Conseil d’orientation – Séance du 11 février 2016 3
1. Les différents types de cellules souches
• Définition de la cellule souche : Une cellule souche est une cellule qui est à la fois capable
d’auto-renouvellement sur le long terme (production d’autres cellules souches afin de
maintenir le niveau du stock en cellules souches) et de différenciation (production de cellules
matures avec des fonctions spécifiques au sein des tissus).
• Il existe plusieurs types de cellules souches :
1.1 Les cellules totipotentes : l’œuf fécondé ou zygote est une cellule totipotente à
partir de laquelle peuvent se développer un individu complet (fœtus) et les
annexes (placenta et membranes) indispensables à sa survie intra-utérine. Les
cellules ou blastomères issus des premières divisions du zygote gardent cette
caractéristique jusqu’au stade 8 cellules chez les mammifères. Au-delà de ce
stade, aucune des cellules embryonnaires n’est capable, isolément, de se
développer en un individu complet et viable. La totipotence cellulaire est perdue.
L’existence de cellules souches totipotentes, donc capables d’auto-
renouvellement, est controversée.
1.2 Les cellules souches embryonnaires humaines : ce sont les cellules issues des
cellules totipotentes de l’embryon humain au stade du blastocyste (jour 5-6
post-fécondation). Le blastocyste est une sorte de sphère creuse dont le feuillet
externe (le trophectoderme) donnera le placenta, et la masse cellulaire interne
ou bouton embryonnaire qui adhère contre l’intérieur du blastocyste, donnera
naissance au futur bébé. Le bouton embryonnaire est un amas de 15 à 50
cellules qui produiront les 3 feuillets primitifs de l’embryon : ectoderme,
mésoderme, endoderme, les cellules et tissus qui en dérivent, ainsi que les
cellules germinales. Les cellules du bouton embryonnaire ont la capacité de se
différencier en n’importe quel type de cellules de l’organisme et sont donc
pluripotentes. Les CSEh présentent des propriétés qui en font des sujets
privilégiés pour la recherche et, éventuellement, la thérapeutique. Elles ont en
effet la capacité de se multiplier in vitro (auto-renouvellement) tout en gardant