Bibliothèque des expérimentations pédagogiques
AMIENS 18/05/2017
langage oral: objet de remédiation à la difficulté
scolaire
(Expérimentation terminée)
Collège Jean Jacques Rousseau
3 rue DU VALOIS , 60107 CREIL CEDEX 1
Site : site de l'établissement
Auteur : Laure Trévily
Les indicateurs mettent en avant des difficultés liées au déficit de vocabulaire et à la faiblesse du langage oral.
Cette difficulté à plusieurs origines: une langue maternelle différente de la langue de l'école. une culture orale prépondérante
par rapport à la culture de l'écrit.
Plus-value de l'action
En attente du bilan
Nombre d'élèves et niveau(x) concernés
8 à 10 élèves de la 6è à la 3è.
A l'origine
Les indicateurs concernant les résultats de nos élèves et les évaluations communes internes mettent en avant des difficultés
liées au déficit en vocabulaire et à la faiblesse du langage oral (construction et adaptation à l’interlocuteur).
Ce type de difficulté peut avoir différentes origines :
-Utilisation d’un langage véhiculaire dans un lieu, ici « le quartier » qui n’a pas les normes du langage de l’école. Ainsi, par
exemple le sens du verbe « partir » est galvaudé et remplace le verbe « aller ». Beaucoup de mot sont employés avec un sens
autre que celui d’origine ce qui entrave les apprentissages.
-La langue maternelle étant différente de celle de l’école, l’étayage fait par les familles en français ne peut être réalisé ce qui
nuit à la construction progressive de l’apprentissage de la grammaire, de la conjugaison qui passe par le langage oral pour
aller vers l’écrit.
-Les heurts psychologiques entre la langue maternelle de l’élève et la langue imposée à l’école peuvent créer une « diglossie
» qui empêche l’élève de mettre en place les processus d’apprentissage d’une autre langue que la sienne.
-Pour ce qui relève de l’adaptation du langage elle s’avère très difficile car un seul niveau de langage est utilisé et connu. Le
problème ne se pose d’ailleurs pas quand les familles parlent le français de l’école enseigné dans leurs pays d’origine qui est
même parfois de meilleure qualité.
-« La lecture offerte » pratiquée par les parents lorsqu’ils lisent un livre à leurs enfants lecteurs ou non permet un
apprentissage important de la langue et notamment du vocabulaire. Par ailleurs, cette activité débute l’apprentissage de la
lecture. Quand nos élèves sont issus d’une culture orale, il est donc encore plus difficile pour eux de s’insérer dans la culture
française qui elle est écrite.
D’autres hypothèses sont encore à découvrir mais ce qui est certain, c’est que le collège se doit de tenter de pallier à ces
différences pour garantir une chance de réussite scolaire.