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Introduction
Ce papier commence par un exposé rapide des considérations qui nous ont amenées à la
théorie qui va être présentée ici. Elles sont liées au regard (personnel) porté sur la physique du
siècle dernier que je résume en trois étapes caractéristiques qui concernent ce que l’on appelle
communément la « physique classique » (non quantique).
1ère étape
L’espace-temps est modélisé par RˆR3(ou mieux par un espace affine), Rpour le temps
considéré comme absolu, R3pour l’espace que l’on suppose muni du produit scalaire euclidien.
Dans cet espace existent des « objets physiques » que l’on modélise par des « courbes » de l’es-
pace (pour des particules par exemple), des champs de tenseurs : fonctions, champs de vecteurs,
formes différentielles, etc. (pour des « fluides », des champs électriques et magnétiques, des
fonctions densité de masse ou de charge électrique, par exemples). On considère que ces objets
physiques n’ont aucune influence sur les notions de temps et de distance données d’une manière
absolue dans RˆR3. Ces objets sont régis par des lois et respectent certains principes. Ces
lois sont écrites relativement à des observateurs particuliers de l’espace-temps que l’on qualifie
souvent d’« observateurs galiléens ». On peut citer : les lois de Newton pour la gravitation, les
lois de Maxwell pour l’électromagnétisme. Les principes admis sont : l’invariance des lois lors
des changements d’observateurs galiléens, l’homogénéité et l’isotropie de l’espace. Ce modèle
est mis en défaut essentiellement par la constatation expérimentale de la constance absolue de
la vitesse de la lumière et le fait que les équations de Maxwell ne sont pas invariantes lors des
changements d’observateurs galiléens. Ce qui amène à la deuxième étape.
2ème étape (la théorie de la relativité restreinte)
L’espace-temps est modélisé par R4(ou mieux un espace affine) qui est maintenant muni
d’une forme quadratique de Lorentz : qpt,x,y,zq “ ´c2t2`x2`y2`z2. Les notions d’espace et
de temps sont alors intimement liées (le temps n’est plus absolu). Ce modèle rend parfaitement
cohérent le fait que la vitesse de la lumière soit une constante absolue. Les objets physiques sont
modélisés comme on l’a présenté dans la première étape et il n’ont toujours aucune influence
sur les notions de temps et de distance données par la forme quadratique de Lorentz. Les lois
de Maxwell respectent maintenant le nouveau principe d’invariance par transformations de Lo-
rentz (qui remplacent les transformations de Galilée). Cependant, les lois de Newton, servant à
décrire les phénomènes gravitationnels, deviennent totalement inadaptées à ce nouvel espace-
temps (muni de la forme quadratique de Lorentz). L’idée fondamentale qui résout le problème
est dans la troisième étape.
3ème étape (la théorie de la relativité générale)
L’espace-temps est maintenant modélisé par une variété Mde dimension 4 munie d’un
tenseur lorentzien gdont la signature, en chaque point de M, est p´,`,`,`q. Autrement dit,
l’espace tangent en chaque point de Mest muni d’une forme quadratique de Lorentz. Les objets
physiques sont encore représentés par des champs de tenseurs définis sur la variété M. À chaque