
c’est, ce qui/que, celle qui/que, c’est-à-dire (que)…
in Chapitre 8. Physiologie du cerveau 113-134, Les sciences du cerveau par Paul Chauchard (Dunod, Paris, 1966)
06/05/2016
119. Ajoutons que si la motricité volontaire ne concerne que la vie de relation, les expériences
d’excitation du cerveau comme celles des réflexes conditionnés ont montré que le cerveau renferme
aussi à leur place somatotopique des neurones concernant la motricité viscérale inconsciente:
119. En arrière, de l’autre côté de la scissure de Rolando c’est le lobe pariétal, que l’anatomie
spécialise dans la sensibilité générale (le « tact » au sens large).
119. (lobe pariétal) La lésion de cette zone crée une insensibilité localisée, son excitation crée chez
l’homme une hallucination tactile que l’homme décrit ;
119./120. Si les messages bien localisés de la sensibilité à la piqûre sont reçus dans cette zone, par
contre les autres douleurs (pincement, brûlure), mal localisées, résultent surtout d’un ébranlement
hypothalamique qui se communique à tout le cerveau d’où impossibilité de les faire disparaître…
120. De même que nous apprenons à coordonner nos mouvements, nous devons apprendre à donner
une signification aux messages de la sensibilité générale. C’est le fait des circuits neuroniques situés
dans ce même lobe pariétal en arrière et en bas. C’est la zone perceptive ou zone de gnosie. Une
lésion y supprime non la sensibilité mais la signification. Par exemple on reconnaît facilement les
yeux fermés un objet à la palpation, ce qui est impossible en cas de lésion de la zone gnosique
pariétale (agnosie) : le malade décrira tous les caractères de l’objet, mais n’en déduira pas
directement ce que c’est, sauf après long raisonnement intelligent (astéréognosie ou perte du sens
du relief). Les gnosies de cette zone ont une grand importance dont nous ne sommes pas pleinement
conscients….
120. C’est la coordination de tous ces messages de sensibilité générale qui nous permet de former
dans notre cerveau l’image de notre corps et de nous distinguer du monde extérieur. C’est un vrai
« moi cérébral » dont nous verrons l’importance dans la prise de conscience.
120./121. En psychiatrie on note des troubles graves de cette image du corps prise pour un double…
Cette zone est aussi très importante pour l’harmonie de l’articulation, elle est le siège du schéma
corporel vocal (Soulairac), c’est-à-dire de cette image sensible des positions des muscles pour les
divers phénomènes qui contribue à régulariser la voix parlée. C’est un second centre, cette fois
sensoriel, du langage. Son excitation chez l’homme éveillé, comme celle de tous les centres du
langage, perturbe les circuits nerveux et rend transitoirement incapable de parler le sujet qui parle,
tandis qu’elle est inapte à le faire parler s’il est / silencieux. Nous sommes ordinairement peu
conscients de ces régulations par les sensibilités liées à la phonation ; tout chanteur, au contraire, a
appris à les utiliser.
122. « C’est donc cela la lumière ! »
122. Les zones cérébrales du reste de l’aire occipitale sont gnosiques. ……permettant ainsi la
reconnaissance des formes, des couleurs, des objets et en particulier celle des lettres.