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Notes de Geneviève CHALOPIN et de Sandrine FORTINA
Nombre d’institutions sont mixtes. Les institutions charismatiques sont sur un axe
vertical tandis que les institutions coopératives sont sur un axe horizontal. Les
institutions qui sont positionnées au croisement sont les plus fécondes.
Modèle charismatique :
Le modèle charismatique s’est effondré à l’hôpital.
Voir : Serge BLONDEAU – N°82 de la revue Connexions : « Groupes de parole et
crise institutionnelle ».
Ce qui prime c’est la personnalité et les compétences du chef. Chacun a avec lui un
lien individualisé. C’est un lien narcissique, le désir d’être le fils préféré, ce qui
crée une rivalité entre les frères. C’est un mode homosexué et phallique. Il y a une
soumission narcissique au chef. L’ambivalence vient du désir de destruction. La
violence se développe alors à l’endroit du féminin (pas au sens de genre). Le
féminin, c’est la capacité à la RECEPTIVITE, condition nécessaire et préalable à
l’élaboration.
Modèle coopératif :
La cohérence et le partage du sens sont privilégiés. Cohérence n’est pas cohésion
(la cohésion renvoie à un fonctionnement uniforme, celui des organisations
bureaucratiques). Cela implique un ensemble de dispositifs, donc un mode qui prend
du temps. Ce modèle est chronophage, en contradiction avec les exigences
contemporaines. Il fonctionne par la négociation, traite les conflits. Il repose sur
une part d’utopie.
Ces deux modèles ont connu leur fécondité et leurs impasses. Il y a un vécu
nostalgique par rapport à eux.
Le concept d’hyper modernité :
Vient de Marcel GAUCHET : anthropologue contemporain.
On parle d’hyper modernité plutôt que de post modernité. La post modernité
supposerait que l’on ait changé de processus. Or, l’hyper modernité est la pointe
extrême du processus qui donne la mutation. La logique profonde en œuvre est celle
de la montée de l’individualisme et de la démocratie. Lorsque l’individu augmente, le
collectif diminue. Voir DUBET : la désinstitutionalisation. Cette