du Seigneur, où Jésus a dit: «Ceci est
mon corps... ceci est mon sang... Faites
ceci en mémoire de moi (Matthieu 26 :
26-28 ; Luc 22 : 19, 20). C'est un lan-
gage métaphorique, ou imagé, comme
lorsque le Seigneur a dit: «Je suis la
porte... Je suis le chemin». Aujourd'hui,
un homme peut dire en montrant une
photo de son épouse : C'est ma femme!
Chacun comprend sans ambiguïté.
Cette autre parole de Jésus : «Celui qui
mange ma chair et qui boit mon sang»
n'a rien à voir avec le Repas du Sei-
gneur. Elle a été prononcée dans un
contexte tout à fait différent, où nous
voyons que «manger sa chair et boire
son sang» sont synonymes de croire en
lui et en son œuvre rédemptrice. (Com-
parez Jean 6 : 51-54 et les versets 40,
47.) Jésus a pris soin de préciser: «Les
paroles que je vous ai dites sont esprit
et vie» (Jean 6 : 63), pour indiquer qu'il
fallait les comprendre dans un sens
spirituel. Pour bien saisir ce que Jésus
a voulu dire, il faut lire attentivement
tout ce qu'il a réellement dit. Il est re-
commandé de lire en entier ce chapitre 6
de l'Évangile de Jean, et de ne pas
seulement en extraire des paroles hors
contexte.
Les sacrements
L'Église catholique a institué sept sa-
crements qui sont, d'après sa propre
définition, «des signes sensibles pour
nous donner la grâce».
C'est en vain qu'on cherche dans le
Nouveau Testament l'idée même d'un
sacrement ou d'un rite transmetteur de
grâce. Ni rites, ni mérites ne peuvent
nous obtenir le salut.
La Bible ne nous présente pas un salut
sacramentel, mais spirituel. La grâce de
Dieu est reçue par un acte de foi dans
la Parole de Dieu et la Personne du Fils
de Dieu (Jean 3 : 16, 36 ; Romains 10 :
9-10 ; Galates 3 :22 ; Éphésiens 2 :
8,9). La grâce signifie simplement une
faveur imméritée que Dieu accorde à
quiconque reconnaît sa culpabilité et
son indignité.
Le baptême
En réponse à la question «Qu'est-ce
que le Baptême ?». Le catéchisme
catholique donne la définition suivante :
«Le baptême est un sacrement qui
efface le péché originel, nous fait chré-
tiens, enfants de Dieu et de l'Église, et
héritiers du ciel». La Bible ne parle pas
du «péché originel» comme d'une
tache, ce qui laisserait sous-entendre
quelque chose de superficiel, mais, au
contraire, elle nous montre que le pro-
blème de l'homme est plus profond ; il
vient du cœur (Genèse 6 : 5 ; Jérémie 17 :
9 ; Matthieu 15 : 19).
Comment devenir enfant de Dieu ?
Voici ce que dit l'apôtre Paul en
s'adressant à des croyants : «Vous êtes
tous fils de Dieu par la foi en Jésus-
Christ» (Galates 3 : 26). L'apôtre Jean
enseigne aussi, dans le prologue de
son Évangile, que c'est en recevant
Jésus-Christ par la foi qu'on devient
enfant de Dieu (Jean 1 : 12,13).
Qui doit être baptisé ? Dans les évan-
giles et dans le livre des Actes des
apôtres nous voyons que ce sont les
croyants qui étaient baptisés, après
avoir accepté l'Évangile (Voyez : Marc
16 : 15,16 ; Actes 2 : 41 ; 8 : 12,36-39 ; 18 :
8).
Comment et pourquoi être baptisé ? Le
dictionnaire Larousse dit que le mot
baptême vient du grec baptizein qui
signifie immerger.
En écrivant aux chrétiens de Rome,
l'apôtre Paul s'exprime ainsi : «Ignorez-
vous que nous tous qui avons été bap-
tisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort
que nous avons été baptisés ? Nous
avons donc été ensevelis avec lui par le
baptême en sa mort, afin que, comme
Christ est ressuscité des morts par la
gloire du Père, de même nous aussi
nous marchions en nouveauté de vie»
(Romains 6 : 3,4).
Le Chanoine Crampon, traducteur ca-
tholique de la Bible, dit ceci dans sa
note explicative sur le texte que nous
venons de lire : «Dans les premiers
siècles, le baptême se conférait par
immersion ; le catéchumène était entiè-
rement plongé dans l'eau, d'où il sortait
aussitôt. Paul ne voit pas seulement
dans ce double rite un symbole exté-
rieur de la mort (suivie de la sépulture)
et de la résurrection (sortie du sépulcre)
de Jésus-Christ; il y attache une signifi-
cation plus intime : l'immersion, c'est la
mort au péché; c'est le vieil homme,
l'homme selon la nature, qui disparaît
sous les eaux et s'ensevelit comme
dans un sépulcre ; l'émersion, c'est la
naissance de l'homme nouveau, de
l'homme régénéré par l'Esprit-Saint».
En résumé, asperger quelques gouttes
d'eau sur le front d'un nouveau-né n'est
pas le baptême biblique. Lorsque le
baptême est à sa place (après la con-
version) et dans sa bonne forme (par
immersion), il retrouve toute sa signifi-
cation.
L'au-delà
Dans le Premier Testament Dieu a
sévèrement défendu l'invocation
des morts (Lévitique 20 : 6 ; Deutéro-
nome 18 : 10-12). Le Nouveau Tes-
tament précise que c'est par le
Seigneur Jésus que nous pouvons
nous approcher de Dieu, parce
qu'il est ressuscité et toujours vi-
vant pour intercéder en notre fa-
veur (Hébreux 7 : 25). C'est aussi
par lui que nous sommes invités à
adresser nos prières et nos ac-
tions de grâce (Jean 14 : 13,14 ;
Éphésiens 5 : 20).
Ce qui est particulièrement grave,
c'est que plusieurs titres, donnés
par la Bible au Fils de Dieu, lui ont
été dérobés pour les accorder à
Marie. Par exemple, Jésus seul
est notre avocat auprès du Père et
notre Médiateur (1 Jean 2 : 1 ; 1
Timothée 2 : 5). Au Concile Vatican
II ces deux titres sont donnés à
Marie. Une erreur en entraîne une
autre!
La Bible nous parle du ciel, où les
rachetés seront parfaitement heu-
reux pour l'éternité, et d'un lieu de
perdition et de malheur pour les
perdus. L'église catholique a in-
venté de toutes pièces un autre
endroit : le purgatoire.
Selon la doctrine catholique, le
purgatoire est un lieu de supplice,
où, avant d'entrer dans le ciel,
doivent souffrir les âmes de ceux
qui sont morts en état de péché
véniel, ou qui n'ont pas satisfait
pour les peines temporelles dues à
leurs péchés.
Nulle part, la Bible ne nous parle
d'une sorte de salle d'attente du
ciel, où les croyants devraient
achever leur purification avant
d'entrer au ciel. La Parole de Dieu
nous montre clairement que c'est
pendant notre vie ici-bas que nous
devons nous mettre en règle avec
Dieu. Après la mort c'est trop tard,
pour toujours trop tard. Le récit du
mauvais riche et de Lazare, par
lequel Jésus a levé le voile de l'au-
delà est très explicite (Luc 16 : 19-
31).
D'ailleurs, les Saintes Écritures ne
parlent pas de péchés véniels.
Elles enseignent que le pé-
ché
,quel qu'il soit, entraîne la
Voir à ce propos la petite étude à cette
adresse