Mycobacterium tuberculosis

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Mycobacterium tuberculosis
La tuberculose, une maladie
qu’elle n’est pas seulement en
Afrique.
PLAN
1. Généralités
a. Quelques chiffres :
b. Particularités :
c. Le complexe mycobacterium tuberculosis
2. Physiopathologie de la tuberculose
a. Statistiques
b. Contamination
c. Multiplication in vivo
3. Clinique
a. Descriptions générale
b. Formes pulmonaires :
c. Formes extra-pulmonaires :
4. Diagnostique bactériologique :
a.
b.
c.
d.
e.
Prélèvements :
Diagnostique direct :
Cultures
Comparaison des différents milieux de cultures
Identification de la bactérie
5. Traitement
a. Curatif :
b. Prévention
Mycobacterium tuberculosis
1. Généralités
Les mycobactéries sont des bacilles aérobies a croissance plus ou moins lente. Ces bacilles
possèdent une paroi très riche en acide gras à longue chaîne.
Dans le genre des mycobactéries on trouve les bactéries du complexe M. tuberculosis, M.
Leprae (vecteur de la lèpre) et les Mycobactéries atypiques.
a. Quelques chiffres :
•
•
En France : 10 000 cas /an (6700 déclarés).
Dans le monde : 8 à 10 millions cas /an, 1/3 de la population mondiale infectée.
C’est une maladie grave (600 décès/an en France), possédant une très forte contagiosité
nécessitant un diagnostic et une prise en charge rapide. Mais la confirmation
microbiologique par culture prend 3 à 12 semaines
b. Particularités :
C’est une bactérie à la bactériologie particulière nécessitant des techniques de biologies
particulières. Cela est essentiellement dus a la composition de la paroi : elle ne rentrent pas
dans la classification gram+/gram-.
Cette paroi particulière explique :
 La croissance intracellulaire.
 les réactions inflammatoires intenses.
 un métabolisme lent, une multiplication lente de la bactérie (tps de multiplication
= 20 heures).
c. Le complexe mycobacterium tuberculosis comprend plusieurs bactéries
apparentées :
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•
•
•
•
M. tuberculosis : bacille de Koch, TB humaine
M. bovis : bacille tuberculeux bovin (pulmonaire, mammaire) mais peu toucher
l’homme
M. bovis variété BCG (230 passages, obtenue après 13 ans de culture)
M. africanum : TB humaine africaine
M microti : bacille du campagnole
2. Physiopathologie de la tuberculose





a. Statistiques France 2003 sur 6600
cas déclarés :
pulmonaire isolée ou associée : 71,7%
extra-pulmonaire (ganglions ++, os, reins):
26,6%
méningite à TB : 1,9% (113 cas)
Antécédents de TB = 8%
Soignants = 95 cas
b. Contamination
 Voie aérienne = M. tuberculosis
 Voie digestive = M. bovis
c. Multiplication in vivo
Pénétration dans les polynucléaire neutrophile et Macrophages, multiplication et réaction
immunitaire : formation d’un granulome
Le granulome est formé par un assemblage de cellules épithélioïdes (gros mac.) et de
Langhans (cellules géantes) entourées de lymphocytes et de fibroblastes. Il y a parfois
présence d’une nécrose centrale blanchâtre = la nécrose caséeuse, celle-ci est très spécifique
de la tuberculose elle n’est que très rarement observée dans d’autres maladies. Lorsque cette
nécrose existe, les cellules épithéloïdes et les cellules de Langhans forment une couronne
autour.
Granulomes tuberculeux
3. Clinique
Voie la plus courante
a. Descriptions générale
La primo Infection Tuberculeuse : Il y a formation d’un chancre d’inoculation
95% des cas = asymptomatique et guérison spontanée
5% des cas = symptomatique
Tuberculose maladie ou tuberculose active :
Le granulome formé par le système immunitaire ne parvient plus à limiter la
croissance bactérienne formation d’un abcès.
Dissémination du BK par passage dans le sang ou les lymphatiques.
Réactivation
Les bacilles restent quiescents.
Il y a reprise multiplication si baisse de l’immunité.
Histoire naturelle de la maladie : 50% de mortalité, 25% de forme devanat une maladie
chronique et 25% de guérison spontanée.
b. Formes pulmonaires :
- Tuberculose cavitaire orbitaire avec caséification :
-
- tuberculome :
- tuberculose milliaire
c. Formes extra-pulmonaires :
Adénites périphériques
Tuberculose ostéo-articulaire :
 Localisation vertébrale dorsale basse plus rarement lombaire avec souvent
atteinte des disques ou des vertèbres
 Hanche, cheville, genou
Méningite tuberculeuse :
 Tableau clinique varié avec évolution insidieuse
 Une PL présentant : Lymphocytose modérée
protéinorachie 
glycorachie  ou Normale
chlorurorachie 
NB : La vaccination BCG protégeait essentiellement contre la
méningite tuberculeuse - 80% - et à 50% contre la tuberculose
pulmonaire. Avec l’abandon de la vaccination obligatoire, il faut
s’attendre a une recrudescence de la forme méningite de la
tuberculose.
Tuberculose urogénitale :
 rénale : diffusion métastatique lors de la Primo infection tuberculeuse avec lent
développement. Provoque des dysurie, pyurie, parfois hématurie. Face a une
infection urinaire persistante avec aucun germe retrouvé à la culture, il faut
Tuberculose rénale
penser à la tuberculose.
Tuberculoses séreuses :
 pleurésie
 péricardite
 péritonite
Tuberculoses digestives (rares)
Tuberculose
digestive
4. Diagnostique bactériologique :
a. Prélèvements :
ATTENTION : il faut toujours les effectuer avant traitement antibiotique ou après arrêt de
celui-ci.
•
•
•
Expectorations +++
LBA, aspiration bronchique
Tubage gastrique : effectué le matin au réveil, il permettent de recueillir les
expectorations dégluties au niveau du cardia. C’est la méthode de prélèvement la plus
fiable.
•
•
•
•
•
Urine : à évoquer si pyurie sans germe
LCR
Liquides, ponctions, pus divers
Biopsies (ganglions, poumon, …)
Sang
Traitement des prélèvements :
•
L’élimination de la bactérie est intermittente, il est nécessaire de renouveler les
prélèvements plusieurs fois afin d’augmenter les chances de trouver les bactéries.
(crachats, urines).
•
Il existe des risques de contamination par d’autres bactéries à la croissance plus
rapide.
 nécessité de faire trois prélèvements avant le début du traitement
•
la quantité des prélèvements est parfois faible et inhomogène : il est difficile de
vraiment faire cracher un patient.
 concentration des prélèvements
 fluidification des sécrétions bronchiques avec de la N-acétyl-cystéine
•
les prélèvements sont pluri microbiens (poumons, urines, abcès fistulisés)
 Il est nécessaire de décontaminer le prélèvement pour élimination des bactéries
à croissance normale. Il faut trouver un bon compromis entre :
• efficacité de la décontamination
• agressivité pour les mycobactéries
b. Diagnostique direct :
Très spécifique de tout les bacilles acido alcoolo résistant (BAAR), rapide (obtenu en
quelques heures) mais la sensibilité est de seulement 50%.
Etalement du culot après la décontamination, puis utilisation de coloration spécifiques :
- coloration à l’auramine :
- coloration de Ziehl Neelsen
Auramine
Ziehl Neelsen
En examen direct le labo de bactério donne différents types de réponse en fonction du nombre
de bacilles observés dans le champs avec un objectif *20.
Réponse donnée par le labo
Negatifs
Rare
Positif+
Positif++
Positif+++
Positif++++
Densité observée
<1 / 100 champs (aucun bacille)
1-10 / 100 champs
1-10 / 10 champs
1-10 / champ
10-100/ champ
>100 / champ
Attention il n’y a pas de sérologie pour la tuberculose.
c. Cultures
C’est la méthode de référence.
La plus sensible ( 50 à 70% des cultures + sont ED-) elle permet d’obtenir la souche :
identification et antibiogramme possible
• Elle nécessite une décontamination +++ (très importante pour ne pas perturber la
culture avec les bactéries autres) sauf prélèvement normalement stérile
•
La croissance est très lente et se déroule sur des milieux spécifiques.
• nécéssite des milieux enrichis
• incubation longue
• dans un milieu stable au niveau nutritif
• dessèchement si gélose  en tubes
• lecture jusqu’à 3 mois
–
–
Milieux solides: Lowenstein-Jensen, Coltesos
Milieux liquides : MGIT avec automate (lecture automatique)
Système MGIT (Mycobacteria Growth Indicator Tube)
•
•
lecture avec excitation par UV
positivité : couleur orange vif dans le fond du
tube
avec reflet orange sur le ménisque de la surface
• lecture manuelle ou automatique (évite la
lecture systématique par des manip de
laboratoire )
Aspect microscopique des cultures
d. Comparaison des différents milieux de cultures
Sensibilité pour M. tuberculosis complex (n=113)
MGIT
: 81.4 %
LJ
: 75.2 %
Temps de détection :
MGIT
LJ
: 14.0 jours
: 23.1 jours
Contamination
MGIT
LJ
: 2.0 %
: 8.0 %
e. Identification de la bactérie
Méthode historique basée sur :
La morphologie des colonies
Les Couleurs
Les effets de la lumière
Les caractères biochimiques
Mais ce sont des méthodes longues +++ et la discrimination est plus difficile
Aujourd’hui :
Utilisation de la biologie moléculaire +++
Identification moléculaire :
•
Sondes moléculaires :
- utilisent les techniques d’hybridation de réactifs avec l’ARN ribosomal des
mycobactéries
- basée sur la capacité que possèdent des brins complémentaires
d'acides nucléiques de s'apparier de manière spécifique pour former
des complexes bicaténaires stables
•
PCR
- séquençage de gène et recherche des séquences les plus proches
- hybridation avec des sondes ADN spécifiques fixées sur une bandelette de papier
PCR + hybridation sur bandelettes spécifiques permettant d’obtenir un résultat rapidement.
5. Traitement
a. Curatif :
Pendant 2 mois : tri ou quadri antibiothérapie.
- Rifampicine
- Isoniazide
- Pyrazinamide
- +/- Ethambutol
Puis pendant 4 mois :
- Rifampicine
- Isoniazide
b. Prévention
Vaccination : arrêté en systématique
Par le bacille de Calmette et Guérin : souche de M. bovis atténué après 230 passages qui a
perdu son pouvoir pathogène.
C’est un vaccin qui fonctionne par stimulation de l’immunité à médiation cellulaire.
Il bloque la diffusion hématogène des BK.
Il y a un risque de recrudescence des méningites tuberculeuses dans les prochaines années car
la vaccination protégeait de facon très éfficace contre cette forme de la maladie.
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