Bibliographie – Juillet 2007

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Bibliographie – Juillet 2007
S Blaise, JL Bosson, P Carpentier, B Imbert, MA Ningre, G Pernod, C Seinturier
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L’IPS supérieur à l’échocardiographie de stress pour prédire la mortalité
et la survenue d’accidents cardiovasculaires chez les patients atteints
d’artériopathie des membres inférieurs !
P CARPENTIER, Juillet 2007
Prognostic value of ankle-brachial index and dobutamine stress echocardiography for
cardiovascular morbidity and all-cause mortality in patients with peripheral arterial disease
MR Thatipelli, PA Pellikka, RD McBane, TW Rooke, GA Rosales, D Hodge, RM Herges, WE Wysokinski
J Vasc Surg. 2007 ;46(1):62-70.
Introduction : L’Index de Pression Systolique a amplement démontré sa capacité à prédire le pronostic
cardiovasculaire dans les études épidémiologiques, mais il restait à l’évaluer en situation clinique, où
d’autres tests plus sophistiqués comme l’échocardiographie de stress, sont disponibles et théoriquement
considérés comme plus pertinents.
Méthodes : Tous les patients ayant bénéficié d’une mesure de l’IPS à la Mayo Clinic de 1992 à 1995 et
ayant également bénéficié d’une échocardiographie de stress étaient incluables, et leur devenir a été évalué
de manière systématique par l’analyse des registres hospitaliers et des bulletins de décès. L’IPS a été
calculé comme le rapport de la plus haute pression systolique de cheville (tibiale antérieure ou postérieure)
mesurée au doppler 8MHz à la plus haute pression systolique humérale pour un membre, et le membre le
plus atteint était pris en compte. Au cours de l’échocardiographie de stress à la dobutamide étaient évalués
la fraction d’éjection ventriculaire gauche, la mobilité pariétale et l’ischémie inductible. L’analyse statistique a
fait appel à des techniques d’analyse de survie multivariées.
Résultats : Sur 437 patients éligibles, l’étude a porté sur 395 dont les données étaient analysables, les
patients aux artères incompressibles et ceux non échogènes en écho-cœur étant exclus. 341 sujets avaient
un IPS anormal et 268 une écho de stress pathologique. L’IPS inférieur à 0.90 s’avérait le meilleur prédicteur
de mortalité et d’accident cardiovasculaire non mortel. La mortalité était corrélée à l’abaissement de l’IPS,
alors qu’en écho de stress, seule la fraction d’éjection sous stress montrait une valeur pronostique
indépendante en analyse multivariée.
Par ailleurs, la prise de statine et celle d’antiplaquettaire étaient des facteurs protecteurs, mais pas les bétabloqueurs. Enfin, il n’y avait pas de corrélation de l’IPS avec aucun des paramètres d’écho de stress.
Conclusion : L’IPS apporte de manière simple une information pronostique supérieure à toute autre
méthode. Sa diminution témoigne d’une diffusion lourde de la maladie athéromateuse.
Commentaires : Ces résultats ne plaident pas en faveur d’explorations coronaires approfondies chez les
patients atteints d’AOMI et bien sûr pour la généralisation de la mesure de l’IPS chez tous les sujets à haut
risque cardiovasculaire. Il faut toutefois noter qu’il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective : une
confirmation reste nécessaire.
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