Parti Bourgeois-Démocratique Suisse
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Communiqué de presse
« Pour la protection de salaires équitables » (Initiative sur les salaires minimums)'
L’intention est bonne, mais inefficace
Le groupe parlementaire du Parti Bourgeois-Démocratique Suisse, PBD, rejette à l’unanimité
l’initiative sur les salaires minimums. Le marché libéral du travail fonctionne bien en Suisse et
contribue de manière essentielle au modèle de succès suisse. Il convient de renoncer absolument
à des expériences telles que les propose l’initiative avec ses prescriptions étatiques des salaires.
Par sa flexibilité, le marché suisse du travail fait exception en Europe. Il est un atout majeur de la
compétitivité et de la prospérité de la Suisse. Malgré la crise économique internationale, le marché du
travail dans notre pays est très réceptif et le chômage comparativement bas. Ceci notamment parce que
les personnes en recherche d’emploi bénéficient également de la flexibilité du marché du travail. Les
entreprises engagent quand elles savent qu’il n’existe pas de corset étatique.
Le fait que l’Etat n’intervient pas dans la formation des salaires dans l’économie privée est une cause
importante du bon fonctionnement du marché du travail. Les conditions de travail et les salaires sont avec
succès négociés entre les partenaires sociaux et il existe de nombreuses conventions collectives par
secteur. Ce système permet de tenir compte de façon optimale des réalités économiques des secteurs
concernés et des régions. Ceci présuppose naturellement des employeurs et des dirigeants
d’organisations de travailleurs responsables. L’initiative exige un salaire minimum de 22 francs par heure.
En comparaison avec d’autres états pratiquant des salaires minimaux, cela est très élevé et mettrait en
difficulté différentes entreprises et secteurs.
De plus un salaire minimal aussi élevé en comparaison internationale rendrait le marché encore plus
attractif pour des étrangers en quête d’un emploi, renforçant ainsi la pression de l’immigration. L’initiative
aurait des conséquences négatives pour les régions frontalières, pour les régions rurales dans lesquelles
l’agriculture et le tourisme sont importants et aussi pour le commerce de détail. Le PBD n’est pas disposé
à affaiblir le modèle suisse par des interventions étatiques inutiles et s’oppose ainsi avec force à cette
initiative.
Renseignements:
CN Hansjörg Hassler, 079 438 50 53
CN Martin Landolt, 079 620 08 51
27.11.2013