Une nouvelle consultation en oncogénétique

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Cancérologie
Une nouvelle consultation
en oncogénétique
Depuis mars 2014, l’oncogénétique se structure avec une
nouvelle consultation d’oncogénétique digestive mise en
place au Centre hospitalier universitaire de Poitiers.
L
a recherche d’anomalies génétiques
héréditaires à l’origine des cancers est
en plein essor, raison pour laquelle
les consultations d’oncogénétique se
développent au Centre hospitalier universitaire
de Poitiers pour les formes familiales de cancer
colorectal. Jusqu’à présent, ces consultations
étaient assurées par le Pr Brigitte Gilbert-Dusardier dans le service de génétique médicale
et par le Dr Gesta au pôle régional de cancérologie. Les consultations d’oncogénétique
consistent à rechercher d’éventuelles prédispositions héréditaires chez des patients atteints
d’un cancer. «Cela concerne des patients dont
le cancer s’est déclaré très jeune ou encore
des patients avec des antécédents personnels
ou familiaux multiples de cancers», détaille le
Dr David Tougeron, hépato-gastro-entérologue
Chromocoloscopie
12 – CHU Magazine n° 68
au CHU de Poitiers. Cette recherche peut être
faite pour toute suspicion de cancers héréditaires
mais concerne particulièrement ceux du côlon,
du sein et des ovaires.
La consultation d’oncogénétique
Pour structurer cette nouvelle consultation, un
numéro unique a été mis en place au service de
génétique pour orienter les patients en fonction
du type de cancer (digestif, gynécologique ou
autre). Le patient voit d’abord une conseillère en
génétique, Aurore Brun, qui réalise l’arbre généalogique du patient. «Elle doit récupérer tous
les éléments des dossiers médicaux, les résultats
auprès des différents hôpitaux pour répertorier,
avec l’aide du patient, tous les cas de cancer
dans la famille, ce qui représente un travail
considérable», détaille le Dr David Tougeron.
Ensuite, c’est lui qui rencontre le patient pour lui
expliquer les anomalies génétiques qui peuvent
être recherchées si une prédisposition héréditaire
est suspectée. Dans ce cas, une prise de sang est
réalisée pour analyser les gènes. «Cette analyse
peut durer de six mois à un an. Nous revoyons
ensuite le patient pour l’informer des résultats et
mettre en place un programme de surveillance.
Nous l’informons aussi qu’il est de sa responsabilité de transmettre l’information aux membres
de sa famille qui pourront à leur tour consulter
en oncogénétique», poursuit-il. «Par exemple,
pour les cancers du côlon, quand une forme
héréditaire de type syndrome de Lynch est avérée, nous programmons une coloscopie tous les
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