Le projet de thèse porte sur les rapports entre les technologies de communication et les représentations qui leur sont associées, dans
leur réalité organisationnelle, territoriale, culturelle et sociolinguistique. Il s’inscrit dans le programme de recherche conduit au en
sciences du langage-sociolinguistique (section CNU 7), plus particulièrement dans l’axe Pratiques numériques plurilingues et Analyse
des discours des acteurs sociaux du programme disciplinaire et doctoral du Centre de Recherches Sociolinguistiques sur les
Francophonies. Ce programme est consacré aux recherches sur les dynamiques sociolinguistiques francophones plurilingues dans des
pratiques numériques dans tous les genres attestés (installés comme émergents) et auprès de tous les publics (SMS de scripteurs
entendants et sourds, par ex.), s’intéressant au discours sensible, incluant le dit et le non-dit, les indices non-verbaux... Les analyses
du discours, qualitatives comme quantitatives, y sont travaillées dans l’optique de l’intervention sociolinguistique et de la valorisation
de la recherche : répondre à des questions posées dans la société, apporter des aides concrètes et des éclairages à d’autres corps de
métier (travail social, psychologie individuelle, …).
Par ailleurs, il se rattache aussi aux sciences de l’information et de la communication, plus spécifiquement sur la thématique
anthropologie des pratiques informationnelles et communicationnelles liées aux TNIC, nouvelles formes de subjectivité et de
sociabilité. Ce programme vise à étudier les pratiques situées des TNIC, dont l’observation permet de saisir l’articulation étroite entre
les dimensions sociales, matérielles, techniques et normatives présente au cœur des activités professionnelles et, plus largement, des
activités humaines en société.
L’approche des deux champs de recherche combinée est de nature communicationnelle, dans la mesure où elle s’attache à faire
émerger les formes d’interaction constitutives du social en étudiant les dispositifs sociotechniques impliqués dans ces médiations.
Elle emprunte également à des démarches anthropologiques.
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