4 Résultats et discussion
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4 Résultats et discussion
4.1 Choix d’une méthode de synthèse
Rappelons que le but de ce travail est d’améliorer la radiosynthèse des
acides aminés marqués au fluor-18 (6-[18F]fluoro-L-DOPA 1, 2-[18F]fluoro-L-
tyrosine 2, 4-[18F]fluoro-L-phénylalanine 3 et 2-[18F]fluoro-L-phénylalanine 4) pour
permettre son implémentation dans un automate de synthèse FASTlab présent dans
notre laboratoire suite à une collaboration entre General Electric (GE) et le Centre de
Recherches du Cyclotron. La chimie devant être incorporée dans le FASTlab devra
être compatible avec le module et les rendements devront être aussi élevés que
possible. Le temps de synthèse devra être inférieur à 2 heures (t1/2 18F).
Les principales méthodes de préparation des acides aminés aromatiques
marqués au fluor-18 ont été décrites dans la partie bibliographique de ce travail. Au
départ de fluor électrophile, la synthèse comporte généralement 3 étapes : marquage
d’un précurseur acide aminé protégé ou non, hydrolyse des groupements protecteurs
éventuellement présents et purification sur HPLC semi-préparative. La méthode
proposée par Namavari en 1992 semble la plus intéressante à mettre en œuvre. Elle
permet d’obtenir la FDOPA 1 au départ d’un précurseur organostannique avec un
rendement corrigé de 25 % après 50 minutes de synthèse. De plus, cette synthèse a
été reprise par de nombreux auteurs afin de l’implémenter sur des automates
disponibles ou non dans le commerces (de Vries 1999, Chang 2000, Fuchtner 2008,
Kao 2011). Par la voie nucléophile, le fluor-18 est généralement introduit sur un
précurseur facile à marquer et le squelette de l’acide aminé est élaboré au cours
d’une synthèse multi-étapes ce qui implique une étape énantiosélective pour obtenir
le carbone chiral de l’acide aminé avec la bonne configuration. Parmi les différentes
méthodes de synthèse énantiosélective proposées dans la littérature pour la
préparation de la FDOPA 1, celle impliquant l’alkylation énantiosélective d’un
dérivé de la glycine au moyen d’un dérivé halogéné par PTC a été reprise par de
nombreux auteurs (Lemaire et al., 1999-2001-2004 ; Zhang et al., 2002 ; Yin et al.
2003 ) fournit un rendement en produit final (25 – 30 %) et l’excès énantiomérique
(> 95 %) est remarquable. Cette voie de synthèse a également été automatisée (Shen
et al. 2009).
Les principales caractéristiques de ces deux modes de production de la
FDOPA 1 sont reprises dans le tableau 10.