NOM : ________________________ 2H00 Devoir surveillé d'Economie – Droit Première Partie Partie : Droit 2.1) Définissez le contrat de travail 2.2) Enumérez les libertés individuelles des salariés que l'employeur doit respecter. A partir des annexes 1 et 2 : 2.3) A quel pouvoir de l'employeur cet arrêt renvoie-t- il ? Quels sont ses autres pouvoirs ? 2.4) Expliquez très brièvement pourquoi dans cette affaire, le jugement a été rendu en 1er et dernier ressort par la juridiction du premier degré. 2.5) Analysez l'arrêt en complétant l'annexe 3 Deuxième : Economie Dans un dévloppement structuré introduit et conclu, vous répondrez à la problèmatique suivante : « La croissance permet-elle le développement ? » Annexe 1 : Arrêt Arrêt n° 51 du 16 janvier 2008 - Cour de cassation - Chambre sociale : société Trigano VDL /c M.X Sur le moyen unique : Vu les articles L. 122-42, L. 212-16, L. 222-1 et L. 222-5 du code du travail, ensemble l'article 3 de l'accord national interprofessionnel du 10 décembre 1977 annexé à la loi du 19 janvier 1978 relative à la mensualisation et à la procédure conventionnelle ; Attendu que selon le deuxième de ces textes, une journée de solidarité est instituée en vue d'assurer le financement des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées ; qu'elle prend la forme, pour les salariés, d'une journée supplémentaire de travail non rémunéré et, pour les employeurs, de la contribution prévue au 1er de l'article 11 de la loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées ; que le travail accompli, dans la limite de sept heures, durant la journée de solidarité ne donne pas lieu à rémunération lorsque le salarié est rémunéré en application de la loi n° 78-49 du 19 janvier 1978 relative à la mensualisation et à la procédure conventionnelle ; qu'il en résulte que lorsque la journée de solidarité est fixée un jour férié précédemment chômé pour lequel le salarié aurait été rémunéré par l'effet de la mensualisation, l'absence de l'intéressé autorise l'employeur à pratiquer une retenue sur salaire, laquelle ne constitue pas une sanction pécuniaire ; Attendu que M. X, employé par la société Trigano, s'est trouvé en absence injustifiée le lundi 16 mai 2005, lundi de Pentecôte, fixée comme journée de solidarité au sein de l'entreprise ; que la somme correspondant à sept heures de travail ayant été décomptée de son salaire, le salarié a saisi la juridiction prud'homale de diverses demandes ; Attendu que, pour condamner la société au remboursement de la retenue sur salaire ainsi qu'au paiement par voie de conséquence de rappels de prime d'ancienneté et de treizième mois, le jugement énonce que si la loi du 30 juin 2004 pose le principe d'une journée supplémentaire de travail non rémunérée, elle n'aborde pas le problème de la retenue sur salaire et qu'une circulaire n'a pas force de loi ; que la liste légale des jours fériés n'a pas été modifiée et que la France a ratifié le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU de 1966 prévoyant la rémunération des jours fériés ; qu'une retenue sur salaire est une sanction qui doit faire l'objet d'une procédure spéciale qui n'a pas été mise en oeuvre et que les sanctions pécuniaires sont interdites ; Qu'en statuant ainsi, le conseil de prud'hommes a violé les textes susvisés ; (...) PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a condamné la société au remboursement de la retenue sur salaire ainsi qu'au paiement par voie de conséquence de rappels de prime d'ancienneté et de treizième mois le jugement rendu le 4 avril 2006, entre les parties, par le conseil de prud'hommes de Romans-sur-Isère ; DIT n'y avoir lieu à renvoi. Annexe 2 : Extraits du code du travail Article L122-42 Les amendes ou autres sanctions pécuniaires sont interdites. Toute disposition ou stipulation contraire est réputée non écrite. Article L. 222-1 Les fêtes légales ci-après désignées sont des jours fériés : le 1er janvier ; le lundi de Pâques ; le 1er mai ; le 8 mai ; l'Ascension ; le lundi de Pentecôte ; le 14 juillet ; l'Assomption ; la Toussaint ; le 11 novembre ; le jour de Noël. Article L. 222-5 Le 1er mai est jour férié et chômé Annexe 3 : Commentaire d'arrêt Juridiction et date Parties en cassation Les faits Les prétention des parties en cassation Juridiction La procédure antérieure Le problème juridique Les motifs Le dispositif Parties Solution du litige NOM : ________________________ CORRIGE - Devoir surveillé d'Economie – Droit Première Partie Partie : Droit 2.1) Définissez le contrat de travail Le contrat de travail est un contrat par lequel une personne (le salarié) s'engage à fournir une prestation de travail, en échange d'une rémunération (le salaire) pour le compte et sous la direction d'une autre personne (l'employeur). 2.2) Enumérez les libertés individuelles des salariés que l'employeur doit respecter. - Le principe d'égalité et de non discrimination, - Le respect de la vie privée - La liberté d'expression 2.3) A quel pouvoir de l'employeur cet arrêt renvoie-t- il ? Quels sont ses autres pouvoirs ? Cet arrêt renvoie au pouvoir au pouvoir disciplinaire. Les autres pouvoirs sont le pouvoir de direction et le pouvoir règlementaire. 2.4) Expliquez très brièvement pourquoi dans cette affaire, le jugement a été rendu en 1er et dernier ressort par la juridiction du premier degré. Ce jugement a été rendu en premier et dernier ressort par le conseil prud'hommes car la somme en jeu était trop modeste. En effet, loi prévoit que cette juridiction statue sans possibilité d'appel pour les demandes inférieures ou égales à 4000 €. 2.5) Analysez l'arrêt en complétant l'annexe 3 Juridiction et date Cour de cassation. Chambre sociale - 16/01/08 Parties en cassation Demandeur : Société Trigano VDL Défendeur : M. X Les faits M.X, salarié de la Sté Trigano VDL, est mensualisé. L'entreprise a fixé le lundi de Pentecôte comme jour de solidarité. Comme M. X était absent le16/05/08, sans justification, l'entreprise lui a décompté sept heures de travail, sur son salaire. Les prétention des parties en cassation M. X : demande le remboursement de la retenue sur salaire ainsi que le paiement de la prime d'ancienneté et du treizième mois correspondant. Société Trigano VDL : demande que M. X soit débouté de sa demande. Juridiction La procédure antérieure Parties Conseil des Demandeur : M.X prud'hommes Défendeur : Sté Trigano VDL Solution du litige L'entreprise a été condamnée à rembourser la retenue sur salaire ainsi qu'à payer par voie de conséquence les rappels de prime d'ancienneté et de treizième mois Le problème juridique La retenue sur salaire effectuée sur la paie d'un employé absent le jour de soliarité est-elle une sanction pécuniaire interdite par la loi ? Les motifs Vu l'article L. 212-16 du code du travail, la journée de solidarité prend la forme, pour les salariés, d'une journée supplémentaire de travail non rémunérée, dans la limite de sept heures. Pour les salariés mensualisés, la journée ne donne pas lieu à rémunération. Lorsque cette journée est fixée un jour férié (précédemment chômé) pour lequel le salarié aurait été rémunéré par l'effet de la mensualisation, l'absence de l'intéressé autorise l'employeur à pratiquer une retenue sur salaire, laquelle ne constitue pas une sanction pécuniaire. Le dispositif Casse et annule l'arrêt de la cour d'appel, sans renvoi. Deuxième : Economie Dans un dévloppement structuré introduit et conclu, vous répondrez à la problèmatique suivante : « La croissance permet-elle le développement ? » INTODUCTION Accroche : La croissance économique constitue un enjeu pour toute société. Dans les pays développés comme dans ceux en développement, elle est attendue. Elle entraîne des créations d'emplois, une réduction du chômage. Elle est espérée pour réduire la pauvreté. Le niveau de vie des habitants d'un pays dépend de sa croissance économique. Définition : La croissance peut être définie comme l'accroissement durable de la production globale d'un pays. Elle se mesure gràce au taux de croissance du PIB. C'est un indicateur quantitatif. Le développement inclut la croissance mais s'en distingue car il est un processus qualitatif de transformation des structures démographiques, économiques et sociales d'un pays. Problèmatique : La croissance entraîne-t-elle mécaniquement un processus de développement ? D'autres facteurs sont-ils indispensables au développement ? Plan : Si la croissance est nécessaire au développement (I), elle n'est cependant pas suffisante (II) DEVELOPPEMENT I) La croissance est une condition nécessaire au développement La croissance économique permet d'accroître le niveau de vie. - D'abord, la création de richesse supplémentaires peut profiter aux salariés, qui voient leurs salaires augmenter. Pourvus de meilleurs revenus, ils vont consommer et permettre la création d'emplois supplémentaires (pour satisfaire l'ensemble des besoins). Globalement, la masse salariale de la nation est en progression. - Ensuite, la croissance des profits des entreprises et des salaires va engendrer la hausse des impôts, des taxes et des cotisations sociales perçues par l'Etat. Ce dernier va alors pouvoir accroître les revenus sociaux (de transfert) et permettre le développement. -En effet, l'Etat pourra améliorer le niveau de vie de tous, par des investissements dans l'éducation et la santé, ce qui entraîne une augmentation de l'épérance de vie, une amélioration du niveau sanitaire. - Enfin, Une population mieux formée et en meilleure santé travaillera plus efficacement, ce qui génère des gains de productivité. Cela a pour conséquence une : réduction du temps de travail (plus de loisirs), l'urbanisation, la tertiarisation de l'économie et la montée du salariat. Transition : Si la croissance économique est une condition du développement, l'exemple d'un certain nombre de pays, qui connaissent une forte différence de classement selon l'indicateur de développement humain (IDH) et le PIB par habitant, montre qu'elle n'est pas toujours synonyme de développement. II) Mais n'est pas une condition suffisante au développement. - D'une part, la croissance ne mène pas automatiquement à un accroissement du revenu. - En effet, lorsque la croissance de la population (démographie) est supérieure à celle de la production, on observe une baisse du revenu par habitant, comme c'est le cas dans certains pays en développement. - De la même, si les fruits de la croissance ne sont pas redistribués aux consommateurs, mais conservés par la classe sociale supérieure (bien souvent dirigeante dans certains pays en développement ) ou épargnés, le développement ne pourra pas se généraliser à l'ensemble du pays. - Au contraire, seule une minorité de la population en profitera. Cela donnera une économie duale, avec un secteur moderne développé et un secteur archaïque qui ne connait pas le développement. - D'autre part, la croissance économique peut provoquer une urbanisation rapide qui provoque de l'exode rural, et la constitution de bidonvilles autour des grandes agglomérations. - La solidarité rurale disparaissant, les conditions de vie se dégradent, les pollution diverses et les gaz à effet de serre portent atteinte à l'environnement CONCLUSION Synthèse : La croissance économique et le développement sont deux notions distinctes mais liées. La croissance est nécessaire au développement qui lui-même favorise la croissance. Mais le lien n'est pas automatique. La croissance peut être déséquilibrée et ne pas conduire nécessairement au développement. Ouverture : L'Etat doit-il intervenir dans l'économie afin de veiller à ce que la croissance apporte du développement ?