Bhdg 1, 2011 ISSN 2034-7189
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BULLETIN HEIDEGGÉRIEN (
Bhdg
)
- Secrétaires :
Sylvain CAMILLERI (Université catholique de Louvain/Université de
Montpellier III)
Christophe PERRIN (Université Paris-Sorbonne/Fondation Thiers)
- Comité scientifique :
Rudolf BERNET (Katholieke Universiteit Leuven)
Steven CROWELL (Rice University)
Jean-François COURTINE (Université Paris-Sorbonne)
Dan DAHLSTROM (Boston University)
Françoise DASTUR (Université de Nice Sophia-Antipolis)
Günter FIGAL (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg)
Jean GRONDIN (Université de Montréal)
Theodore KISIEL (Northern Illinois University)
Richard POLT (Xavier University)
Jean-Luc MARION (Académie française)
Claude ROMANO (Université Paris-Sorbonne)
Hans RUIN (Södertörn University)
Peter TRAWNY (Bergische Universität Wuppertal)
Jean-Marie VAYSSE (Université de Toulouse-Le Mirail)
Helmut VETTER (Universität Wien)
Holger ZABOROWSKI (Catholic University of America)
- Comité de rédaction :
Diana AURENQUE (Karl-Ruprechts-Universität Tübingen)
Vincent BLOK (Radboud University Nijmegen)
Cristian CIOCAN (Universitatea din Bucureşti)
François JARAN (LMU München/Universitat de València)
Julien PIÉRON (Université de Liège)
Mark SINCLAIR (Manchester Metropolitan University)
Christian SOMMER (Archives Husserl, Paris)
Séverin YAPO (Université catholique de Louvain)
Bhdg 1, 2011 ISSN 2034-7189
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- Correspondants locaux :
Victoria BRIATOVA (Санкт-Петербургский Государственный Университет)
Richard COLLEDGE (Australian Catholic University)
Tziovanis GEORGAKIS (Πανεπιστήμιο Κύπρου)
Takashi IKEDA (University of Tokyo)
Francesco PAOLO DE SANCTIS (Università Ca’ Foscari Venezia)
Marcus SACRINI (Universidade de São Paulo)
Bhdg 1, 2011 ISSN 2034-7189
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SOMMAIRE DU
BHDG 1
LIMINAIRES
............................................................................................................. 4
I. « "Sur la valeur du comprendre historique pour le philosophe" : Martin
Heidegger et Heinrich Finke », par Gabriel CERCEL .......................................... 4
II. « "Heidegger au XXIe siècle". Chronique du congrès de Dublin, 10-11
septembre 2010 », par Tziovanis GEORGAKIS & Paul J. ENNIS ..................... 14
BIBLIOGRAPHIE POUR L’ANNÉE 2010
................................................... 20
1. Textes de Heidegger .......................................................................................... 20
2. Traductions de textes de Heidegger ................................................................ 21
3. Collectifs et numéros de revues ...................................................................... 23
4. Études générales ................................................................................................ 30
5. Études particulières ........................................................................................... 37
RECENSIONS
........................................................................................................ 60
INSTRUMENTUM
............................................................................................... 78
* Les secrétaires du Bhdg remercient le Centre d’études phénoménologiques de l’Universi
catholique de Louvain (dir. Mme Danielle Lories) et le Centre d’herméneutique
phénoménologique de l’Université Paris-Sorbonne (dir. MM. Claude Romano, Jean-Claude
Gens et Michael Foessel) d’accueillir cette publication sur leur site respectif.
** Il est possible de se procurer des tirés-à-part du Bhdg en écrivant à l’adresse :
bulletin.heideggerie[email protected]. Nota bene : le numéro ISSN de la version imprimée diffère
de celui de la version électronique.
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BULLETIN HEIDEGGÉRIEN I
Organe international de recension et de diffusion des recherches heideggériennes pour l’année
2010
LIMINAIRES
I. « SUR LA VALEUR DU COMPRENDRE HISTORIQUE POUR LE PHILOSOPHE » :
MARTIN HEIDEGGER ET HEINRICH FINKE1
Comprendre la pensée de Heidegger dans sa logique intime et dans sa
relation au contexte général des sciences de l’esprit implique de considérer avec
une extrême attention le problème de l’histoire qui, plus que tout autre, permet
de manifester les continuités et les discontinuités en la matière. Depuis la
période estudiantine jusqu’à la pensée tardive de l’Être, la question de
l’historicité a tenu le philosophe en haleine ; c’est aussi elle qui, d’une certaine
manière voire d’une manière certaine, a fait de lui ce qu’il devait devenir2. Dans
ce contexte, il est important de constater que l’historiographie à l’œuvre en
Allemagne aux XIXe et XXe siècles est marquée par une « remarquable
tradition d’historiens fribourgeois » qui regroupe des figures notables telles que
Karl von Rotteck, Heinrich von Treitschke, Max Weber, Friedrich Meinecke,
Fondé par Sylvain Camilleri & Christophe Perrin.
 Ont collaboré à ce Bulletin : Mmes Diana Aurenque et Victoria Briatova ; MM. Sylvain
Camilleri, Gabriel Cercel, Cristian Ciocan, Richard Colledge, Tziovanis Georgakis,
Francesco Paolo De Sanctis, Paul J. Ennis, Tziovanis Georgakis, Jean Grondin, Takashi
Ikeda, François Jaran, Dominic Kelly, Christophe Perrin, Marcus Sacrini, Mark Sinclair et
Christian Sommer. Le symbole signale les publications recensées de l’année.
1 La présente contribution s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherches entamé à
l’Université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau en avril 2010. Ma gratitude va au
Professeur Friedrich-Wilhelm von Herrmann ainsi qu’à la Fondation Gerda Henkel
(Düsseldorf) pour leur soutien. Je remercie également Sylvain Camilleri pour la traduction
de ce texte en français. La citation contenue dans le titre provient d’une lettre d’Ernst
Laslowski disciple de Heinrich Finke à Heidegger datée du 13 mars 1915. Laslowski y
invite Heidegger à développer un point soulevé dans sa dernière lettre (probablement
perdue), à propos précisément « de la valeur du comprendre historique pour le
philosophe ». Cf. Alfred Denker, Hans-Helmuth Gander & Holger Zaborowski, Heidegger-
Jahrbuch, Bd. I, Heidegger und die Anfänge seines Denkens, 2004, p. 45.
2 Heidegger lui-même a indiqué l’importance de cette question pour son chemin de pensée
dans la plupart de ses textes autobiographiques.
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Ludwig Curtius et Gerhard Ritter3. Mais celui qui a joué un rôle décisif dans le
développement intellectuel de Heidegger est avant tout le médiéviste et
spécialiste de la Renaissance de confession catholique Heinrich Finke (1855-
1938) qui, entre 1898 et 1928, a détenu la fameuse « chaire concordataire » à
l’Université Albert-Ludwig et qui était alors une personnalité très influente à
Fribourg-en-Brisgau4.
Martin Heidegger et Heinrich Finke. Pour la plupart d’entre nous
aujourd’hui, ce sujet peut sonner de manière étrange, comme si l’on
s’interrogeait sur « Humboldt et Forster ». Certes, nous savons que, dans les
deux cas, les hommes en question étaient des contemporains, qu’ils se
connaissaient, s’appréciaient ou s’influençaient mutuellement. Pourtant, dans
l’ombre du plus lèbre à l’intérieur de ces tandems, l’autre apparaît
nécessairement comme une figure un peu fade, dont le prénom est loin de
nous venir spontanément à l’esprit. De tels personnages, au rôle prétendument
ou effectivement secondaire, dont l’œuvre et la personnalité sont souvent
tombés dans l’oubli, on en rencontre un nombre important, qui ont joué un
rôle non négligeable sur le chemin heideggérien de pensée qui précède 1919. La
plupart ne font qu’une très courte apparition sur la scène de la recherche
actuelle : ils sont à l’image des ombres du royaume souterrain qui, dans
l’Odyssée, ne font que renseigner sur le voyage du « grand héros » et
disparaissent aussitôt. Pour le cas qui nous occupe, on compte au rang de ces
personnages des noms comme Carl Braig, Gottfried Hoberg, Josef Sauer,
Arthur Schneider, Engelbert Krebs, Ernst Laslowski, Heinrich Ochsner et,
bien sûr, Heinrich Finke la liste n’est pas exhaustive. Quoi qu’il en soit, tout
cela semble en dire davantage sur notre propre propension à l’oubli que sur
l’insignifiance des personnes citées.
Entre 1913 et 1916, c’est-à-dire entre le départ d’Arthur Schneider, le
directeur de thèse de Heidegger, et l’arrivée de Husserl à Fribourg, Finke
devient le premier mécène protecteur du jeune et talentueux philosophe. Si l’on
en croît Hugo Ott, l’appel de Schneider à reprendre la chaire laissée vacante
3 Cf. l’introduction des éditeurs Achim Aurnhammer et Hans-Jochen Schiewer à l’ouvrage
collectif Poeten und Professoren. Eine Literaturgeschichte Freiburgs in Porträts,
Fribourg/Berlin/Vienne, Rombach, 2009, p. 99. Curtius, qui n’a exercé qu’un an à
Fribourg, n’est pas cité par les auteurs.
4 Principalement en tant que Doyen de la Faculté de Philosophie, Prorecteur de
l’Université et Président de la puissante Görres-Gesellschaft, mais aussi en tant que fondateur
des Instituts historiques de Rome et de Madrid relevant de cette société, de la revue
Römische Quartalschrift für christliche Altertumskunde und für Kirchengeschichte et de la collection
Vorreformationsgeschichtliche Forschungen.
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