Les clivages de la société française 1. Que sont devenues les classes sociales ? 2. La parcellarisation selon les âges de la vie 3. Quelle intégration « Celui d’entre nous qui prend le tramway n’a aucune notion du mécanisme qui permet à la voiture e se mettre en marche à moins d’être un physicien de métier. […] Le sauvage au contraire connais incomparablement mieux ses outils » Max WEBER, le savant et le politique. Plon 10/18 1959, p.69. Les sociétés sont différentes et cette différence se lie avec des formes différentes de savoir et de connaissance. Les sociétés occidentales ont développé un idéal et des formes de connaissances particulières qui sont constitutives de leur façon de faire société. « Cité et science ne sont pas deux inventions successives et indépendantes : elles s’appellent l’une et l’autre » Philippe NEMO. Qu’est-ce que l’occident ? P.U .F, 2004, P.17 On peut dire que ce qui caractérise la modernité c’est une nouvelle articulation et le savoir. L’avènement des sciences sociales vont devenir le mode de réflexivité. « Les sciences sociales représentent le savoir de soi de la société moderne. A ce titre, elles constituent non pas un savoir qui serait extérieur à son objet, à la manière des sciences naturelles vis-à-vis de la nature, mais bien plutôt le mode par lequel la société moderne a tenté de donner sens à sa structure et son devenir. » LALONDE, 1997, op.cit., p.15 LALONDE évoque ainsi la réflexivité : « c’est à travers le miroir des sciences sociales que la société moderne jette un regard sur elle-même. » Les sciences sociales visent à une connaissance qui se veut objective. Le véritable enjeu de cette connaissance est celui qui consiste pour les sociétés à se reconnaitre comme sujet d’elle-même, à se choisir elle-même et donc de répondre à la question quelle société « je » veux être. L’objectivité et la science sont le mode de connaissance que se sont choisis les sociétés qui se pensent comme sujets collectifs. Deux conséquences de la position particulière des sciences sociales la société : 1. Les sciences sociales appartiennent à leur objet 2. Les sciences sociales modifient leur objet dans la mesure même ou celui-ci comprend ce savoir. « La modernité est profondément et intrinsèquement sociologique » La sociologie représente le « modèle de réflexivité à travers lequel la société moderne et les hommes de ce temps se pensent et se réfléchissent » Anthony GIDDENS, Les conséquence de la modernité, L’harmattan, 1994, P.43et sq. La sociologie, même si elle se veut une science, a une portée normative. Elle repose sur l’observation et l’examen des faits mais elle engage aussi un discours sur les valeurs. Elle est liée pas sa naissance au projet de la société moderne et elle se trouve impliquée dans les discussions et les débats qui agitent cette société. De quelques interprétations des changements de la société française depuis 1970 : Deux tendances contradictoires : 1. Théorique et généralisant qui risque de se détacher de la réalité et des faits 2. Empirique et spécialisée dans les domaines très particulier qui ne permet pas une interprétation générale du changement social. Henri MENDRAS est un sociologue qui a écrit un ouvrage « la fin des paysans » qui nous décrit la fin de la paysannerie, qui sont devenu des agriculteurs. Il travaille également à l’observation de la société française au sein du groupe LOUIS DIRN. « Les vingt années que nous venons de vivre (1965.1984) ont balayé les fondements de cette France pour laisser place à une société neuve » P.10, MENDRAS Henri, la seconde révolution française, 1965-1964, Gallimard 1994 (1988). Une série d’événements politiques et culturels : -1ere élection d’un président de la république au suffrage universel - fin du concile Vatican II - 1963 apparaît le livre de poche -ouverture de l’université de Nanterre - 1ere apparitions de corps nus dans les magazines et au cinéma - généralisation des « valeurs hédonistes » Autres éléments marquants : - la famille change - l’espérance de vie s’accroit - la fin des grandes idéologies telles que le communisme ou la croyance dans un progrès infini - la critique des totalitarismes - déclin du parti communiste - Une alternative politique peu contrastée et un pouvoir qui devient de plus en plus économique - La fin d’une domination de l’idéologie républicaine