1. Système naturel de la Réserve de l'île Wrangel (Fédération de Russie) (N 1023rev)
Année d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial 2004
Critères (ix)(x)
Année(s) d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril ant
Décisions antérieures du Comité voir page http://whc.unesco.org/fr/list/1023/documents/
Assistance internationale
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars EU
Pour plus de détails, voir page http://whc.unesco.org/fr/list/1023/assistance/
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO
Néant
Missions de suivi antérieures
Néant
Facteurs affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Absence de plan de gestion
Matériel d’illustration voir page http://whc.unesco.org/fr/list/1023/
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012
Le 10 février 2012, un rapport sur l’état de conservation du bien a été soumis par l’État partie. Le rapport
décrit les activités de suivi sur le bien et donne une vue d’ensemble des études zoologiques et de la
recherche en la matière en 2010/2011. Des observations générales sur le couvert végétal et les cours
d’eau, une liste des objets historiques inclus dans le territoire de la réserve faisant l’objet d’un suivi et
une actualisation des opérations d’élimination des déchets et de renouvellement/développement des
infrastructures lors de cette période figurent également dans le rapport.
a) Suivi
L’État partie signale une hausse de 20% du personnel d’inspection et énumère diverses activités de
suivi mais ne donne aucun résultat. L’État partie note que 15 espèces animales ont éétudiées en
2010-2011 et qu’une étude scientifique portant sur 11 espèces d’animaux a été réalisée. L’État partie
rapporte également qu’aucun dommage sur la végétation de toundra en conséquence de la fonte du
permafrost n’a été observé en 2011 et indique que le suivi des cours d’eau au regard des impacts du
changement climatique a commencé. L’État partie conclut que les écosystèmes et biotes du bien ont
conservé leur état de préservation depuis l’inscription et qu’aucun impact négatif du changement
climatique sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien n’est actuellement visible.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que les indicateurs, programmes et méthodes de suivi
sur lesquels l’État partie fonde sa conclusion ne sont pas clairs, en particulier dans la mesure où aucun
résultat de suivi n’est communiqué. Il n’est de même pas clairement précisé si les activités de suivi et
de recherche mentionnées par l’État partie sont effectuées dans un cadre de suivi existant, tenant
compte des potentiels impacts du changement climatique sur le bien. Tout suivi subséquent de l’état de
conservation des écosystèmes et biotes du bien devrait être basé sur un cadre de suivi étendu et
systématiquement planifié, tenant compte des impacts potentiels du changement climatique sur le bien.
b) Plan de gestion
L’État partie indique qu’un plan de gestion 2008-2012 a été élaboré pour le bien sans préciser si cela
se réfère au plan de gestion soumis dans le cadre du rapport 2009 de l’État partie (Plan de gestion à
moyen terme 2009 2013 de la réserve naturelle de l’île Wrangel). Le rapport ne fournit pas non plus
d’informations complémentaires sur son approbation, sa mise en œuvre ni son financement.
c) Élimination des déchets
L’État partie rapporte que des fonds supplémentaires d’un montant non spécifié ont été alloués au bien,
pour soutenir l’élimination des déchets accumulés sur l’île. Des fûts de carburant vides ont été stockés
puis compressés avant de quitter l’île. Des résidus de carburant et lubrifiants ont également été enlevés
et trois anciens bâtiments démantelés. L’État partie envisage de poursuivre ces activités en 2012-2013.
d) Renouvellement et développement des infrastructures
L’État partie rapporte que des maisons d’hôtes destinées au tourisme pédagogique et scientifique sont
en train d’être installées sur le bien. Selon son site web, le ministère des Ressources Naturelles et de
l’Écologie de la Fédération de Russie envisage de velopper encore les infrastructures de tourisme
(notamment sentiers) et d’augmenter le nombre de visites sur l’île.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que si le développement du tourisme scientifique et
pédagogique sur le bien offre de considérables avantages potentiels, la sensibilité particulière de
l’écosystème de toundra et la localisation du bien en bordure proche de l’aire de répartition de bon
nombre de ses biotes exigent une approche prudente du développement touristique. Ils considèrent que
toute proposition de développement majeur des installations de tourisme au sein du bien devrait être
précédée par la réalisation et l’approbation d’une évaluation d’impact environnemental (EIE), accordant
une attention particulière au potentiel impact du tourisme sur la VUE du bien. Ils rappellent que le Comi
à sa 33e session (Séville, 2009) a encouragé l’État partie à développer et mettre en œuvre un plan plus
élaboré sur l’utilisation du bien par le public, et considèrent que ce plan devrait offrir un cadre de gestion
clair au développement du tourisme au sein du bien.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN accueillent favorablement la hausse du personnel
d’inspection, les activités de suivi et de recherche et l’élimination en cours des déchets sur le bien. Les
observations de l’État partie en 2010/2011 suggèrent qu’il n’y a actuellement aucun impact négatif
majeur du changement climatique ou autres facteurs sur le bien. Toutefois, aucune information sur
l’approbation ministérielle et le financement du plan de gestion du bien ni sur la création d’un cadre de
suivi prêtant une attention particulière aux potentiels impacts du changement climatique, comme
demandé par le Comité à sa 33e session (Séville, 2009), n’a été fournie. Le Centre du patrimoine
mondial et l’UICN considèrent qu’un cadre de suivi dotés d’importantes ressources et systématiquement
planifié, prêtant une attention particulière aux potentiels impacts du changement climatique, reste une
importante condition requise pour la protection à long terme de la VUE du bien, et devrait également
être d’un grand intérêt scientifique général.
Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent que l’impact environnemental potentiel du
déploiement d’installations de tourisme sur l’île exige une étude soignée et recommandent au Comité
de demander à l’État partie de réaliser une évaluation d’impact environnemental pour la modernisation
des infrastructures et activités de tourisme au sein du bien, et de prier également l’État partie d’élaborer
un plan de gestion du tourisme pour le bien.
Décision adoptée: 36 COM 7B.20
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,
2. Rappelant la décision 33 COM 7B.30, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),
3. Accueille favorablement les efforts de l’État partie en vue d’intensifier l’inspection, le suivi et
l’élimination des déchets du bien ;
4. itère sa demande à l’État partie de veiller à ce que l’approbation ministérielle et un financement
adéquat soient en place pour la mise en œuvre du plan de gestion et d’établir un cadre de suivi élaboré
tenant compte des impacts potentiels du changement climatique sur le bien ;
5. Prend note des projets de développement des infrastructures de tourisme et d’augmentation du
nombre de visites sur l’île et prie instamment l’État partie d’élaborer et mettre en œuvre un plan efficace
sur l’utilisation touristique du bien et, en tenant compte de la sensibilité particulière de l’écosystème de
toundra, de réaliser une évaluation d’impact environnemental en vue de la modernisation envisagée
des installations de tourisme, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial ;
6. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un
rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, incluant l’approbation ministérielle et la fourniture
d’un financement adéquat et accru du plan de gestion, la création d’un cadre de suivi élaboré prêtant
attention aux possibles impacts du changement climatique sur le bien, des copies du plan de gestion
du tourisme et de l’évaluation d’impact environnemental en vue de la modernisation envisagée des
installations de tourisme au sein du bien.
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