2) Faiblesse de l’homme :
a) Structure des phrases : COD l’homme, il subit l’action.
« Il remue tout le genre humain »
Tournure factitive = « il leur fait prévenir… » insistance
b) Métaphores : Faiblesse, soumission
« il a tous les cœurs en sa main »
« l’homme se fait lui même un piège »
« aveuglement, ténèbres, épaisses … » métaphores des ténèbres
c) Les champs lexicaux : De l’erreur de la faiblesse
« sagesse courte », « elle s’enveloppe, s’embarrasse … »
« elle est perdue », « conseil incertain »
d) Accumulation de négation :
« Ni ils ne sont maîtres…ni ils ne peuvent prévoir le cours que prendra l’avenir »
e) L’image de notre ignorance : notion de hasard
Le hasard n’est que l’explication des choses que nous comprenons pas, de notre
ignorance, de notre incapacité de connaître la puissance de Dieu. Le hasard n’existe pas à
l’échelle de Dieu.
3) La leçon de Bossuet :
a) L’énonciation : Référence à celui auquel on s’adresse :
« mon seigneur », « vous savez », « parlons »
1ère et 2ème du pluriel
Interlocuteur le futur roi
b) Jeu des questions réponses : « veut-il »
Articulation de l’argumentation : « c’est ainsi que »
c) Utilisation de l’impératif : « parlons-en » « souvenez vous » « ne parlons plus »
d) Champ lexical des causes et effets :
Vocabulaire philosophiques
Derrière les causes la cause suprême Dieu : « qui renferme toutes les causes »
Derrière ce champ lexical il y a la référence à Dieu : « hasard, fortune » « causes effets »
« conseil éternel »
Eternité de Dieu devant la naissance de l’âme immortelle de l’homme :
« qui sait le nom de ce qui est et de ce qui n’est pas encore, qui préside tous les temps »
Conclusion :
Ce discours de Bossuet est un cours d’histoire destiné à un jeune roi dont le destin est de
régner en maître absolu sur la France. Bossuet développe donc une théorie concernant les
bouleversements de l’histoire (naissances et effondrements de grandes puissances) selon
laquelle derrière ce que nous, humains, appelons à tort le hasard, agit en fait une grande
puissance, éternelle, sage et juste : Dieu. Cette thèse est paradoxale, car Bossuet enseigne en
fait au jeune roi qu’il ne sera jamais le plus puissant et qu’il n’est pas complètement maître de
son destin car c’est Dieu qui décide. Ceci est donc une leçon d’humilité mais aussi un
discours destiné à renforcer la foi du roi.