4. LA DEMARCHE D’ETUDE DU PPRS
4.3. Etude de la vulnérabilité des bâtiments
4.3.1. Introduction
La vulnérabilité sismique d’une construction est sa susceptibilité à subir un certain niveau de
dommages en cas de séisme. Le but de toute méthode d’évaluation de la vulnérabilité
sismique est de fournir une mesure de la propension d’un bâtiment (ou d’un groupe de
bâtiments) à subir des dommages en cas de séisme, à partir de l’analyse des caractéristiques
structurelles, géométriques ou technologiques susceptibles d’influencer son comportement.
Les approches pour l’évaluation de la vulnérabilité sont multiples et constituent un champ
d’expertise en plein développement. Le choix de l’une d’elles procède d’un compromis entre
coût de mise en oeuvre et précision de l’évaluation.
Le but de ce chapitre 4.3 du guide PPR « S » n’est pas d’inventorier de manière exhaustive
l’ensemble des méthodes existantes, ni a contrario de suggérer une ou plusieurs d’entre elles,
alors même que les meilleures approches sont souvent celles développées spécifiquement ou
en tout cas modulées pour un contexte (sismique, constructif, économique, etc.) particulier. Il
s’agit d’aider les services instructeurs à dimensionner les études de vulnérabilité puis à juger
de la pertinence d’une proposition technique, en exposant les principes généraux d’une
évaluation de la vulnérabilité du bâti, adaptée à la démarche et aux objectifs des PPR « S ».
Il convient de faire référence à la classification des bâtiments (décret 91-461 du 14 mai 1991,
arrêté du 29 mai 1997 relatif au risque sismique, cf. Annexe 1), en distinguant :
- les bâtiments courants de classe B, présents en très grand nombre, qui pourront faire
l’objet d’une étude de vulnérabilité sismique à grande échelle ;
- les bâtiments à haut risque ou hautement stratégiques de classe C et D qui doivent
faire l’objet d’un diagnostic sismique plus détaillé dans la perspective de leur mise en
conformité avec la circulaire du 26 avril 2002 relative à la prévention du risque
sismique.
4.3.2. Bâtiments de classe B : étude à grande échelle
Les bâtiments de classe B constituent l’essentiel du bâti courant dans le périmètre du PPR. Le
diagnostic sismique exhaustif, bâtiment par bâtiment, est irréaliste dans le contexte du PPR.
Une analyse à plus grande échelle est indiquée. D’une précision limitée, elle doit permettre,
pour un coût raisonnable, d’établir un état des lieux du risque sismique dans la zone d’étude,
avec deux objectifs principaux :
- Estimer de manière globale ou localisée à l’échelle du quartier, les dommages
prévisibles aux personnes et aux biens dans un souci de connaissance et
d’appropriation du risque, de sensibilisation aux politiques de prévention,
d’optimisation des moyens de secours.
- Identifier les zones urbanisées critiques présentant un risque globalement important,
par la conjonction d’un bâti vulnérable, d’un aléa fort et d’enjeux humains ou
économiques importants, de façon à planifier et organiser une politique de
renforcement progressif du bâti existant.