Le spectre d`une bulle immobilière a disparu des médias. Les

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AU QUOTIDIEN | MM41, 5.10.2015 | 109
Banque Migros
Le spectre d’une bulle immobilière a disparu des médias.
Les avertissements lancés à l’époque n’étaient-ils pas exagérés?
Le débat autour du marché immobilier a gagné en objectivité depuis
quelques années. En particulier, les
scénarios catastrophes fondés sur
une brutale hausse des taux hypothécaires se sont révélés faux.
En mars 2012, «Kassensturz»,
l’émission alémanique consacrée
aux problèmes de consommation, a
publié un reportage intitulé «Quand
la bulle immobilière éclatera» (voir
graphique ci-contre). On a alors expliqué que la charge mensuelle pour
une hypothèque d’un montant de
800 000 francs pouvait rapidement
passer de 1000 francs à 5333 francs
si le taux grimpait de 1,5 à 8%. «Autant dire que beaucoup de gens devraient vendre leur maison», ont
tranché les journalistes à l’époque.
Albert Steck
est responsable
d’analyse de marché et des produits
à la Banque Migros.
En fait, les taux n’ont pas augmenté. Ils ont même continué à baisser.
De surcroît, de nombreux propriétaires ont souscrit des hypothèques
à long terme, précisément pour se
prémunir contre d’éventuels taux
plus élevés. On trouve ainsi actuellement des taux fixes de 1,5% pour une
hypothèque d’une durée de huit ans.
Si l’on reprend l’exemple de Kassensturz et de son hypothèque de
800 000 francs, cela signifie que,
grâce à ces taux favorables, par rapport aux loyers payés par un locataire, les propriétaires économisent
42 700 francs en l’espace de huit ans.
La menace des taux d’intérêt ne s’est pas concrétisée
En mars 2012, «Kassensturz» a mis en garde contre une bulle immobilière. Leur
analyse montrait que la charge mensuelle pour une hypothèque de 800 000 francs
pouvait passer de 1000 francs à 5333 francs si le taux grimpait de 1,5 à 8%.
Chaque année, il est maintenant
obligatoire d’amortir son hypothèque d’un certain montant. Dans
notre exemple, celui-ci atteint
69 300 francs pour une durée de huit
ans. Au terme de cette période, l’hypothèque peut être réduite de ces
deux montants cumulés (42 700
francs + 69 300 francs). La dette
passe alors de 800 000 à 688 000
francs. Ainsi, l’exposition des propriétaires à une remontée des taux
diminue d’année en année.
Il y a trois ans, le scénario d’une offensive des intérêts paraissait très
audacieux. Cette considération est
encore valable aujourd’hui. Actuellement, le rendement des obligations de la Confédération suisse à
trente ans est de l’ordre de 0,5%. Ce
qui n’empêche nullement les
banques de calculer un intérêt entre
4,5 et 5% pour évaluer si les acheteurs peuvent véritablement supporter leur charge hypothécaire.
Cette exigence financière élevée en
est la preuve: le marché immobilier
suisse demeurera stable, même si les
intérêts grimpent à un moment ou à
un autre. MM
Actuellement sur blog.banquemigros.ch:
Achat immobilier contre loyers – une comparaison en chiffres
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