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Sentinelle
Volume 4, numéro 5 - février 1998 ISSN # 2-89342-027-7
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MISE À JOUR INFLUENZA ET RECOMMANDATIONS
❍ Grippe de souche similaire à A/Sydney/05/1997 (H3N2) : Canada
DOIT-ON EXCLURE LES CAS DE VARICELLE DES GARDERIES OU DES ÉCOLES?
❍ CONSIDÉRATIONS DE SANTÉ PUBLIQUE
❍ RECOMMANDATIONS
MISE À JOUR INFLUENZA ET RECOMMANDATIONS
État de la situation actuelle
Lindice dactivité grippale est actuellement modéré au Québec et est fortement influencé à la hausse par lactivité
grippale en Montérégie. Ailleurs la situation est considérée normale pour cette période de lannée.
En date du 5 février 1998, la Direction de la santé publique, de la planification et de lévaluation (DSPPÉ)
enregistrait un total de 209 cas dinfluenza en Montérégie dont 68 cas confirmés. Parmi les centres de services pour
sinistrés, 9 ont signalé une éclosion de quelques cas. Pour les centres hospitaliers de soins de courte durée, 3 ont
connu des éclosions avec transmission nosocomiale de plusieurs cas. Enfin, dans les centres hospitaliers de soins
de longue durée, 6 ont rapporté des éclosions limitées. Le virus de linfluenza circule en milieu ouvert puisque 3
hôpitaux sur 10 en Montérégie signalent de 3 à 5 cas par jour, admis à la salle durgence. On rapporte toujours des
cas dinfections respiratoires causées par le virus respiratoire syncitial.
Des mesures de contrôle comprenant notamment lisolement des cas et ladministration damantadine, ont été prises
par les médecins responsables du personnel et des bénéficiaires, en collaboration, dans certains centres, avec les
médecins des CLSC concernés, des hôpitaux et ceux de larmée. La vaccination contre linfluenza a été offerte dans
les centres qui connaissaient une éclosion dinfluenza ou non. Lacceptation de la vaccination est meilleure au
moment de léclosion et sest révélée très faible dans les centres où la vaccination était offerte en prévention. La
vaccination a aussi été offerte au personnel des établissements ainsi quaux ambulanciers.
Les mesures dhygiène de base tel que se couvrir la bouche lors de la toux et des éternuements, et se laver les mains
fréquemment sont efficaces pour limiter la transmission de la grippe. Il est encore temps dadministrer le vaccin
aux personnes âgées de 65 ans et plus et à celles présentant une affection chronique pulmonaire, cardiaque, rénale,
etc., susceptibles de connaître des complications graves lors dune grippe. Le personnel soignant peut encore être
vacciné à cette période-ci de lannée.
Grippe de souche similaire à A/Sydney/05/1997 (H3N2) : Canada
La caractérisation de la souche a été effectuée pour sept isolats de la grippe au Canada présentés entre novembre
1997 et le 23 janvier 1998. Six des isolats sont similaires à A/Sydney/05/1997 (H3N2). Le septième, présenté par le
Québec et déjà signalé, est similaire à A/Wuhan/359/95 (H3N2). La répartition des isolats similaires à A/Sydney
est la suivante : Manitoba (1); Nouveau-Brunswick (1); Ontario (3); Québec (1). La souche similaire à A/Sydney a
également été détectée dans certaines parties des États-Unis. Parmi les 46 isolats caractérisés par les CDC entre le
1er octobre 1997 et le 14 janvier 1998, 20 sont similaires à A/Sydney/05/1997 et 26 sont similaires à A/
Wuhan/359/95. La souche similaire à A/Sydney/05/1997, identifiée pour la première fois en Nouvelle-Zélande et
en Australie en juin 1997, est une variante proche, mais que lon peut distinguer au niveau antigénique, de la
souche du virus A/Wuhan/359/95 présente dans le vaccin contre la grippe de 1997/1998. Puisque lefficacité des
vaccins dépend, en partie de la similarité entre les souches composant le vaccin et les souches qui circulent, la
protection pourrait ne pas être maximale pour les personnes infectées par les virus similaires à A/Sydney. Les tests
en laboratoire montrent que les vaccinations effectuées avec le vaccin contre la grippe disponible en ce moment
offriront une certaine protection contre les virus similaires à A/Sydney. Cette souche a été isolée pour la première
fois au Canada sur deux passagers à bord dun paquebot naviguant entre New York et Montréal en septembre 1997
(pour de plus amples renseignements concernant cette enquête, voir Actualités en bref pour maladies infectieuses,
26 septembre 1997 ou MMWR 21 novembre 1997).
Source : Actualités en bref pour maladies infectieuses/Division de la surveillance des maladies ; le 30 janvier
1998.
LLCM, Bureau de microbiologie/Laboratoire national de pathogénèses virales et zoonotiques/Laboratoires des
virus des voies respiratoires; CDC, LLCM/Bureau des maladies infectieuses
DOIT-ON EXCLURE LES CAS DE VARICELLE DES GARDERIES OU
DES ÉCOLES AFIN DE LIMITER LA TRANSMISSION DE LA
MALADIE ?
La Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec considère
maintenant que lexclusion systématique des personnes atteintes de varicelle dans les garderies et les écoles nest
plus indiquée.
Eh bien oui ! lexclusion des cas de varicelle en milieu de garde et en milieu scolaire et ce, jusquà cinq jours au
moins après le début de léruption ou encore jusquà ce que les vésicules soient séchées, nest plus recommandée
comme mesure de protection de la santé publique. En effet, compte tenu principalement des considérations
suivantes, lexclusion des cas de varicelle est levée.
CONSIDÉRATIONS DE SANTÉ PUBLIQUE
La varicelle est une maladie très contagieuse avant même lapparition des symptômes. On reconnaît comme période
de transmissibilité un à deux jours avant le début de léruption et jusquà cinq jours après. Lexclusion na pas été
trouvée efficace pour interrompre la transmission du virus VZ, probablement parce que les enfants sont plus
contagieux avant que napparaisse léruption1,2.
La gravité de la maladie augmente avec lâge et le nombre de lésions varicelleuses augmente également en fonction
de lâge. Dans ces circonstances, il est préférable de faire la maladie en bas âge, en attendant quun vaccin soit
proposé dans le programme de vaccination de base de la population québécoise.
Le traitement à lacyclovir pour les personnes à risque élevé de contracter une forme sévère de la maladie est
maintenant disponible et mieux connu. Ladministration dimmunoglobulines spécifiques dans les 96 heures de
lexposition peut prévenir ou modifier la maladie chez les personnes susceptibles en contact étroit avec un cas de
varicelle. Ainsi, les enfants immunodéficients à cause dune tumeur maligne, dune chimioprophylaxie
anticancéreuse, dune corticothérapie à forte dose, dautres traitements immunosuppressifs, danomalies
immunodéficitaires congénitales ou dune infection au VIH devraient être informés de léclosion de la maladie à la
garderie ou à lécole et pris en charge par leur médecin traitant ; il en est de même pour la femme enceinte.
RECOMMANDATIONS
Lintervention de santé publique à la suite de la déclaration dun cas de varicelle dans une garderie ou une école se
limite à :
informer les parents, les enseignants et les éducateurs de léclosion de la maladie et des mesures à prendre
pour soulager les symptômes chez les cas ;
recommander aux personnes contacts plus à risque de contracter une forme sévère de la maladie de
communiquer immédiatement avec leur médecin traitant et de même pour les femmes enceintes non
immunes ;
recommander un retour en classe ou en garderie lorsque létat de lenfant lui permet de suivre les activités
normales de son milieu de vie3.
1Société canadienne de pédiatrie. Comité des maladies infectieuses et d'immunisation. La varicelle : présentation
et traitement. Exposé. Le Journal canadien de pédiatrie ID94-04, vol. 1, numéro 3, 1994.
2Ministère de la Santé et des Services sociaux. Comité de prévention des infections en garderie. Les infections en
garderies (à paraître 1997).
3Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec. Conseil des directeurs régionaux
de santé publique. Comité de concertation en maladies infectieuses (CCMI). Varicelle et exclusion :
Positionnement, communication personnelle, 1997.
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