L3 - 2016/2017 - DM1 Mathématiques discrètes
Exercice 2.
1. On se déplace sur N2en partant d’un point (0,0) et en effectuant une suite finie de déplacements
élémentaires. Les déplacements élémentaires sont de deux types : soit un pas à droite (on passe du
point (x, y)au point (x+1, y)), soit un pas vers le haut (on passe du point (x, y)au point (x, y +1)).
(a) Soit (p, q)∈N2. Soit Np,q le nombre de chemins qui partent de (0,0) et arrivent au point
(p, q). Etablir que Np,q =Np−1,q +Np,q−1, si p≥1et q≥1. En déduire une expression de
Np,q avec un coefficient binomial.
(b) Retrouver ainsi une démonstration combinatoire du triangle de Pascal.
(c) Pour un chemin cmenant de (0,0) = (x0, y0)à(n, n) = (x2n, y2n), en passant successivement
par les points (x1, y1), ..., (x2n−1, y2n−1), on note ∆(c)le nombre de pas vers le haut au dessus
de la diagonale, c’est à dire le nombres d’indices i > 0tels que (xi−1≤yi−1)et yi=yi−1+ 1.
i. Démontrer que les valeurs prises par ∆sont exactement 0,1, ..., n.
ii. Quels sont les chemins ctels que ∆(c)=0? De même ecrire les chemins ctels que
∆(c) = n. Comparer |{c, ∆(c)=0}| et |{c, ∆(c) = n}|.
iii. Un chemin cpeut être décrit par un mot a1a2...a2nde {↑,→}∗, avec aj=↑si le j-ème
pas est vers le haut et aj=→si le j-ème pas est vers la droite. Si ce chemin traverse
non trivialement la diagonale, il peut se factoriser sous la forme A↑B→Coù ↑est le
premier pas vers le haut au-dessus de la diagonale et →le premier pas suivant rejoignant
la diagonale. On lui associe le chemin ˜cdécrit par le mot B→A↑C.
Soit idans {1, ..., n −1}. Démontrer que (c7→ ˜c)définit une bijection de l’ensemble des
chemins pour lesquels la valeur prise par ∆vaut isur l’ensemble des chemins pour lesquels
la valeur prise par ∆vaut i−1.
iv. Soit cnle nombre de chemins qui partent de (0,0) et arrivent au point (n, n)en restant
toujours sous (au sens large) la diagonale. Exprimer cnà l’aide d’un coefficient binomial.
2. Soit nun entier naturel non nul. On rappelle qu’une partition de l’ensemble J1, nKest une décom-
position de cet ensemble en une réunion finie des parties non vides disjointes deux à deux. On note
Partnl’ensemble des partitions de J1, nK.
Si {I1, ..., Ik}et {J1, ..., Jl}sont deux partitions de J1, nK, on dit que {I1, ..., Ik}est plus fine que
{J1, ..., Jl}s’il existe une application surjective ϕ:J1, kK→J1, lKtelle que :
∀t∈J1, lK, Jt=ts∈ϕ−1(t)Is.
On note dans ce cas {I1, ..., Ik}{J1, ..., Jl}.
(a) Justifier que Partnest fini. Proposer une majoration de son cardinal.
(b) Justifier que est une relation d’ordre.
(c) Représenter (soigneusement, merci) le diagramme de Hasse de Part4,.
(d) Est-ce Partnmuni de la relation est un treillis ? Justifier votre réponse.
Une partition {I1, ..., Ik}de l’ensemble J1, nKest dite non entrelacée si
∀s, t ∈J1, kK,∀u, v ∈Is,∀w, z ∈It,si u < w < v < z alors s=t.
On note NEPartnl’ensemble des partitions non entrelacées de J1, nK.
On note NEPartnl’ensemble des partitions non entrelacées de J1, nK.
(a) Représenter (toujours aussi soigneusement, merci) le diagramme de Hasse de NEPart4,.
(b) Justifier que NEPartnmuni de la relation est un treillis.
(c) Justifier que le cardinal de NEPartnest égal à cn
C. Picaronny 2 E.N.S. de Cachan