
façon aiguë, essentiellement lors des soins, l’emploi d’un antalgique, souvent de palier 3 et de courte durée
d’action, est nécessaire (la voie sous-cutanée est la plus souvent utilisée). On peut associer une antalgie locale
grâce à des gels ou des pommades.
Les douleurs séquellaires des A.V.C. sont souvent difficiles à évaluer et à traiter. Elles résultent de l’intrication
de douleurs nociceptives (ankylose, grabatisation, douleurs musculo-articulaires...) et neuropathiques (centrale,
lésions neurologiques distales par troubles trophiques...). Insistons sur la nécessité des réévaluations et sur
l’association des traitements.
La douleur du patient dément est au mieux dépistée par une évaluation systématique et le recueil régulier des
observations de l’entourage et des soignants intervenant quotidiennement. En cas de doute, un test thérapeutique
antalgique peut être licite : en quelques heures (suivant la galénique utilisée, souvent un morphinique d’action
immédiate) seront évalués les changements de comportement du patient par toute l’équipe.
Les douleurs après amputation, justifient d’abord un minutieux bilan pour séparer ce qui revient à l’infection,
au névrome, à l’artérite, à un éperon osseux, à l’algodystrophie, ou la réelle neuropathie. Celles-ci (avec
nevrome, ou pas) sont fréquentes et peuvent persister des années après l’acte chirurgical. Leur prise en charge est
difficile et nécessite un traitement médical (antalgiques mineurs ou majeurs, A.I.N.S., antidépresseurs, anti-
épileptiques et myorelaxants, kétamine, blocs infiltrants, stimulation électrique), parfois un traitement
chirurgical, et toujours une prise en charge psychologique (16).
Les douleurs provoquées par les ponctions et injections, sont fréquentes et participent à la mémorisation
douloureuse. La crème EMLA* , simple efficace, permet d’améliorer le confort des sujets âgés pour ces soins
répétitifs.
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