MÉMOIRE Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° 1-2, pp. 17-39 © Masson, Paris, 1988 Place de l'entraînement à base d'étirements actifs myotendineux et aponévrotiques «stretching» Rééducation des sportifs * Michèle ESNAULT Ancienne élève de l'E.N.S.E.P.S., Kinésithérapeute, formateur L'auteur présente l'essentiel des notions d'anatomie, de physiologie et de biomécanique indispensables à la compréhension des mécanismes mis en jeu par les techniques de mise en tension active visant à étirer les muscles, leurs tendons et les larges aponévroses qui tapissent le corps humain. Les données des auteurs précédents qui ont élaboré des techniques de «Stretching» sont analysées à la lumière de leur modèle avoué: la ,rééducation. musculaire du type «Proprioceptive Neuromuscular Facilitation» décrite par Kabat, Knott et Voss, et reprise par Anderson puis par SOlveborn. Dans les deux cas, le concept de la rotation des membres, pourtant largement développé par Kabat, reste absent. L'auteur s'attache à signaler l'importance des rotations si l'on désire mettre en tension de manière efficace les muscles et les aponévroses. Le raisonnement anatomique, mécanique et histologique est présenté, ainsi que les techniques spécifiques qui permettent d'atteindre à cette mise en tension étirante en rotation. Introduction Depuis les années 1970, aux États-Unis, Bob Anderson a cherché à appliquer à l'entraînement des sportifs certaines méthodes de facili* Mémoire primé par le Comité scientifique la Qualité de la Vie », année 1986. Tirés à part: Michèle ESNAULT, « Amélioration à l'adresse ci-dessus. de à l'École de Cadres « Bois-Larris », B-P. 12, F 60260 Lamorlaye tation neuro-musculaire proprioceptive (P.N.F.) que lui avait inspiré Knott et Vosso D'abord réservée au domaine de la neuro-pathologie, cette méthode de Kabat (E.· Viel) présente plusieurs aspects pouvant être utilisés à la fois dans les étirements et dans le renforcement musculaire. Sven. A SOlveborn, en 1983, décrit une technique d'étirement inspirée du tenu-relâché s'adressant à des groupes musculaires spécifiques. Après une contraction statique intense et localisée, le sujet se relâche puis s'étire pendant une durée non négligeable. Sëlveborn, bien~que pratiquant lui-même le footall parle d'une organisation fonctionnelle primaire n'illustrant pas le geste sportif puisque réduite à deux plans de l'espace. Au cours d'un étirement, on se trouve confronté à deux facteurs limitants : la physiologie neuro-musculaire et la physiologie des tissus fibreux. Sont étirés, par les propres contractions du sujet, l'ensemble des tissus mous habillant le squelette osseux. Le squelette fibreux constitué par les gaines fasciales, cloisons intermusculaires, aponévroses superficielles et profondes, tendons et coulisses tendineuses, est mis en tension en même temps que le tissu musculaire contractile qui ne fait qu'un avec les précédents. Tissu contractile et non contractile sont intimement liés. En étirant un muscle, on étire tout ce qui s'y rattache. La nature des éléments étirés veut que les effets recherchés soient multiples. L'essentiel du mémoire va porter sur l'intérêt de la rotation dans la mise en tension myo-tendineuse et aponévrotique. La notion de rotation jallonnera 18 Amr. Kin ésith ér., 1988, t. 15, nO 1-2 chacun" des chapitres de manière" répétitive jusqu'aux finesses de la pédagogie et de l'apprentissage de l'étirement. La rotation trouve sa justification dans : i i 1 1 1. L'histologie du tissu conjonctif. Qu'il soit dense ou lâche, son organisation est pluridirec.tionnelle, dans les trois plans de l'espace. Sa mise en tension entraîne par déformation un allongement de l'ensemble de s~ composants et non un allongement de chacun de ceux-ci. Cette déformation, régie par une loi, veut que le tissu fibreux ne reprenne pas instantanément sa forme initiale par hysteresis. 2. La double organisation transversale et longitudinale du squelette fibreux de tissu conjonctif. Seul l'enroulement des parties molles autour de l'axe des membres associé à un étirement longitudinal pourra mettre en tension musculaire nous ont enseigné à placer les articulations selon un code basé sur la diagonale et la rotation visant à développer une puissance maximale par groupes musculaires. 9. La préparation à la fonction d'équilibration. Un seul étirement doit solliciter l'ensemble des boucles de l'équilibration par la rotation de la tête, des yeux, du segment nucal, la mise en tension spiralée des tendons et du tissu contractile du segment jambier, la répartition également spiralée des pressions plantaires. Effets recherchés en pratique sportive EFFETS MÉCANIQUES Concevant le corps humain comme un ensemble de pièces osseuses reliées entre elles par une somme d'éléments fibreux, longitudinaux, capsulaires, musculaires reliés eux-mêmes les uns cette structure complexe. 3. L'organisation fonctionnelle des feuillets aux autres par d'autres structures fibreuses aponévrotiques. Chacun d'eux étant constitué transversales (aponévroses profondes, cloisons par des travées conjonctives orientées dans le intermusculaires) s'attachant à la fois aux pièces même sens mais formant un angle par rapport osseuses et à la peau, on comprend qu'en tirant sur l'un des maillons de la chaîne, on arrive à à la direction des feuillets adjacents. 4. L'histologie du tissu contractile. A l'orga- mettre en tension simultanément tout ce qui s'y nisation longitudinale de l'ensemble des myofi- attache et par là-même sur une région cible brilles, s'ajoute une spiralisation de celles-ci à située à distance. Cette notion de chaîne l'intérieur des résilles fibreuses. " ininterrompue dans le sens vertical et ces liens 5. La multiplicité des types d'attaches des omniprésents dans le sens horizontal (voir fibres musculaires sur les lames tendineuses. La coupes anatomiques horizontales à des niveaux rotation seule permet de solliciter l'ensemble de différents des segments de membres et les ces sites d'attache. rapports des structures entre elles de la profon6. L'emplacement des insertions tendineuses deur à la superficie), met en évidence la sur le côté des diaphyses osseuses veut qu'une cohabitation de structures ayant besoin de se contraction musculaire imprime d'abord une déplacer les unes par apport aux autres, sous rotation à cette diaphyse. forme de glissement. Chacune de ces structures 7. L'organisation fonctionnelle du membre est elle-même le siège de déformations transiinférieur et de la ceinture pelvienne en rotation. toires qui lui sont propres. Tout mouvement ne peut être réalisé que si Chacune des pièces constituantes est entraînée en rotation par rapport aux pièces sus et l'ensemble des parties molles glissent les unes sous-jacentes lors de la mise en mouvement, que sur les autres. L'organisation anatomique est au le pied soit libre ou qu'il soit fixé au sol. Il doit service de l'organisation physiologique et foncalors résister aux contraintes en rotation partant tionnelle : il existe des tunnels pour les tendons, des liquides lubrifiants, un milieu hydrique, des du bassin ou des épaules. 8. La recherche d'une force maximale pour structures graisseuses qui favorisent ces glisseétirer. Les méthodes de facilitation neuroments. Le rôle du stretching est de répéter, Ann. Kin ésithér. , 1988, t. 15, n° 1-2 19 lentement et brièvement, en allant jusqu'à la articulations. Même si les effets mécaniques de position extrême, ces micro-mouvements, de mise en tension pendant une seule séance chauffer localement donc d'améliorer les capa- persistent quelques temps. D'après Jan Ekstand cités d'extensibilité et de raccourcissement du (Suède) pour un programme de 15 mn d'étiresystème musculaire, et de préparer à une activité ment des groupes musculaires des membres gestuelle, avec déplacements des segments dans inférieurs, on obtiendrait 5 à 12 % d'augmental'espace. L'effet échauffant interne d'abord loca- tion de la mobilité qui se conserverait pendant lisé diffuse rapidement, diminuant ainsi le 90 mn (Solveborn, 1983). Rien ne permet phénomène de friction interne lié à la viscosité d'affirmer qu'un entraînement à long terme de et favorisant la rapidité du geste sportif. ce type permette d'allonger définitivement les Étirer, placer en position extrême ne veut pas éléments fibreux et musculaires. Le rôle premier dire nécessairement assouplir. La recherche de l'ensemble des éléments précités est ,de d'extensibilité des tissus myo-fibreux entourant protéger les articulations. L'action assouplisles articulations et les axes osseux peut aboutir sante est subjective. Certains sujets des deux à un gain d'amplitude et à une aisance gestuelle sexes sont perplexes avant de commencer une transitoire dont l'effet dans le temps peut durer séance de stretching car ils se sentent et se disent jusqu'à une heure mais rien ne permet d'affirmer raides. Sachant que le but recherché est de sentir que cet allongement soit définitif. De toute et de pouvoir localiser les étirements, ils hésitent façon, tel n'est pas l'effet recherché. Le stret- moins lors des séances suivantes. ching ne cherche pas à assouplir, il cherche à Le stretching demande un apprentissage au mettre en tension, à tel moment dans le but de faire glisser les uns par rapport aux autres toutes placement des différents segments les uns par les structures anatomiques entourant les pièces rapport aux autres. Apprentissage kinésthésique osseuses. qui ne peut qu'être bénéfique quant à la Avant l'entraînement, le système musculo- coordination motrice et à l'équilibre. Le sujet tendineux est soumis par les étirements actifs inventera lui-même ses exercices quand il aura. à des tractions lentes, volontaires et brèves qui acquis les principes mécaniques propres à approcheront en intensité celles qui auront lieu lui-même pour les étirements. La souplesse n'est lors de la pratique sportive mais alors par qu'un savoir-faire du corps qui consiste à savoir placer les segments avec aisance de façon à + surprise et très rapidement. Lors d'une mise en tension des aponévroses donner une amplitude générale supérieure à la d'enveloppes à fibres longitudinales mais surtout somme des amplitudes de toutes les articulations circulaires, ces dernières se resserent et donnent de la chaîne concernée. Un danseur classique un point d'appui supplémentaire aux myofi- travaillant ses assouplissements à la barre brilles comprimées. Le résultat est un développe- apprend à placer bassin, bas du dos, et rotations ment de puissance pendant l'effort demandé. de hanche en même temps qu'il apprend à Ces effets mécaniques régulièrement recher- cultiver l'extensibilité et l'allongement des chés par la pratique des étirements préviennent groupes musculaires concernés. Il ne gagne pas le vieillissement du système mécanique humain. en valeur absolue d'amplitude de hanche, par Ils garantissent une qualité d'extensibilité donc exemple. Contrôle kinesthésique et amélioration ' des possibilités d'extensibilité des éléments périune possibilité gestuelle large. articulaires font du stretching un complément aux techniques d'assouplissement. Le stretching reste avant tout une technique préparatoire à STRETCHING, ASSOUPLISSEMENTS, SOUPLESSE toute activité physique. D'autre part, la raideur de certains segments n'est pas toujours un Le stretching visant à mettre en position handicap, elle est parfois nécessaire à la pratique .d'allongement extrême les éléments qui entou- de certains sports pour stabiliser des articularent les pièces osseuses des membres et du tronc tions fortement sollicitées. Le genou n'est peut contribuer à donner plus d'amplitude aux véritablement stable dans les sports d'équipe, 20 Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, nO 1-2 notamment en foot-ball, rugby et basket que si les stabilisateurs externes et internes ne sont vigilants et pré-contraints sous forme de raideur active de façon à contre-balancer les effets de l'impact de la balle des blocages au sol, des chutes ou tout simplement des changements de direction. EFFET THERMIQUE L'effet thermique n'est pas à négliger. Il est perçu rapidement lors des premières séances d'apprentissage et sa place est justifiée à l'intérieur de l'échauffement au sens large du terme. Il y a élévation de température interne par tractions répétées sur le tissu fibreux et du fait des contractions isométriques associées aux étirements, soit sur le groupe agoniste, soit sur le groupe antagoniste. Cette chaleur interne est d'abord localisée à la région étirée, puis généralisée. La sensation de chaleur périphérique lui est ensuite associée dans un programme de 15 mn entraînant une véritable sudation, effet thermique qu'il faut conserver jusqu'à la suite du programme d'entraînement. Les vêtements doivent garder la chaleur, permettre une grande amplitude de mouvements, ne pas serrer ni à la taille, ni aux poignets ni aux chevilles, se laisser étirer eux-mêmes pour la région cuisse-bassin. Leur coupe doit être ample, ils ne doivent pas coller au corps. Cette chaleur n'est obtenue que par une succession quasi ininterrompue d'exercices d'étirements. Le sujet s'échauffe vite mais il se refroidit vite aussi. EFFETS NEURO-MUSCULAIRES L'étirement, par la mise en route neuromusculaire et articulaire, met en éveil en les étirant, les éléments récepteurs de messages kinesthésiques à point de départ capsulaires, tendineux, musculaires, fibreux et même vasculaires dont le rôle est. de renseigner le sujet, sans qu'il en soit conscient, sur la position respective de ses articulations et de ses segments de membres, sur la situation du corps dans l'espace et ses déplacements, notamment en position érigée. Les déplacements de la tête donc de l'oreille interne, des yeux, des articulations du cou, compléments de précédents messages dans le système d'équilibration, s'effectuant en cours d'étirement accentuent l'effet préparatoire aux gestes sportifs, à l'équilibre et à la coordination. En élevant la vigilance locale de ce qui protège les articulations, on prévient ainsi les accidents musculaires ou articulaires survenant habituellement par surprise. Sans en avoir l'air, mettant en jeu l'ensemble des circuits effecteurs et régulateurs du mouvement, les étirements préparent le terrain à une coordination optimale, fin en' soi dans des sports tels le tir à l'arc et l'escalade, moyen seulement dans l'apprentissage des gestes complexes du canoë-kayak et du ski de fond. Affinement du sens kinesthésique Les étirements actifs ne sont possibles que si le sujet est capable de percevoir une mise en tension. Percevoir un mouvement et le répéter est chose facile, mais ici pour l'étirerriént, le modèle visuel est associé à l'écoute sensitive aiguillée par les consignes de l'animateur. Le contrôle des déplacements segmentaires les uns par rapport aux autres, la découverte de mobilité précise dans certaines articulations mal perçues, même par des athlètes de haut niveau, comme la région fémoro-ilio-sacro-lombaire et la possibilité de la contrôler permet d'affiner la précision du placement corporel lors du déroulement du geste sportif. Le rôle des exercices éducatifs pendant la phase d'apprentissage des étirements est de faire percevoir la finesse des micro-mouvements responsables de mise en tension intense. Les qualités pédagogiques de l'animateur sont alors primordiales pour transmettre le savoir-faire. Encore faut-il que celui-ci soit parfaitement rompu à cette technique basée sur les perceptions. ÉTIREMENTS ET RAIDEUR ACTIVE Les groupes musculaires pré-étirés sont préparés à une fonction indissociable de l'efficacité Ann. Kin ésithér. , 1988, t. 15, n° 1-2 du geste et de la protection articulaire : la raideur active. Celle-ci en cours de pratique sportive donne lieu à des réglages permanents liés à l'enchaînement des séquences gestuelles. L'intérêt de la pratique des étirements, après l'activité sportive, est de contre-balancer les effets de la raideur active nécessaire aux ajustements des segments : le sujet contracte simultanément les groupes agonistes et antagonistes entourant les articulations afin de rigidifier ces dernières et d'induire plus d'efficacité: le cycliste raidit ses coudes pour donner plus de puissance à l'ensemble mains-épaules. Le tireur à l'arc ne pourra trouver de traction efficace sur les bras que si son tronc est rigidifié et que l'appui des pieds est stable. Si le skieur de fond est particulièrement mobile avec ses membres, c'est qu'il trouve un point fixe dans un tronc rigidifié volontairement. Le randonneur en montagne reste en demiflexion de genoux, tant à la montée qu'à la descente afin de diminuer les effets répétés de flexion-extension donc d'ascension et de descente du centre de gravité: pour s'économiser. Cette raideur active segmentaire correspond à une contraction statique pouvant aller jusqu'à la crampe car elle entraîne une ischémie par écrasement des vaisseaux nourriciers, de plus, la traction est permanente sur les tendons, la douleur peut naître à ce niveau. Le. stretching assure une activité normative en rétablissant le cycle étirement-raccourcissement, telles des respirations musculaires, des tractions douces sur l'ensemble des tendons et des tissus fibreux et un flux circulatoire efficace. ÉTIREMENTS ET PRÉPARATION DU PIED A SES MULTIPLES FONCTIONS Un aspect non négligeable dans la préparation à l'activité sportive est la sollicitation, dès les premiers étirements, des différentes fonctions du pied. Étirer revient à déplacer lentement un point mobile constitué par une partie du corps (talon de la main, talon du pied) placée préalablement en position extrême d'extension-rotation par rapport à un point fixe constitué par le bassin rivé au sol par les pieds.' Ceux-ci, placés parallèlement, c'est-à-dire sur la partie la plus 21 stable (bord externe de la plante des pieds avec orteils agrippés au sol ou dans la chaussure), se voient préparés à leur fonction la plus sollicitée: la stabilité, y compris lorsque le pied constitue un point fixé au sol soumis à des forces de rotations intenses avec un grand bras de levier vertical (distance pied-main) et horizontal (distance pied-coude fléchi contre résistance). Dans un sport comme le tir à l'arc, le départ gestuel n'est possible qu'après assurance de fixité du train inférieur qu'est l'ensemble pieds-membres inférieurs-bassin. La stabilité des pieds induit celle du bassin et dans ce sens l'apprentissage des étirements participe à l'éducation du placement du bassin donc à la prophylaxie de lombalgies. La seconde fonction du pied préparée directement par le stretching est la propulsion. Ce même bord externe associé à l'avant-pied est également propulsif tant dans la marche que dans les sauts que dans le ski de fond. Là encore la propulsion se fait dans les trois plans de l'espace: en avant, en dedans, en haut avec un pivot rotatoire sur la première tête métatarsienne. La troisième fonction du pied préparée" est l'adaptation au terrain varié. Avec une pose de pied assurée, sans risques d'accidents articulaires pouvant survenir par surprise. Là c'est l'envoi de messages à point de départ péri-articulaire, donc l'élévation de la vigilance des structures musculaires et fibreuses, des articulations qui provoquent une protection à long terme du système articulaire, tout au long de la pratique de l'activité. En étirant la région externe de la cheville et du pied, dans un programme d'échauffement, on contribue à prévenir l'entorse si courante du ligament externe de la cheville en faisant appel à des circuits neuromoteurs d'éveil. Le rôle de l'étirement est de rendre conscient, par l'effet de tension perceptible pendant les séquences de tenu et d'accentuation, plus que pendant la mise en tension elle-même, les différentes positions possibles des articulations étirées et de ce qui les entoure. Une fois l'étirement terminé, lors du retour actif à la position de départ, il persiste chez le sujet sans qu'il en soit alors conscient une sensibilité musculo-articulaire susceptible de le mettre à 22 Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, nO 1-2 l'abri d'un accident survenant par surprise. Se tordre le pied sur un caillou ne devrait plus faire partie du répertoire des étiologies infinies de l'entorse. Se blesser l'épaule en allant trop loin en arrière ou en exerçant brutalement une forte pression sur l'eau ne devrait plus se voir en canoë-kayak. Ici encore, la mise en jeu de boucles réflexes neuro-musculaires justifie une conduite lente de l'étirement, sans à-coup ni temps de ressort. Si on fractionne le déroulement par séquences, on trouvera: - une mise en tension lente : 4 à 6 secondes - un tenu et une éventuelle accentuation: 4 à 6 secondes - un retour conduit : 4 à 6 secondes. Le relâchement brutal est à éviter à cause de l'hystérésis élastique du muscle. Ce découpage respecte la physiologie du tissu fibreux lors de ses déformations. Il prend 6 secondes pour lui donner de la longueur et autant pour le faire revenir à sa forme initiale. La quatrième fonction du pied mise en route est celle de l'équilibre. Le système d'équilibration est constitué de boucles neuro-motrices dont le point de départ est l'œil et son appareil musculaire moteur, le cervelet, l'oreille interne, les articulations de la nuque, les tendons et les fuseaux neuro-musculaires de la jambe; les pressions exercées sur la plante des pieds (notamment sur 'la pulpe du gros orteil). Le pied est concerné ici à plusieurs titres : tendon d'Achille, région plantaire, tractions en spirale sur l'ensemble des tendons antéro-externes de la cheville et du pied. Les étirements démarrent précisément dans la position de départ, par une accentuation des pressions sous la plante des pieds et des orteils, pour assurer une assise stable donc un contreappui vers le bras pour un étirement vers le haut. Le stretching se pratiquant la plupart du temps debout avec genoux demi-fléchis, plaèe les tendons d'Achille en situation d'étirement donc de sollicitation. Le pied est apprêté à sa fonction d'équilibre. Lors d'un étirement, l'animateur demande au sujet de déplacer sa tête, d'étirer sa nuque, de suivre des yeux le déplacement des mains minime soit-il, du coude ou des genoux, remplit son rôle de « stimulateur» ment à l'équilibration. lors de l'entraîne- EFFETS SUR LA CONCENTRATION MENTALE A l'équilibration et à la coordination s'ajoute une composante mentale relevant de la concentration. La pratique des étirements demande une attention sélective et maintenue sur le placement des points fixes, le déplacement des points mobiles, la mise en tension de telles régions et le jeu des rotations servant d'entraînement à la concentration mentale. Là encore le rôle de l'animateur est de stimuler cette fonction préparatoire à l'exercice physique contrôlé et coordonné. Cette forme d'activité mentale trouvera également sa place dans la phase de retour au calme. L'étirement est alors lentement conduit, non tenu, et lentement relâché, avec une intensité de mise en tension nettement diminuée .. Le rythme imposé dans les séquences d'étirement devant être respecté, c'est une discipline véritable qui prend naissance, humblement dans le contrôle de l'extension du poignet ~et du maintien de la rotation du pied.. Alors qu'il est possible de s'échauffer de manière automatique par des exercices avec grands déplacements, il en est tout autrement pour la pratique des étirements. Il faut être particulièrement attentif aux appuis et contreappuis, aux placements segmentaires pour arriver à percevoir la mise en tension dès son début. Le groupe de sportifs ne réagit pas de la même manière à la phase d'apprentissage, aux stimulations verbales de l'animateur pour les exercices d'étirement que pour des exercices dynamiques ou d'autres formes d'entraînement. Percevoir la diffusion de l'étirement depuis l'extrémité du membre (poignet et doigts) jusqu'à sa racine (ceinture scapulaire et pelvienne, épaule et hanche), le sanglage des membres en rotation, le contraste entre la position de repos et la position d'allongement, l'irradiation sélective de la mise en tension jusqu'au tronc, au thorax et à l'abdomen par le placement choisi délibérément des segments requièrent une vigilance accrue particulièrement appropriée à la préparation à la compétition. Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° 1-2 23 ÉTIREMENT SPORTIF ET APPRENTISSAGE DU GESTE leur déplacement. Ceci revient sur une position parfaitement contrôlée par l'apprenti lanceur de javelot à majorer par exemple le déport de Pour le sportif novice, la difficulté d'acquisi- l'épaule droite vers l'arrière et l'étirement du membre supérieur en son entier en rétropulsion, tion de la précision du geste tient au fait que abduction et rotation externe maximale. dans des conditions normales de réalisation, les Il percevra, alors seulement, que c'est le train séquences gestuelles sont enchaînées et fondues porteur qui file vers l'avant et non la main qui l'une avec l'autre. L'un des buts de l'entraînefile vers l'arrière. La répétition sur place de cette ment est de jouer sur la vitesse d'exécution et phase préparatoire à la fin de prise d'élan avec de trouver des variations individuelles dans le rythme et la cadence afin d'améliorer l'efficacité la répétition de messages kinesthésiques par mise soit du geste isolé soit d'une séquence telle la en tension active contrôlée et exagérée à dessein, prise d'élan, soit d'une phase de jeu collective. permettra d'automatiser à la fois le placement Le rôle de l'entraîneur vis-à-vis du débutant est des segments et le rythme des déplacements. Le d'illustrer le passage du geste global au décou- débutant pourra alors passer à la phase suivante qui incorporera ce geste appris sur place mais page de celui-ci par séquence. dans les plans de l'espace, à une prise d'élan lente puis avec recherche de vitesse. La notion de perception au cours de l'apprentissage Le geste global envoie à celui qui l'observe une avalanche de renseignements visuels dont ne seront mémorisés que les plus spectaculaires c'e~t-à-dire ceux entraînant les déplacements segmentaires les plus amples. Le débutant regarde de profil, puis de face ou de derrière, il doit ensuite intégrer ce qu'il a observé dans les trois plans de l'espace. Il deviendra, plus tard sensible à d'autres renseignements tels l'écoute du nombre de foulées entre chaque haie, l'accélération des poses de pied à la phase précédant la prise d'appel sur la planche de saut en longueur, les différences dans les sons émis par le javelot après son lâcher, etc. Avant d'en arriver à ce stade d'affinement il passe entre les mains de l'entraîneur au sens propre, car celui-ci lui fait sentir chaque séquence en plaçant lui-même hanches, épaules, et prise manuelle pour le javelot par exemple. La dissociation ligne de hanches, ligne d'épaules pendant la prise d'élan associée à la bascule du tronc vers l'arrière sur un train porteur stable est une phase difficile à acquérir car difficile à percevoir seulement par l'œil. La perception des transferts du poids du corps et les déplacements segmentaires dans les trois plans de l'espace sur une trajectoire d'élan et de lancer quasi linéaire, est facilitée par des découpages à l'intérieur de la séquence, du placement des régions-clef et une exagération de Chaînes d'étirement en rotation La mise en tension de la musculature abdominale avec annexes fibreuses en diagonale et en rotation haute, étape clé dans la préparation au lancer, sera d'abord perçue comme intégré~eà une chaîne d'étirements partant du talon gauche et remontant à la région interne de la cuisse, aux attaches iliaques abdominales gauches, à la région sous-ombilicale droite, cervicale antérolatérale droite, scapulaire antérieure et latérale droite et à l'ensemble du membre supérieur en extension-rotation externe avec poignet en supination maximale donc étiré à sa partie dorsale. Entre le talon gauche et la main droite, le sujet a placé l'ensemble de son corps en étirement spiralé seulement possible si le train porteur droit est stable. Eviter le hancher lors de l'apprentissage, revient à assurer la stabilité de la ligne pied-genou fléchi-hanche-région lombaire basse. Après avoir perçu la localisation et le trajet de l'étirement lors du placement des segments, le lanceur percevra lors de la prise d'élan avec course, la nécessité de cette mise en tension préparatoire pour l'efficacité du lancer. Dans la phase de perfectionnement, il devra imprimer un rythme personnel à cet étirement lors des huit dernières foulées pour améliorer la performance lors de la compétition. 24 Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° 1-2 Plans de glissement myo-fibreux du tronc Pendant le déplacement en étirement précédant le lancer, des éducatifs permettront de sentir la différence entre tirer son javelot vers l'arrière en creusant les reins et basculer le tronc d'un bloc vers l'arrière par jeu sur la tête fémorale. Raideur active du tronc et placement en étirement global du corps sont ici menés de pair. Cette région située à la jonction du membre inférieur et du tronc reste longtemps difficile à cerner pour tout athlète, même chez le gymnaste confirmé puisqu'elle est constituée de multiples pièces enrobées intimement de tissu fibreux, de muscles pluri-articulaires à fibres et à tendons courts de forme plutôt aplatie, à direction transversale comme le pyramidal du bassin, se réfléchissant pour certains sur des coulisses osseuses tels les obturateurs et les jumaux, au trajet complexe dans les trois plans de l'espace. Cet ensemble actif sort du bassin pour se diriger vers la partie haute du membre inférieur recouvert par une nappe musculaire épaisse et néanmoins spiralée sur son trajet. Le surtout aponévrotique y est central, unique et latéral droite gauche, et particulièrement riche et épais. Il semble vérouiller cet ensemble à pièces multiples mais aussi le relier aux régions sus-jacentes du tronc et relier la mécanique droite à la mécanique gauche. On peut parler ici d'une véritable poutre composite dont le rôle est d'assurer la cohésion entre les pièGesles plus éloignées lors des efforts d'impulsion et de réception particulièrement sur un seul pied. Mobilité globale et sélective L'un des objectifs de la pratique des étirements est de faire percevoir la mobilité globale puis la mobilité sélective de chacune des pièces par rapport aux autres en cours d'exercice en appui bipodal puis monopodal. L'objectif suivant est de faire sentir la nécessité du verrouillage de telles pièces afin d'éviter le han cher toujours accompagné d'une accentuation de la courbure lombaire au cours d'étirements particulièrement déséquilibrants. Ce verrouillage responsable d'une protection lombaire contre des contraintes indésirables mais aussi d'une impulsion puissante, n'est acquis qu'après un contrôle parfait de l'appui externe du pied et de la semi-flexion de genou, étape précédente dans l'apprentissage de l'étirement debout. Le rôle du contre-appui vers le bas exercé par le membre supérieur opposé lors d'un étirement du tronc est double. D'abord, il assure cette protection lombaire en verrouillant l'aile iliaque dans les trois plans de l'espace rend impossible le creusement lombaire, et le hancher, par voie de conséquence, il assure un point fixe solide et permet d'accentuer en second lieu la mise en tension du tronc, que celle-ci soit axiale ou associée à une inclinaison rotation. Cette dernière exclura toute contrainte ou déplacement lombaire, mais permettra de tirer sur le tissu musculo-aponévrotique s'attachant sur les ailes iliaques ou venant se loger dans les gouttières paravertèbrales. C'est la traction par l'intermédiaire des membres supérieurs, eux-mêmes verrouillés en extension-rotation qui irradiera jusqu'à la ceinture scapulaire et à la région thoracique. Cette dernière autorise la flexion, l'inclinaison et la rotation et entraîne la mise en tension des tissus mous habillant le tronc, à la condition impérative que les ailes iliaques soient parfaitement immobilisées activement à partir des appuis plantaires .. C'est l'alignement sagittal du pied, du genou et de la hanche qui signera l'acquisition d'un train porteur stable, en appui monopodal bas comme celui de la fin de prise d'élan du javelot. On pourrait multiplier les exemples de découpage du geste global par séquences et la recherche parallèle d'étirements appliqués à l'apprentissage. Il est possible par ce biais d'adapter à chaque discipline sportive un programme d'étirements visant à faciliter l'acquisition du geste. Ainsi la mise en tension active dépasse de loin son rôle purement mécaniste pour entrer de plain-pied dans les techniques éducatives du geste par le biais kinésthésique. Le stretching en milieu sportif TECHNIQUE D'ENTRETIEN NEUROMUSCULAIRE ET ARTICULAIRE. Pratiqué de manière exclusive, il n'est pas sans intérêt puisqu'il aboutit à une mise en jeu de Ann. Kin ésithér. , 1988, t. 15, n° 1-2 toutes les articulations, régions par régions et il requiert un travail musculaire intense par groupes alternés. Chaque groupe musculaire étire un groupe antagoniste. En ce sens, en milieu sportif, il constitue une technique à part entière ayant sa place dans tout programme d'entraînement à titre d'entretien musculaire et d'amélioration de la fonction neuro-musculaire. LE SPORTIF BLESSÉ. Il ne saurait laisser indifférent le sportif blessé. Les étirements peuvent être en effet adaptés au handicap transitoire. Le port d'un plâtre, ou d'une contention n'interdit pas la pratique des étirements en position assise, à genoux, couchée, ou appui monopodal. Alors qu'on ne peut affirmer l'effet musclant des étirements actifs, uniquement sur une impression subjective, on ne saurait nier l'effet d'entretien de la qualité d'extensibilité du tissu musculaire contractile et de ses annexes fibreuses. L'entretien du sens kinésthésique et de la sensibilité profonde est également à rechercher chez le sportif invalidé temporairement, par la pratique d'un programme d'étirement raisonné. ÉTIREMENTS ACTIFS ET ENTRAÎNEMENT. Un programme d'étirement de 40 à60 minutes dans le cadre de la préparation physique générale laisse l'agréable sensation d'avoir travaillé l'ensemble de la musculature et de ses annexes avec une fatigue périphérique et une .. sensibilité articulaire particulière, différente de celle ressentie après une séquence de musculation ou d'entraînement. A maints égards, il complète les éléments habituels d'un programme d'entraînement à long terme, étalé sur plusieurs mois ou années qui comprend obligatoirement: des illustrations par photographies ou fiches ne sont pas un modèle rigide pour ceux qui auraient des difficultés à placer les bras derrière les oreilles ou éxécuter une prise de main en rotation externe. Il leur suffit de choisir les coudes comme facteur d'étirement (coudes à la verticale, en couronne au-dessus de la tête, tenus respective- 25 ment par la main opposée) au lieu d'étirer en prise de main croisées l'une sur l'autre à la verticale, bras calés, derrière les oreilles (pour protéger et étirer la région cervicale), étirer les deux coudes ensemble, solidarisés par une prise manuelle; étirer un seul coude vers le haut pour un étirement latéral du tronc et des épaules. Il est préférable pour un sujet « raide » des épaules de travailler légèrement les membres supérieurs en avant de la tête avec rotation interne ou externe des épaules, et de garder une région cervicale et lombaire protégées plutôt que d'y induire des contraintes indésirables. Le sujet se trouvera tout de même en situation d'étirement de la région scapulaire et thoracique. Il pourra étirer les membres supérieurs et la ceinture scapulaire en position basse. L'entraîneur ou l'animateur doit enseigner à l'athlète à : - apprendre à localiser ses étirements, c'est apprendre à créer ses étirements propres. L'athlète gardera ceux qui lui sembleront les plus appropriés (parfois seulement 5 ou 6) et c'est ceux-ci qu'il pratiquera pour un programme de préparation court ou de récupération avanr de quitter le terrain de sport. De plus, il finira par inventer des étirements encore plus localisés et à augmenter sa gamme d'exercices. Celui qui s'étire chaque jour, invente chaque jour. Cette création est facilitée par les variations possibles de points fixes et de points mobiles et la combinaison des rotations; - s'habituer à revenir à la position de départ pour s'assurer du relâchement optimal et enchaîner immédiatement l'exercice suivant sans temps d'arrêt. La cadence des étirements doit être de 3 à 4 par minute pour obtenir les effets recherchés lors d'un échauffement. LA PROGRESSION DANS LA PRATIQUE DES EXERCICES AU COURS D'UNE SÉANCE D'ÉTIREMENTS : Procéder par quelques exercices préparatoires aux étirements auquel tout sportif est habitué dans le cadre d'un échauffement. L'échauffement est propre à chaque athlète, avec parfois quelques manies sans lesquelles rien ne saurait 26 Ann. Kin ésithér., 1988, t. 15, nO 1-2 fonctionner au mieux. Les tours de stades, sautillés, cercles de bras, exercices au sol, déplacements avec changements de direction et de vitesse, mise en route des chevilles, montées de genoux, course talons-fesses etc ... constituent les activités préparatoires à dominante dynamique et cardio-respiratoire. Elles alternent lors d'un échauffement avec des exercices à dominante assouplissante (assis, jambes écartées ou jambes tendues avec inclinaison du tronc ou en fente avec temps de ressort, balancers de jambes, assouplissement des épaules et du dos à l'espalier, etc ...). A ceux-ci seront ajoutés une mise en route des poignets et des doigts, de la nuque, des chevilles et des pieds dans le sens d'une alternance talon-pointe bord externe bord interne pour préparer aux étirements. Ceux-ci prennent leur place à la jonction de l'échauffement pré-cité et de la pratique sportive pure ou de la musculation. Leur dominante est la préparation de l'ensemble des tissus mous à une forme d'activité coordonnée et explosive et à la participation au gain de puissance musculaire. Le déroulement d'une séance d'étirements. Dans un programme de stretching, on commencera par étirer l'ensemble du corps, sans chercher ni tenu ni étirement extrême en alternant un côté puis l'autre, sur place puis éventuellement pendant une marche lente avec un étirement à chaque pose de pied, en relâchant les bras entre chaque pas. On a préparé ainsi le pied à sa fonction d'appui, les membres supérieurs à leur rôle de traction, thorax et abdomen sont mis en tension alternativement droite - gauche à chaque pas. Le bassin n'est pas fixé mais la mobilité des articulations de hanche est perçue, particulièrement dans le sens vertical. Dans cet étirement, généralisé à un hémicorps, on sent aisément le jeu du bassin sur la tête fémorale. Cette mobilisation du bassin prépare à l'immobilité de celui-ci dans les exercices où le bassin constitue le point fixe et inversement quand il constitue le point mobile sur un fémur fixe. L'immobilisation stricte d'une articulation est plus aisée après mobilisation de celle-ci. L'absence de messages kinsthésiques constitue une information en soi, par contraste. De plus, ce sont les mêmes structures musculo-tendineuses qui participent à la mobilisation d'une articulation et à son immobilisation. Procéder ensuite, en position de départ, pieds parallèles, genoux détendus à des exercices segmentaires: avec un seul membre; - avec un membre en contre-appui; - avec le tronc et ses différents étages. Associer ensuite étirements du tronc aux étirements des membres. Rechercher à augmenter l'effet d'étirement au fur et à mesure des séances en ajoutant des rotations, des contre-appuis ou des étirements annexes des membres supérieurs. Lors des premiers exercices, insister sur la conduite de l'étirement et sur son retour. Au bout de 4 à 5 minutes, insister sur le tenu: c'est ici que l'intensité de l'étirement est maximale. Terminer la séance par des exercices avec déplacements, sautillés, cercles et bal an cers de bras pour contraster avec la dominante statique et tenue des étirements et pour redynamiser. L'athlète est prêt pour la séance d'entraînement ou la compétition. Exemples d'application à l'athlétisme : lancer de javelot, saut en longueur, course de vitesse. En plus de leur rôle dans l'apprentissage du geste, les étirements sont ici justifiés dans leur opportunité et leur localisation en fonction d'un découpage par séquence d'activité inspiré par la lecture de l'ouvrage «les fondamentaux de l'athlétisme» publié par G. Goriot, en 1980 chez Vigot. En face de chaque séquence d'activité est analysé le placement des segments corporels et le type d'activité musculaire requise. La colonne de droite fait ressortir la chronologie d'apparition de l'étirement par régions au cours du déroulement du geste sportif. Ce sont ces régions qu'il faudra mettre en tension activement pour l'apprentissage ou l'échauffement. , Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, na 1-2 ~ 27 Certains étirements apparaissent plusieurs fois dans le déroulement complet de l'activité sportive, répondant aux impératifs biomécaniques. Bien que le sportif ait intérêt à pratiquer la totalité des exercices d'étirements et de manière symétrique, il trouvera peut-être plaisir à exercer les régions particulièrement sollicitées soit en allongement, soit en blocage ou en freinage, soit en développement de force explosive. A travers l'exemple du javelot, un recoupement chiffré des régions les plus exposées a permis d'établir un programme d'étirements adapté à la pratique du javelot. Une gymnastique d'esprit identique amènerait à établir un programme court de stretching adapté à la course de vitesse et au saut en longueur, illustrés ici seulement par les premières phases de la démarche (voir p. 31 à 37). Éléments de technique illustrés clefs. : les point- ENROULEMENT AUTOUR DE L'AXE LONGITUDINAL DU MEMBRE SUPÊRIEUR distale du membre supérieur dominant, placée activement en position extrême d'extension-supination entraîne la mise en tension globale du membre jusqu'à sa racine, avec extension du coude, rétropulsion, abduction, rotation externe de l'épaule. La traction active se fait par le talon de la main où la tension de la peau et la position extrême d'extension-supination persistent pendant la durée de la mise en tension .. Cet étirement fait partie des premiers stades de l'apprentissage de la technique et sera utilisé pour les étirements du tronc et du membre inférieur. Il permet de percevoir ce qu'est une mise en tension active, la nécessité de conserver l'articulation distale en position extrême, et le rectrutement de puissance musculaire maximale. FIG. FIG. 1. - L'articulation ARTICULATION DISTALE EN POSITION EXTRÊME FIG 2. - Facilitation de la traction par le membre supérieur par le placement de l'articulation distale, en position extrême, soit en flexion-rotation interne, soit en extension-rotation externe. Le contre-appui du membre supérieur opposé est exercé par poussée vers le bas, soit du talon de la main, soit du poignet. Le maintien de la rotation par placement du pouce permet de conserver l'effet d'étirement pendant la durée de l'exercice. Ici, l'étirement diffuse à la ceinture scapulaire et au tronc. Les fibres axiales s'attachant sur les crêtes iliaques ne seront mises en tension que si les ailes iliaques sont immobilisées par la position de départ pieds parallèles, genoux demi-fléchis. ZONE SCAPULAIRE 1 DE TRANSMISSION FIG.2 DE L'ÉTIREMENT du tronc par l'intermédiaire du FIG. 3. - Un étirement membre supérieur n'est possible que si la région scapulaire externe et postérieure se laisse elle-même étirer. C'est une zone de transmission de l'étirement. La recherche de mobilité de l'omoplage sur le thorax est une étape préparatoire. Ensuite le coude fléchi est palcé à l'aplomb de l'épaule, la main coincée sur la nuque par la flexion maximale du poignet servant de point fixe. L'épaule est en rotation externe. Cette position de départ met déjà en tension l'ensemble des éléments polyarticulaires postéro-externes reliant l'épaule au poignet. L'étirement actif véritable est ensuite déclenché par la traction active sur le coude point mobile en haut et en avant. Il diffuse à la région thoracique et interscapulaire. RÔLE DU CONTRE-APPUI VERS LE BAS. TRAVAIL DE LA STABILITE DU CÔTÉ NON ÉTIRÉ. FIG. 4. - L'étirement du tronc centré sur les fibres obliques en fente latérale sollicite le traint porteur du côté opposé à l'étirement. La stabilité parfaite de l'ensemble pied-genouhanche-bassin-région lombaire basse du côté porteur est l'un des effets recherchés par la pratique des étirements. La traction du membre supérieur en diagonale est déséquilibrante, elle n'entraÎ- 28 Ann. Kinésith ér., 1988, t. 15, n° 1-2 nera un étirement desfibres obliquesdu troncque si lesailes iliaques sont immobilisées activement. Le rôle du contre-appuipar poussée du poignet droit vers le bas est d'aider à cette stabilisation en augmentant lapressionplantaire du côtéporteur et en transmettant la réaction du pied au sol jusqu'à la région lombaire basse. PROTECTION LOMBAIRE FIG 5. - Pour un étirement centré sur la région dorsothoracique, ce sont les membres supérieurs, mains plaquées l'une sur l'autre, qui entraîne la tête, le cou, et donnent l'orientation de la mise en tension. La traction est d'abord axiale, puis avec inclinaison et rotation du même côté. Le poids du corps reste égal dans les deux pieds parallèles, les genoux restent fléchis afin de fournir un point fixe stable: le bassin et les ailes iliaques. Lors de l'inclinaison-rotation, il n Ji a pas de déplacement ni de contraintes sur les pièces osseuses lombaires ou à la jonction lombo-sacrée, seule la région thoracique est entraînée par la traction. Cependant, l'ensemble des tissus mous s'attachant sur les ailes iliaques sont perçus lors de la mise en tension dans la région postérieure. L'association étirement axial et inclinaisonrotation permet de mettre en tension les gouttières paravertébrales et les nappes musculaires costa-iliaques. ÉTIREMENT INTENSE POUR DÉPLACEMENT MINIME FIG. 6. - Le déplacement du point mobile est infime pour les étirements de la loge interne de cuisse. Le point fixe est le talon ancré au sol. La flexion dorsale maximale de la cheville, associée à une rotation du membre inférieur assure une position de départ étirante avant même le début de la mise en tension actiJ:e.La région interne de cuisse, étirée par le déplacement contrôlé de r FIG. FIG.4 3 • r FIG.5 FIG.6 Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° 1-2 29 l'aile iliaque et du pubis, en bas et en dedans. L'effet d'étirement a lieu dès le début de la séquence de mise en tension et perçu comme très intense sur les attaches pubiennes. Les membres supérieurs permettent de contrôler le déplacement de l'aile iliaque vers le bas, à la phase d'apprentissage, puis d'augmenter l'effet d'étirement par prise de mains croisées derrière le dos. LE TALON COMME PIVOT DE ROTATION FIG. 7. - L'enroulement des parties molles du membre inférieur est facilité par le pivot sur le talon au sol. La rotation interne part de l'extrémité distale, la cheville étant en flexion dorsale maximale. L'étirement est alors centré sur la région postéro-externe de la cuisse et sur la région fessière profonde. L'ischion, point mobile, est alors tiré activement vers l'arrière et vers le bas, le déplacement est infime et la mise en tension quasi-instantanée. La flexion antérieure du tronc n'est pas indispensable mais la traction des membres supérieurs vers l'arrière augmente l'ancrage du talon au sol, donc la solidité du point fixe .. FIG.7 FIG. Sa FIG. Sb 30 Ann. Kin ésithér., LA BANDELETTE 1988, t. 15, nO 1-2 ILIO-TIBIALE ÉTIRÉE EN DEUX TEMPS FIG. 8 - La bandelette ilio-tibiale croise plusieurs aticulations. La mise en tension optimale passe par deux étapes où le bassin et les ailes iliaques sont immobilisées activement, où le membre porteur estfortement sollicité en stabilité en demi-flexion. L'adduction est croisée en extension-rotation interne, le pied est en appui sur son bord externe. Dans cette première étape il y a placement actif en position d'allongement de la bandelette ilio-tibiale, à condition que les ailes iliaques restent de face et que le bassin ne parte pas en antéversion. Le tronc est légèrement incliné vers l'avant de manière à amener membre inférieur, tronc et membre supérieur dans le prolongement l'un de l'autre pour l'étape suivante (Ba). L'insertion tibia le étant immobilisée, la traction active du membre supérieur en haut et en dedans va entraîner la mise en tension de l'attache iliaque de la bandelette et par là-même du muscle tenseur du Fascia Lata qui lui est annexé. Le point mobile est alors l'aile iliaque. Le contre-appui formé par le membre supérieur controlatéral assure la fixité du bassin, augmente l'effet d'étirement et la réaction au sol du pied porteur (Bb). L'exercice est intense car les deux côtés sont fortement sollicités. L'étirement, centré sur la bandelette ilio-gibiale et le Tenseur du Facia Lata est fortement perçu à la face externe de cuisse et de hanche. L'exercice nécessite la mise en tension active de l'ensemble des segments depuis le bord externe du pied jusqu'au bout des doigts. Le côté porteur est fortement sollicité en stabilisation l'orientation TISSU latérale antéro-postérieure et latérale du fait déséquilibrante de l'étirement. MUSCULO-FIBREUX TRANSVERSAL LONGITUDINAL DU TRONC de ET BAS (MUSCLES PELVITROCHANTÉRIENS) FIG 9. - En appui bipodal, sur les avant-pieds, la position accroupie fémurs activement parallèles, pieds en rotation interne légère, permet de mettre en tension le squelette fibreux reliant les pièces osseuses costales basses, lombaires, sacrées, iliaques et fémorales. Les muscles pelvi-trochantériens sont visés aussi. Le placement des membres supérieurs en extension-rotation interne, mains plaquées j'une sur l'autre. bras en arrière des oreilles, met en tension l'ensemble des structures annexées à ceux surtout fibreux, en particulier la nappe musculaire postéro-externe du Grand Dorsal reliant le membre inférieur au membre supérieur. Le point fixe est inférieur, par la position accroupie,. le point mobile est supérieur par la traction vers le haut des deux membres supérieurs solidarisés. L'effort d'étirement est intense, bien que peu spectaculaire. Le déplacement des omoplates entraîne une mise en tension non négligeable des struétures reliant l'omoplate au rachis. La mise en jeu des plans de glissement entre les différentes nappes fibreuses et musculaires postérolatérales du tronc est un objectif ici parfaitement perçu. L'attention est maintenue en permanence dans le contrôle desfémurs parallèles, donc de la rotation interne de hanche. \ Ann. RÉACTION RAIDEUR ACTIVE SUR LA HANCHE DU TRONC POUR UN ÉTIREMENT CENTRÉ Il - Bien que centré sur la région antérieure de hanche FIG. et les attaches iliaques abdominales, l'étirement actif nécessite la mise en jeu de nombreuses chaînes musculaires concernant le corps dans son entier. Au départ, en grande fente avant, le membre inférieur arrière est en légère rotation interne sur l'avant-pied, genou fléchi, tronc en étirement axial jusqu'à la nuque par appui des mains à plat au-dessus du genou. La mise en tension active consiste en une exte.nsion de genou côté arrière alors que la région fessière et TABLEAU Séquences d'activité a. Prise de javelot (main droite) "" 31 DU PIED AU SOL FIG. 10. - Mise en tension globale d'intensité maximale par double spiralisation en fente avant. Le pied arrière est à plat au sol en légère rotation interne. La pression sur le bord plantaire externe et sur l'avant-pied transmet l'enroulement actif de l'ensemble des masses musculaires et de leurs annexes jusqu'au bassin qui, lui, reste de face. La perception de la mise en tension n'est possible que si le bassin n'a pas bougé. Les ailes iliaques étant immobilisées activement fournissent dans un deuxième temps un point fixe autorisant l'étirement de ce qui sy attache par traction sur le membre supérieur, point mobile lui-même étiré en extension-rotation interne. Le contre-appui par le poignet droit vers le bas permet de neutraliser l'effet de rotation du tronc naturellement induit par la traction en spirale vers le haut de l'ensemble du membre supérieur. Ce contre-appui est très actif, il permet au bassin de rester fixe et transmet la mise en tension en spirale depuis la plante des pieds jusqu'au bout des doigts. b. Course - Départ Kin ésith ér. , 1988, t. 15, n° 1-2 1. - Correspondance Placement FIG. Il interne de cuisse, côté avant, est placée passivement en position d'allongement. La région lombaire est prOtégée ici par la flexion de hanche et l'appui des mains sur la cuisse. L'étirement part des orteils et entraîne la région antéro-externe de la cheville et la jambe, la région postérieure du genou, antérieure et interne de la cuisse, antérieure de la hanche. Les attaches iliaques antérieures des gaines fibreuses abdominales, côté étiré, constituent le dernier mâillon de la chaîne d'étirement. Le côté non étiré travaille intensément en stabilisation depuis le bassin jusqu'à la cheville et au pied. Le tronc est rigidifié bien qu'étiré à sa partie antéro-inférieure, préparé à la raideur active requise au cours du geste sportif. entre le découpage du geste sportif par séquences et les placements des segments et type d'activité musculaire segmentaires Régions étirées correspondant à des exercices Main creusée avec pouce en dedans, poignet en légère extension-pronation, coude fléchi, main à l'aplomb de l'épaule. Membres supérieurs à partir de la pronation-flexion puis de la supination extension du poignet Intrinsèques et extrinsèques de la main Scapulaire latérale Prise de mains croisées derrière le dos . Pieds dans l'axe de la course, parallèles. . Recherche de vitesse: force explosive région postérieure de jambe, fléchisseurs et adducteurs de hanche, région fessière profonde à l'impulsion et à la réception. Activité freinatrice loge postérieure de cuisse. - Région plantaire et orteils - Région antéro-externe de la cheville et du pied Région antérieure de hanche et de cuisse Global en fente avant accentuée Région fessière Stabilisateurs du train porteur en demiflexion monopodale - Région postéro-interne puis postéroexterne de la cuisse d'élan Tronc vertical - Étirement axial du tronc Balancé d'un seul bras. Région scapulaire antérieure et postérieure, jeu de l'omoplate sur le thorax 32 Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° 1-2 - Placement engin-lanceur (6 dernières foulées) - Le javelot est progressivement amené vers l'arrière pour finir coude en extension' et main enroulée à la hauteur de l'épaule elle-même en rotation-extension, rétropulsion-abduction (le poignet est en supination maximale). Le lanceur avance sous le javelot et non l'inverse. - Le javelot passe de la position haute à la position basse vers l'arrière avec rotation des épaules vers la droite. - Le lanceur s'abaisse sur ses membres inférieurs, la course est basse, sans han cher ni caussure de bassin. Le tronc bascule d'un bloc vers l'arrière. Le bassin se tourne très peu vers la droite (300 au maximum). Le tronc est en torsion et extension. Les pieds restent dans l'axe pendant - Phase de réalisation du placement engin-lanceur-sol (2 der niers appuis) position « armée)} avec étirement du système engin lanceur c. Le lancer l'abaissement. - Sursaut sur pied gauche - Prise d'avance des appuis par rapport au javelot resté en arrière, tronc basculé Le membre inférieur gauche s'éloigne vers l'avant - Blocage sur talon gauche, membre inférieur gauche en extension de genou, rotation externe de hanche - Le bassin se tourne très peu à droite - Le pied droit est ouvert au minimum pour pouvoir transmettre la poussée de la jambe droite lors du lancer - Le lanceur est très bas sur son appui droit - Les deux derniers appuis permettent de fournir un pivot pour la bascule du corps vers l'avant - Le javelot atteint le point le plus éloigné du talon gauche, en arrière - Poussée de la jambe droite par extension, soulèvement du dernier appui droit - Poussée du genou droit en-dedans associée à l'extension Dérotation du tronc Fouetté-retour du membre supérieur avec traction flexion sur le coude et l'épaule droite (en force explosive balistique) - Blocage sur le membre inférieur gauche en extension qui sert de levier de bascule vers l'avant. La région postérieure de jambe sert de blocage sur l'avant-pied, montée sur l'appui gauche - Accompagnement du javelot avec fouetté du poignet et des doigts TABLEAU pendant Membres supérieurs II . - Régions le geste sportif et mains étirées pendant Passage d'une position extrême à l'autre. Associé à un étirement latéral du tronc. Région scapulaire - Stabilisateurs antérieure du membre et latérale inférieur en demi-flexion ~ - Attaches iliaques latérales - Fessiers superficiels et profonds - Tronc, région antérieure latérale et oblique - Loge antérieure cuisse en excentrique, pied en rotation interne puis dans l'axe Région antérieure et latérale du tronc Région interne et postérieure gauche Région fessière profonde cuisse Étirement oblique et latéral du tronc Région externe et postérieure de la cheville et de la jambe - Quadriceps en excentrique - Stabilisateurs de la jonction hanchelombaire - Région scapulaire antérieure et ensemble du membre supérieur en extension-rotation externe par prise de mains croisées Quadriceps en excentrique Spirale des masses musculaires du membre à partir du pied en rotation interne Région antérieure et oblique du tronc Région scapulaire antérieure et latérale Région postéro-latérale droite du tronc avec enroulé en diagonale et flexion de hanche - Région interscapulaire - Région postérieure de jambe avec genou en extension - Région dorsale du poignet - L'ensemble du membre supérieur en rotation interne le geste sportif et exercices à réaliser pour les préparer. Nombre de fois pendant le déroulement complet 4 Programme court pour le javelot Étirement des membres supérieurs en chaîne d'extension-rotation et de flexion-rotation association région scapulaire antérieure Nombre d'exercices 2 , Ann. Kinésithér., Scapulaire antérieure Scapulaire latérale 1988, t. 15, nO 1-2 33 4 2 Passage d'une position extrême à son contraire Prise de mains croisées Fente avant accentuée Tronc antérieur en bipodal, pUlS oblique en fente latéral postérieur attaches iliaques thoracique et intra-scapulaire Pied et cheville Région plantaire pied dans l'axe, 3 3 4 l Étirement du tronc axial en bipodal latéral et en postérieur monopodal oblique 2 Association étirement du membre supérieur et du tronc en diagonale 3 Étirement de la région cheville-pied externe et postérieure avec pied dans l'axe et pied en rotation interne Région antéro-externe puis pied en Région postérieure rotation interne 2 Région postérieure de jambe en spirale 2 Étirement de la loge interne de cuisse Région interne cuisse 3 Étirement des stabilisateurs du train porteur en demi-flexion antérieure en excentrique postéro-interne et postéro-externe Région fessière superficielle profonde Stabilisateurs du train porteur en demi-flexion Enst;mble du membre en spirale (pied en rotation interne) 4 3 l 3 3 4 4 2 3 SAUT EN LONGUEUR Séquences d'activité a. Course d'élan: mise en action accélération avec «foulée en griffe» Placement des segments Type d'activité musculaire Régions à étirer - tronc icliné en avant - étirement axial du tronc et de la nuque, en légère fente avant - poussée puissante sur les appuis plantaires - région plantaire et orteils; région postérieure de jambe, pied à plat en rotation interne - balancé conduit des membres supérieurs sans rotation des épaules - région scapulaire antérieure par prise de mains croisées derrière le dos; jeu de l'omoplate sur le thorax - tronc vertical, sans tassement - étirement axial du tronc en assise bipodale pUlS monopodale - réception à chaque foulée avec stabilisation du pied: - latérale, - antéro-postérieure, - verticale - stabilisation du genou en légère flexion, activité stabilisatrice du bassin - latérale frontale - région antérieure, latérale et postérieure de la cheville et du pied - en demi-flexion de genou, étirement du tronc en fente latérale et antérieure - avec contre-appui prononcé du membre supérieur opposé rétroversion du bassin pour transmettre poussée vers l'avant - reglOn antérieure hanche et CUlsse en appUl sur l'avant-pied, genou fléchi la '1 34 Ann. Kin ésith ér., 1988, t. 15, nO 1-2 - impulsion par poussée sur le pied à partir bord externe; pivot sur la tête du l er métatarsien du - étirement interne global en spirale avec pied à plat en rotation - forte élévation du genou, triple flexion avec freinage par la région fessière côté libre, et de la région antéro-interne de cuisse côté porteur - fente avant accentuée avec prise des mains derrière le dos, pied arrière et rotation interne étirement de la région fessière - accentuation de l'amplitude de la foulée, freinage par la loge postérieure de cuisse et par la région fessière superficielle loge postéro-externe de cuisse et fesse superficielle par. enroulement en rotation interne, sur le talon - accentuation du balancé l'élévation du genou de bras à couplée - région scapulaire croisées antérieure - placement en étirement de la région abdominale antéro-Iatérale et de la jonction thoraco-abdominale du côté du bras qui part vers l'arrière - fibres obliques et latérales du tronc - association étirement du membre supérieur en rétropulsion-abduction-rotation externe à un étirement oblique du tronc préparation à l'appel (deux dernières foulées) - accentuation de l'impact pied-sol; attention portée sur le maintien du bassin en rétroversion pendant l'élévation du genou - région antérieure de hanche et r~gion interne de cuisse, côté porteur - attaches iliaques abdominales antéro-Iatérales b. Appel - contact d'appel région plantaire avant-pied brutal avant-pied/planche ou zone région antérieure blocage fugace et orteils en extension, en appui sur et externe cheville-pied stabilité verticale et latérale à assurer depuis le pied jusqu'au bassin région postérieure de jambe, pied à plat en rotation interne - région externe hanche et cuisse : bandelette ilioctibiale et Tenseur du Fascia Lata - stabilisation du train porteur : - blocage par sollicitations plantaires, loge postérieure de jambe, loge antérieure et postérieure de cuisse, et région fessière profonde - étirements en fente avant et latérale avec contre-appui controlatéral augmentant l'effet de réaction du pied au sol fessiers profonds loge antérieure de cuisse en excentrique - segments libres lancés simultanément en haut et en avant : membres supérieurs et genou libre fléchis activement et rapidement (en force explosive balistique) étirement scapulaire latérale et antérieure; région antérieure de la hanche loge postéro-externe et postéro-interne de cuisse inversion dans le rôle de la loge postérieure de jambe; passage du rôle de blocage au rôle de développement de force explosive réactive reglOn plantaire et loge postérieure de jambe en étirements brefs suivis d'impulsions sur pied à plat, puis sur bord externe du pied - éviter tassement - étirement en spirale pied à plat avec grandissement rotation externe - à l'impulsion: sur le membre inférieur - éviter cassure hanche-bassin tassement du tronc en flexion ou en - étirements en fente avec contre-appui du membre supérieur opposé, augmentant l'effet de grandissement sur le pied porteur et d'allongement de la région lombaire - région externe hanche et cuisse : bandelette ilio-tibiale et Tenseur du Fascia Lata, pied en rotation interne. Muscles courts de hanche en rotation c. Suspension - extension orteils, cheville, genou, hanche, région lombaire du côté de l'appel - région antérieure et externe cheville et pied, jambe; _ région plantaire et étirement global pied à plat au sol associant membre inférieur, bassin et tronc -,- , j Ann. Kinésithér., phase lente : la fente 1988, t. 15, nO 1-2 35 - flexion du segment libre pour assurer une grande fente - région fessière superficielle et profonde, côté libre; - région antéro-interne de la cuisse côté de l'appel ; - étirement en grande fente avant, avec prise de mains croisées en arrière - le sauteur doit contrebalancer par un effort abdominal oblique la rotation du corps dans l'espace induite par la prise d'appel, la fente et l'élévation asymétrique des membres supérieurs - fibres obliques antérieures et postérieures du tronc, appui bipodal puis monopodal avec contre-appui - après l'impulsion la jambe libre s'étend vers l'avant, puis décrit dans l'espace un arc de cercle avant de rejoindre le pied d'appel, entraînant une extension globale du corps depuis les orteils et la cheville jusqu'aux membres supérieurs en abduction, rotation externe - étirement antérieur du tronc en monopodal, droite ou gauche - le bas du dos est placé en extension par retard des talons vers l'arrière - cette extension prépare le « ramené » - passage d'une position extrême des membres supérieurs à son contraire, associé à un étirement oblique du tronc - région antérieure du poignet avec extension-supination, puis extension-rotation externe dys deux membres supérieurs phase rapide : - flexion bilatérale de hanche et flexion dorsale le «ramené» de la cheville, les genoux restent en quasi-extension - mise en étirement de la région fessière et lombaire, de la loge postérieure de jambe et de la région plantaire - région antérieure cuisse-bassin-abdominale basse - région fessière et postérieure de cuisse et de jambe par enroulement des parties molles en rotation interne sur talon; région plantaire et orteils - freinage de l'avancée des deux pieds par loge postérieure de la cuisse région postéro-externe de la cuisse par pivot sur talon l'extension: (pour les sauteurs expérimentés) préparation, par raideur active, à la réception d. Réception - sur les deux pieds; accroupi avec flexion de genoux prononcée, réglage de la raideur active des stabilisateurs du train porteur dans le rôle d'amorti bilatéral région postéro-externe de la cheville et du pied - région postérieure de jambe, pied en rotation externe région antérieure de la cuisse en excentrique avec hanches en flexion puis en extension fessiers profonds en bilatéral région postéro-interne et postéro-externe de cuisse - flexion antérieure du tronc par enroulement; - étirement de la région thoracique et interscapulaire étirement du tronc en flexion-inclinaison-rotation, par étages région thoracique et nuque gouttières paravertébrales attaches iliaques postérieures région scapulaire latérale avec jeu omoplate étirement interscapulaire bilatéral étirement de la nappe musculo-fibreuse recouvrant la régon postérieure du tronc et du bassin et rejoignant le membre supérieur région cervicale à maintenir en rectitude sans relever le menton - étirement axial cervical par les membres supérieurs; - étirement axial cervical intégré à un étirement global du tronc - membres supérieurs ramenés vers l'avant en rotation interne - région scapulaire latérale - poignets en flexion-pronation - membre supérieur en chaîne de rotation interne depuis une position haute jusqu'à une position basse avec diagonale en adduction croisée - association étirement d'un membre supérieur en extension-rotation interne à un enroulement thoracique 1 36 Ann. Kin ésithér., 1988, t. 15, nO 1-2 COURSE DE VITESSE Séquences d'activités Placement des Segments Type d'activité musculaire Régions à étirer a. contact piedsol - pieds dans l'axe - plantaire et orteils, région antérieure cheville et du pied amortissement /réception - pas d'affaissement foulée « en griffe » avec - pied en - blocage natrice de la flexion blocage avant du genou; région postérieure cuisse activité freila loge antérieure de cuisse (lutte contre et le déport externe du genou) ; loge postérieure jambe postéro-externe et postéro-interne de la cuisse; loge postérieure de jambe associée à région plantaire et orteils foulée « classique» avec pied à la verticale du genou; le pied mobile frôle le genou portant, entraînant une flexion de type explosif-balistique de la hanche et du genou; - la cheville libre est en raideur active près de la position neutre région antérieure de cuisse, et postérieure en excentrique grande fente avant région interne de cuisse région antérieure de hanche, pied dans l'axe et pied et rotation interne - ensemble du membre inférieur en spirale, pied à plat au sol soutien - stabilité latérale et verticale; - fonction d'appui sur le bord externe, avec légère flexion du genou et de la hanche - région plantaire externe et cheville - stabilisateurs du membre inférieur en extension puis en demi-flexion, appui monopode, pied en rotation interne fessiers profonds région externe de cuisse muscles courts de la hanche en rotation du poids du corps - étirement monopodal du tronc avec contre-appui opposé; étirement du tronc en fente fessiers profonds impulsion- part du bord externe du pied, se fait dans les propulsion, . 3 plans de l'espace; extension de hanche, genou, poussée vive et cheville, orteils; longue dans le - rotation interne de hanche; temps - loge postérieure de jambe sollicitée en force explosive réactive rotation externe sur l'avant-pied b. suspension engagement de la jambe avec élévation du genou préparation de la pose du pied au sol de la ferme région antérieure hanche et cuisse pied en rotation interne à plat au sol, étirement global en spirale - loge postérieure de jambe, dans l'axe et en rotation interne - étirement plantaire centré sur l'avant-pied extension maximale de la hanche controlatérale et freinage de la loge antéro-interne de cuisse, genou fléchi, hanche fléchie: activité concentrique de la loge interne de cuisse, cheville à 90° région interne de cuisse, avec pied en rotation externe; région antérieure de hanche région antérieure de cuisse - freinage de l'inertie de la jambe, passage d'un système rotation interne en extension à un système rotation externe en flexion de genou; région postéro-externe - le pied en légère flexion dorsale et inversion, présente au sol son bord externe, zone fonctionnelle d'amortissement; - raideur active de la hanche prête au choc de l'impact pied-sol bassin et latérale - en légère rétroversion pour permettre résultante maximale de la poussée une - étirement superficielle en - région externe et postéro-interne enroulement de la de la cuisse région fessière de la cheville et du pied - fessiers profonds bandelette ilio-tibiale et deltoïde fessier région antérieure de hanche avec pied pour point fixe au sol, genou fléchi puis genou tendu, avec contre-appui accentuant l'effet d'étirement Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° 1-2 37 Pas de tassement du tronc ni d'antéversion du bassin tronc - reste vertical et légèrement incliné vers l'avant pour la mise en route; - ne doit pas se tasser - tronc en fente avant et en fente arrière - exercice de contre-appui du membre supérieur opposé pour accentuer la pression sur le pied et l'effet de grandissement - étirements axiaux du tronc par les membres supérieurs, par prise de mains croisées au-dessus de la tête membres supérieurs et ceinture scapulaire - balancement des bras demi-fléchis, poignets relâchés, épaules basses; - les épaules n'accompagnant pas ou peu le déplacement des bras région scapulaire antérieure - étirement axial de la nuque - région scapulaire latérale - jeu extrême de l'omoplate sur le thorax. Terminologie utile d. «Superficial fascia (anglais) : tissu aréolaire lâche, souvent adipeux et d'apaisseur variable, lié à la face profonde du derme ». e. «Deep fascia (anglais) : couche aponévrotique en rapport avec le Fascia Superficialis pa'r des travées solides de tissu conjonctif. Est souvent indissociable du tissu aponévrotique ». CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES MUSCLES, LEURS ANNEXES, ET LE TISSU FIBREUX. ,. B. Citations de Poirier, Fascicule IL Myologie, A. Morceaux choisis de traduction de Gray's Anatomy, pp. 489-490. p. 76. f. Annexes des muscles (français). «Les muscles, entourés aux premiers stades du développement par du tissu conjonctif non différencié, modifient celui-ci en devenant organes actifs et en créant dans leur voisinage des appareils accessoires qui facilitent leur travail... tantôt le tissu conjonctif se condense, forme aux muscles des gaines de plus en plus parfaites et... se transforme en aponévroses et graines fibreuses. Tantôt, au contraire, il devient de plus en plus lâche... il se transforme en un appareil de glissement dont la dernière étape est représentée par les bourses séreuses et les gaines séreuses tendineuses. » a. «Aponeuroses (anglais) : ce sont de longues nappes constituées de fibres serrées de collagène. Elles sont fréquemment striées, les faisceaux épais de collagène étant séparés les uns des autres par du tissu conjonctif interfascicsulaire lâche. Elles sont constituées de plusieurs couches, les faisceaux étant parallèles à l'intérieur de la même couche mais inclinés dans différentes directions dans les couches adjacentes. Dans sa première utilisation, le terme aponeurosis était appliqué à toutes sortes de feuillets de tissu. conjonctif s'étalant à partir (apo) du côté d'un tendon (neuron, terme utilisé à l'origine de manière non discriminative pour les tendons et les nerfs périphériques, similaires en apparence macroscopique) et fournissant une expansion à son attache ». b. «Fascia (anglais) est un terme si vide, large et élastique quant à son emploi qu'il signifie à peine plus qu'une concentration de tissu conjonctif suffisante pour être décrite à l' œil nu ». c. «Investing fascia (anglais) apparaît comme une condensation à la surface des muscles mais sa fonction dans une telle situation n'est pas claire». TERMINOLOGIE ANATOMIQUE RELATIVE Cette annexe de terminologie anatomique a pour but de répondre à la question souvent posée: « Qu'étire-t-on en dehors des muscles? ». Elle nous paraît d'autant plus importante qu'un intérêt se manifeste aujourd'hui pour des techniques visant à soigner par la stimulation des « fascia», le terne anglais non traduit créant la confusion dans l'esprit du lecteur. Le tableau qui fait suite a pour but de donner la correspondance exacte entre les termes français et les termes anglais relatifs aux différentes distributions de tissu fibreux annexé aux muscles du corps humain. AUX TISSUS FIBREUX DU CORPS HUMAIN Termes français et descriptions : Poirier, Traité d'Anatomie Humaine, Tome II (1901) Testut et Jacob, Anatomie Topographique, T. II (1906) Termes anglo-saxons : Gray's Anatomy, Se édition (1973) Tissu cellulaire sous-cutané superficial fascia 38 Ann. Kinésithér., aponévrose d'enveloppe aponévrose d'insertion: 1988; t. 15, nO 1-2 * aponévrose superficielle: entoure les muscles et les sépare des téguments; ex. aponévrose brachiale (Testut et Jacob, pp. 651-652) deep fascia, i.e. brachial fascia * aponévrose profonde: cloison intermusculaire ; ex. cloison intermusculaire externe (Testut et Jacob, p. 652) intermuscular septum, Î.e. lateral intermuscular septum (plural * tendon étalé" mode de terminaison des muscules plats deep fascia, or aponeurosis, Î.e. « subscapular fascia is a thin aponeurosis because from its deep surface sorne of the fibres of the subscapularis arise » septa) * arcades aponévrotiques permettant le passage de paquets vasculonerveux à travers les insertions d'un muscle * s'y rattachent les gaines fibreuses des tendons (gaine des fléchisseurs dans la partie de la paume qui se rattache aux aponévroses palmaire ou plantaire moyenne) expansion aponévrotique (Testut et Jacob; p., 653) aponeurosis, i.e. bicipital aponeurosis feuillet aponévrotique fascial sheet gaine ~ponévrotique fascial sheath gaines fibreuses des tendons fibrous sheaths of tendons Î.e. fibrous sheaths of flexor tendons gaÏnes simples : * tunnel ostéo-fibreux * bandelettes fibreuses oseo-aponeurotic canal i.e. oseo-aponeurotic canal of flexor tendons. fibrous bands. gaines composées * ligament annulaire indivis, ex. Igt annulaire antérieur du carpe. retinaculum, i.e. flL'AOrretinaculum, pp. 435-436 /' * ligament annulaire avec cloisons, ex. Igt annulaire antérieur du tarse avec sa branche de bifurcation inférieure et sa branche de bifurcation super. (Testut et Jacob, pp. 959-960) retinaculum, Î.e. superior and inferior extensor retinaculum, pp. 571-572 * ligament « en fronde» de Retzius (Testut et Jacob, p. 960) loop of inferior extensor retinaculum, p. 572 gaines synoviales tendineuses synovial sheaths bourses bursae séreuses bourse séreuse intertendineuse : entre Grand Rond et Grand Dorsal (Poirier p. 92) bursa between Teres Major and Latissimus Dorsi, p. 539 bourse séreuse os-muscle, ou «de contact» rétrocalcanéenne, rétrotronchantérienne, paraischiatique Gluteo-femoral bursa Tronchanteric bursa Ischial bursa Achileal bursa , Ann. Kinésithér., 1988, t. 15, n° 1-2 39 Références E. Équilibre du corps humain, statique et dynamique : A. Anatomie de la fibre musculaire dans les muscles de courte action : BUTEL J., FAURE c., KLEIN A., DROMZEE c., PLAS F., BLANC Y., VIEL E. Rôle fonctionnel des muscles ischio-jambiers. Instantanés Médicaux 3:27-31 et 4:13-16; 1981. MAILLET M. Le tissu musculaire (Histologie et histophysiologie humaine, Tome 4). Paris, Vigot, 1976. B. Rotation induite par squelettique : l'insertion terminale du muscle MacCoNAILL M.A. Mechanical anatomy ofmoti~n and posture, in « Therapeutic Exercice» pp. 47-89. Waverly, Baltimore, 1969; C. Anatomie du tissu fibreux: POIRIER P., CHARPY A. Fibres musculaires striées, in « Traité d'anatomie humaine» pp. 26-66, Masson, Paris, 1901 GRAY'S ANATOMY, 35th edition, The connective tissues, pp. 32-41. Longman, London, 1973. MAILLET M. Les tissus de soutien (Histologie et histophysiologie humaine, Tome 3). Vigot, Paris, 1979. MEYER J., BARON J.B. Les processus impliqués dans les régulations posturales, in «Neurobiologie des comportements moteurs» pp. 39-74. 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Le stretching du sportif: entraînement mobilité musculaire. Chiron, Paris, 1982. à la D. f!hysiologie des plans de glissement (tissu fibreux) : FROST H.M. The properties of fibrous tissues, in « Orthopaedic Biomechanics» pp. 238-256. Springfield, Thomas, 1973. EKSTRAND J. (cité par Solveborn) Forebyggande av fotballskador och samband mellan trâning och skador, Svensk Fotbollstidning 8; 1977. Pour classer et conserver votre collection de fascicules Une reliure mobile - sans perforation, sans collage - qui permet d'inclure et de retirer chaque numéro sans le détériorer. Elle se présente comme un livre relié grenat avec titre en lettres dorées. H. Description du geste sportif recherché : GORIOT G. Les fondamentaux de l'athlétisme, Vigot, Paris, 1980. enseignement». Mémoire rédigé en décembre coll. « Sport et 1984. Adressez vos commandes à: Sté Moreau et Cie 37, rue de l'Abbé-Grégoire, Tél. 548.50.21 - CCP Paris 75006 PARIS 852577 Joindre règlement à la commande 170 Fies o par o par o par en précisant 3chèque reliures bancaire TTC. franco de port C.C.P. (trois volets) mandat-lettre «Annales de Kinésithérapie»