Le Tabagisme

Le Tabagisme
Les effets du tabagisme sont de mieux en mieux connus sur tous les plans (économique, santé…). Les
consommateurs et les soignants sont concernés.
I / La Fumée de Cigarette
On distingue 3 types de courant de fumée de cigarette :
- le courant primaire : il correspond à la fraction inhalée directement par le fumeur ;
- le courant secondaire : il est produit par la combustion et émis dans l’air ambiant ;
- le courant tertiaire : c’est la fraction exhalée par le fumeur.
Dans la fumée, plus de 4000 composants ont été identifiés, certains à l’état de traces, d’autres
beaucoup plus concentrés. Les principaux composants nocifs contenus dans la cigarette sont :
- la nicotine ;
- le CO : monoxyde de carbone ;
- les hydrocarbures ou goudrons.
La nicotine est un alcaloïde qui agit dans l’organisme sur des récepteurs principalement situés au
niveau cérébral, mais répartis dans tous l’organisme. Cette nicotine est impliquée dans le phénomène de
dépendance. Elle stimule au niveau cérébral les voies de la récompense : il y a déclenchement d’une
sensation de plaisir. Sa disparition entraîne un besoin impérieux : à la longue, un état de manque peut
s’installer. La nicotine s’installe aussi au niveau des plaques neuromusculaires, entraînant des
phénomènes de tremblements, de vasoconstriction et de tachycardie.
Le CO ou monoxyde de carbone a une grande affinité pour l’hémoglobine (Hb) et rentre ainsi en
concurrence directe avec l’O2, donc l’oxygénation de l’organisme va être moins bonne. Il se fixe sur l’Hb,
entraînant une diminution d’[O2] dans le sang. De plus, le CO favorise la formation de plaques
d’athérome.
Les goudrons sont les promoteurs de cancer chez les fumeurs.
II / Pathologies liées au Tabac
Environ 60 000 décès par an sont liés au tabac. Les pathologies liées au tabac sont diverses et variées
et on retrouve :
- des cancers : on trouve
→ des Kc bronchiques : un fumeur a entre 30 et 50 fois + de risque de Kc bronchique qu’un non-fumeur ;
→ des Kc des voies respiratoires hautes : larynx, pharynx, bouche, lèvres, œsophage (quand tabagisme lié
à l’alcoolisme) ;
→ des Kc des voies urinaires, notamment de la vessie.
- des pathologies broncho-pulmonaires et ORL : elles sont liées à la destruction des cils
vibratoires et à l’altération de la muqueuse qui vont provoquer une hypersécrétion de mucus, ce
qui entraîne une expectoration fréquente et matinale, ou bien des bouchons de mucus au niveau de
l’arbre respiratoire, ayant pour conséquence une diminution de la ventilation dans la région de
l’obstruction, entraînant des troubles respiratoires. Cependant, à l’inverse des Kc, ces pathologies
sont réversibles (il faut 15 à 20 pour revenir à l’état initial pour les gros fumeurs) ;
- des pathologies cardiovasculaires : elles sont dues à l’encrassement des vaisseaux, ce qui
entraîne des rétrécissements, des bouchons, des obstructions… pouvant avoir comme conséquence
une ischémie, une thrombose, une phlébite…. Les vaisseaux sont encrassés par l’athérome (cf.
Pathologies Cardiovasculaires) ;
- des troubles du métabolisme : concernant les lipides, la fumée de cigarette favorise
l’augmentation du mauvais cholestérol (LDL). De plus, la nicotine a un effet anorexigène.
En ce qui concerne la grossesse, le tabac peut entraîner une diminution de la fertilité et favoriser des
G.E.U. (grossesses extra-utérines). Le risque de mortalité entre la 28ème semaine et le terme est augmenté,
les bébés sont souvent de faible poids et prématurés. Il y a également un risque accru de mort subite du
nourrisson et d’ischémie cérébrale chez les mamans fumeuses.
III / Tabagisme Passif
Les risques sont liés à l’inhalation du courant de fumée secondaire. Les personnes les plus victimes du
tabagisme passif sont souvent les enfants : ils ont des infections ORL beaucoup fréquente que les autres
enfants (irritation des amygdales, pharyngites, rhinites, otites, laryngites), ce qui entraîne une hausse de la
consommation d’antibiotiques : favorisation d’allergies.
IV / Tabac & Vieillissement
Le tabac entraîne un vieillissement de la peau beaucoup plus précoce que chez les autres, une perte de
l’odorat et une diminution des perceptions sensorielles plus rapide que chez les non-fumeurs. Il y a donc
vieillissement plus rapide, une perte de vitalité, une difficulté à faire du sport…
V / Sevrage
On trouve différentes méthodes :
- l’auto-traitement : cigarettes sans tabac, patchs, chewing-gums… ;
- la dynamique de groupe : groupes de paroles, recherche… pour faire peur, modifier les
habitudes ;
- les méthodes comportementales : association de la cigarette à une sensation désagréable de
manière à entraîner une aversion et l’arrêt du tabac ;
- l’aide médicamenteuse : bupropion (molécule), sous supervision du médecin traitant ou du
psychologue, afin de réduire voir d’effacer la dépendance.
L’idéal est d’associer ces différentes méthodes et d’être entouré par son médecin traitant ou par un
psychologue, en pratiquant des activités sportives.