Lorsqu’il transmet une consigne à ses collaborateurs, le manageur n’a donc que deux
possibilités :
- expliquer assez clairement son objectif pour être certain que ses n-1 atteindront le
résultat qu’il espère,
- détailler avec précision la façon de faire.
Dans les deux cas, le manageur se « décharge » de ses tâches sur ses collaborateurs
avec toutefois, à leur égard, un effet bien différent :
- dans le second cas, l’équipe est constituée de simples exécutants. Il est probable
que le résultat sera atteint mais, ce faisant, l’équipe ne sera pas valorisée dans sa
tâche, ce qui risque d’entraîner, à terme, un manque de motivation.
- dans le premier cas, au contraire, les collaborateurs associés à la décision, à sa
compréhension sont donc responsabilisés ce qui aura tendance à accroître leur
motivation.
En outre, si les collaborateurs participe à la réflexion menant de l’objectif à la
méthodologie, ils gagnent en autonomie et en compétence.
L’une des fonctions du manageur est précisément la montée en compétence des
personnes qui sont sous sa responsabilité. En utilisant différente approche
managériale, le manageur rendra son équipe de plus en plus efficace.
2.4.3. 4 approches traditionnelles de la délégation
C’est lors de la prise de décision et lorsqu’il communique sa décision à son équipe
que le manageur met en œuvre le cœur même de la relation managériale qu’il
entretien avec ses collaborateurs.
2.4.3.1. L’approche directive
C’est l’approche la plus hiérarchique de la transmission de la décision ; le manageur
décide, l’équipe exécute, les collaborateurs n’ont pas besoin de savoir pourquoi et se
contentent de savoir comment. Le manageur est seul responsable des décisions et se
contentera d’évaluer l’exécution des consignes données.
Cette méthode présente pour le manageur un triple avantage :
- aucune perte de temps
- il conserve l’entière maîtrise des activités menée par son équipe
- l’équipe a un faible besoin de qualification
Cette méthode présente toutefois des risques et des limites :
- la démotivation de l’équipe qui travaille de la façon la plus inintéressante
- en cas d’absence du manageur, l’équipe ne sait prendre aucune décision.
Sans rejeter totalement cette approche, elle est souvent associée à des manageurs
cherchant à tout prix à conserver une ascendance et un pouvoir absolu sur l’équipe.
Elle dénote souvent, de la part du manageur, d’un besoin de contrôle, d’une
incapacité à faire confiance à son équipe donc d’un manque de confiance en soi.
C’est la plus simple des approches managériales, particulièrement applicable à des
collaborateurs peu qualifiés.