hématoencéphalique. Si la molécule contient à la place un atome d'oxygène ou de souffre,
sous la forme d'une fonction alcool, cétone ou thiol, sa polarité peut gêner le passage de
cette barrière. Il est également à noter, qu’environ 30% des produits agrochimiques et de
20% des produits pharmaceutiques contiennent du fluor. L’atome de fluor est donc présent
dans de nombreuses molécules pharmaceutiques dont le lipidor®, le lexapro® ou l’haldol®.
Le fluor s’avère très intéressant aussi pour le marquage radioactif à l’aide de l’isotope 18F.
C’est d’ailleurs le marqueur le plus utilisé dû en partie, à son temps de demi-vie (110 min). La
réaction la plus utilisée est l’irradiation d’eau enrichie en oxygène 18, isotope stable de
l’oxygène par des protons selon la réaction 18O(p,n)18F conduisant à du fluor 18 nucléophile
sous la forme de l’ion [18F]F− qui peut être isolé par chromatographie d’échange d'ions et
permet la synthèse de molécules fluorées à haute activité spécifique. Le [18F]F2 gazeux est
également disponible à travers l’irradiation du néon gazeux par des deutons 20Ne(d,a)18F.
C’est une forme électrophile très réactive, mais avec une faible activité spécifique à cause de
l’adjonction de fluor gazeux non radioactif (19F) utilisé pour l’entraînement. Le premier (via
Selectfluor, [18F]KF, etc.) facilite les réactions nucléophiles de fluoration et le second (via
[18F]TBAF notamment) permet les fluorations électrophiles.
Il est clair que ce domaine a été jusqu’ici seulement investi par la chimie organique
« classique » et que la catalyse métallique serait très intéressante à valoriser ici. La
combinaison des approches thérapeutique et diagnostiques de la fluoration d’hétérocycles
est donc envisagée ici étape par étape par la catalyse au palladium (ou au cuivre) à la fois par
fluoration directe, trifluorométhylation et fluoroarylation.
Ref. :
[1] Angewandte Chemie International Edition (2010), 49, 6650-6654 ; Advanced Synthesis &
Catalysis (2011), 353, 3403-3414. ; Chemistry - A European Journal (2011), 17, 6453-6461 ;
Inorganic Chemistry (2011), 50, 11592-11603.
Connaissances et compétences requises :
Chimiste moléculariste titulaire d’un M2 recherche avec mention ou d’un diplôme
d’ingénieur avec mention, avec une expérience en chimie organique ou organométallique ou
chimie du médicament. Des qualités d’organisation, de communication, de travail d’équipe
et de prise d’initiative seront importantes en particulier pour l’interaction partenariale avec
les biologistes et radiochimistes.