
 
 
 
Alors que l’économie mondiale s’enfonce dans une crise de la demande de  
plus en plus forte, les bourses s’envolent. 
 
Bien que les journaux en parlent peu, la croissance dans les grands  
pays émergents est de plus en plus faible : 
 
. Croissance d’à peine 1% au Brésil 
 
. Croissance de 3% mais en fort ralentissement en Russie 
 
. Croissance de 4,5% en Inde contre 8% dans les années 2000 
 
. Croissance de 2% en Corée du Sud, de 1% à Taïwan et nulle à Hong Kong 
 
. Croissance réelle autour de 5% en Chine si l’on extrapole la  
croissance de la consommation de matières premières par la Chine (les  
chiffres ne sont plus cohérents et même Goldman Sachs et UBS s’en  
étonnent dans cet article). 
 
Si certains des lecteurs peuvent rêver d’une telle croissance en  
France, n’oublions pas que ces pays ont un grand retard économique à  
rattraper. 
 
L’Europe est en moyenne en récession de 1% . 
 
Les Etats-Unis sont le seul pays qui continue à avoir une croissance en  
adéquation relative avec son potentiel autour de 2% sur l’année  
écoulée. Mais ceci est dû à une spécificité américaine : le crédit à la  
consommation. En effet, le salaire moyen n’augmente pas ou très peu  
comme on le voit sur ce graphique : à peine 0,3% chaque année (chiffre  
du bureau pour l’emploi américain BLS). 
 
Mais le crédit à la consommation a une toute autre dynamique ! A  
l’exception de la crise de 2008, sa hausse génère directement 1% de  
croissance par an (sans compter les effets indirects) 
 
Grâce au crédit, les américains génèrent donc un peu de croissance  
économique malgré la faiblesse des salaires. On rappelle ici la règle  
économique de base qu’on a un peu tendance à oublier : sans hausse des  
salaires, pas de croissance économique viable ! N’est-ce pas Messieurs  
les économistes « il faut baisser les coûts du travail » 
 
Evidemment, cette hausse du crédiot a l’inconvénient de faire baisser  
le taux d’épargne à des niveaux proches de 0 comme en 2007-2008 mais  
cela compense la faible hausse des salaires. 
 
On peut ainsi représenter le changement des rythmes de croissance de  
l’économie mondiale ainsi 
 
Une autre preuve de cette faiblesse de la croissance mondiale est la  
faiblesse des cours des matières premières.  
 
Graphique de l’indice CRB des matières premières 
 
Et pourtant elles montent !