Premier vecteur d’insatisfaction : contenu du travail :
Formation « à la carte » .
Faible prise en compte des performances individuelles .
Le plafonnement de carrière réduit les défis dans l’emploi .
Des actes de management réducteurs : faible autonomie (ou énorme autonomie, mais pas pilotée),
routine, faible valeur ajoutée au travail, enrichissement personnel limité…
Problème de la polyvalence : ça dévalorise le travail individuel.
Deuxième vecteur d’insatisfaction : style de management :
Héritage du statut général de 1946 : valeurs de discipline et de respect, obéissance au supérieur.
Structures mentales liées aux cadres : cadres B : culture de management centrée sur l’expertise
technique ; cadres A : culture de management centrée sur le politique.
Pour les cadres, la gestion du personnel reste une fonction essentiellement administrative. Le
développement des RH est occulté. Le statut et la gestion paritaire sont vécus comme facteurs de
blocage. Le rôle managérial est freiné. Le manque d’engagement génère des lassitudes.
Troisième vecteur d’insatisfaction : déficit des politiques RH :
Reconnaissance non objective des performances.
Les gens perçoivent les politiques de GRH comme inaccessibles et inefficaces. Elles sont critiquées
par ceux qui veulent une reconnaissance ou qui s’investissent. Elles sont faiblement instrumentées
afin de valoriser le contenu du travail et peu relayées par un engagement significatif de l’encadrant.
Dans le secteur public, la marge de progrès n’est pas très grande.
Impact des insatisfactions :
Sur les comportements : départ (turnover) ; expression et recherche active de changement
(conflit) ; manque de loyauté envers la structure ; adoption de comportements de retrait (passivité).
Loyauté : courage de dire, de faire, de faire ce qu’on a dit.
Différents comportements : individuels ; catégoriels ; groupes d’activité, équipes ; groupes de
pression.
Sur les pratiques de travail : dysfonctionnements : non-qualité des prestations ; écart de
productivité ; régulation de l’absentéisme ; rotation du personnel.
Sur la rentabilité : cela se traduit par des coûts de non-qualité, qui sont des coûts cachés :
surconsommation de matière ; surtemps ; sursalaires ; non-production (arrêt de travail) ; non création
de potentiel.
3 – Les freins au développement des RH :
Spécificités du secteur public : il existe un paradigme spécifique du secteur public, qui réside dans
l’élection : deux volets entrent en collusion : les politiques doivent montrer l’efficacité de leur politique
sur le court terme (échéances électorales) ; le personnel travaille sur le temps. Cette situation est
déstabilisante en terme de management.
Un autre problème se situe dans la difficulté de faire l’évaluation d’une action. Le produit des activités
des agents est immatériel le résultat est difficile à formaliser, évaluer.
On est surtout dans la prestation de service on n’a pas tous les indicateurs : on ne peut évaluer à
partir de critères financiers.