La fonction antioxydante de l’astragale, autre clé antivieillissement
Pour compléter l’argumentation du chapitre précédent sur la capacité de l’astragale à stopper le processus de
vieillissement cellulaire, il est essentiel d’évoquer sa puissante action antioxydante qui a été expérimentalement
démontrée.1
Et afin de bien comprendre l’intérêt considérable de cette fonction antioxydante, il importe au préalable
d’évoquer les radicaux libres.
Un radical libre est une molécule qui possède sur son orbite externe un nombre impair d’électrons. L’électron
libre n’a qu’un seul but, dévoyer un autre électron, sur l’orbite d’une molécule voisine, pour s’associer avec lui et
reformer une paire.
Mais il y a un problème : lorsqu’un électron est arraché à sa molécule d’origine par un électron libre, cette
molécule devient instable.
L’électron libéré par la fuite de celui qui a quitté son orbite va chercher à son tour un électron sur une molécule
voisine, et ainsi de suite : une réaction en chaîne se produit alors dans le tissu où le processus s’effectue,
provoquant une oxydation des cellules, ce qui accélère leur vieillissement.
On peut comparer cette oxydation cellulaire à la rouille qui attaque la carrosserie d’une voiture, marque de son
vieillissement. Une cellule oxydée est une cellule rouillée.
Heureusement, de la même façon que l’on peut protéger la carrosserie de sa voiture avec un produit antirouille,
on peut protéger nos cellules contre l’oxydation avec un nutriment antioxydant (anti-radicalaire) : l’astragale.
Les radicaux libres causent bien des dégâts au sein de l’organisme.
Les tissus les plus exposés sont les membranes des cellules car elles sont riches en lipides, éléments plus fragiles
que les autres. En effet, les longues chaînes moléculaires des acides gras constituant les lipides présentent des
signes de faiblesse au niveau des doubles liaisons entre les atomes de carbone, lorsqu’il y a une insaturation en
hydrogène. Les doubles liaisons fixent l’oxygène libre.
Cette oxydation lipidique provoque un phénomène que l’on connaît bien dans l’alimentation, le rancissement.
Un corps gras rance est impropre à la consommation. Il a mal vieilli. Il en est ainsi des cellules.
On distingue plusieurs radicaux libres :
- Le radical superoxyde O2 : c’est le plus courant. Il s’agit d’une molécule d’oxygène ayant fixé un électron
supplémentaire sur son orbite externe. Il affecte surtout les mitochondries cellulaires. Il provoque ce que l’on
appelle le stress oxydatif qui est un accélérateur du vieillissement de l’organisme.
- Le radical hydroxyle HO, extrêmement toxique et réactif.
- Le radical hydroperoxyle HOO.
- Le radical acyloxyle RCOO.
- Le radical peroxyle ROO.
- Le radical dioxyde d’azote NOO.
- L’oxygène singulet : il provoque de gros dégâts. C’est une molécule d’oxygène au sein de laquelle il y a un
transfert d’un électron interne vers l’orbite externe où il se retrouve en surnombre, acte initial d’une réaction en
chaîne destructrice.
Dans le cas du superoxyde O2 l’électron libre vient de l’extérieur, alors que dans le cas de l’oxygène singulet
l’électron libre vient de l’intérieur mais le résultat est le même, le déclenchement d’un processus oxydatif.
Ces réactions en chaîne oxydatives provoquent des cascades radicalaires.
Lorsque l’oxygène libre est fixé au niveau des doubles liaisons des acides gras insaturés omniprésents dans les
membranes cellulaires il se forme des radicaux carbonés qui à leur tour entraînent des désordres en cascade.
On appelle cela la péroxydation lipidique.
Une membrane péroxydée ne remplit plus sa fonction principale qui est de faciliter l’osmose, c’est à dire les
échanges du milieu extracellulaire vers la cellule pour nourrir celle-ci et du milieu intracellulaire vers l’extérieur
pour évacuer les déchets métaboliques.
1 Zhang D, Wang D. “Antioxydant activity of total flavonoids of Astragalus”. Zhongguo Zhong Yao Za Zhi.
2010 Jan;35(2):253-6.