Chapitre 1 : Dynamique économique et développement durable

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Thème 1 : Dynamique économique et développement durable
1.2 Comment expliquer l'instabilité de la croissance ?
Acquis de première : inflation, politique monétaire,
Notions : Fluctuations économiques, crise économique,
politique budgétaire, politique conjoncturelle,
désinflation, croissance potentielle, dépression, déflation.
chômage, demande globale.
Indications complémentaires (I.C.)
1. L'observation des fluctuations économiques permettra de mettre l'accent sur la variabilité de la croissance
et sur l'existence de périodes de crise.
2. On présentera les idées directrices des principaux schémas explicatifs des fluctuations (chocs d'offre et
de demande, cycle du crédit), en insistant notamment sur les liens avec la demande globale.
3. On analysera les mécanismes cumulatifs susceptibles d'engendrer déflation et dépression économique et
leurs conséquences sur le chômage de masse.
4. En faisant référence au programme de première, on rappellera le rôle des politiques macro-économiques
(nationales et européennes) dans la gestion des fluctuations conjoncturelles.
Plan
I. L’observation des fluctuations de
l’activité…
A. Constats d’évolutions du PIB en termes
de sens, de rythme…
1. Les mots pour le dire* : phénomènes réels et
monétaires …
a. Les évolutions en valeur ne sont pas forcément
les mêmes en volume…
b. … la preuve par les concepts qui les désignent
2. … des faits pour les repérer
a. Ceux de la production…
b. … et ceux liés aux prix.
Bilan : Paradoxe apparent des 30 Glorieuses
B. … et de ruptures : les crises.
1. Des crises à situer dans le temps*…
a. Historique : Repérage en France depuis le
début du XXème jusqu’à nos jours…
b. … et à comparer.
2. … souvent synonymes de transformations
structurelles
a. Chômage et inflation symbole des
contradictions ? cf. NAIRU ?
b. … tandis que des déficits se manifestent
Bilan : Du carré magique au carré infernal
II. … Et principaux schémas explicatifs des fluctuations.
A. Recherche de l’origine…
1. A travers l’aspect comptable…
a. Mises en perspective des sources possibles : de la demande globale …
b. … à l’offre globale (à « découvrir »)
2. … ce qui permet d’illustrer la notion de chocs…
a. Modèle d’offre / demande globale…
b. … les chocs
c. … et la question monétaire et financière
Bilan : Un choc, même exogène à court terme, peut avoir des effets durables voire remettre en
cause le sentier de croissance à la hausse comme à la baisse (= hystérèse )
B. … pour mieux traiter les causes ?
1. Face aux fluctuations :laisser faire ? (ou…) …
a. Libéralisme vs…
b. … jusqu’où ? les craintes poussant à l’interventionnisme.
2. …ou mener des politiques discrétionnaires ?
a. Objectifs, moyens et limites : de la politique budgétaire…
b. … à la politique monétaire.
c. … Préférer des politiques structurelles ?
Conclusion : Le PIB ne peut être stable car les centres de décisions sont multiples (ex.
environ 24 millions de ménages et 4 millions d’entreprise + impacts du RDM +
phénomènes exogènes géopolitiques destruction créatrice RDM et chocs. La réponse des
économistes n’est pas unanime à CT et à LT (libéralisme ou interventionnisme). A LT une
nouvelle contrariante se dessine = III
I. L’observation des fluctuations de l’activité…
A. Constats d’évolutions du PIB en termes de sens, de rythme…
B. … et de ruptures : les crises.
II. … et principaux schémas explicatifs des fluctuations.
A. Recherche de l’origine…
B. … pour mieux traiter les causes ?
1. Face aux fluctuations : laisser faire ? (ou…)
a. Libéralisme…
Document
Orientation de l’activité économique par le marché
« Supposons que les consommateurs demandent davantage de gants qu'il
n'en est produit et moins de chaussures. En conséquence, le public se
précipitera sur les stocks de gants alors que dans les chaussures les affaires
marcheront mal; le prix des gants aura donc tendance à augmenter, puisque les
consommateurs essayent d'en acheter plus qu'il n'y en a de disponibles ; par
contre, comme le public délaisse les boutiques de chaussures, le prix de cellesci tend à baisser. Comme le prix des gants augmente, les profits dans la ganterie
augmentent également; comme le prix des chaussures chute, les profits
s'effondrent dans ce secteur. L'intérêt personnel vient à nouveau rétablir
l'équilibre. Des travailleurs seront licenciés dans 1e secteur des chaussures où
les usines réduisent leur production ; ils iront embaucher dans la ganterie où les
affaires vont bien.
Le résultat est évident: la production des gants augmentera et celle des
chaussures baissera. C'est exactement le résultat voulu tout d'abord par la
société. »
Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776.
II.B.1.a.1. Fondamentalement, qu’est-ce qui fait
fluctuer les marchés ? En quoi peut-on dire que les
agents économiques ont un comportement
forcément rationnel ?
II.B.1.a.1. En quoi les prix (et les profits) sont-ils
les moteurs d’un ajustement exigeant de la liberté
et de la mobilité (flexibilité)?
II.B.1.a.1. En quoi le libéralisme se contenterait
de politiques structurelles ? Quelle structure doit
être en permanence maintenue ? (cf. lien avec de
la croissance avec les institutions)
Bilan : Pour certains économistes (les libéraux), si les
marchés ne sont pas stables néanmoins il faut éviter de
perturber les choix « rationnels » (ou préférences
cumulées) des agents et laisser les prix, qui expriment
les tensions entre l’offre et la demande, orienter la
production. Cette position ne fait pas consensus.
b. … jusqu’où ?
Document
« Il y a aujourd'hui beaucoup de gens bien intentionnés, attachés à leur pays, qui
s'imaginent que la chose la plus utile qu'ils puissent faire et que puissent faire leurs
semblables pour remédier à la situation, c'est d’économiser plus que d'habitude (...)
Or, dans d'autres conditions, tout ceci pourrait être fort bien, mais
malheureusement dans les conditions actuelles, (...) c'est exactement le contraire de
ce qu'il faudrait faire. Car le but de l'épargne doit être de rendre de la main-d'œuvre
disponible pour pouvoir l'employer à exécuter des travaux de rapport tels que la
construction de maisons, d'usines, de routes, de machines, etc. Mais s'il se trouve
déjà un excédent important de main-d’œuvre disponible pour pareil emploi, alors le
résultat de l'épargne est d'accroître cet excédent, et par conséquent de grossir les
rangs des chômeurs. De plus, lorsqu'un homme est privé de travail, d'une façon ou
d'une autre, la diminution de son pouvoir d'achat a pour effet de réduire au chômage
ceux qui produisaient ce qu'il ne peut plus acheter. Et ainsi la situation s'aggrave de
plus en plus, et l'on ne sort plus d'un véritable cercle vicieux (...)
Par conséquent, ô ménagères patriotiques, sortez dès demain matin dans les
rues, et dirigez-vous vers ces ventes réclames miraculeuses qui se trouvent
annoncées à tous les coins. Vous vous ferez du bien à vous-mêmes car jamais les
choses ne furent aussi bon marché, (...) Et réjouissez-vous par surcroît à la pensée
que vous favorisez la main-d’œuvre, que vous enrichissez le pays, car vous
redonnez de la vie à de grands centres d'activités et l'espoir au Lancashire, au
Yorkshire et à Belfast. »
II.B.1.b.1. Qu’est-ce qui fait, « …dans les
conditions actuelles*… » que l’épargne
n’est pas investie ? (*cf. date de la source
du document à mettre en relation avec les
crises)
II.B.1.b.2. Pourquoi les agents
économiques privés (ménages et
entreprises) ont de ‘bonnes raisons’
« d'économiser plus que d'habitude » ? Ce
comportement peut-il se renforcer à moyen
terme ?
II.B.1.b.3. Face à cette ‘rationalité’ des
agents privés, pourquoi l’Etat se trouve être
le seul acteur capable de se substituer à la
faiblesse relative de la dépense intérieure ?
Bilan : Pour d’autres économistes (les
keynésiens ou interventionnistes) le retour à
l’équilibre n’est pas certains d’où une attente qui
peut conduire à des déséquilibres qui se
renforcent. Une politique discrétionnaire devient
Source originale : Allocution radiodiffusée de l’économiste John Maynard Keynes, 1931. une nécessité.
Source numérique: "Les classiques des sciences sociales
2. … ou mener des politiques discrétionnaires ?
a. Objectifs, moyens et limites: de la politique budgétaire…
Document
L'idée que l'Etat peut stimuler l'activité économique en jouant sur la
demande est ancienne. Les politiques de grands travaux ont par exemple
été très utilisées lors de la crise de 1929, notamment aux Etats-Unis
avec la Tennessee Valley Authority de Roosevelt. En effet, en
commandant des travaux à des entreprises désœuvrées, l'Etat injecte du
pouvoir d'achat dans l'économie et les entreprises sont amenées à
recruter des salariés qui, à leur tour, dépenseront plus. [...] Cette
demande supplémentaire des pouvoirs publics a donc un effet puissant
sur la production, grâce au mécanisme du multiplicateur* : les
dépenses publiques engendrent des revenus pour les entreprises ou les
ménages qui sont en grande partie dépensés; ces dépenses entraînent
une nouvelle production, d'où une nouvelle distribution de revenus. [...]
Cet enchaînement dépenses-production-revenus n'est évidemment pas sans
limites. D'abord, tous les revenus nouveaux ne sont pas dépensés, ce qui fait
que l'impact des dépenses publiques s'affaiblit peu à peu. La question
cruciale est donc de savoir ce que vaut la propension marginale à
consommer*, c'est-à-dire quelle part d'un revenu supplémentaire les
ménages vont dépenser.
A. Parienty, «A quoi sert la politique budgétaire?»,
Alternatives Economiques Poche n°46, 2010.
II.B.2.a.1. Qu’est-ce que la conjoncture ? Une
politique économique conjoncturelle ?
II.B.2.a.2. Comment l’A.PU. peut-elle peser sur les
dépenses des autres agents au moment de la
distribution et/ou au moment de la redistribution ? En
quoi cela peut-il influer sur son budget ?
II.B.2.a.3 Une politique qui « peut stimuler l'activité
économique » devra être qualifiée de politique de
relance ? de stabilisation ? Pourquoi ?
II.B.2.a.4. Expliquez à l’aide de l’équation R = E le
passage souligné
II.B.2.a.5. En quoi les éléments ci-dessous pourraientils contrarier la relance ?
 Epargne en hausse
 Achat de B et S du RDM en hausse
 Déficit budgétaire en hausse
 inflation
En quoi cela pourrait-il exiger une politique
budgétaire de stabilisation (ou de rigueur) ?
b. …à la politique monétaire.
(Remarque : Les effets sur les rapports avec le RDM seront abordés dans le chapitre sur l’Europe et notamment sur les
mouvements internationaux de capitaux et le taux de change, l’impact du taux de change sur la compétitivité donc la croissance…)
II.B.2.b.1. D’après la source
du document qui est en
charge de la politique
monétaire ?
II.B.2.b.2. D’après le
schéma, quel est l’objectif
final de la Banque centrale
(B.C.) ?
II.B.2.b.3. (Rappel 1ère) Quel
type de monnaie peuvent
créer les banques
commerciales ? Quelle
monnaie ne peuvent-elles pas
créer ? Qu’est-ce que le
refinancement* des banques
commerciales ?
II.B.2.b.4. De quels outils la
Banque centrale dispose-telle pour orienter les taux
bancaires ?
II.B.2.b.5. En quoi l’objectif
final de la B.C. peut-il avoir
des effets de stimulation/frein
sur le PIB et l’emploi ?
c. Préférer des politiques structurelles* pour améliorer le cadre à long terme de l’activité économique ?
II.B.2.c.1. En quoi les recommandations de la commission européenne vont dans le sens de plus de marché et de moins d’Etat
(A.PU.) ? illustrez. En quoi cela est bien structurel ? (doc.1) II.B.2.c.2. En quoi le document relève davantage d’une logique de
demande ? Quelles sont cependant les propositions pouvant influer sur les conditions d’offre ?
Document 1
[…] Selon la Commission, les efforts de Paris sont importants,
mais encore insuffisants pour réduire déficit et dette et de
nouvelles réformes de structure, d'inspiration libérale, seront
nécessaires.
Selon la Commission européenne, les problèmes
économiques de la France sont facilement identifiables : il
s'agit de l'endettement, jugé excessif, et de la compétitivité,
insuffisante.
Les six recommandations adressées au pays concernent ces
deux domaines :
 Correction durable du déficit excessif d'ici
2017 au plus tard ;
 Accentuation des efforts sur les revues de
dépenses ;
 Simplification et amélioration de
l'efficacité du système fiscal pour stimuler l'investissement ;
 Maintien des réductions des coûts du
travail;
 Réforme du droit du travail pour lutter
contre les rigidités du marché du travail ;
 Elimination des obstacles réglementaires à
la croissance des entreprises. […]
Document 2
Dans une perspective keynésienne, le niveau de l’emploi étant lié à celui de l’activité
économique (ou plutôt aux anticipations des employeurs), les remèdes néoclassiques au
chômage (les « réformes structurelles du marché du travail ») ne sont pas opérants.
Les incitations à l’emploi, la formation des chômeurs ne peuvent pallier l’insuffisance
des emplois dans l’économie. La baisse du coût du travail ne peut décider des
employeurs à embaucher si les carnets de commande de l’entreprise sont vides. Quant à
la modération salariale, elle ne peut que peser sur le pouvoir d’achat des salariés, et en
définitive sur la demande et les anticipations des employeurs. Les solutions se situent au
contraire du côté de la relance de l’activité économique : celle-ci est de nature non
seulement à créer les emplois dont la société a besoin mais aussi à modifier les
anticipations des employeurs et à leur fournir des raisons d’embaucher en remplissant
leurs carnets de commande. Si l’on suit les nombreux travaux hétérodoxes qui ont insisté
sur le rôle des institutions, lutter contre le chômage suppose enfin de répartir les heures
travaillées et de re-réguler l'emploi, afin de créer davantage d’emplois et des emplois de
qualité. […]
On peut aussi penser à réformer le droit du travail, non pas pour aller plus loin dans la
précarisation des travailleurs, mais pour les sécuriser davantage. Un emploi stable
permet à l’employeur comme au salarié d’investir dans la formation, c’est un facteur de
qualité de l’emploi et d’amélioration de la productivité. […]
Mais surtout, le mode de croissance des économies industrialisées n'est pas soutenable
à long terme. Une transition écologique est nécessaire, et des scénarios suggèrent qu’elle
a un fort potentiel de création d’emploi. […]
http://www.touteleurope.eu/actualite/reformes-structurelles-les-6recommandations-de-la-commission-a-la-france.html
http://www.atterres.org/sites/ « Réformes du marché du travail : des réformes contre l’emploi » Anne Eydoux : Chercheuse au Centre d'études de l'emploi Maître de conférences à l'Université
Rennes 2. Anne Fretel est maître de conférences à l'Université Lille 1.
Bilan : Les économistes dans l’analyse des fluctuations cherchent à répondre notamment à une interrogation : comment
rapprocher la croissance effective (observée) de la croissance potentielle* ?
Conclusion : Le PIB ne peut être stable car les centres de décisions sont multiples (ex. environ 24 millions de ménages et 4 millions
d’entreprise + impacts du RDM + phénomènes exogènes géopolitiques destruction créatrice RDM et chocs. La réponse des économistes n’est
pas unanime à CT et à LT (libéralisme ou interventionnisme). A LT une contrainte « nouvelle », nouvelle contrariante, se dessine => III
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