Ce projet a été financé avec le soutien
de la Commission européenne
Principes de l’accompagnement pour
favoriser la transition vers l’emploi des
étudiants en situation de handicap
Kit de formation
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Table des matières
1. L’environnement éducatif et le processus de Bologne ................................................................... 3
2. L’approche des universités .............................................................................................................. 9
2.1. L’approche de l’université d’Aarhus (Danemark) .................................................................... 9
2.2. L’approche de l’université Foro Italico (Italie)....................................................................... 11
2.3. L’approche du Trinity College de Dublin et de l’University College Cork (Irlande) ............... 13
2.4. L’approche des universités françaises (Université de Strasbourg, Paris Ouest Nanterre la
Défense, Montpellier 1) .................................................................................................................... 15
2. Les principes de l’accompagnement pour favoriser la transition vers l’emploi ........................... 18
3.1. Principe n° 1: l’inclusion ........................................................................................................ 18
3.2. Principe n° 2: les étudiants en tant qu’étudiants .................................................................. 19
3.3. Principe n° 3: des efforts proactifs ........................................................................................ 20
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Ce texte constitue une présentation du modèle théorique de l’accompagnement des
étudiants en situation de handicap.
Ce modèle théorique s’appuie sur l’exemple développé par l’université d’Aarhus, au
Danemark.
Dans le cadre du projet européen Leonardo Univers’emploi (2010-2012) transfert
d’innovation, une adaptation de ce modèle a été effectuée par quatre pays partenaires, la
France, l’Irlande, l’Italie et le Danemark.
1. L’environnement éducatif et le processus de
Bologne
L’éducation a toujours été considérée et ce même avant Socrate et Platon en Grèce
comme un bien commun enrichissant à la fois l’individu et la société dans laquelle il vit. Or, si
nous regardons la période historique qui correspond à l’histoire des universités en Europe,
un des piliers de la construction de l’enseignement supérieur a é et demeure le fait de
considérer l’éducation comme une qualité par essence. Mais un autre pilier important est
l’acquisition par l’étudiant des aptitudes et qualifications qui sont nécessaires pour le
marché du travail et sa stratégie de vie. En d’autres termes, l’enseignement universitaire est
important pour la transmission des connaissances et des compétences pour former des
citoyens responsables capables de contribuer au développement de la société, mais
également la préparation des étudiants à l’emploi. En particulier, une conception de l'université
non pas en tant que lieu de fabrication de futurs travailleurs, mais en tant qu’organisme d'éducation
et de formation d'excellence, offre sa contribution la plus précieuse pour les étudiants en situation
de handicap, en lui fournissant des outils utiles dans tous les domaines de la vie.
Le processus de Bologne est d’abord et avant tout un instrument systématique portant sur
les normes et règles d’assurance qualité pour l’enseignement supérieur européen, adopté
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par de nombreux états. Il convient de souligner que les principaux partenaires auxquels les
ministres signataires se réfèrent sont les étudiants et les employeurs. L’employabilité est
cruciale ce que les employeurs voient sur le diplôme, c’est ce qu’ils vont avoir. Ce qui est
important selon le processus de Bologne n’est pas tellement le programme d’études mais
plutôt les résultats de l’étudiant en termes d’acquisitions (ce n’est pas le nombre de pages
lues, mais ce que l’étudiant peut en faire après avoir suivi les cours).
Selon le concept développé dans le processus de Bologne, l’apprentissage théorique peut
être défini comme un processus de développement d’aptitudes (d’acquisitions de
compétences) par lequel les étudiants, avec le temps et à différents niveaux, acquièrent
certains éléments de savoir au moyen d’un processus d’évolution spécialement conçu pour
cela.
Aptitudes pratiques: aptitudes destinées spécifiquement à la gestion des aptitudes
professionnelles
Expertise théorique: expertise dans une discipline ou expertise interdisciplinaire résultant de
l’enseignement suivi ou du sujet théorique choisi par l’étudiant.
Qualifications intellectuelles: qualifications générales et méthodologiques, aptitudes de
communication, et capacité à structurer ses études au-delà d’un enseignement en particulier
ou du sujet choisi par l’étudiant.
Dans le processus de Bologne, l’objectif du processus d’enseignement est défini comme
dépassant la simple acquisition de connaissances. Par conséquent, les éléments
d’enseignement compris dans l’enseignement universitaire peuvent être répartis en trois
groupes :
Connaissances et aptitudes : connaissances et aptitudes générales ou connaissances et
aptitudes spécifiques à une certaine discipline. Il faut entendre ici par discipline un champ de
connaissances qui sont appliquées de manière à constituer des connaissances portant sur un
cas particulier ou un sujet particulier.
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Qualifications : aptitude pratique, intellectuelle et/ou théorique à employer un savoir en
relation avec la résolution de problèmes en général ou dans le cadre d’une ou plusieurs
disciplines.
Meta-connaissances : l’aptitude à réfléchir sur un problème en général ou dans un ou
plusieurs domaines d’études, de sorte que l’étudiant devienne capable de remettre en
question les connaissances existantes, d’en développer de nouvelles et de résoudre de
nouveaux problèmes.
Les objectifs d’enseignement des deux cycles d’enseignement général, le modèle dit 3+2
c’est-à-dire 3 années de programme de licence et deux années pour le programme de
master stipule que l’étudiant devrait montrer qu’il possède ces aptitudes au niveau de
base pour le programme de licence et d’une manière plus approfondie et plus spécialisée
pour le programme de master. C’est le concept de progression par niveau d’études.
Les études sur le handicap en général et les méthodes d’accompagnement pour les
étudiants en situation de handicap en particulier fondent le plus souvent leurs racines dans
des approches empiriques et/ou pragmatiques.
Cette approche pratique trouve son assise philosophique dans la “phénoménologie
herméneutique” du philosophe allemand Martin Heidegger, et plus particulièrement dans sa
conception de la nature de l’être humain, de la vie humaine comme progression.
Ceci amène à la théorie de l’apprentissage de Peter Jarvis, qui voit dans l’apprentissage le
processus de réalisation de ce que nous pourrions devenir. C’est un processus
existentialiste qui cependant n’est jamais individualiste, mais toujours social (avec les
autres).
Le troisième pilier de notre construction théorique repose sur un modèle théorique du
handicap qui puisse trouver sa place dans un concept théorique global, pouvant refléter à la
fois les fondements philosophiques, les théories de l’apprentissage et l’aide pratique et
concrète à l’éducation. Avec « l’ancien paradigme » du handicap le modèle médical la
personne était handicapée à cause d’une déficience, d’un traumatisme ou d’une maladie. La
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