Le sevrage tabagique est définit comme l’action de priver un toxicomane d’une
drogue.
Ici, le toxicomane est le fumeur et sa drogue est, la cigarette. Il est une
tendance de définir le sevrage comme l’unique substitution nicotinique. Hors, le sevrage
tabagique prend en compte la dimension comportementale, pharmacologique et
psychologique de la dépendance et se doit donc d’agir sur chacune de celles-ci. En
premier lieu, le fumeur prend du recul sur sa relation au toxique. Il analyse son
comportement et définit les moments où il consomme, pourquoi il consomme, … En
parallèle de ce travail, il est mis en place en cas de forte dépendance, un traitement de
substitution nicotinique. En cas de mauvais dosage du substitut nicotinique, il peut y
avoir un syndrome de manque : « manifestations consécutives à l’arrêt brutal ou à la
réduction de la quantité de nicotine : pulsion à fumer, humeur triste ou dépressive,
insomnie, irritabilité, frustration, colère, agitation, anxiété, difficultés de concentration,
diminution du rythme cardiaque, augmentation de l’appétit ou augmentation du
poids. »
Le début de sevrage tabagique représentera dans ce travail la période d’hospitalisation
pendant laquelle le patient est en surveillance après la découverte d’une phase aiguë
d’une pathologie cardiovasculaire. Pendant cette hospitalisation, le patient ne peut pas
fumer dans les locaux comme le stipule le décret n° 92-478 du 29 mai 1992 qui interdit
et réprime l’usage du tabac dans les lieux affectés à l’usage collectif. Ce décret est
conforté par le plus récent décret n° 2006-1386 du 15 novembre 2006. Cette période
difficile pour le patient nécessite une aide et un accompagnement infirmier et plus
généralement un prendre soin spécifique.
L’accompagnement infirmier et le prendre soin
« L'infirmier ou l'infirmière exerce sa profession dans le respect de la vie et de la
personne humaine. Il respecte la dignité et l'intimité du patient et de la famille »
. C’est
pour cela qu’il est préférable de parler d’accompagnement et de prendre soin et non
d’assistanat ou de prise en charge afin de respecter l’intégrité et les libertés du patient.
« La personne hospitalisée participe aux choix thérapeutiques qui la concernent. [Elle]
est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées »
. « L'exercice de la profession
d'infirmier ou d'infirmière comporte (…) la participation à des actions de prévention, de
dépistage, de formation et d'éducation à la santé »
. L’ « aide et le soutien
psychologique »
font partie intégrante du rôle propre infirmier.
Encyclopoedia Universalis informatique version 10
Diagnostic and Statistical Manual IV (DSM4)
Décret n° 93-221 du 16 Février 1993, article 2
Charte du patient hospitalisé
Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004, article R. 4311-1
Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004, article R. 4311-5