Les encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles ou Maladies à prions S. Thirion Les maladies à Prions - Maladies neurodégénératives transmissibles - Période d'incubation longue et cliniquement silencieuse - Évolution lente et toujours mortelle -Atteintes confinées au système nerveux central clinique :perte de concentration et de mémoire, apathie, dépression, perte d’intérêt suivi d’ataxie et de perte d’équilibre anatomopathologique : vacuolisation intra-neuronale, neurodégénérescence, activation microgliale, prolifération astrocytaire, présence de microfibrilles amyloïdes - Absence de réaction inflammatoire ou immunitaire - Pas de modification d'autres paramètres biologiques Les maladies à Prions -Agent Transmissible Non Conventionnel (ATNC) - signature des ESST : présence de fibrilles amyloïdes - principal composant des agrégats : protéine prion de forme « résistante » : PrPres = PrPsc = PrP27-30 - PrP cellulaire ou sensible (PrPc = PrPsen) est ubiquitaire, fortement exprimée dans le cerveau = sialo-glycoprotéine ancrée à la membrane plasmique par une ancre GPI. Les encéphalopathies spongiformes transmissibles animales Tremblante des ovins -Période d’incubation longue -Troubles du comportement (perte de l'instinct grégaire, hyperexcitabilité, anxiété, agressivité) - Prurit localisé d'abord à la tête, puis au dos, puis au corps entier et qui entraîne des pertes de laine et des lésions cutanées parfois sévères sur les zones de grattage. - Troubles moteurs (tremblement de la tête puis du corps tout entier, défaut de posture, troubles de la miction, incoordination locomotrice, et finalement impossibilité pour l'animal de se lever). - L'animal en phase terminale est maigre, sale, présente une toison délabrée, des lésions de grattage et ne peut plus se tenir debout. Lésions au niveau du bulbe, la protubérance, le cervelet et le mésencéphale Cerveau de mouton atteint par la tremblante Spongiose, Vacuolisation des corps cellulaires neuronaux, pertes neuronales Hypertrophie des astrocytes et astrogliose Lésions d’autres organes que le SNC (muscle, rétine, hypophyse…) Transmissibilité de la tremblante Caractère transmissible de la tremblante du mouton montré dès 1936 par les vétérinaires Cuillé et Chelle Mode de contamination privilégié est la voie orale - par la consommation de placentas de brebis infectées - par le pâturage en zone herbeuse contaminée par l'agent de la tremblante Transmission de l'infection à la souris à partir de broyats d'acariens du foin - réservoirs pourraient être les fourrages. Transmission "verticale" de la tremblante entre la mère et son petit controversée Maladie à sensibilité génétique - polymorphismes sur le gène Prnp influencent la suceptibilité à la maladie - durée d’incubation contrôlée par le gène Sip (scrapie incubation period) L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) Maladie neurodégénérative qui frappe le système nerveux central des bovins. (Appartient à la famille des ESST) Infection n’entraîne pas de réaction immunologique détectable Actuellement aucun moyen pratique de diagnostic les bêtes infectées pendant la phase d’incubation. tests biochimiques permettant le diagnostic d’une ESST = détection de la PrPsc examen histologique post-mortem du tissu nerveux cérébral permet de confirmer la présence de la maladie. Astrocytose, vacuolisation et mort des neurones, accompagnées d’une spongiose interstitielle. Lésions histologiques sont localisées dans le système nerveux central au niveau du mésencéphale, la protubérance annulaire, le bulbe rachidien, le cervelet et les hémisphères cérébraux. L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) - Période d'incubation longue et cliniquement silencieuse -Troubles du comportement anxiété, agressivité, peur -Hypersensibilité Bruit, lumière, toucher -Troubles locomoteurs ataxie, ébriété - Maigreur, décubitus, issue toujours fatale Origine de l’ESB Trois hypothèses sont actuellement proposées : -Mutation neurochimique déclenchée par une exposition à des pesticides organophosphorés. * -franchissement de la barrière d’espèce de l’agent de la tremblante du mouton par l’intermédiaire des farines animales. - Infection endémique d’une ESB d’origine bovine amplifiée par le recyclage à grande échelle des carcasses bovines dans la production des farines animales. * : hypothèse très contreversée Transmissibilité de l’ESB • Transmission de l’ESB s’est effectuée par voie alimentaire via les farines de viandes et d’os (FVO). • Caractère inoculable de l’ESB chez les bovins est parfaitement mis en évidence. • Apparition de la maladie et sa durée d’incubation sont dépendantes de la dose infectante. Encéphalopathie transmissible du vison (TME) Découverte pour la première fois en 1947 aux USA, puis décrite au Canada et en Finlande. Touche le vison d'élevage (Mustela visio) Période d'incubation estimée à 6 mois environ. Maladie du dépérissement chronique (Chronic Wasting Disease) Etiologie et mécanisme de transmission naturelle inconnus Affection neurologique progressive. Touche les ruminants sauvages nord-américains (cerfs, élans) Lésions qualitativement comparables aux autres ESST. Encéphalopathie spongiforme féline Découverte en 1990 en Grande-Bretagne chez un chat domestique. Troubles apparaissent chez l’adulte de plus de 4 ans Ataxie, agressivité, torpeur, tremblements, convulsions. Contamination orale via les aliments industriels envisagée. Les encéphalopathies spongiformes subaiguës transmissibles humaines Les encéphalopathies spongiformes transmissibles humaines maladie Cause Kuru Transmission par consommation rituelle des cerveaux de cadavres chez les Forés de Papaousie Maladie de CreutzfeldtJacob (MCJ) MCJ iatrogène MCJ sporadique MCJ familiale Nouvelle variante (nvMCJ) Syndrome de Gerstmann-SträusslerScheinker (GSS) Mutations héritables du gène de la PrP ; quelques cas sporadiques Insomnie familiale fatale Mutations héritables du gène de la PrP (mutations (FFI) D178N, M129) Insomnie fatale sporadique (FSI) Mutations non héritables, ou conversion spontanée de la PrPc en PrPsc Histologie du Kuru Vacuolisation des neurones (spongiose) mort neuronale, gliose et dépôts de PrPsc (nombreuses plaques monoconcentriques) Maladie de Creutzfeld-Jakob (MCJ) MCJ sporadique - 85 à 90 % des cas (0,5 – 1 cas /million d’habitants / an) - Touche les 2 sexes, se déclare entre 50 et 75 ans - Mutations non héritables (somatiques) du gène de la PrP ou conversion spontanée de la PrPc en PrPsc MCJ familiale - 10 à 15 % des cas - Mutations héritables du gène de la PrP - Transmission de type autosomique dominant - Âge moyen : 34 à 54 ans Maladie de Creutzfeld-Jakob (suite) MCJ iatrogène (ou infectieuse) Plus d’une centaine de cas- apparaît entre 10 et 35 ans après contamination Transmission par : - l’hormone de croissance humaine extraite d’hypophyses de cadavres - greffe de dure-mère - transplantation de cornées - contamination d’électrodes d’enregistrement neurologique. Nouveau variant MCJ - MCJ atypique survenue en 1994 en Grande-Bretagne - Près de 150 cas - Atteint des patients jeunes (< 30 ans) - Souche de prion identique à celle de l’ESB. Histologie de CJD Fig 1 Cortex Fig 3 Astrocytose (GFAP) Fig 2 Cervelet Fig 4 plaques amyloïdes Les encéphalopathies spongiformes transmissibles humaines L’agent des maladies à prions Efficacité de la voie d’administration Voie d’inoculation Facteur de multiplication Intracérébrale 1 Intraveineuse 10 Intrapéritonéale 50 Sous-cutanée Orale 25 000 125 000 Cheminement de l’agent infectieux (1) Plusieurs routes semblent exister… Quand l’agent de la tremblante est transmis oralement à des hamsters: Le Prion part du tube digestif puis atteint la moelle épinière par l’intermédiaire des nerfs périphériques reliant ces deux tissus (nerfs splanchniques). Il progresse alors (1 mm/jour) jusqu’aux zones centrales du SN. Les cellules gliales pourraient être à l’origine de ce transport Cheminement de l’agent infectieux (2) L’infectiosité n’est généralement pas limitée aux tissus nerveux… - Réplication de l’agent dans les organes lymphoïdes associés au tube digestif (plaques de Peyer comprenant les ganglions sur la paroi de l’intestin grêle), puis dans les organes lymphoïdes secondaires (rate et thymus) via les systèmes lymphatique et réticulolymphocytaire. - Rôle relais important des cellules dendritiques folliculaires (proches des filets nerveux du système nerveux autonome) - Autre compartiment cellulaire peut être impliqué dans l’accumulation de la PrPsc dans les organes lymphoides Evolution de l’infectiosité dans différents organes Les deux « chemins d’accès » de la PrPsc au SNC Ghosh (2004) Adv Drug Deliv Reviews La notion de souches La notion de souche * (Chandler, 1961) définit des isolats qui transmettent à leur descendance des caractéristiques particulières : Les signes cliniques (comportement de l’animal) La durée de la maladie (court ou long temps d’incubation) la répartition des lésions dans le cerveau (nombre, taille et distribution des vacuoles dans les différentes aires cérébrales) La présence ou l’absence de plaques amyloides La localisation cérébrale de dépots de la PrPsc le profil électrophorétique Les propriétés des souches se transmettent même après passage d’une espèce à une autre. *(toutes établies chez la souris à partir d’inoculats de cerveaux de moutons infectés) La barrière d’espèce Barrière d’espèce : résistance à l’infection des prions issus d’une autre espèce animale. Transmission d’une ESST à une espèce différente de celle de départ : 1. Allongement de la période d’incubation au cours du 1er passage. 2. Stabilisation après plusieurs passages au temps d’incubation caractéristique de la souche transmissibilité inter-espèce des ESST semble gouvernée par trois facteurs : - la dose infectante - la voie d’infection 1- Intracérébrale, 2- intraveineuse, 3- intrapéritonéale, 4- sous-cutanée, 5- orale - la barrière d’espèce (dépend de l’espèce donneuse ET de l’espèce receveuse) Notions de souches et de barrières d’espèce La PrPsc qui s’accumule de novo correspond toujours à la séquence de la PrP de l’hôte et pas à celle de l’inoculum. La nature de l’ATNC ? Propriétés physico-chimiques de la PrPsc Traitement Conditions Effet sur la tremblante Procédés physico -chimiques Soude 1 N pendant 1 heure à 20°C inactivation Procédés enzymatiques DNase 100g/ml résistant Proteinase K 100 mg/mg de prot 1h à 37°C résistant Procédés physiques Autoclavage classique 121°C pendant 20 min résistant Autoclavage 136°C pendant 18 min sous 3bars inactivation Chaleur sèche 600°C résistant UV forte dose résistant La nature de l'agent transmissible + + Le Virus Le Prion Le Virino Très résistant aux processus d'inactivation Hypothèse virale • Admise jusqu’au début des années 1980 • Exp d’inactivation rayons X taille génome 2 à 4 kb (plus petite connue à ce jour) • Présence d’acides nucléiques retrouvés systématiquement dans les fractions hautement purifiées de scrapie • Aucune séquence nucléique identifiée à ce jour • Hypothèse est que PrPc mutée = récepteur haute affinité pour le virus Détection de particules de 25 nm non associées à la PrP Hypothèse protéique Le concept de la protéine infectieuse est une hypothèse de travail largement admise restant à démontrer ! Les 2 concepts majeurs de cette hypothèse (selon S.B. Prusiner) sont : 1. L’existence de deux conformations (deux repliements) pour une même séquence de protéine 2. la possibilité pour la protéine pathologique de convertir la forme normale en forme pathologique : le "baiser de la mort". Hypothèse de l’holoprion L'agent infectieux serait constitué de l'association entre la PrPsc ou "coprion" et un acide nucléique de très petite taille ou "holoprion". - L'acide nucléique (inconnu à ce jour) serait responsable de la variabilité des souches et des conformations stériques de PrPsc ; ainsi que de la transmissibilité de la pathologie. - La PrPsc serait impliquée dans l'apparition des signes neuropathologiques. Les deux faces de la PrP Gène humain codant pour la PrPc Séquence codante Séquence codante D’après Médecine/Sciences vol 18, décembre 2002 La protéine-prion humaine Glycoprotéine de 33 à 35 kDa exprimée de manière constitutive dans la plupart des tissus Expression plus importante dans le cerveau Augmentation de l’expression de PRNP dès le 10e jour embryonnaire Région régulatrice du gène de la PrPc a des caractéristiques de gène de «ménage » La protéine-prion humaine Les modifications post-traductionnelles consistent en quatre étapes principales : - le retrait du peptide signal amino-terminal. - le retrait des vingt-trois résidus de l'extrémité carboxy-terminale et l'addition d'un groupement glycosylphosphatidylinositol (GPI) sur un résidu Asn, permettant l'ancrage de la protéine à la membrane plasmique. - la formation d'un pont disulfure entre les résidus cystéines 179 et 214. - l'addition de deux groupements d'oligosaccharides sur les résidus Asn 181 et 197. D’après Médecine/Sciences vol 18, décembre 2002 La protéine-prion humaine -Trois hélices et deux feuillets structurent la partie carboxy-terminale de la PrP (42 % d'hélice et 3 % de feuillet ). -Le domaine C-terminal est globulaire, l'extrémité N-terminale est flexible et librement mobile -En dépit de quelques différences de séquences primaires, les structures tridimensionnelles des PrP recombinantes humaine, murine et bovine se superposent parfaitement n'apportant aucun éclairage nouveau quant à l'existence d'une barrière d'espèce. D’après Médecine/Sciences vol 18, décembre 2002 Fonctions de PrPc 1. Signalisation cellulaire 2. résistance des cellules au stress oxydant - via une activité Cu/Zn superoxyde dismutase - abaisserait le contenu cellulaire en radicaux libres Les cellules déficientes en Prp Les souris KO pour PrP (prnp -/-) Leurs développement, reproduction et comportement sont normaux La présence de PrPc est indispensable pour que la maladie puisse se développer La réintroduction d’un transgène prnp restaure leur sensibilité à la maladie La surexpression de PrP est à l’origine d’une maladie neurodégénérative spontanée ne s’accompagnant pas d’accumulation de PrPsc dans le SNC et difficilement transmissible Pas de fonction vitale exercée par la PrP, ou mise en place de système de compensation ? La PrPsc Sain atteint d’ESST - + - + Protéinase K PrPsens = PrPc PrPres = PrPsc • PrP Normale • PrP anormale • • PrP-sen, PrPc Trouvée dans de nombreux tissus et types cellulaires Glycoprotéine de surface liée aux cellules par un groupement GPI • • • soluble dans les détergents Digérée par la protéinase K Essentiellement structure en hélice • • • • • • • • • • •GPI : glycosylphosphatidylinositol PrP-res, PrPSc Spécifique des ESST Trouvée dans le SNC, la rate, les ganglions lymphoïdes Large agrégats et fibrilles amyloïdes insoluble dans les détergents Résistante à la protéinase K Essentiellement structure en feuillet Composé majeur des fractions infectieuses neurotoxique Conversion des PrPc en PrPsc Technique de PMCA = protein misfolding cyclic amplification conversion cyclique de grande quantité de PrPc en PrPSc malconformée à partir de quantité indétectable de PrPSc gain de sensibilité > 106 par rapport au WB inoculation en ip d’hamster avec souche scrapie 263K (10% d’homogénat de cerveau infecté) Sang collecté et purifié est amplifié par PMCA sur homogénat de cerveau sain Souris CD1 inoculées en icv par souche FU asiatique de CJD RT-PCR sur homogénat de cerveau ou sur cellules microgliales en culture Sérum amyloid A3 et L-selectin très précoce (20j) - MIP-1a, MIP-1b, MCP1, IL-1a et TNFa >10x entre 30 et 40j mesures de précaution: (a) le contrôle épidémiologique de la population dans les pays où des cas de vMCJ et/ou d’encéphalopathie bovine spongiforme (EBS) ont été identifiés (b) l’exclusion des candidats donneurs de sang ayant voyagé ou séjourné pour une certaine période de temps dans des pays touchés par l’EBS, ou ayant été transfusés ou transplantés (c) la limitation du contenu du plasma en leucocytes (d) l’élimination de la protéine prion pathologique au décours des étapes de fractionnement. « l’élimination » de la protéine prion pathologique au décours des étapes de fractionnement les précipitations en présence d’éthanol, les filtrations en profondeur, et les chromatographies, contribuent à une élimination importante des prions -> hydrophobicité et tendance de l’agent infectieux à s’agréger les étapes de nanofiltration sur des membranes multicouches (porosité de 75 nm ou moins), utilisées pour la sécurisation virale des facteurs de coagulation ou des immunoglobulines, retiennent, vraisemblablement par des mécanismes d’exclusion stérique et de piégeage, plus de trois à cinq logs de prions. Le risque de transmission de vMCJ par les produits plasmatiques parait très mince, mais…. doute subsiste temps que la nature de l’agent infectieux présent dans le sang ne sera pas pleinement élucidée. Les causes de la mort neuronale Causes de la mort neuronale - L'accumulation de la PrPsc et les signes de la neuropathologie sont co-localisés dans les mêmes aires cérébrales. - La neuropathologie précède dans le temps l'agrégation des formes fibrillaires. -PrPsc n’est pas retrouvée dans certaines formes de maladies à prions héritées ou induites expérimentalement. Agrégation de la PrPsc = cause principale de la pathogenèse ?? Mécanismes cellulaires et moléculaires mis en place au cours de l'infection et responsables de la mort neuronale sont inconnus ; Idem pour ceux responsables de la vacuolisation des neurones survivants, de la multiplication astrocytaire et de l'activation microgliale. Causes de la mort neuronale (2) Les hypothèses (non exclusives) : -la perte de la fonction physiologique de la PrPc, une topologie ou une localisation sub-cellulaire aberrante de la PrPc. - la toxicité intrinsèque des agrégats de PrPsc et/ou de fragments peptidiques de la PrP formés de novo. - une "cytotoxicité indirecte" causée par divers facteurs cellulaires sécrétés en réponse à l'infection. Cheminement cellulaire de la PrP Différents contrôles de qualité existent au cours de la synthèse, maturation et recyclage de la PrPc. Les voies endo-lysosomales et la propagation de PrPres Cytotoxicité de la PrP cytosolique Une fraction mal repliée de PrPc, est adressée au protéasome, et transite par le cytosol… In vitro In vivo DAPI TUNEL L’expression de la forme cytosolique de PrP induit l’apoptose Perte neuronale massive dans la couche des grains Atrophie de la couche moléculaire Gliose sévère Cinétique et sévérité des lésions sont corrélées au développement de l’ataxie observée chez les souris CyPrP.