Dossier Presse

publicité
Dossier Presse
Mardi 21 Octobre 2014
Femmes à risque particulier de cancer du sein
du dépistage à l’accompagnement
Création d’un centre universitaire de suivi des femmes à
haut risque de cancer du sein et de l’ovaire au CGFL
Contact presse : Carole Diolot – Responsable communication – [email protected] - +33 (0)3 80 73 75 54 - +33 (0)6 83 34 79 10
Centre Georges François Leclerc : 1 rue Professeur Marion – BP 77980 – 21079 Dijon Cedex
Tél : +33 (0)3 80 73 75 00 – Fax : +33 (0)3 80 67 19 15 – [email protected] – www.cgfl.fr
Contexte
Le dépistage organisé concerne les femmes de 50 à 74 ans, et celles à « risque
particulier » (5 à10 % des cas de cancers).
A l’occasion d’Octobre Rose, mois de sensibilisation du dépistage du cancer du sein,
le Centre régional de lutte contre le cancer Georges François Leclerc, qui prend en charge
près de 50% des cancers du sein de la région Bourgogne, lance le Centre Universitaire
de Suivi des femmes à haut risque de cancer du sein.
En effet, chaque année, en France, près de 50 000 femmes apprennent qu’elles sont
atteintes d’un cancer du sein et plus de 3 000 d’un cancer de l’ovaire. Ces cancers se
développent le plus souvent chez des femmes ayant plus de cinquante ans, après la
ménopause.
En cas de cancers à début précoce ou retrouvés chez plusieurs membres d’une
même branche parentale, il va être suspecté la contribution de gènes de prédisposition.
Ces gènes, lorsqu’ils sont le siège d’une mutation, entraînent un sur-risque important de
cancer du sein et de l’ovaire. Ces mutations sont habituellement transmises par un parent.
Deux gènes majeurs ont actuellement été identifiés dans les prédispositions
génétiques aux cancers du sein et de l’ovaire : BRCA 1 et BRCA 2 ; on estime qu’ils sont
responsables de 5 à 10 % des cas de cancers.
Lorsqu’une femme est porteuse d’une mutation délétère de BRCA 1, son risque de
développer un cancer du sein au cours de sa vie est de 65 % à 70 ans et son risque de
développer un cancer de l’ovaire est de 40% à 70 ans. Pour le gène BRAC2, le risque est
légèrement inférieur.
Il existe des mesures de prévention primaire (chirurgie prophylactique) et des
mesures de prévention secondaire (surveillance dès 30 ans). De telles mesures ont un réel
impact, et en particulier une baisse très significative de mortalité chez ces femmes, mais au
prix d’un suivi contraignant et souvent anxiogène.
La création de ce centre universitaire de suivi a pour finalité de proposer un
bilan annuel sur une journée, la femme ayant connaissance des résultats des examens
réalisés le même jour et la possibilité de rencontrer l’ensemble des professionnels à sa
disposition (psychologue, conseillère en génétique, médecins sénologues…)
Par ailleurs, c’est l’occasion pour elles d’obtenir des réponses plus précises et
adaptées à leur situation concernant notamment l’éventualité d’une chirurgie prophylactique,
(intervention pour laquelle la patiente conservera le libre choix de son chirurgien, pour une
opération hors CGFL si elle le souhaite).
2/ 11
Le cancer du sein
Premier cancer féminin en fréquence et en mortalité, le cancer du sein existe sous
plusieurs formes. Pourtant, détecté à un stade précoce, il peut non seulement être guéri
dans plus de 90 % des cas mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs.
Actuellement, malgré les progrès réalisés dans les traitements, le dépistage constitue
toujours l’une des armes les plus efficaces de la lutte contre le cancer du sein.
Quelques chiffres :
48 763 nouveaux cas annuels (2012) et en mortalité : 11 886 décès.
On estime qu'1 femme sur 8 sera concernée par ce cancer.
- Le taux de survie du cancer du sein est de 89% à 5 ans (2012), ce qui le place comme un
cancer à bon pronostic
- Avant tout symptôme, la mammographie permet de repérer 90% des cancers présents
- En Côte-d'Or, le taux de participation des femmes est de 63% (2011-2012), alors qu'il
n'est que de 53 % en France (2012)
- On estime que ce dépistage organisé permettrait, parmi les femmes se faisant suivre
régulièrement pendant 10 ans, d'éviter 100 à 300 décès pour 100 000 femmes
7ème au rang national (et 1er du Grand Est) du palmarès 2013 des meilleurs hôpitaux
du magazine Le Point, le Centre Georges François Leclerc est à la pointe des traitements et
de la recherche, en matière de prise en charge des cancers du sein, dont il prend en charge
50% des cas de la région Bourgogne.
Les spécificités de la prise en charge des cancers du sein
L’évolution actuelle en cancérologie étant de personnaliser toujours plus la prise en charge,
les moyens à disposition pour atteindre cet objectif principal sont divers :
-La radiothérapie per- opératoire qui permet d’une part d’irradier moins de tissu mammaire
sain ce qui engendre donc moins d’effets secondaires cutanés, et d’autre part permet
d’éviter une radiothérapie externe de plus d’un mois et demi, avec le concept de traitement
« en un seul temps » (chirurgie + radiothérapie).
-La prise en charge chirurgicale en ambulatoire de certaines patientes si elles le peuvent
et si elles le souhaitent. L’idée est d’alléger la prise en charge des patientes pour lesquelles
les risques opératoires sont limités (chirurgie conservatrice du sein avec prélèvement
ganglionnaire limité type sentinelle). L’association d’une radiothérapie per opératoire n’est
pas une contre-indication à l’ambulatoire.
-L’augmentation des indications de la technique du ganglion sentinelle qui évite des
curages ganglionnaires étendus en l’absence de ganglion malade (actuellement indiquée
pour des tumeurs uniques de moins de 5 cm traitées par chirurgie première). Il est prévu
d’essayer de développer cette technique en début de traitement en cas de chimiothérapie
néo-adjuvante. Situation, où actuellement il est préconisé de faire un curage ganglionnaire
systématique après la chimiothérapie. L’idée est d’éviter de faire un curage, si, au début du
traitement, avant la chimiothérapie, il n’y a pas de ganglion malade.
3/ 11
-Les consultations infirmières avant le début du traitement (pré-chimiothérapie, prémastectomie). L’idée est d’améliorer la prise en charge en prenant le temps d’expliquer le
déroulement, les effets secondaires des traitements.
-Les évaluations oncogériatriques pré-thérapeutiques. L’idée est d’adapter le traitement
de la maladie en fonction des différentes altérations de la femme âgée.
-Les consultations et RCP oncogénétiques. L’idée est de dépister les patientes qui ont
une mutation génétique responsable de formes familiales de cancer, afin de personnaliser
chez elles et les membres de leur famille la surveillance et les traitements.
-Le développement de différentes techniques de reconstruction mammaire par les
chirurgiens plasticiens après mastectomie pour les femmes qui le souhaitent. Reconstruction
par prothèse, lambeau musculo-cutané, lipomodelage. Reconstruction immédiate ou
différée. L’idée est, de la même façon, de personnaliser la reconstruction en fonction des
traitements réalisés et des patientes.
-L’étude CANTO (CANcer TOxicités), qui vise à évaluer les effets secondaires des différents
traitements réalisés, pourra très certainement nous aider à améliorer la prise en charge.
-Les nombreux essais cliniques de phase I, II ou III permettent d’évaluer l’efficacité de
nouveaux traitements et, dans certains cas, l’accès des patientes à des traitements très
innovants.
Un dispositif de prise en charge rapide des maladies du sein
L’intérêt d’une prise en charge précoce est de limiter l’angoisse liée à l’attente des résultats
et faciliter le parcours de soins.
Le Centre Georges-François Leclerc a mis en place un nouveau dispositif pour améliorer
l’accès au diagnostic des maladies du sein et à la prise à la charge, dans le mois qui suit,
des femmes qui le souhaitent.
Un n° d’appel dédié (03 45 34 81 00) auquel une assistante médicale peut répondre aux
questions, orienter ou donner un rendez-vous rapide auprès d’un médecin spécialiste des
maladies du sein.
Ce n° est accessible après avis du médecin de ville :
-
1 : devant une anomalie clinique
2 : devant une anomalie mammographique ou échographique
3 : à l’issue de résultats anatomo-pathologiques d’un prélèvement effectué
4 : pour un deuxième avis sur la prise en charge.
Comment se déroule la prise en charge rapide ?
A la découverte d’une anomalie clinique, et suite à l’appel au n° unique, un rendez-vous est
fixé avec un radiologue sénologue qui assurera la prise en charge.
Si une anomalie radiologique est décelée, une seconde lecture des clichés est réalisée pour
décider du mode de prélèvement adapté (microbiopsie ou mammotome) et un rendez-vous
est fixé.
En moins d’une semaine après la biopsie, ces prélèvements auront été examinés par les
médecins anatomo-pathologistes et le diagnostic aura été posé. Leurs résultats sont
expliqués lors d’une consultation d’annonce.
4/ 11
Si une prise en charge médicale s’avère nécessaire, le médecin spécialiste expose la
proposition thérapeutique la plus adaptée au cas de la patiente (laquelle sera
systématiquement
discutée et validée en équipe lors d’une Réunion Commune
Pluridisciplinaire (RCP) réunissant tous les spécialistes (radiologue, anatomo-pathologiste,
chirurgien, oncologue médical, radiothérapeute...).
La prise en charge thérapeutique pourra débuter dans les 15 jours suivant l’annonce du
diagnostic. Dans le cadre des RCP, les spécialistes du CGFL peuvent également examiner,
pour deuxième avis, des propositions de prises en charge que leur soumettent des patients
ou spécialistes extérieurs au CGFL.
Qu’est-ce que « l’oncogénétique » ?
Certaines familles sont confrontées dans leur généalogie à une fréquence relativement
élevée de cancers. Cette fréquence anormale pose la question d’une éventuelle
prédisposition héréditaire au cancer ; des tests génétiques peuvent alors être proposés pour
adapter la surveillance du patient et de ses apparentés.
Quelles sont les prédispositions au cancer le plus souvent rencontrées ?
- La prédisposition au cancer du sein et de l’ovaire :
On estime que 5 à 10 % des cancers du sein sont liés à l’existence d’une prédisposition
familiale, en rapport avec la présence d’anomalies (mutations) dans certains gènes. Des
tests génétiques permettent de les mettre en évidence dans les familles répondant aux
critères (lien vers plaquette MT).
A l’heure actuelle, 2 gènes ont été identifiés : BRCA1 et BRCA2. Les risques de cancer
sont maintenant connus et les recommandations de surveillance éditées. Ces gènes
n’expliqueraient que 40% des prédispositions au cancer du sein. L’arrivée du séquençage
haut débit devrait permettre d’identifier de nouveaux gènes de prédisposition au cancer du
sein. En l’absence de mise en évidence de mutation dans les gènes de prédisposition, des
recommandations de surveillance ont été récemment éditées par la HAS en fonction de
l’identification dans un groupe à haut risque ou très haut risque de cancer.
- La prédisposition aux cancers colorectaux : elle représente 5% des cancers du
côlon. Les principaux gènes de prédisposition sont les gènes MMR responsable du
syndrome de Lynch, et les gènes APC et MYH, responsables respectivement de polypose
adénomateuse familiale autosomique dominante et récessive. En cas de syndrome de
Lynch, d’autres cancers peuvent associés : cancers de l’endomètre (muqueuse utérine), de
l’ovaire, de l’estomac, et plus rarement des voies biliaires et des voies urinaires. Il existe une
méthode de pré-criblage tumoral par recherche d’instabilité des microsatellites sur tumeur
digestive de préférence, permettant de cibler les personnes devant bénéficier d’une étude
des gènes MMR. Des recommandations de surveillance sont éditées par l’INCa.
Les prédispositions familiales aux cancers du sein et du colon constituent aujourd’hui
les principaux motifs de consultations, mais il existe d’autres prédispositions héréditaires :
cancer de l’estomac, mélanome/pancréas, du rein, néoplasies endocriniennes multiples,
syndrome de Li Fraumeni, prostate, hémopathies malignes, etc.
5/ 11
Pourquoi une consultation d’oncogénétique ?
Les analyses génétiques permettent de rechercher si une personne est porteuse ou non
d’une mutation qui pourrait favoriser le développement de cancers dans un gène de
prédisposition sont très encadrées en France. Elles ne sont proposées que s’il existe une
histoire personnelle et/ou familiale évocatrice et les critères d’indication sont clairement
définis.
La consultation de génétique a 3 buts principaux :
Répondre à la cause d’une agrégation de cancer dans une famille
Renseigner le consultant sur les risques de transmission à la descendance
Orienter la surveillance
En 2013, 470 consultations ont eu lieu au CGFL dont 245 nouvelles familles.
Déroulé d’une consultation d’oncogénétique ?
La consultation d’oncogénétique est destinée à toute personne présentant des
antécédents personnels et/ou familiaux de cancers. Il existe des critères d’indication de
consultation d’oncogénétique variable pour chaque prédisposition génétique. La durée
moyenne est de 30 à 45 minutes.
Le généticien ou le conseiller en génétique va tout d’abord construire avec le patient
l’arbre généalogique familial, relever les cas de cancers, ce qui va lui permettre d’évaluer le
risque de prédisposition héréditaire au cancer.
Dans le cas où les critères pour la réalisation d’une étude génétique sont remplis, un
prélèvement sanguin, ne nécessitant pas d’être à jeun, est effectué à la fin de la
consultation pour étude génétique. Le consentement écrit sera recueilli. Ce type d’examen
hautement spécialisé nécessite en moyenne 9 à 12 mois de délai.
Ces délais devraient être raccourcis dans l’avenir avec l’arrivée des technologies de
séquençage haut débit. Le prélèvement sanguin devra toujours être initié la première fois
dans une famille chez un patient présentant un cancer.
Une consultation d’oncogénétique peut également être organisée chez des apparentés
asymptomatiques lorsqu’une mutation a été identifiée chez un membre de leur famille dans
un but de conseil génétique et de prévention. Il s’agit dans ce cas d’un diagnostic présymptomatique. Le délai pour l’obtention des résultats sera dans ce cas inférieur à 3 mois.
L’annonce du résultat
L’annonce du résultat est réalisée lors d’une nouvelle consultation
d’oncogénétique, par le généticien ou le conseiller en génétique rencontré lors du
premier entretien. Doivent alors être abordées les implications des résultats pour le patient
et sa famille, que les résultats soient positifs ou négatifs ; les recommandations de
surveillance pour la personne et les membres de sa famille sont expliquées.
Se savoir porteur d’une prédisposition au cancer peut être difficile à vivre
psychologiquement. Beaucoup de personnes venant en consultation sont souvent très
demandeuses de tests, mais un test positif peut parfois entraîner des réactions d’anxiété
6/ 11
importantes sur l’évolution à venir, et de culpabilité de transmission à la descendance. Des
psychologues sont donc associés à ces consultations.
Dans le cas de la mise en évidence d’une mutation, une surveillance adaptée est
proposée à la personne porteuse par le biais d’une réunion de concertation pluridisciplinaire.
Un entretien avec un médecin spécialiste du sein et de l’ovaire peut être organisé sur
demande.
En l’absence de mise en évidence d’une mutation, un calcul de risque est établi
permettant d’identifier les personnes à haut risque. Dans ce cas, la prise en charge et le suivi
sont identiques à ceux des femmes porteuses d’une mutation génétique, après réunion de
concertation pluridisciplinaire.
Le suivi des patients prédisposés au cancer
L’identification de gènes de prédisposition a permis l’introduction de nouvelles analyses
génétiques destinées aux personnes dont les antécédents médicaux personnels et/ou
familiaux sont évocateurs d’une forme héréditaire de cancer.
Le développement du diagnostic des prédispositions aux formes héréditaires de cancer et le
renforcement des consultations d’oncogénétique ont été intégrés dans le Plan Cancer
élaboré en 2003. Actuellement, 102 sites de consultations sont répartis dans 66 villes
sur l’ensemble du territoire.
Plus de 30 000 consultations d’oncogénétique y ont été effectuées chaque année, dont 70 à
80% sont liées aux cancers du sein et/ou de l’ovaire et aux cancers digestifs.
Au final, grâce au dispositif d’oncogénétique, plusieurs milliers de personnes porteuses
d’une mutation BRCA1/2 et MMR ont été identifiées. Ces personnes se voient proposer une
stratégie de prise en charge spécifique basée sur la surveillance et/ ou la chirurgie
prophylactique, et adaptée aux différents risques tumoraux associés à l’altération génétique
identifiée.
Le diagnostic pré-symptomatique :
Ce test s’adresse à des personnes asymptomatiques lorsqu’il existe une mutation identifiée
dans leur famille, afin de rechercher chez eux cette mutation, et ainsi connaître leur statut.
Cela permettra de savoir si cette personne doit se faire surveiller ou non, et si elle sera à
risque de retransmettre cette mutation à sa descendance.
Cette analyse ne peut être réalisée que chez des personnes majeures, et concerne
également les hommes.
Elle consiste en une première consultation d’oncogénétique à la suite de laquelle un premier
prélèvement sanguin pourra être réalisé si la personne souhaite connaitre son statut. Un
deuxième prélèvement sanguin indépendant sera réalisé un autre jour, idéalement associé à
une consultation avec la psychologue du service. Le patient sera revu une troisième fois
pour le rendu du résultat.
Afin de répondre au mieux aux besoins spécifiques des personnes identifiées comme à
risque particulier, le CGFL crée un centre universitaire de suivi des femmes à haut risque de
cancer du sein et de l’ovaire dont les premières consultations ont lieu le 20 Octobre 2014.
Le Centre universitaire de suivi des femmes à haut risque de cancer du sein et
de l’ovaire en pratique :
7/ 11
A l’instar du dispositif de prise en charge rapide des maladies du sein, l’intérêt du centre de
suivi universitaire mis en place est de proposer à une personne présentant une mutation
dans les gènes BRCA une prise en charge précoce et en une jour, afin de limiter l’angoisse
liée à l’attente des résultats.
Le suivi s’organise sur une journée.
Pour le risque mammaire, une prise en charge est définie à partir de 30 ans.
On réalisera :
un examen clinique 2 fois par an et
un bilan d’imagerie annuel incluant :
IRM mammaire, échographie mammaire, et mammographie idéalement réalisées la
même semaine (ces examens ne devant pas être espacés de plus de 2 mois).
Et associé, à une échographie endo-vaginale pour le risque ovarien, une fois par an et à
partir de 35 ans.
Nota : pour les hommes concernés par une mutation dans le gène BRCA2, une surveillance
annuelle sera organisée dès 40-45 ans pour un suivi du risque de cancer prostatique
(examen clinique, dosage des PSA, +/- IRM prostatique).
Le recours à la chirurgie prophylactique et la reconstruction mammaire
Concernant les mesures de prévention primaire, il existe une indication de chirurgie
prophylactique : annexectomie (ablation des ovaires et des trompes), mastectomie,… .
Il est possible pour les patientes qui le souhaitent de réaliser une chirurgie mammaire
prophylactique à partir de l’âge de 30-35 ans, et après une période de réflexion. Est
fortement recommandée, à partir de 40-45 ans, la réalisation d’une ablation des ovaires et
trompes, une fois le projet parental terminé.
Cette chirurgie est extrêmement importante car le cancer de l’ovaire est un cancer très
difficile à détecter.
Concernant le risque mammaire, les patientes qui le désirent, peuvent bénéficier d’une
mammectomie suivie d’une reconstruction immédiate qui doit être systématiquement
proposée.
Les modalités de cette chirurgie est un moment important d’échanges avec la patiente
sur le réel bénéfice (mastectomie totale ou avec conservation du mamelon…) comparé aux
alternatives (surveillance annuelle citée précédemment).
Cette chirurgie prophylactique n’élimine pas totalement le risque de cancer du sein et de
l’ovaire, même s’il le diminue considérablement. Assez fréquemment, la discussion s’avère
compliquée.
En effet, chez une femme ayant eu un cancer du sein, y-a t- il une indication à lui retirer
préventivement l’autre sein ?
La prise en charge de ces femmes porteuses d’une anomalie génétique, qui n’ont pas
déclaré la maladie mais présentent un haut risque de développer un cancer, nécessite une
haute expertise de ces situations, c’est ce que propose le centre universitaire de suivi dans
la composition de son équipe et dans son approche pluridisciplinaires.
8/ 11
Le centre de suivi en pratique :
Les consultations ont lieu 2 lundis par mois toute la journée et s’adressent aux femmes
identifiées comme étant à haut risque suite à une consultation avec un onco-généticien ou
après décision d’une RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire) en oncogénétique.
Déroulement de la journée :
Matin : Bilan Imagerie avec le radiologues référents
Après-midi : Rendu de l’ensemble des résultats par un médecin expert (et réponses
contraception etc…)
Rencontres éventuelles avec la psychologue et une conseillère en génétique.
L’équipe
Consultations spécialistes du cancer du sein et de l’ovaire (Chirurgie, reconstruction)
Pr Charles Coutant, Chirurgien sénologue et gynécologue
Dr Catherine Loustalot, Chirurgien sénologue et gynécologue - reconstruction mammaire
Radiologues : Drs France Guy, Sylvaine Feutray, Nathalie Mejean, Dominique Vaillant,
Olivier Verbadian
Consultations d’oncogénétique
Pr Laurence Olivier-Faivre, Généticienne
Amandine Baurand et Caroline Jacquot, conseillères en oncogénétique
Psychologue : Martine Aubert,
Secrétaire : Béatrice Georges - N° d’appel dédié : 03 45 34 80 82
Le retentissement psychologique de l’annonce du risque
La finalité des consultations est d’estimer le risque de prédisposition d’origine génétique et
d’indiquer les différentes modalités possibles de prise en charge médicale. Ces consultations
apportent un savoir prédictif alors qu’il n’y aura aucune conséquence curative immédiate 
décalage entre savoir et pouvoir…Le psychologue va s’interroger et interroger les effets d’un
tel savoir.
Aucun moment de la démarche n’est anodin pour les consultants…
L’enquête qu’ils mènent (ou non) avant la première consultation les conduit à s’interroger sur
leur histoire individuelle et familiale, parfois à reprendre contact avec des personnes de la
famille perdues de vue…
La situation réactive des éléments de l’histoire familiale concernant la maladie cancéreuse,
parfois des moments particulièrement douloureux, voire traumatiques.
Au moment des résultats, selon des protocoles établis avec soin et réflexion…, le patient se
retrouvera seul face à cette nouvelle connaissance, face à l’absence de certitude, de
réponse thérapeutique proprement dite et face à ses responsabilités
Les études mettent l’accent sur l’anxiété du côté du consultant dans la démarche.
9/ 11
Les motifs de la consultation
Certaines femmes viennent d’elles-mêmes parce qu’elles se sentent « prédisposées »
(ATCD familiaux, craintes à l’occasion de cancer dans l’entourage…)
D’autres, atteintes d’un cancer s’inquiètent pour leur descendance, leurs proches ; souvent
encouragées par leur médecin. Dans ce cas, la consultation permet d’envisager une réponse
à la question « pourquoi » ce cancer…
Malentendu… entre savoir scientifique et savoir subjectif
La consultation confronte à deux types de savoirs : savoir scientifique et savoir subjectif.
La confrontation voire l’amalgame d’un ensemble de convictions personnelles avec un savoir
de type scientifique constitue le mécanisme même de ce qui se passe au niveau psychique
lors de la consultation.
Deux situations peuvent créer un malentendu dans la démarche : la peur du cancer et les
soucis concernant la transmission familiale. La première touche à l’intégrité corporelle et
au moi ; la seconde à la généalogie, à la place dans la lignée, au lien à l’autre…
Enfin, troisième source de malentendu : lorsque la survenue du cancer est perçue comme le
prix à payer pour une faute commise dans la lignée… conviction irrationnelle d’origine
inconsciente, qui participe d’un « roman familial ». Trois malentendus qui vont se répercuter
tant sur la perception du risque que sur les questions inhérentes à la transmission.
La notion de risque : difficile à appréhender pour le consultant
Le risque statistique ne répond pas à la préoccupation d’une consultante ; comment
s’identifier à des pourcentages ? La notion de risque statistique demande de se défaire de
sa propre subjectivité…
Et même si le patient parvient à se considérer sur ce plan comme un élément quelconque
d’une population, si la réponse est « il n’y a pas de risque génétique »… cela ne signifie pas
qu’il n’y a pas de risque du tout…
Le risque génétique exclu, il reste le risque général de la population… Le bénéfice d’un
savoir espéré est remis en cause par ce retour de l’indétermination.
La transmission
La consultation d’oncogénétique touche aux questions essentielles que sont l’hérédité, la
filiation, la transmission de la vie et de la mort, la culpabilité et le ressentiment… et tout ce
que ces questions soulèvent sur le plan psychique sont autant d’obstacles à une
compréhension du mécanisme génétique de la transmission.
La présence des psychologues dans le cadre des consultations d’oncogénétique permet un
espace pour penser la démarche et assurer une reformulation qui permette aux consultants
d’élaborer l’information qui est transmise. De plus, la présence des psychologues doit
pouvoir faciliter la réflexion avec les onco-généticiens sur une pratique encore récente. Il
s’agit d’une collaboration au sens fort du mot pour améliorer la prise en charge de sujets à
risque, dans tous les sens du terme.
10/ 11
Le CGFL, centre de référence en cancérologie,
au service de 19 000 patients chaque année
Reconnu d’utilité publique, le CGFL (Centre Georges François Leclerc) est l’un des 20 centres de lutte
contre le cancer en France, réunis dans le Groupe UNICANCER. « Etablissement de Santé Privé
d’Intérêt Collectif », spécialisé en cancérologie, il assume des missions de prévention, de dépistage,
de soins, d’enseignement, de recherche et d’accompagnement avec une prise en charge des cancers
en conformité avec les tarifs conventionnels et l’absence de pratiques libérales. Ouvert en 1967, ses
équipes exercent une mission d’expertise et de recours auprès des professionnels des
établissements de santé et des praticiens spécialistes du secteur public ou privé.
Le CGFL propose à ses patients, sans reste à charge pour eux, un accès aux technologies les plus
innovantes et aux traitements adaptés les plus récents, ainsi qu’un accueil de qualité. Il dispose de tous les
services et équipements de dépistage, de diagnostic, de traitement et de soins du cancer (chirurgie,
chimiothérapie, radiothérapie, laboratoires, médecine nucléaire, radiologie…), en hospitalisation complète,
de semaine, de jour et en ambulatoire ou à domicile.
Un centre attractif
Le Centre accueille des patients de Bourgogne et des départements limitrophes. Outre la pathologie
mammaire (il prend en charge près de 50% des cancers du sein de la région Bourgogne), le CGFL traite
aussi, principalement, les cancers digestifs, bronchiques, gynécologiques, prostatiques, urologiques,
thyroïdiens et les tumeurs rares (cérébrales, sarcomes…).
Ses atouts, ses spécificités
Centre multidisciplinaire, il dispose d’un plateau technique récent et intégré, de l’unique service public de
radiothérapie de la région, d’un centre d’évaluation et de traitement de la douleur, d’unités de chirurgie
ambulatoire, de psycho-oncologie et d’un Espace de Rencontres et d’Information (Eri) dédié aux patients et
à leurs proches. Intégré à l’Université, il est l’un des 8 membres fondateurs du Pôle de Recherche et
d’Enseignement Supérieur (PRES) de Bourgogne Franche-Comté et contribue activement à l’enseignement
universitaire et post-universitaire des médecins et spécialistes des disciplines intervenant en
cancérologie, ainsi qu’à la formation professionnelle paramédicale.
Une recherche dynamique et reconnue
De la recherche fondamentale jusqu’à la recherche épidémiologique et en sciences humaines et sociales, le
CGFL couvre tous les champs de la recherche sur le cancer, favorisant ainsi l’accès de ses patients aux
traitements les plus récents et aux techniques innovantes. Labellisé Centre de Recherche Clinique (parmi
les 26 centres français), le CGFL est aussi l’un des 16 centres français, et le seul de la région Grand Est,
labellisés par l’INCa pour mener des études de recherche clinique précoce. Il participe aussi à de
nombreuses études nationales et internationales et propose, depuis 2011, des études de recherche préclinique dans le cadre d’une nouvelle plateforme d’imagerie (l’une des premières du genre en France et
lieu d’implantation du Projet d’excellence IMAPPI, prototypes de TEP et IRM de Bioscan).
Les traitements « à la carte » : vers une médecine personnalisée
Grâce à ses collaborations et aux divers partenariats qu’il a noués, le CGFL développe une recherche
fondamentale permettant une meilleure connaissance des spécificités des tumeurs et des mécanismes de
la cancérogénèse, ou encore l’évaluation de l’efficacité des traitements proposés à ses patients, grâce à
l’apport de l’imagerie fonctionnelle.
En quelques chiffres :
- 673 salariés, dont 100 médecins, professeurs des universités, chercheurs et 41 personnes dédiées à la recherche ;
- 19 000 patients et consultants par an, dont plus de 4 000 hospitalisés;
- 179 lits et places d’hospitalisation (dont des lits spécialisés : traitements de curiethérapie, médecine nucléaire, traitement de la douleur, recherche
médicale de phase précoce et alternatives à l’hospitalisation) ; 5 lits de chirurgie ambulatoire.
- 68 M d’euros de budget annuel, dont près de 10 % consacrés à la recherche ;
-Plus de 14 M d’euros d’investissements en 4 ans (2009 - 2013) pour accompagner les axes de son projet d’établissement.
« Personne morale de droit privé, le CGFL est habilité à recevoir des dons et legs», complément indispensable à son bon fonctionnement actuel.
11/ 11
Contact presse : Carole Diolot – Responsable communication – [email protected] - +33 (0)3 80 73 75 54 - +33 (0)6 83 34 79 10
Centre Georges François Leclerc : 1 rue Professeur Marion – BP 77980 – 21079 Dijon Cedex
Tél : +33 (0)3 80 73 75 00 – Fax : +33 (0)3 80 67 19 15 – [email protected] – www.cgfl.fr
Téléchargement