Thème : DYNAMIQUE FORESTIERE DANS LA PLAINE DU LITIME SOUS PRESSION ANTHROPIQUE AU TOGO Présenté par : Tatongueba SOUSSOU Né : le 15 MAI 1970 à Lomé au Togo Adresse à Marseille en France: IMEP, Faculté des Sciences et Techniques de St-Jérôme Av. Escadrille Normandie-Niemen – Boîte 441 F 13397 MARSEILLE cedex 20 Adresse à Lomé au Togo: Université de Lomé, Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLESH) Département de Géographie Laboratoire de Recherches Biogéographiques Et d’Etudes Environnementales (LaRBE) BP : 1515 / 20634 Lomé-Togo Composition du Jury : Koffi AKPAGANA : Professeur, Université de Lomé (UL) Président Akpovi AKOEGNINOU : Maître de Conférences, Université de Calavi Examinateur François BRETAGNOLLE : Professeur, Université de Dijon Examinateur Philippe ROCHE : Directeur au CEMAGREF, Avignon (France) Examinateur Komlan Thiou Tanzidani TCHAMIE : Professeur, Université de Lomé (UL) Rapporteur Thierry TATONI : Professeur, Université Paul Cézanne Aix-Marseille III(UPCAM) 1er Rapporteur Résumé La présente étude s’inscrit dans la dynamique générale des forêts tropicales. Elle intègre les résultats des analyses spatiales, phytoécologiques et socioéconomiques de la régression forestière de la plaine du Litimé. En effet cette zone aux dimensions modestes (450 km²), appartient à la zone écologique IV du Togo et jouit de bonnes conditions bioclimatiques (importante humidité atmosphérique, sols profonds et précipitations d’origine orographique) permettant le développement d’authentiques forêts tropicales et de la culture du cacao. Avant l’introduction du cacao dans cette zone, les activités humaines étaient en harmonie avec le milieu et se limitaient à l’extraction du latex, à la chasse et à la cueillette. Mais depuis l’avènement de cette plante, le Litimé a subi d’importants flux migratoires ayant provoqué de profondes mutations socioéconomiques, spatiales, écologiques et environnementaux. L’étude spatiale basée sur l’acquisition des images satellitaires Spot a permis d’établir une cartographie diachronique de la végétation de la zone d’étude afin d’apprécier les changements des modes d’occupation du sol survenus entre 1986 et 2001 dans cette zone. Dans cette étude, les espaces « urbanisés » de même que ceux affectés aux cultures évoluent au détriment des superficies couvertes. Quant à l’étude phytoécologique fondée sur l’établissement de 77 relevés de végétation, elle a permis de dresser un bilan floristique du Litimé. Au total, 318 espèces ont été inventoriées et réparties en 218 genres et 74 familles dont les plus fréquentes par ordre d’importance sont les Fabaceae, Euphorbiaceae, Rubiaceae, Moraceae, Apocynaceae. L’analyse des spectres biologiques et phytogéographiques sur l’ensemble du Litimé a non seulement mis en évidence le caractère guinéen de la végétation, mais a également montré la progression des taxons savanicoles notamment dans les milieux ouverts sous l’action humaine. Enfin, l’étude socioéconomique basée sur les enquêtes ethnobotaniques a mis en évidence l’importance de la forêt pour les populations locales à travers les usages socio-économiques, culturels et écologiques qu’elle procure à ces populations. Ces trois études concourent aux résultats suivants : le paysage végétal original du Litimé n’existe plus; l’introduction du cacao dans le Litimé a facilité la multiplicité de petits exploitants agricoles itinérants dont les activités sont en déséquilibre avec le milieu; la distribution spatiale des villages et l’extension des champs de cultures se fait au détriment des espaces forestiers; enfin, la végétation du Litimé est la réserve nourricière pour les populations locales. En Perspectives, ce travail propose de : développer la reforestation basée sur la régénération naturelle assistée, qui encourage la promotion des espèces autochtones à croissance rapide au détriment des espèces importée ; encourager l’agroforesterie qui a déjà fait ses preuves dans le milieu ; canaliser les cours d’éducation environnementale vers les populations à faible niveau d’instruction ; promouvoir le recours aux foyers améliorés qui consomment moins de bois. Mots clés : Togo, plaine du Litimé, cacao, biodiversité, dynamique, écosystèmes.