AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE Rôle et mission 1. L’AVS réalise une intervention sociale à domicile > Compenser un état de fragilité, de dépendance ou de difficultés dû à l’âge, le handicap ou les difficultés sociales par une aide dans la vie quotidienne. > Favoriser le maintien de la personne au domicile et éviter son isolement. > Veiller à la préservation ou à la restauration de l’autonomie de la personne et l’accompagner dans sa vie sociale et relationnelle. 2. L’AVS repère les potentialités et incapacités de la personne et répond à ses besoins > Adapter l’accompagnement à la situation de la personne (en l’aidant à faire/en faisant à sa place). > Evaluer et réajuster régulièrement l’intervention en s’assurant du consentement et de l’implication de la personne dans toutes les phases du projet individualisé, en collaboration avec l’encadrement. 3. L’AVS inscrit son action dans un projet individualisé en cohérence avec l’équipe > Inscrire l’action dans le projet individualisé contractualisé avec la personne et dans le cadre des missions confiées par l’encadrement. > Accompagner et aider la personne dans les actes essentiels et dans les activités ordinaires de sa vie quotidienne. > Favoriser les activités er les relations familiales et sociales de la personne. > Veiller au respect des droits et des libertés de la personne et de ses choix de vie. Les principaux aspects du vieillissement et de la dépendance Le vieillissement correspond à l’ensemble des dégradations de l’organisme apparaissant avec l’âge. Espérance de vie : 77 ans pour les hommes /84 ans pour les femmes. Rôle de l’AVS : soins d’hygiène : la position du corps (repli sur soi, crainte du contact) repas : le refus alimentaire, le manque d’appétit L’AVS devra avoir des capacités d’observation et d’écoute. Il lui faudra : être attentive à ce que dit la pâ ; être capable d’entendre la plainte, d’apporter une écoute bienveillante ; assurer une présence réelle, proche et compréhensive afin d’aider la personne à dire, nommer et exprimer ce qu’elle ressent. L’AVS devra tenir compte de la dépendance vécue par le patient. Elle fera preuve de beaucoup de prévenance et de respect à son égard. Le mode de communication doit s’adapter à cette situation. L’AVS devra toujours verbaliser et être attentive aux réactions corporelles en retour (langage du corps) L’évaluation de l’autonomie et les actions d’aide L’autonomie est la capacité à accomplir seul les actes courant de la vie quotidienne et à assurer sans aide la satisfaction de ses besoins fondamentaux. La dépendance apparaît lorsque, malgré ces aménagements, les soins et les actes courants deviennent impossibles ; lorsque la personne est dans l’incapacité de subvenir seule à la satisfaction de ses besoins fondamentaux. Les domaines de l’évaluation de l’autonomie > autonomie physique : - marche, déplacement, toilette - repos, élimination, alimentation > autonomie psychique - comportement, raisonnement, mémoire > autonomie sociale et relationnelle - communication - loisirs Les outils d’évaluation de l’autonomie o Les échelles d’évaluation (évaluer le degré d’autonomie à un moment précis) o La grille d’évaluation de l’autonomie selon les besoins o La grille d’évaluation des actions Les causes de la perte d’autonomie > Le vieillissement naturel > Les maladies ou les accidents Les actions d’aide à l’autonomie - hygiène corporelle et habillement motricité et déplacement prévention des complications de l’alimentation, prévention des escarres élimination et prévention de l’incontinence nutrition et hydratation stimulation intellectuelle et maintien des relations Rôle de l’AVS : Le choix d’un objectif et d’une stratégie dépend de l’état du patient, de son âge, du diagnostic médical et de l’évaluation de l’autonomie par l’équipe de soins. aider à faire et non faire à la place de la personne pour « gagner du temps » ; stimuler l’autonomie restante avant de pallier la dépendance ; laisser à la personne le temps d’agir elle-même ; créer les conditions favorables pour que la personne agisse de façon autonome ; en faire ni trop, ni trop peu : « trop », c’est aller vers l’infantilisation de la personne et l’installation de la dépendance, « trop peu », c’est mettre en situation d’échec, donc de danger physique et/ou psychique ; avoir une attitude éducative, encourageante, rassurante, respectueuse ; s’interdire les attitudes infantilisantes par bonne intention ; garder à l’esprit l’objectif primordial de ses actions : maintenir l’autonomie de la pâ. Les différentes addictions et les troubles nutritionnels L’addiction est un état de dépendance physique et psychique à une substance licite ou illicite. alcoolisme : effets sur l’appareil digestif (estomac, foie), l’appareil circulatoire (cœur, artères), l’appareil veineux (organes des sens, troubles du comportement). tabagisme : effets sur l’appareil respiratoire (bronches, poumons), l’appareil circulatoire (cœur). drogues Les troubles nutritionnels sont les troubles du comportement alimentaire. obésité, anorexie, boulimie Rôle de l’AVS : Observation et information Prévention Les risques cardio-vasculaires Rôle de l’AVS : Dans le respect des consignes données et en collaboration avec l’infirmier, l’AVS veillera à : bien installer la personne paralysée prévenir les positions vicieuses stimuler les perceptions de la personne la mobiliser, elle se fatigue vite, il faudra donc mesurer les efforts à lui demander prévenir la douleur rassurer et sécuriser la personne et ses proches surveiller les modifications des paramètres de santé transmettre tous les éléments de son observation subvenir aux différents besoins de la personne surveiller son repos et favoriser un environnement calme prévenir le risque d’escarre faire respecter le régime Les maladies mentales et la souffrance psychique Les maladies mentales traduisent des troubles de l’affectivité et/ou du comportement qui ont des répercussions sur la vie personnelle, familiale et sociale de l’individu. Les troubles de la maladie mentale : - troubles névrotiques : anxiété, phobie, obsession - troubles psychotiques : convictions délirantes - personnalité paranoïaque : délires de persécution. L’état dépressif, la dépression : - tristesse anxieuse - troubles du sommeil et de l’appétit Rôle de l’AVS : Sous la responsabilité et le contrôle de l’équipe de soins, l’AVS devra : adopter une attitude professionnelle devant les troubles de la personne rester calme face à l’agressivité du patient adopter une communication permettant de renforcer l’estime du patient assurer la sécurité de la personne lui expliquer les modalités du traitement, l’intérêt des médicaments à absorber surveiller la personne de très près (risques suicidaires) l’aider à accepter la lenteur de la guérison surveiller les repas participer avec elle à certaines activités occupationnelles, la valoriser dans ses activités l’aider à se réinsérer socialement transmettre au responsable toutes les informations sur l’évolution de l’état de santé Les maladies liées au vieillissement Les maladies liées au vieillissement sont caractérisées par une dégénérescence neurologique plus ou moins sévère. La maladie d’Alzheimer : - Amnésie : mémoire atteinte - Aphasie : troubles du langage - Apraxie : maladresse gestuelle, perte de sensation - Agnosie : la personne ne reconnaît plus son entourage La démence sénile : baisse des fonctions cérébrales chez la pâ. 1. La personne bouge moins. 2. La personne perd parfois ses repères au cours d’un événement brutal. 3. Désorientation de la pâ dans le temps et l’espace + graves troubles de la mémoire. Rôle de l’AVS : L’AVS veillera à satisfaire les différents besoins fondamentaux de la personne malade et plus particulièrement : le besoin de communiquer le besoin de s’alimenter (faire boire/l’inciter à manger) le besoin de se laver et de se vêtir le besoin de sommeil (aider au coucher) le besoin d’éliminer Les besoins fondamentaux de l’être humain Besoins organiques (physiologiques) et psychologiques 1. Respirer 2. Boire et manger 3. Eliminer 4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture 5. Dormir et se reposer 6. Se vêtir et se dévêtir 7. Maintenir la température du corps dans les limites de la normale 8. Etre propre, soigneux et protéger ses téguments 9. Eviter les dangers 10. Communiquer avec ses semblables 11. Agir selon ses croyances et ses valeurs 12. S’occuper en vue de se réaliser 13. Se recréer 14. Apprendre Les besoins spécifiques de la personne malade La personne malade est une personne affaiblie et fragilisée. Lorsqu’elle est malade, elle a besoin d’une aide adaptée à son besoin pour rétablir son état de santé. Rôle de l’AVS : Respecter les besoins fondamentaux de la personne Respecter la dignité de la personne lui expliquer les soins la rassurer, l’écouter veiller à ne pas encourager la régression et comprendre que la relation d’aide s’établit sur un mode professionnel sans user de familiarités respecter les croyances : cela contribue au soutien moral de la personne et de sa famille respecter l’expression des désirs de la personne qui peut se manifester de plusieurs façons (directe/indirecte) respecter l’autonomie de la personne Les besoins spécifiques de la personne âgée > L’aide à la motricité et au déplacement > L’aide à l’élimination et à la prévention de l’incontinence > L’aide à la nutrition et à l’hydratation Rôle de l’AVS : proposer le déplacement aux toilettes toutes les 3h répondre rapidement aux demandes de la personne, ne pas faire attendre, stimuler l’autonomie respecter la pudeur de la personne ne proposer des protections que lorsqu’elles sont indispensables veiller à la bonne installation de la personne veiller que la personne ait toujours de l’eau à portée de main dépister les risques de dénutrition et les signes de la déshydratation : baisse de la quantité d’urine, sécheresse buccale, perte de poids évaluer le niveau de dépendance de la personne (difficultés pour boire/déglutir, absence de sensation de soif) et agir en conséquence L’observation et l’analyse de la situation d’une personne Evaluer objectivement un ensemble d’informations sur la personne afin de déterminer la cause de son ou de ses problème(s) et d’y apporter une solution (DDA – Démarche d’Action ou d’Aide / DDS – Démarche De Soins). 1. S’informer sur la personne à aider et identifier les besoins fondamentaux 2. Répondre aux besoins de la personne avec des solutions adaptées (faire preuve d’attention, savoir observer/concentrer son esprit et sa vigilance sur le changement d’un état) 3. S’organiser dans l’espace et dans le temps 4. Travailler en équipe et faire les transmissions (continuité d’aide) Les 5 étapes de la DDA : D : collecter les Données (secret professionnel, vie privée du patient, rester objectif) E : Etudier les besoins fondamentaux A : organiser l’Action V : Valider l’action S : S’auto-évaluer Les principaux paramètres de surveillance de la santé Rôle de l’AVS : Taille et poids Aspect de la peau : rouge, bleue, jaune Fonction respiratoire : apnée, … Fonction cardio-vasculaire : tachycardie, bradycardie Thermorégulation : hyperthermie, état fébrile, hypothermie Elimination urinaire : couleur, odeur, volume Fonction intestinale : odeur, couleur, fréquence L’hygiène alimentaire Rôle de l’AVS : varier les menus et s’assurer de la présence de tous les groupes d’aliments adapter les menus à l’âge, à l’état de santé et aux goûts des personnes respecter le régime prescrit éviter les « erreurs alimentaires » La prévention des risques de TMS et de mauvaises postures Les TMS – Troubles Musculo-Squelettiques (lombalgie) sont très fréquents et ont un impact sur la santé et la qualité de vie de la population. Les anomalies posturales sont la scoliose, la lordose et l’hyper cyphose. Rôle de l’AVS : 1. Se préparer à l’effort 2. Equilibrer les charges 3. Adopter la position universelle de sécurité Les règles de l’ergonomie et de la mobilisation des personnes Les principes d’ergonomie sont basés sur des règles de sécurité et de respect : > > > > assurer la sécurité de la personne (chutes, mauvaises postures) assurer sa propre sécurité (lombalgies) sécuriser l’espace de travail (accident du travail) respecter la personne et assurer son autonomie (stimuler, avertir et obtenir son accord) Les règles d’ergonomie : > > > > > > > réfléchir avant d’agir garder le dos droit se rapprocher de la charge à déplacer utiliser les membres inférieurs se faire aider ménager ses efforts travailler en souplesse La démarche de manutention et la manutention de la personne Rôle de l’AVS : - avertir rassurer - reformuler si incompréhension consignes simples et précises participation selon degré d’autonomie placement du côté inactif tenir compte des réactions La prévention de l’isolement des personnes Conséquences de l’isolement de la pâ : - découragement sentiment d’inutilité dépression suicide Prévention : parole-écoute entre personne aidée/famille/aidant Rôle de l’AVS : Favoriser les liens familiaux : > Téléphoner rencontrer enfants/petits-enfants > Informer la famille du vécu de la pâ Stimuler la pâ (la « motiver à vivre ») > S’habiller, se parfumer > Ecrire aux amis > Favoriser les rencontres > Aider à l’aménagement de l’environnement > Faire participer aux activités quotidiennes Signaler tout signe annonciateur de dépression > Laisser aller de la tenue > Paroles négatives, idées sombres Les situations d’agressivité verbale et la façon de les gérer Comprendre les mécanismes de l’agressivité : peur ou sentiment d’injustice qui n’a pu s’exprimer (« décharger » sa souffrance) Rester calme et ferme face à la demande agressive (ne pas manifester de peur, rester calme et à l’écoute) Rester digne dans son attitude Respecter la personne agressive Comprendre la personne agressive pour se « libérer » Rôle de l’AVS : aider à formuler le mal-être de la personne décoder la vraie demande rester calme, ferme et digne Le respect des habitudes alimentaires et de la culture des personnes Rôle de l’AVS : 1. Stimuler le goût et l’appétit de la personne > produit de qualité > présentation plat > matériel de qualité > décorer la table > décorer les mets 2. Favoriser le confort au moment du repas 3. Favoriser les pauses-collations : relationnel/besoins de l’organisme La protection de la personne hospitalisée Les droits du patient hospitalisé : 1. Respect de sa vie privée et de ses goûts : confidentialité (confidentialité, courriers, religion, anonymat) 2. - Respect de sa dignité et de sa responsabilité : interdiction d’attacher un patient (sf si peut porter atteinte à sa sécurité) droit à l’information droit à l’information sur sa santé consentement aux soins 3. Respect de ses droits de fin de vie et soulagement de la douleur : - recueillement des dernières volontés - éviter toute souffrance inutile Le projet individualisé Rôle de l’AVS : Développer chez la personne aidée : un sentiment de dignité une meilleure qualité de vie une promotion de la santé la conquête de son autonomie L’AVS aura une grande rigueur lors du recueil des informations : aborder sans préjugés (esprit ouvert, ne pas porter de jugement/faire de commentaires personnels) maintenir la confidentialité des données L’éthique et la déontologie professionnelle L’éthique : c’est une invitation au questionnement. Elle va au-delà de la morale et protège les droits des êtres humains. La déontologie : c’est l’ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession. L’AVS doit solliciter en toute chose l’accord et la participation de la personne aidée et en référer à son supérieur hiérarchique. Rôle de l’AVS : Prendre du recul Garder une attitude professionnelle Tenir compte de ses limites Reconnaître et assumer un sentiment d’impuissance La prévention de la maltraitance (violence physique et/ou psychologique) Les manifestations : > > > > être brusque utiliser le chantage adopter le tutoiement/user de familiarités utiliser insultes et humiliations Les causes : > conditions de travail, charge de travail, fatigue > sentiment de dégoût de la pâ La prévention : > parler de ses difficultés > accepter ses propres limites (faire preuve de responsabilité) > accepter de passer la main L’organisation du secteur de l’aide à domicile L’APA permet d’obtenir non seulement un soutien financier mais également des aides humaines : - auxiliaire de vie sociale - personnel paramédical (aide-soignant, infirmier, kiné, pédicure …) Les dispositifs d’aide et de prise en charge des personnes Les différentes prestations L’APA – Allocation Personnalisée d’Autonomie : Elle concerne les pâ de plus de 60 ans rencontrant des difficultés dans l’accompagnement des gestes de la vie quotidienne. L’APA est versée par le Conseil Général après une évaluation de la dépendance et des besoins de la personne par une équipe médico-sociale. Le montant est calculé en fonction de la perte d’autonomie et des ressources financières de la personne. L’autonomie de la personne est évaluée à partir de la grille Aggir - Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources. La grille permet de calculer 6 niveaux de Gir : > GIR 1 : perte totale d’autonomie mentale, sociale, corporelle et locomotrice, une aide continue est indispensable > GIR 2 : perte d’autonomie locomotrice (lit ou fauteuil) > GIR 3 : autonomie mentale conservée mais la fonction locomotrice est partiellement altérée, une aide quotidienne est nécessaire > GIR 4 : la personne a des difficultés uniquement pour les transferts, une aide partielle est parfois nécessaire La pension d’invalidité (personnes de moins de 60 ans – accident ou maladie) L’AAH La prestation de compensation (taux invalidité de plus de 80%)