Thierry Baldet Programme Alimentation, Environnement et Santé Université de Montréal Novembre 2015 Le CRDI – l’institution • • • • Société de la Couronne créée par un acte du Parlement en 1970 Finance de la recherche appliquée (impact) Avec/via des partenaires du Sud Vision: « Savoir, Innovation et Solutions en vue d’améliorer les conditions de vie des populations des pays en développement » • 3 Objectifs stratégiques (2015-2020) - Investir dans le savoir et l’innovation en vue d’impulser des changements positifs a vaste échelle - Forger les chefs de file d’aujourd’hui et de demain - Être le partenaire de choix en vue d’un impact accru http://www.idrc.ca/FR/AboutUs/Governance/Pages/OurStrategicPlan.aspx 2 Le CRDI – 4 bureaux régionaux Ottawa Le Caire New Delhi Nairobi Montevideo 3 Le CRDI en quelques chiffres (2014) • 460 employés de 60 nationalités • Un budget de plus de 250 millions CAD – 183 M allocation parlementaire (3 % du budget d’aide Internationale) – 42 M contributions d’autres bailleurs • 160 M pour de nouvelles activités de recherche • Environ 860 projets actifs dans plus de 100 pays en Afrique, Moyen Orient, Asie, Amérique Latine et Caraïbes, (135 activités au Canada) • 705 institutions récipiendaires de fonds (dont 103 institutions du Canada) • Plus de 200 bourses de recherches allouées annuellement 4 La programmation au CRDI (2015-2020) Trois domaines de programme: – Économies inclusives – Technologies et Innovations – Agriculture et Environnement 5 Le Domaine de programme “Agriculture et Environnement” Agriculture et sécurité alimentaire Changements climatiques Alimentation, Environnement et Santé 6 Programme Alimentation, Environnement et Santé (AES) Le Programme vise à réunir des données probantes, susciter des innovations et élaborer des politiques pour la prévention des maladies non transmissibles (alimentation, tabagisme) et des maladies infectieuses. La priorité du programme est la prévention des maladies chroniques liées a l’alimentation (hypertension, diabète, MCV). L’objectif consiste à soutenir les interventions des pouvoirs publics et des innovations pour changer les systèmes alimentaires et promouvoir une alimentation saine et durable. Le programme s’appuiera aussi sur les résultats prometteurs de travaux antérieurs et en cours pour prévenir certaines maladies à grande échelle : • Renforcer la lutte contre le tabagisme au sein des populations vulnérables • Elimination de maladies infectieuses liées à la pauvreté comme Chagas en Amérique Centrale, infections helminthiques en Asie du Sud-Est et en Chine; • Prévention/contrôle de maladies infectieuses épidémiques (Ebola, Dengue); Des thématiques multiples guidées par les 3 objectifs stratégiques du Centre: i) Changements positifs à vaste échelle, ii) Leadership et iii) Partenariats. http://www.idrc.ca/FR/Programs/Food-Environment-Health/Pages/default.aspx 7 La Dengue = une maladie vectorielle complexe La Dengue est une ‘arbovirose’ causée par un flavivirus Vecteurs = moustiques femelles du genre Aedes sp. Transmission biologique du virus de la Dengue par la piqûre des femelles d’Aedes infectées i.e. préalablement gorgées sur un individu virémique. Après incubation 6 à 10 j, un moustique infecté peut transmettre le virus tout le reste de sa vie (4 sem). SYSTEME AGROECOLOGIQUE Climat Virus Ecosystèmes naturels Vecteurs Paysages urbains Hôtes SYSTEME PATHOGENE MALADIE Activités Humaines Interventions sur les milieux SYSTEME ECONOMIQUE, SANITAIRE & SOCIAL La triade classique Virus-Vecteurs-Hotes Une maladie vectorielle complexe au carrefour de 3 systèmes Des enjeux majeurs, des questions de recherche… 8 La Dengue chez l’homme - Notions importantes • 4 sérotypes (DEN-1, DEN-2, DEN-3 & DEN-4) conférant une immunité à vie spécifique vs le sérotype à l’origine de l’infection mais ne conférant pas une protection croisée efficace et durable. • Période d’incubation 4j-10 j après la piqure infectante. Symptômes cliniques durant 2j-7 j avec virémie infectante pour le moustique La plupart des cas sont asymptomatiques Cas cliniques (2 tableaux) : - Dengue Classique (syndrome grippal) - Dengue Sévère (syndrome hémorragique) i.e. exposition antérieure à un sérotype diffèrent (+ autres facteurs…) 9 La Dengue – Epidémiologie Saison des pluies Saison des pluies ZONE FORESTIERE VILLES Saison sèche Saison sèche Transm. Verticale oeufs Transm. Verticale Notion de vecteur réservoir oeufs Dengue Selvatique en Afrique Dengue Urbaine en Asie, Pacifique, Amérique Vecteurs Aedes ruraux Ae. furcifer , Ae. luteocephalus, …. Vecteurs Aedes domestiques Ae. aegypti, Ae. albopictus Cas sporadiques, Epidémies intermédiaires Epidémies urbaines interhumaines La fréquence et l’intensité des épidémies urbaines de Dengue dépend de facteurs virologiques : circulation et amplification des sérotypes et génotypes viraux; immunologiques : proportion de susceptibles au sein de la population humaine et entomologiques : densité, âge et activité des vecteurs i.e. capacité vectorielle (liée aux précipitations et températures). Dynamique saisonnière et interannuelle spécifique 10 La Dengue - Distribution et impact sanitaire • 3,9 M de personnes exposées dans 128 pays en régions tropicales (zones urbaines Amérique Latine, Asie Sud-Est et Ouest-Pacifique) • 390 m d’infection par an dont 96 m de cas cliniques (DC) • 0.5 m hospitalisation par an (DS) dont 90% enfants • Mortalité par an : 15 000 (2-3% des cas sévères) • + Impact social et économique (coût estimé à 0.5-2 G$ par an en Amérique) 11 La Dengue – Emergence (1970-…) La Dengue est la maladie virale vectorielle émergente dans le monde. Avant 1970, seuls 9 pays avaient connu des épidémies de Dengue Sévère. Depuis 40 ans, expansion géographique des sérotypes et des vecteurs entrainant une augmentation de la fréquence et sévérité des épidémies et émergence de Dengue Sévère dans le Pacifique et Amérique Latine en plus de l’Asie. Un Cocktail explosif ! L’homme participe à : - La multiplication des vecteurs - La diffusion des vecteurs - La diffusion des virus/sérotypes 1200 Reports to WHO Cases Deaths Countries 1000 800 80 70 600 400 200 60 6000 50 5000 40 4000 30 3000 20 2000 10 1000 1995 1990 1985 1980 1975 1970 [in 1000s] Year 12 Recrudescence d’Aedes aegypti en Amérique Latine Gubler, 2004 Plusieurs facteurs explicatifs, notamment: - Démographie croissante et urbanisation incontrôlée - Déplacements/transports et activités humaines - Résistance des insecticides et désorganisation de la LAV - Changements climatiques (extension récente Sud Californie, Nord Argentine) 13 Expansion d’Aedes albopictus dans le monde USA, 1985 Albanie, 1979 Nigeria, 1994 Brésil, 1985 Présence avant 1979 Expansion 1981-2005 Invasion passive par activités humaines (transport maritime et terrestre) Espèce invasive tolérante au froid et dotée d’une grande plasticité écologique 14 Emergence de la dengue en Amérique Latine (1970…) Évolution des épidémies de Dengue en Amérique Latine 1980-2010 (Brathwaite-Dick et al., 2012) Évolution de l’incidence de la Dengue en Amérique Latine 1980-2010 (PAHO, 2011) Évolution of Dengue Outbreaks in Latin America 1980-2010 (Brathwaite-Dick et al., 2012) - Recrudescence du vecteur Ae. aegypti depuis 1970 - Installation d’un 2nd vecteur Ae. albopictus depuis 1985 - Introduction de nouveaux sérotypes/génotypes viraux - Endémisation des 4 sérotypes depuis 2000 1ere Epidémie de DS hémorragique a Cuba en 1981 Augmentation fréquence et sévérité des épidémies X5 incidence des cas entre 1980 et 2010 15 Prévention et contrôle de la Dengue • Absence de traitement spécifique de la dengue classique et sévère mais la détection précoce et l’accès à des soins médicaux adaptés ramènent les taux de mortalité en dessous de 1%. • Prévention et contrôle de la dengue reposent uniquement sur des mesures efficaces et durables de lutte anti-vectorielle, incluant la protection personnelle/collective et la lutte larvicide et adulticide. Pré requis indispensable : Connaître la bio-écologie de la cible Durée développement larvaire 4-6 jours Longévité femelle adulte 3-4 semaines Durée du cycle gonotrophique 2-3 jours 16 Principales notions sur la bio-écologie des Aedes urbains Œufs résistants à la dessiccation Persistance pendant la saison sèche ou froide Gîtes larvaires : Petits récipients d’eau artificiels et naturels Gites larvaires domestiques: cuvettes, fûts de stockage d’eau, gouttières, vases de fleurs, … Gites larvaires peridomestiques: vieux pneus, bidons, boites de conserve, carcasses de voitures,… trous d’arbres, creux de rochers, bambous coupés,… Dispersion active limitée (<100 m en milieu urbanisé) Activité exophile et diurne (pic crépusculaire, piqures multiples) Anthropophilie marquée (espèce inféodée à l’homme) 17 Prévention/Contrôle de la Dengue par la LAV contre les Aedes urbains Prévention Contrôle (périodes inter-épidémiques) (périodes épidémiques) Sensibilisation et Éducation des populations à éliminer ou ‘contrôler’ les gîtes larvaires domestiques et péri-domestiques potentiels Pulvérisation spatiale Sensibilisation et Éducation d’adulticides par des des populations à éliminer équipes spécialisées les gîtes larvaires et à se protéger vs contact vecteur (pyréthrinoïdes ULV, IRS) et utilisation ciblée de (moustiquaires, serpentins, répulsifs, vêtements longs) larvicides (temephos, Bti) 18 Participation des communautés pour la LAV contre les Aedes urbains Constat En 2000, la plupart des programmes de LAV contre les Aedes urbains reste des programmes verticaux basés essentiellement sur les pulvérisations spatiales insecticides en cas d’épidémies. Efficacité de ces pulvérisations questionnée? + multiples problèmes: i) Impact sur environnement et faune non cible, (ii) Résistance des moustiques cibles aux insecticides, (iii) Non-durabilité de telles méthodes. La mobilisation et participation effective des communautés nécessaire pour une LAV préventive, efficace et durable reste peu documentée 19 Approche Eco-Santé à la lutte communautaire contre la dengue en Amérique Latine Large initiative de recherche menée en partenariat avec le programme TDR de l’OMS visant à travers une approche Eco-Sante à : - 1) Mieux comprendre les déterminants écologiques, biologiques, sociaux et économiques favorisant le risque de transmission de la Dengue dans différents environnements urbains*; - 2) Définir, mettre en place et évaluer avec et pour les communautés et d’autres parties prenantes des stratégies préventives efficaces et durables contre les gites larvaires les plus productifs. Environnement Santé Économie Collectivité * 5 sites urbains: Acapulco, Mexique Girardot, Colombie Machala, Équateur Fortaleza, Brésil Salto, Uruguay 20 Phase II: Interventions communautaires appropriées et adaptées L’objectif est de démontrer que la transmission de la Dengue peut être réduite par des interventions communautaires appropriées et adaptées à différents environnements et évaluées suivant des méthodes éprouvées (RCTs) pour aboutir à des données probantes utiles en terme de recommandations pour le gestionnaire et le décideur. 21 Principaux résultats + Identification et fonctionnement des gites larvaires les plus productifs dans les différents environnements + Amélioration des indices de surveillance entomologique basés sur la production effective des gites larvaires et non sur leur seule positivité + Utilisation des outils SIG: carte dynamique de risque/d’intervention + Mise en évidence faisabilité-cout-efficacité des interventions pilotes + Changement d’échelle : relais effectif par les autorités au Brésil Limites - Impact des interventions sur la Dengue-maladie (indicateurs sero-cliniques) Difficultés à prévoir et à travailler en conditions épidémiques (Phase 3?) - Dynamisme de l’urbanisation et des activités humaines; adaptabilité des vecteurs à de nouveaux gites (e.g. plots de chantier) - Approfondissement des analyses de cout-efficacité en particulier pour le changement d’ échelle - Opérationnalité et durabilité des interventions communautaires au-delà de programmes de recherche/action et dans un contexte de contrôle permanent sur le long terme (pas d’élimination….) 22 Autres résultats et incidences Dissémination + Publications scientifiques (numéro spécial TRSTMH) + Participations à des congrès scientifiques + Chapitres d’ouvrages, Notes de recommandations + Multimédia (journaux, radios, TV, internet, documentaires) dont un multilingue en accès libre ‘Más allá del Vector’ Renforcement des capacités + Étudiants formés et insérés (Masters, PhD) dont ½ femmes + Acquisition de nouvelles compétences (SIG/analyse spatiale) + Apport de disciplines indispensables à la LAV (sciences humaines et économiques) + Appropriation des approches systémiques, pluridisciplinaires, intersectorielles + Intégration de l’approche Eco-Santé dans des curriculums universitaires Réseautage et partenariat + Mise en réseau de chercheurs (5+3 équipes et centre de recherche à l’échelle continentale) + Consolidation des partenariats avec plusieurs institutions (MoH, PAHO/OMS) Développement de l’approche Eco-Santé appliquée aux maladies vectorielles + Contrôle de la Maladie de Chagas dans 3 pays Amérique Latine/Élimination Amérique Centrale + Nouveau projet ‘Consolidation du leadership en Eco-Santé’ en Amérique Latine + Nouvelle Unité ‘Vecteur, Environnement et Société’ au sein de TDR/OMS http://www.who.int/tdr/research/vectors/en/ 23 Nouvelles contribution aux approches communautaires à la LAV Impact des approches communautaires appliquées a la LAV en terme de réduction des indicateurs entomologiques, sérologiques et cliniques (phase 3 !) BMJ, 2015 Impact des approches communautaires appliquées a la LAV en terme de réduction des indicateurs entomologiques contre Aedes albopictus aux USA (NJ) Recommandations utiles en terme de bonnes pratiques pour les approches communautaires appliquées a la LAV y compris la dimension éthique PlosOne, 2014 PlosNTD, 2015 24 Dengue actualités (2014-2015) / Les enjeux actuels - Découverte d’un sérotype selvatique DEN-5 en Malaisie en 2013 Anthropisation de ces sérotypes, expansion?, effet candidat vaccins? - Expansion des vecteurs Ae. albopictus (Ae. aegypti); modélisation en fonction du climat, de l’environnement, compétition interspécifique? - Circulation persistante de la Dengue (Est Afrique, 2014) et récurrence de micro-foyers en zone tempérée: Croatie, France, 2010; Floride, 2013, 2014; Japon 2014; France 2014, 2015; épidémie Madère, 2012. - Émergence du Chikungunya Caraïbes, 2013 et extension dans toute l’Amérique latine en 2014: 1.2 mo cas suspects et 200 morts. A suivre - Émergence du virus Zika Brésil, 2015 (Pacifique, 2014); extension… Nécessité de diagnostic différentiel avec DENV & CHIKV (tests rapides pour surveillance et prise en charge adaptée des cas) - Nouveaux outils de LAV (Lethal Ovitrap, SIT, W-Aedes, RIDL-Aedes) - Candidats vaccins et médicaments antiviraux… 25 MGM RIDL Aedes aegypti Brésil - Lâchers de males RIDL (‘Release of Insects carrying a Dominant Lethal’) compétitifs qui s’accouplent avec des femelles sauvages pour donner une descendance non viable… - Efficacité démontrée en milieu isolé réduction de 90% des densité adultes Challenges - Dimensions légales, socio-économiques, et éthiques (Iles Caïmans, Floride…) - Nécessité de communication forte avec les communautés et les parties prenantes - Efficacité en milieu urbain ouvert avec réinvasion permanente? - Efficacité sur la Dengue-maladie? - Remplacement par Ae. albopictus? - Positionnement et stratégie MGM versus approches communautaires de la LAV (utilisation permanente, saisonnière ?) 26 Vaccin Candidat CYD-TDV SP et al. Lancet, 2014 NEJM, 2015 Phase 3 en Asie/Amérique (35 000 enfants) Résultats principaux Efficacité globale de 60% contre la Dengue sévère, réduction des hospitalisations chez enfants 2-16 ans en zone hyper-endémique Questions - Différence d’efficacité en fonction du DEN et statut immunitaire (naïf vs. primo-infecté) - Bénéfice-risque enfants moins de 9 ans? - Efficacité contre l’infection? Effet du vaccin sur la transmission? - Nécessité de plusieurs injections, durée de la protection?, analyses cout-efficacité… D’autres candidats vaccins Dengue sont en développement L’introduction de ces vaccins en utilisation opérationnelle doit se faire en intégration avec les mesures de LAV pour : - renforcer l’efficacité de la vaccination au niveau collectif, - pallier des couvertures vaccinales insuffisantes, - prévenir d’autres arboviroses (CHIKV, ZIKV,…), - lutter contre la nuisance. 27 En guise de conclusion - Relever les défis du développement et de la santé nécessite que la recherche en santé s’articule autour d’une réflexion plus intégrée. - La prévention/contrôle doit intégrer les systèmes sociaux et écologiques qui ouvrent la voie aux maladies et influent sur leur transmission avec l’implication active d’intervenants multiples dont les principaux concernés: les communautés. - Priorité: Renforcer et déployer à large échelle l’approche Eco-santé en impliquant les communautés dans la LAV contre les Aedes urbains en Amérique Latine dans le contexte triade DENV-CHIKV-ZIKV. - Mobilisation de la communauté soutenue fondée sur des données probantes et considérée comme une stratégie intégrée combinant les nouveaux vaccins et les technologies innovantes de LAV, futures évaluations intégrées phase 3 suivant design RCT… 28 Pour en savoir plus… • • Achee NL. A Critical Assessment of Vector Control for Dengue Prevention. PLoS Negl Trop Dis 9(5): e0003655. Andersson N et al. Evidence based community mobilization for dengue prevention in Nicaragua and Mexico (Camino Verde, the Green Way): cluster randomized controlled trial. BMJ 2015;351:h3267. • Ballenger-Browning KK, Elder JP. Multi-modal Aedes aegypti mosquito reduction interventions and dengue fever prevention Tropical Medicine and International Health 2009, 14, 12 pp 1542–1551. • Bhatt S, Gething PW, Brady OJ, Messina JP, Farlow AW, Moyes CL et al. The global distribution and burden of dengue. Nature;496: 504-507. • Brady OJ, Gething PW, Bhatt S, Messina JP, Brownstein JS, Hoen AG et al. Refining the global spatial limits of dengue virus transmission by evidence-based consensus. PLoS Negl Trop Dis. 2012;6:e1760. • Brathwaite Dick O, San Martín JL, Montoya RH, del Diego J, Zambrano B, Dayan GH. The history of dengue outbreaks in the Americas. Am J Trop Med Hyg. 2012 87(4):584-93. • Gubler DJ. The changing epidemiology of yellow fever and dengue, 1900 to 2003: full circle? Comp Immunol Microbiol Infect Dis. 2004 Sep;27(5):319-30. • Heintze C et al. What do community-based dengue control programmes achieve? A systematic review of published evaluations. Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene (2007) 101, 317-325. • Hadinegoro SR, Arredondo-García JL, Capeding MR, et al. Efficacy and long-term safety of a dengue vaccine in regions of endemic disease. N Engl J Med. DOI: 10.1056/NEJMoa1506223. • Healy K et al. Integrating the Public in Mosquito Management: Active Education by Community Peers Can Lead to Significant Reduction in Peridomestic Container Mosquito Habitats. PLoS ONE 9(9): e108504. • Kolopack PA, Parsons JA, Lavery JV. What Makes Community Engagement Effective? Lessons from the Eliminate Dengue Program in Queensland Australia. PLoS Negl Trop Dis 9(4): e0003713. • WHO. Stratégie mondiale de lutte contre la dengue 2012-2020. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2012. Document WHO/HTM/NTD/VEM/2012.5. Numéro Spécial TRSTMH; http://trstmh.oxfordjournals.org/content/109/2.toc Brochure IDRC; http://www.idrc.ca/FR/Results/Pages/ResultsDetails.aspx?ResultID=219 Lien TDR/OMS, http://www.who.int/tdr/research/vectors/community_based_interventions/ecohealth/en/ Merci de votre attention !