Le Code du Développement Territorial HAVET & VANHUFFEL – Avocats Avocats en droit de l’urbanisme et de l’environnement et en droit immobilier I. Introduction (Benoit HAVET) Plan II. Planification (Annabelle VANHUFFEL & Emmanuel ANTOINE) III. Procédures de délivrance de permis et de recours (Benoit HAVET & Gilles de HARENNE) IV. Infractions (Annabelle VANHUFFEL) V. Questions/réponses I. Introduction Benoit HAVET II. Planification Annabelle VANHUFFEL & Emmanuel ANTOINE Votre nouvelle boîte à outils (art. D.I.1) • Le plan de secteur • Les schémas • Le guide régional d’urbanisme • Le guide communal d’urbanisme • Les périmètres opérationnels • Les outils de politique foncière Niveau régional Outil à valeur indicative Outil à valeur règlementaire Schéma de développement de l’espace régional Plan de secteur CWATUP Schéma de développement du territoire Guide régional d’urbanisme (indications) CWATUP CoDT Règlement régional d’urbanisme Guide régional d’urbanisme (normes) Carte d’affectation des sols (zone d’enjeu régional ou communal) Niveau pluricommunal Niveau communal CoDT Schéma de structure communal Rapport urbanistique et environnemental Schéma de développement pluricommunal Schéma de développement communal (couvrant tout le territoire communal) Schéma d’orientation local (couvrant une partie du territoire communal) Plan communal d’aménagement Guide communal d’urbanisme Règlement communal d’urbanisme Plan de secteur Que deviennent les outils actuels ? • Plans • Le PS reste le PS • Les PCA deviennent des SOL • Schémas • Le SDER devient le SDT • Les SSC deviennent des SDC • Les RUE deviennent des SOL • Guides • Le RRU devient le GRU • Les RCU deviennent des GCU Nouveau paysage planologique du CoDT INSTRUMENTS Plan Schéma REGIONIAL Plan de secteur (PS) Schéma de développement du territoire (SDT) PLURICOMMUNAL COMMUNAL Guide régional d’urbanisme (GRU) – pour tout ou partie du territoire régional Réglementaire Dérogations possibles (art. D.IV.6 et s.) Schéma de développement pluricommunal (SDP) Schéma de développement communal (SDC) Schéma d’orientation local (SOL) Guide VALEUR Guide communal d’urbanisme (GCU) – tout ou partie du territoire communal Indicative Ecarts possibles (art. D.IV.5) Indicative sauf les normes réglementaires du GRU Ecarts possibles (art. D.IV.5) Le plan de secteur • Plan à valeur réglementaire applicable à l’ensemble du territoire régional wallon • Comporte : • Les affectations du territoire • Le réseau des principales infrastructures de communication et de transport de fluide (sauf eau et énergie) • Des zones en surimpression • Des prescriptions supplémentaires Les affectations au plan de secteur • Trois nouvelles zones urbanisables • Zone de dépendances d’extraction • Zone d’enjeu régional • Zone d’enjeu communal La carte d’affectation des sols (art. D.II.44, al. 2) • En cas d’inscription d’une zone d’enjeu régional ou d’enjeu communal, le dossier de base sera accompagné d’une CAS qui a valeur indicative • La carte précise : • • • • • • Réseau de voiries, Espaces publics, Les espaces verts, Les affectations par zone, La densité des zones résidentielles … Les schémas Documents à valeur indicative applicables à l’échelle : - régionale (SDT) - pluricommunale (SDP) - communale (SDC) - locale (SOL) Les schémas • Déterminent les enjeux territoriaux et les besoins en termes sociaux, économiques, démographiques, … (art. D.II.2, §1er) sur base de l’analyse du contexte et fixent la stratégie territoriale à savoir : • Les objectifs de développement territorial et d’aménagement du territoire • Les principes de mise en œuvre des objectifs • La structure territoriale (SDT, SDP et SDC) ou la carte d’orientation (SOL) Exemple carte de structure territoriale du projet de SDER Au plus le territoire est petit, au plus l’instrument est précis… • Par exemple, la carte du SOL comprend : • • • • • • • • • • Les voiries, L’égouttage, Les espaces publics, Les espaces verts, Les affectations par zone, La densité des zones résidentielles Le maillage écologique Les lignes de force du paysage Le phasage de la mise en œuvre du schéma … Les guides • Les guides peuvent comprendre des indications sur : • la conservation, la volumétrie et les couleurs, les principes généraux d’implantation des constructions et installations au-dessus et en-dessous du sol; • la conservation, le gabarit et l’aspect des voiries et des espaces publics; • les plantations; • les modifications du relief du sol; • l’aménagement des abords des constructions; • les clôtures; • les dépôts; • l’aménagement de locaux et des espaces destinés au stationnement des véhicules; • les conduites, câbles et canalisations non enterrés; • le mobilier urbain; • les enseignes, les dispositifs de publicité et d’affichage; • les antennes; • les mesures de lutte contre l’imperméabilisation du sol. Caractère réglementaire du GRU • En plus des indications, le GRU contient des normes à caractère réglementaire relatives : • aux conditions pour accueillir les constructions et installations dans les zones exposées à un risque d’accident majeur, naturel ou à une contrainte géotechnique majeure; • à l’accessibilité et à l’usage des espaces et bâtiments ou parties de bâtiments ouverts au public ou à usage collectif, par les personnes à mobilité réduite; • à la qualité acoustique des constructions, dont celles situées dans les zones B, C et D des plans de développement à long terme des aéroports régionaux; • aux zones protégées de certaines communes en matière d’urbanisme. Liens entre les différents outils • Deux grands principes : • Les documents réglementaires et ayant force obligatoire priment les documents indicatifs • Réglementaire = obligatoire, s’impose à l’autorité • Possible de DEROGER à ces règles moyennant l’application d’un mécanisme dérogatoire ad hoc prévu par le Code • Indicatif = ligne de conduite, oriente l’autorité • Possible de S’ECARTER moyennant une motivation adéquate et respectueuse des principes fixés par le Code • Les documents d’échelle de territoire inférieure respectent les documents d’échelle de territoire supérieure (s’ils existent) Hiérarchie PS – SDT GRU SDP SDC SOL GCU Comment déroger au PS et aux normes réglementaires du GRU ? (art. D.IV.6. et suivants) • Deux questions à se poser : 1. Existe-t-il un mécanisme dérogatoire prévu par le Code ? 2. Si oui, les conditions de dérogation sont-elles réunies ? Principaux mécanismes dérogatoires prévus par le Code • Transformation, agrandissement, reconstruction, modification de destination ou création de logement dans un bâtiment, une construction ou une installation dont l’affectation n’est pas conforme au plan de secteur • + aménagements accessoires et complémentaires même si isolés (ex : piscine non attenante au bâtiment en zone agricole) • Transformation ou agrandissement de bâtiments ou d’installations dans une zone contigüe non conforme pour des besoins économiques ou touristiques • + aménagements accessoires et complémentaires même si isolés (ex : dalle d’entreposage en zone agricole pour une entreprise située en zone activité économique) Principaux mécanismes dérogatoires prévus par le Code • Équipement de bâtiments conformes au plan de secteur par des modules de production d’électricité ou de chaleur, d’assainissement des eaux usées ou de systèmes d’épuration individuelle • Mécanisme du comblement (trois conditions – art. D.IV.9) Trois conditions de dérogation 1. Les dérogations doivent être justifiées compte tenu des spécificités du projet au regard du lieu précis où celui-ci est envisagé 2. Les dérogations ne doivent pas compromettre la mise en œuvre cohérente du plan de secteur ou des normes du guide régional d’urbanisme dans le reste de son champ d’application 3. Le projet doit contribuer à la protection, à la gestion ou à l’aménagement des paysages bâtis ou non bâtis Le caractère exceptionnel n’est plus une condition – quid de la jurisprudence du Conseil d’Etat à venir Comment s’écarter des documents à valeur indicative ? (art. D.IV.5) • Conditions de motivation démontrant que: • Le projet ne compromet pas les objectifs de développement territorial, d’aménagement du territoire ou d’urbanisme contenus dans le schéma, la carte d’affectation des sols, le guide ou le permis d’urbanisation; • Le projet contribue à la protection, à la gestion ou à l’aménagement des paysages bâtis ou non bâtis. • Attention à la jurisprudence du Conseil d’Etat (plus strict ou moins strict eu égard au fait que des conditions sont dorénavant prévues par le Code ?) III. Procédures de délivrance de permis et recours Benoit HAVET & Gilles de HARENNE Plan • Dossier de demande de permis d’urbanisme • Réunion de projet • Dépôt de la demande • Consultation de certaines instances • Formalités complémentaires • Décision sur les demandes de permis • Recours et délais de recours 1. Dossier de demande • Le demandeur de permis • Caractère réel du permis d’urbanisme : délivré en considération du projet présenté et de la parcelle sur laquelle il s’implante • Qualité du demandeur indifférente • La demande ne doit pas justifier la possibilité pour le demandeur de mettre en œuvre le permis d’urbanisme • Peu importe la qualité du demandeur : l’intérêt de voir se réaliser une construction suffit Composition du dossier de demande (Art. D.IV.26) • Forme et contenu/nombre d’exemplaires du dossier/échelle et contenu des plans => arrêté du Gouvernement wallon, art. R.IV.26-1 (annexes 4 à 9) • Le nombre d’exemplaires ainsi que l’échelle et le contenu des plans sont fixés par chaque annexe • Doit être constitué avec le plus grand soin ! Modalités supplémentaires (art. D.IV.27 et D.IV.29) • Demande dérogatoire ou contenant un écart (art. D.IV.27) • Dérogation au plan de secteur/aux normes de guide régional d’urbanisme • Écart aux schémas/à la carte d’affectation des sols/à un guide d’urbanisme/à un permis d’urbanisation • Dès lors, le dossier de demande doit faire apparaître une justification du respect des conditions fixées aux articles D.IV.5 à D.IV.13 (voir partie planification) • Les demandes de permis de constructions groupées d’habitations possèdent un contenu spécifique (Art. D.IV.29) « Lorsqu’elle porte sur la construction groupée d’habitations à diviser ultérieurement en lots sans que le permis d’urbanisation soit requis au préalable, la demande de permis d’urbanisme indique la limite des lots » Etude d’incidences ou notice d’évaluation des incidences sur l’environnement • D.65 du Code de l’Environnement : soit étude d’incidences (EI), soit notice d’évaluation des incidences (NEI) • NEI : • Forme et continu minimum (document type prévu à l’annexe VI du Livre Ier du Code de l’environnement) • Dépôt en même temps que la demande de permis • EI : • Arrêté du Gouvernement wallon du 4 juillet 2002 arrêtant la liste des projets soumis à étude d'incidences et des installations et activités classées • Article D.68 du Code de l’Environnement 2. Réunion de projet (art. D.IV.31) 1. Dossier de demande 2. Réunion de projet • Objectif : • Prendre le pouls du projet, intégrer les adaptations suggérées ou parfaire une justification urbanistique Eviter que ne soient déposées des demandes mal conçues – permettre une adaptation du projet avant la finalisation de la demande • Principe : facultative • Exception : obligatoire dans certaines hypothèses (art. D.IV.31 §5) • Modalités • sollicitée par le demandeur ou l’autorité compétente • Participation • • • • Le porteur de projet L’autorité compétente Le fonctionnaire délégué s’il émet un avis Sur invitation, toutes instances devant émettre un avis Procédure relative à la réunion de projet Demande auprès de l’autorité compétente Procès-verbal de réunion par le porteur de projet Dans les 15 jours Dans les 20 jours Réception par le demandeur d’une invitation Tenue de la réunion Dans les 30 jours de la réception du PV Les parties peuvent adresser leurs remarques A défaut de remarques, le PV est réputé approuvé 3. Dépôt de la demande (art. D.IV.32 et s.) 1. Dossier de demande 3. Dépôt de la demande 2. Réunion de projet • Le dossier de demande peut être : • Soit déposé contre récépissé soit à la maison communale lorsque le collège communal est compétent, soit au fonctionnaire délégué quand celui-ci est compétent • Soit envoyé par voie postale (une date est préférable) • Soit envoyé par voie électronique (ce type d’envoi doit faire l’objet d’un arrêté du Gouvernement) Réception de la demande par l’autorité compétente (art. D.IV.33) Soit la demande est complète Dans les 20 jours de la réception de la demande : Envoi de l’accusé de réception de la demande complète par le Collège communal Soit la demande est incomplète Dans les 20 jours de la réception de la demande : Adresse au demandeur un relevé des pièces manquantes 180 jours : délai dont le demandeur dispose pour compléter la demande. A défaut ? Irrecevabilité de la demande • Quid si le Collège communal n’envoie pas d’accusé de réception ou de relevé des pièces manquantes dans le délai de 20 jours ? • Si le demandeur adresse une copie de son dossier de demande ainsi que la preuve de l’envoi ou de son récépissé dans un délai de 30 jours à dater de la réception de l’envoi ou du récépissé de la demande au Fonctionnaire délégué • La demande est recevable et la procédure est poursuivie • A défaut • La demande est irrecevable • Quid si le Fonctionnaire délégué n’envoie pas d’accusé de réception ou de relevé des pièces manquantes dans le délai de 20 jours ? • La demande est recevable et la procédure est poursuivie Contenu de l’accusé de réception (art. D.IV.34) • L’accusé précise si la demande nécessite : L’avis du Fonctionnaire délégué L’avis du Collège communal Les mesures particulières de publicité Le délai dans lequel la décision du Collège communal ou du Fonctionnaire délégué est envoyée • L’avis de certaines instances • • • • • Le contenu peut être précisé par un arrêté du Gouvernement 4. Consultation de certaines instances (D.IV.35 à D.IV.39) 1. Dossier de demande 3. Dépôt de la demande 2. Réunion de projet 4. Consultation de certaines instances Instances particulières • Avis obligatoires (fixés par un arrêté du Gouvernement) et avis facultatifs sur initiative de l’autorité compétente • Simultanément à l’envoi de l’accusé de réception de la demande complète, l’autorité compétente adresse une demande d’avis à l’instance concernée • Délai : • 30 jours à dater de l’envoi de la demande d’avis • 45 jours pour le Service Régional d’Incendie • A défaut ? Avis réputé favorable Avis du Fonctionnaire délégué (art. D.IV.38, al 1er et D.IV.39) • Le Collège communal (autorité compétente en l’espèce) rédige un rapport de projet • Demande d’avis accompagnée, le cas échéant, des documents résultant des mesures particulières de publicité et avis recueillis • Délai dont dispose le Fonctionnaire délégué pour émettre son avis : • 35 jours à dater de l’envoi de la demande d’avis par le Collège communal • Proposition motivée de décision • A défaut ? Avis réputé favorable Avis du Collège communal (art. D.IV.38, al. 2) • En l’espèce, le Fonctionnaire délégué est l’autorité compétente • Le Collège ne doit pas rédiger de rapport de projet • Délai dont dispose le Collège communal pour émettre son avis : • 30 jours à compter de l’envoi de la demande • A défaut ? Avis réputé favorable 5. Les formalités complémentaires exigées pour certaines demandes de permis 1. Dossier de demande 3. Dépôt de la demande 2. Réunion de projet 5. Formalités complémentaires 4. Consultation de certaines instances Formalités complémentaires • Les mesures particulières de publicité • Formalités complémentaires relatives aux demandes impliquant l’ouverture ou la modification d’une voirie communale • Modifications apportées à la demande en cours d’instruction Mesures particulières de publicité (art. D.IV.40) • Enquête publique : demande impliquant une ou plusieurs dérogations au plan de secteur/aux normes de guide régional d’urbanisme • Annonce de projet : demande impliquant un ou plusieurs écarts • Un arrêté du Gouvernement doit déterminer la liste de demandes de permis soumises à l’une ou l’autre formalité. Demandes impliquant l’ouverture ou la modification d’une voirie communale (art. D.IV.41) • Les délais d’instruction sont prorogés dans le délai utilisé pour l’obtention de la décision définitive de voirie (75 ou 105 jours maximum) • La décision en matière d’urbanisme doit toujours être postérieure à la décision définitive en matière de voirie Modifications apportées à la demande en cours d’instruction (art. D.IV.42 et D.IV.43) • A l’initiative du demandeur de permis : • Moyennant l’accord de l’autorité compétente, comprenant éventuellement un corolaire de notice d’évaluation des incidences • Éventuelles nouvelles mesures de publicité et/ou consultations • Si plans modificatifs + EI : enquête publique de 30 jours ; 6. Décision sur les demandes de permis (art. D.IV.46 à D.IV.61) 1. Dossier de demande 3. Dépôt de la demande 2. Réunion de projet 5. Formalités complémentaires 4. Consultation de certaines instances 6. Décision de l’autorité Les conditions et charges d’urbanisme • D.IV.54 CoDT « Outre les conditions nécessaires à la faisabilité ou à l’intégration du projet, l’autorité compétente peut subordonner la délivrance des permis aux charges qu’elle juge utile d’imposer au demandeur dans le respect du principe de proportionnalité. Les charges d’urbanisme consistent en des actes ou travaux imposés au demandeur, à l’exclusion de toute contribution en numéraire, en vue de compenser l’impact que le projet fait peser sur la collectivité au niveau communal. Les impacts positifs du projet sur la collectivité, à savoir sa contribution à rencontrer un besoin d’intérêt général, sont pris en compte pour, le cas échéant, contrebalancer les impacts négatifs. Les charges sont supportées par le demandeur et couvrent la réalisation ou la rénovation de voiries, d’espaces verts publics, la réalisation ou la rénovation de constructions ou d’équipements publics ou communautaires en ce compris les conduites, canalisations et câbles divers enfouis, ainsi que toutes mesures favorables à l’environnement. En outre, l’autorité compétente peut subordonner, dans le respect du principe de proportionnalité, la délivrance du permis à une déclaration par laquelle le demandeur s’engage, au moment où les travaux sont entamés, à céder à la commune ou à la Région, à titre gratuit, quitte et libre de toute charge et sans frais pour elles, la propriété de voiries, d’espaces publics, de constructions ou d’équipements publics ou communautaires ou de biens pouvant accueillir de tels constructions ou équipements. Le Gouvernement peut déterminer la nature des charges d’urbanisme, les modalités d’application de ces charges et définir le principe de proportionnalité ». Décision sur les demandes de permis • Décision du Collège communal • Absence de décision dans le délai • Saisine automatique du Gouvernement • Décision du Fonctionnaire délégué Décision du Collège communal • Point de départ : jour de l’envoi de l’accusé de réception ou du jour suivant le terme du délai imparti au Collège pour envoyer cet accusé 30 jours 75 jours 115 jours + 30 jours • Si la demande ne requiert : • Ni mesures particulières de publicité ; • Ni avis d’instances consultatives ; • Ni avis du Fonctionnaire délégué • Si la demande requiert : • Soit des mesures particulières de publicité ; • Soit l’avis d’instances consultatives ; • Soit l’avis du Fonctionnaire délégué • Si la demande requiert : • L’avis du Fonctionnaire délégué et ; • Soit des mesures particulières de publicité ; • Soit l’avis d’instances consultatives • Prorogation sur décision du Collège communal à condition que la prorogation ait été envoyée au demandeur de permis dans le délai endéans lequel l’autorité doit rendre sa décision Absence de décision endéans le délai (art. D.IV.47) • Si aucun avis du Fonctionnaire délégué n’est requis : • saisine du Fonctionnaire délégué, il dispose de 40 jours pour envoyer sa décision, prorogé éventuellement de 40 jours en cas d’avis et/ou de mesures particulières de publicité réalisés • A défaut de décision : permis réputé refusé et saisine automatique du Gouvernement • Si l’avis du Fonctionnaire délégué est requis : • la proposition du Fonctionnaire délégué vaut décision, envoyée dans les 30 jours suivant le terme du délai imparti au Collège communal pour envoyer sa décision. • A défaut d’envoi de la décision du Fonctionnaire délégué, le Gouvernement est saisi Saisine automatique du Gouvernement • Saisine si le Fonctionnaire délégué ne rend pas de décision lorsqu’il est saisi automatiquement à défaut de décision du Collège communal • Saisine si le Fonctionnaire délégué n’envoie pas son avis, valant décision, dans le délai imparti • Saisine lorsque ni le Collège communal ni le Fonctionnaire délégué ne rendent de décision endéans le délai imparti Décision du Fonctionnaire délégué (art. D.IV.48) • Point de départ : jour de l’envoi de l’accusé de réception ou du jour suivant le terme du délai imparti au FD pour envoyer cet accusé 60 jours 90 jours 135 jours + 30 jours • Si la demande ne requiert : • Projet d’impact limité (art. R.IV.1-1 AGW) • Ni mesures particulières de publicité ; • Ni avis d’instances consultatives • Si la demande requiert : • Ni mesures particulières de publicité ; • Ni l’avis d’instances consultatives • Si la demande requiert : • Soit des mesures particulières de publicité ; • Soit l’avis d’instances consultatives • Prorogation sur décision du Fonctionnaire délégué à condition que la prorogation ait été envoyée au demandeur de permis dans le délai endéans lequel l’autorité doit rendre sa décision Absence de décision endéans le délai (art. D.IV.49) • Permis réputé refusé • Frais de dossier restitués • Pas de saisine automatique du Gouvernement 7. Recours devant le Gouvernement wallon (art. D.IV.63 à D.IV.69) 1. Dossier de demande 3. Dépôt de la demande 2. Réunion de projet 5. Formalités complémentaires 4. Consultation de certaines instances 7. Recours 6. Décision de l’autorité Titulaires du droit au recours Trois titulaires du droit au recours : • Par la demandeur de permis (Art. D.IV.63) ; • Par le Collège communal (Art. D.IV.64) ; • Par le Fonctionnaire délégué (Art. D.IV.62) Une nouveauté : • Mécanisme du recours automatique (Art. D.IV.46, D.IV.62 § 3, alinéa 2, D.IV.62, § 4, alinéa 4 et D.IV.47) ; Recours du demandeur de permis • Comment ? • Par tout envoi écrit au Gouvernement permettant d’avoir date certaine à l’envoi et à la réception de l’acte ; • Contre quoi ? • La décision du collège communal lorsqu’il est l’autorité compétente (Art. D.IV.46) • La décision du collège communal se substituant à une précédente décision suspendue par le fonctionnaire délégué et, soit retirée par le collège communal, soit annulée par le Gouvernement (Art. D.IV.62) • La décision du fonctionnaire délégué ou du gouvernement saisis automatiquement suite à l’absence de décision notifiée dans le délai requis par le collège (Art. D.IV.47 ou D.IV.48) Recours du demandeur de permis Une nouveauté : • En cas d’omission du Gouvernement qui, bien qu’automatiquement saisi, n’aurait pas diligenté la procédure, le demandeur peut inviter celui-ci à l’instruire (Art. D.IV.63 § 3) Contenu? • Un formulaire dont le modèle est fixé par le Gouvernement ; • Une copie des plans de la demande de permis ; • Une copie de la décision dont recours. • Calcul des délais : Délais de recours Articles D.I.13 à D.I.16 : Réception de l’acte 1er janvier Délai compté à partir du lendemain de la réception de l’acte Échéance de recours 30 janvier Délais de recours 30 jours 30 jours A dater de la réception de la décision du collège communal ou de la décision du Fonctionnaire délégué A dater de la demande du Gouvernement, saisi automatiquement adressée au demandeur de permis, de l’intention de poursuivre l’instruction du recours Instruction du recours •Réception du recours par le Gouvernement 25 jours max. •Envoi d’un accusé de réception 10 jours •Première analyse •Cadre réglementaire 10 jours min. 45 jours max. 8 jours •Audition de la commission •Dossier transmis à l’administration et au gouvernement 65 jours à dater de la réception 95 jours max. ou 135 jours max. si prorogation 30 jours •Proposition motivée de l’administration • Eventuelle prorogation du délai si mesures de publicité, avis, … 40 jours Fin • Envoi décision du Gouvernement • Si pas, décision confirmée Formalités post-décisoires • L’affichage du permis (Art. D.IV.70) • La notification du début des travaux (Art. D.IV.71) • L’indication de l’implantation des constructions nouvelles (Art. D.IV.72) • La déclaration d’achèvement des travaux (Art. D.IV.73) • Le constat de l’exécution des conditions ou des charges d’urbanisme et la responsabilité décennale (Art. DIV.74 et D.IV.75) • La publicité (Art. D.IV.76) IV. Les infractions Annabelle VANHUFFEL Intérêt de la question • Entrepreneur et architecte = professionnels de la construction Sanction plus importante (doublée) : de 2000€ à 100 000€ x 8 Principe déjà contenu dans le CWATUP Quoi de neuf sous le CoDT? • Certaines infractions ne pourront plus faire l’objet de poursuites après 10 ans = régime de prescription • Avertissement préalable obligatoire avant le PV • Mesures de restitution = nouvelle sanction Plan • Qu’est-ce qui est constitutif d’une infraction? • Que se passe-t-il en cas d’infraction? Qu’est-ce qui est constitutif d’une infraction? • Exécuter, poursuivre, maintenir des actes et travaux : - sans permis préalable, postérieurement à sa péremption, postérieurement à sa suspension, non conformément au permis, • Violer les prescriptions des plans de secteur et des normes du guide régional d’urbanisme • Ne pas respecter les règles d’affichage du permis ou de publicité • Ne pas notifier le début des travaux • Ne pas respecter les dispositions du Code wallon du patrimoine Nouveauté – la prescription • En principe: un délit instantané (ex: construire une maison sans permis d’urbanisme) ne peut plus faire l’objet de poursuites 5 ans après sa commission • L’infraction continue (ex: maintenir la construction sans permis) peut par contre être poursuivie tant que les actes et travaux réalisés illégalement subsistent • Nouveauté du CoDT: l’infraction de maintien se prescrit 10 ans après l’achèvement des actes et travaux moyennant le respect de 3 conditions cumulatives et de stricte interprétation Les 3 conditions 1° L’infraction doit avoir été commise dans une zone destinée à l’urbanisation, sauf s’il s’agit de constructions préexistant à l’entrée en vigueur du plan de secteur (ex: une ferme construite avant le PS en zone agricole), ou dont l’affectation est conforme à la zone (ex: une ferme en zone agricole) ou a été autorisée en dérogation du plan de secteur (ex: une ferme transformée en zone agricole) 2° Les actes et travaux irréguliers doivent être conformes aux normes du guide régional d’urbanisme 3° L’infraction doit rentrer dans l’une des 4 hypothèses suivantes: a) Non-respect du permis obtenu car écarts inférieurs à 20 % par rapport au permis concernant l’emprise au sol (ex: construction de 120m² au lieu des 100 m² autorisés), la hauteur, la profondeur, la volumétrie, la superficie des planchers, les cotes d’implantation ou la dimension minimale ou maximale de la parcelle b) Non-respect des ouvertures autorisées c) Non-respect des tonalités autorisées d) Réalisation d’un auvent en extension d’un hangar agricole autorisé moyennant le respect de certaines conditions (art. D.VII.1 §2 3° b) Que se passe-t-il en cas d’infraction? Etape 1: l’avertissement préalable Avertissement préalable Ecrit Oral Confirmé dans les 15 jours par le FD ou le Bg L’avertissement spécifie le délai dans lequel le bien doit être mis en conformité (de 3 mois à 2 ans) En l’absence de mise en conformité à l’expiration du délai, un PV sera dressé Etape 2: le procès-verbal de constat + interruption des travaux éventuelle • Possibilité pour les agents d’ordonner l’interruption des travaux, la cessation de l’utilisation de bâtiment ou l’accomplissement d’actes • Rédaction du PV de constat dans la foulée • A peine de péremption, confirmation de l’ordre endéans les 5 jours par le Bourgmestre ou le Fonctionnaire délégué • Possibilité de solliciter la suppression de la mesure par voie de référé • Les agents constatateurs peuvent prendre toutes les mesures pour assurer l’application de l’ordre d’interrompre, en ce compris la mise sous scellés Notification du PV • Envoi du PV dans les 10 jours après le constat: • • • • • • Aux contrevenants Aux titulaires de droit réel Aux usagers du bien immobilier Au collège communal Au fonctionnaire délégué Au Procureur du Roi Le FD avise le Collège et le Gouvernement de l’existence du PV Conséquences du PV sur la demande de permis CWATUP Article 159 bis La demande de permis introduite après le PV de constat est irrecevable jusque: - soit l’obtention d’un jugement coulé en force de chose jugée - soit le paiement de la transaction CoDT Article D.VII.20 Suspension de la délivrance du permis jusqu’au paiement total de la transaction ou jusqu’au jugement coulé en force de chose jugée ou jusqu’à l’exécution des mesures de restitution Etape 3: le Procureur du Roi Le Procureur du Roi dispose d’un délai de 90 jours à dater de la réception du PV pour marquer son intention de poursuivre ou non le contrevenant PV de constat de l’infraction Défaut de poursuites pénales endéans les 90 jours Le collège communal et le FD reprennent la main sur le dossier Poursuites pénales dans les 90 jours Dossier bloqué jusqu’au jugement coulé en force de chose jugée Etape 4: le Collège et le FD reprennent la main sur le dossier • Soit l’infraction est régularisable • Transaction + demande de permis de régularisation (précédée éventuellement d’une réunion de concertation) • Soit l’infraction n’est pas régularisable • Et la remise en état des lieux n’est pas possible • Le FD, de commun accord avec le Collège, impose des mesures de restitution, qui permettent d’assurer le bon aménagement des lieux et qui ne nécessitent pas de permis d’urbanisme telles que: • Plantation d’arbres ou de haies • Modification non sensible du relief du sol (voy. art. R IV 4.3) • Démolition des constructions litigieuses (attention: >< à l’art. D.IV. 4 al 3) • A défaut de respecter ces mesures, la procédure judiciaire peut être poursuivie • Et la remise en état des lieux est possible • Exécution volontaire mais après avoir obtenu un permis (ce qui n’est pas possible) • A défaut, poursuite devant le tribunal civil Quelques mots sur la réunion de concertation Réunion facultative dans les 3 mois avec le Collège ou le FD Accord sur demande de permis de régularisation Pas d’accord sur demande de permis de régularisation Introduction de la demande de permis dans les 6 mois Pas d’introduction de la demande de permis dans les 6 mois – accord caduc Poursuite devant les tribunaux Transaction • Sur proposition du fonctionnaire délégué avec l’accord du collège communal Remarques: si le collège communal interrogé par le fonctionnaire délégué ou le Gouvernement ne communique pas sa position dans un délai de 60 jours, la décision est réputée favorable • Montant de minimum 250,00 € et maximum 25.000,00€ (R. VII.19-1) • Paiement dans un délai de 3 mois pouvant être porté à 18 mois maximum avec échelonnement à la demande du contrevenant • A défaut de paiement: reprise de la procédure judiciaire Poursuite devant le tribunal civil QUAND? - A défaut d’action pénale - A défaut de transaction possible ou de mesures de restitution possibles - A défaut de transaction entièrement payée ou de mesures de restitution exécutées dans le délai et conformément à la décision POUR? • Obtenir une des mesures de réparation prévues également en cas de procédure pénale Mesures de réparation 1) Remise en état des lieux ou cessation de l’utilisation abusive 2) Exécution d’ouvrages ou de travaux d’aménagement 3) Paiement d’une somme représentant la plus-value acquise par le bien Les mesures 2) et 3) ne peuvent être demandées que pour autant que les actes et travaux à réaliser ou réalisés respectent le plan de secteur et les normes du guide régional d’urbanisme ou respectent les conditions de dérogation au plan de secteur ou aux normes du guide régional d’urbanisme Suites du jugement • Le jugement ordonnant la remise en état des lieux, l’exécution d’ouvrages ou de travaux d’aménagement vaut permis • Mais le condamné doit prévenir le collège communal 8 jours avant le début des travaux • Le jugement ordonnant le paiement d’une somme représentative de la plus-value acquise par le bien à la suite de l’infraction vaut permis à dater du paiement Merci de votre attention L’équipe HV-A Questions / Réponses