Trois disciplines présentent ces multiples aspects :
- L’économie de l’environnement en donnant une valeur économique à des biens supposés libres,
- L’économie de la connaissance qui soulève le dilemme entre l’incitation à produire et l’accès
libre,
- L’économie politique internationale.
Mais la mobilisation du concept de BPM par les décideurs publics, les organisations internationales et par
la société civile permet de penser et de construire de nouveaux rapports mondiaux fondée sur un minimum
de consensus afin de dépasser les affrontements interétatiques.
Ce concept permettrait ainsi de :
- Refonder l’aide publique au développement,
- Donner la priorité aux relations multilatérales,
- Clarifier la notion de régulation mondiale, de citoyenneté transnationale, de taxation mondiale pour
financer ces BPM.
Selon diverses sources, PNUD, Agence française de développement, Banque mondiale, plusieurs critères se
dégagent pour différencier les BPM :
a - Selon la nature intrinsèque du bien :
- Les biens naturels (eau, climat, air…)
- Les biens immatériels (la connaissance, etc.)
b – Selon leur dimension spatiale ou territoriale :
- Mondiale ou planétaire (la couche d’ozone…)
- Internationale ou régionale (eau…)
c – Selon qu’il s’agisse de flux ou de stock :
- Biens de consommation
- Stocks ou patrimoines collectifs (connaissances, diversité génétique, pollution…)
d – Selon leur dimension intertemporelle :
- Les BPM possèdent des effets intergénérationnels différents,
- Les risques de réchauffement climatique ou la stabilité financière ne présentent pas les mêmes horizons
temporels.
e – Selon les pays concernés :
- BPM « à la portée du meilleur » : production et acquisition de connaissances, vaccins contre les grandes
endémies, produits par les pays les plus développés.
La question : l’accessibilité des exclus du fait de l’appropriabilité des biens
- BPM dépendant « du maillon le plus faible » : éradication des épidémies, lutte contre le terrorisme, le
contrôle des paradis fiscaux…
La question : les risques subis par les pays riches de la part des passagers clandestins et des incitations
(pollué payeur) et des contrôles (des paradis fiscaux) pour produire ces biens
- BPM « additifs » : ils résultent de la somme des efforts de tous les acteurs : la réduction d’émission de gaz
à effet de serre.