PRÉCARITE
La situation du remplacement dans le second degré explique le recours à l’emploi
précaire . La raison fondamentale reste l’insuffisance du nombre d’emplois
consacrés au remplacement L’addition de tous les moyens qui y sont consacrés
(TZR, titulaires sur affectés sur zones ; maîtres auxiliaires garantis d’emploi ;
contractuels sur suppléance ; vacataires et HSE) est , premier point, inférieure
à 6 % des emplois, chiffre reconnu depuis des années par le ministère comme le
minimum incompressible, il se situe aux alentours de 4,5 %, d’autre part les
non-titulaires assurent les ¾ des remplacements pendant l’année scolaire.
.
60 % des titulaires affectés sur zone de remplacement ont été affectés sur un
poste à l’année, révélateur de l’insuffisance des recrutements externes jusqu’aux
concours 2001
Rentrée 2003 : des coupes sombres dans les moyens de remplacement
L’affectation en établissement de TZR après mesure de carte scolaire, la
suppression de zones ou leur élargissement, conjuguées à la suppression de
5000 ETP (équivalents temps plein ) sur lesquels ont été recrutés les contractuels
à l’année (cf Le Monde du 13 Mars ) tout cela risque d’aboutir au fait que de
nombreux remplacements ne seront pas assurés en 2003-2004, notamment
dans la 2ème partie de l’année scolaire. Cela conduira à la fois à un recours à de
nouveaux précaires, à institutionnaliser le recours à l’emploi précaire et à une
nouvelle dégradation de la situation des précaires :
Chômage de nombreux contractuels affectés sur postes vacants, à la
rentrée 2003
Nouveaux recours à l’emploi précaire pour les remplacements de courte
et moyenne durée
Développement du recours aux vacataires : la suppression des ETP qui
servaient à rémunérer les contractuels à l’ année conduira les rectorats à user
d’autres lignes budgétaires . Le recours aux vacataires se fait sur les crédits
d’heures supplémentaires
Titularisations 2003 :
Le renoncement à la création de 3 000 emplois , la diminution des possibilités de
titularisation. (-1 200 ) réduisent le nombre de titularisations.
Les déperditions des doubles ou triples admissions (les non-titulaires passent
plusieurs concours) , en l’absence de listes complémentaires, vont aggraver
cette baisse . De 6 236 à la session 2002, les résultats risquent de chuter à
moins 4000.
C’est un frein brutal aux engagements de la loi SAPIN de résorption de la
précarité.