4 octobre 2007

publicité
La prise en charge de la personne
âgée atteint de la maladie d'Alzheimer
4 octobre 2007
I)
LA COMMUNICATION.
A) Rappel.
 Les troubles du langage font partie des troubles cognitifs liés à la maladie.
 Parmi ces troubles cognitifs :
o troubles de la mémoire.
o Désorientation temporo-spatiale.
o Troubles des fonctions exécutives (planification, élaboration de stratégies, contrôle
inhibiteur...).
o Troubles de la perception (Gnosies).
o Troubles des gestes (Praxies).
o Troubles du langage (phasies).
 Les troubles sont évolutifs : aggravation progressive.
B) De façon globale.
 Le langage est quantitativement appauvri :
o expression de faibles débits : langage peut fluent.
o Difficulté à initier un échange.
 Le langage et qualitativement appauvri :
o les mots exacts font défaut.
o Manque du mot (périphrase, mot valise = machin, bidule etc.).
o Erreur générique (éléphant : animal ; citron : fruits ; c'est une généralisation).
o Paraphasie sémantique (vache : les girafes ; autres Nom de la même catégorie
sémantique).
o Paraphasie phonémique (château : râteau ou dateau).
C) Évolutivité des troubles du langage oral.



1) Premiers signes.
Le malade à quelques difficultés à s'exprimer :
o cherche ses mots.
o Fait des périphrases.
Bonne stratégie de compensation.
Difficulté à suivre une conversation (avec conscience de ces difficultés = anxiété).
o Prend moins facilement la parole.
o Évitement.
Page 1 sur 6








D)







2) Stade modérée (Aphasie anomique).
Expression orale perturbée :
o Manque du mot compensé par des périphrases.
o Paraphasie sémantique.
o Fluences verbale réduite : discours moins informatif.
Langage spontané non réduit.
3) Stade sévère (aphasie sensorielle Trans corticales).
Importants difficultés de l'expression orale :
o nombreux Manque du mot.
o Nombreuses paraphasie sémantique (éloignées).
o Paraphasie formelle (le lien de consonance).
Difficultés de compréhension :
o répond à côté, perte de cohérence des propos.
o Besoin d'être été (poser des questions).
Retentissement sévère sur la qualité de la communication :
o le malade ne comprend plus les autres.
o Ne parvient plus à exprimer ses besoins.
4) Stade terminal (aphasie globale).
Perte massive de l'expression.
Troubles majeurs de l'expression :
o le jargon, transformations phonétiques.
o Écholalie.
o Vocalises, cris.
o Expression plus corporelle = faible intelligibilité du discours.
Trouble majeur de compréhension.
Comment communiquer ?
stratégie d'aide aux quotidiens.
L'atteinte cognitive retentit sur la qualité des échanges.
Manifestations psycho comportementale peuvent être observées :
o Anxiété, tristesse.
o Apathie.
o Irritabilité, agressivité.
En tant qu'interlocuteur, on peut parfois éprouver :
o frustration.
o Impuissance.
1) Un besoin essentiel.
Exprime ses besoins, désir, angoisse.
Malgré la présence du trouble du langage, le malade tente d'interagir, de communiquer
(conscience variable du trouble).
Efforts de l'interlocuteur +++.
Page 2 sur 6



2) Pour communiquer.
Créer un contexte favorable.
Utiliser des stratégies de communication.
S'adapter aux troubles psycho comportementaux.

3) Créer un contexte favorable.
Réduire les risques de distraction :
o parler dans des endroits calmes.
o S'assurer de ne pas être dérangé.
S'assurer que le patient porte bien ses prothèses auditives.



4) Adopter certaines attitudes de communication.
Attirer l'attention du patient avant de parler, établir un contact visuel.
S'adresser au patient en le nommant (nom de famille ? Prénom ?...).
Parlez lentement, distinctement.








5) Simplifier la manière de parler.
Parler clairement (mots simples, phrases courtes, répéter si nécessaire), sur un ton calme et
rassurant.
Poser une question ou délivrer un seul message à la fois.
Poser des questions au choix multiple (exemple : « préférez-vous des carottes ou des petits
pois ? » Plutôt que « Quels légumes préférez vous ?).
Éviter les termes abstraits.
Répéter Les informations importantes.
Si trouble de mémoire sévère, reformuler régulièrement.
Δ : précautions langagières à chaque fois :
o ne pas se fier à la première impression (Dissociation possible entre présentation et
facultés cognitives).
o Du plus simple aux plus complexes.


6) Renforcer le message par la communication non verbale.
Penser à utiliser la gestuelle comme support de communication :
o faire des signes.
o Désigner les objets dont on parle.
o Signaux qui renforcent la signification du langage.
Hocher la tête, sourire pour montrer qu'on comprend.
Langage non verbal doit correspondre aux Langage verbale : attention aux Dissociations.




7) Quelques attitudes face aux difficultés du patient.
Accorder suffisamment de temps au patient pour répondre.
Éviter de l'interrompre quand ils essayent de parler.
L'aider à compenser ces défaillances.
Ne pas le corriger s'il fait des erreurs.

Page 3 sur 6

8) Être positif et empathique.
Encourager le patient dans ses efforts de communication : risque d'abandon.
Accentuer son message de bienveillance :
o intonations douces, apaisant.
o Expression chaleureuse du corps et du visage.
o Patience.
Difficultés de communication aggravée par les situations de stress.



9) Quand le malade parle et que l'on ne le comprend pas.
Se demander quel autre mot a voulu dire : traduire.
Quand ils sautent du coq à l'âne : écouter les indices, la trame générale du discours.
Prêter attention à ce que le malade exprime, même si cela semble dénué de cohérence.


E) CONCLUSION.
 La communication doit s'effectuer :
o à travers un langage oral simple avec répétition et ton calme.
o Utiliser le non verbal : regard et toucher qui sont des vecteurs de messages
essentiels.
II) LES ADAPTATIONS DE L’ENVIRONNEMENT.
 Perte d'autonomie progressive du malade :
o besoins croissants d'aide.
 Les symptômes de la maladie Imposent d'adapter notre prise en charge :
o les soins dispensés.
o Le lieu de vie.
A) HISTORIQUE.
 Naissance des CANTOU (1970).
o Unité clause de petite dimension (12 résidents).
o Centre d'animation naturelle tirée d'occupation utile.
o Activités occupationnelles (domestiques).
 Puis apparition des MAPAD (aujourd'hui EHPAD).
o Comprenant de petite unité pour personnes âgées désorientées.
B)






Les USSA (unité de soins spécifiques Alzheimer et démences apparentées).
Prise en charge de patient dément valide déambulant (fugue).
Objectif : multiplier ses unités.
Attention particulière à l'architecture du lieu : environnement conçu en fonction de la prise
en charge spécifique (pratique, sécurisant).
Intégrer la famille dans le projet de vie.
Éviter la dépersonnalisation.
Recréer une structure de type domestique, par son échelle, sa conception et son
aménagement (effet contenant, Cocoonant).
Page 4 sur 6





Permettre de déambuler en liberté et sans risque.
Diminuer les contentions.
Faciliter la prise en charge par les personnels (locaux Ergonomique).
Stimuler les facultés.
Privilégier le relationnel.
C) Adaptation de l'environnement.
 L'environnement doit permettre d'éviter les accidents et les fugues, tout en assurant un
maximum de confort.
 Deux axes :
o sécurité = prévenir les accidents.
o Repères = stabilité, simplicité, régularité.
 Pour favoriser l'autonomie du patient dans son environnement.
 Pour favoriser le bien-être, réduire les sources de stress et de confusion.







1) La sécurité.
Prévenir les risques de chute :
o bon éclairage, veilleuse de nuit.
o Supprimer les tapis.
o Dégager les couloirs.
o Changer les revêtements de sol trop glissant.
o Installer des rampes dans les couloirs.
o Bon chaussage, aide technique adaptée (canne, déambulateur...).
Prévenir les accidents domestiques :
o cuisine : préférer les plaques de cuisson électrique, sécurisé toutes les installations.
o Cuisine et salle de bains : abaisser la température du chauffe-eau, robinet de
protection, produits dangereux hors de portée ou sous clef.
S'adapter à la désorientation et à la déambulation :
o proposer un environnement fermé (barrière, porte).
o Éviter les fugues tout en permettant la déambulation (Parcours intérieur et
extérieur).
Mais encore :
o Supprimer les clefs et verrou (éviter qu'ils ne s'enferment).
o Poser des fenêtres de sécurité.
2) Des repères pour favoriser l'autonomie.
Utiliser la décoration :
o exemple : un thème par couloirs.
Utiliser la couleur :
o couleurs vives.
o Couleurs différentes pour chaque chambre.
Utiliser la signalétique :
o Nom + photos ou images sur les portes des chambres.
o Écriteaux « toilettes », « salle de bains ».
Page 5 sur 6




o Étiquettes (écriture + dessin) sur les tiroirs des commodes ou les armoires.
Utiliser la lumière :
o un lieu sombre repousse le malade.
o A lieu bien éclairé attire le malade.
o Les jeux d'ombres et de lumière peuvent être utilisés pour limiter de manière douce
l'espace de déambulation.
o Bien éclairer les lieux de vie.
Réduire le stress :
o CALENDRIER avec éphémérides.
o Horloge :
 dimension suffisante.
 Bon contraste.
o Emploi du temps précisant les activités journalières.
Offrir régularité et stabilité :
o Horaire ritualisés.
o Activité routinière : effectuer toujours les mêmes tâches de la même manière.
o Remettre toujours les objets d'usage courant à la même place.
Offrir un bien-être DE.
o Respecter tout ce qui constitue l'espace personnel du malade (mobilier, photo
souvenir).
o Proposer un trousseau de vêtements personnalisés.
o Valoriser l'apparence de chaque personne (maquillage, bijoux).
o Préserver le style de vie antérieure.
D) Adaptation pour diminuer le risque de troubles du comportement.
 Éviter les bruits de fond perturbant :
o éteindre la télévision si personne ne la regarde.
o Ne pas claquer les portes.
 Revêtement de sol à motifs unis :
o exemple : les dalles noires sont enjambées.
 Éclairage de qualité (penser aux ombres qui pourraient être mal interprétées).
 Cachez les objets « effrayants » :
o Motif de tapisseries, tableaux, statuettes.
W. W. W.alois.fr « vivre au quotidien » : aménagement du domicile.
W. W. W.proximologie.com « maison virtuelle »
Page 6 sur 6
Téléchargement