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Qu’est-ce que l’économie ?
Parler d’économie, c’est au sens étymologique aborder les « affaires de la
maison » (du grec oikosnomia). À l’heure de la mondialisation, la maison a chan-
gé d’échelle : ainsi le chômage, l’euro, les inégalités de revenus constituent des
faits économiques.
1•Relativité des besoins et rareté des biens
Les besoins révèlent une impression de manque ressentie par les individus
ou les groupes sociaux.
a – Le besoin, une notion difficile à classer
Les besoins sont relatifs. Leur mode de satisfaction diffère d’une société à
l’autre et, au sein de chaque société, selon la position sociale occupée par l’in-
dividu. Néanmoins on peut distinguer :
–
les besoins primaires
ou physiologiques (ex : se nourrir) ;
–
les besoins secondaires
ou de civilisation (ex : se cultiver) ;
–
les besoins individuels
(ex : se vêtir) ;
–
les besoins collectifs
(ex : besoin de protection, de formation).
b – Les biens, une réponse économique aux besoins
Les biens et les services permettent d’assouvir le désir né du besoin. Si cer-
tains biens sont libres, car disponibles en abondance (l’air, le soleil, etc.), la plu-
part sont des biens économiques donc des biens rares, car fruits de la produc-
tion humaine. Confrontés à la rareté, les êtres humains doivent s’organiser et
faire des choix résumés par les questions suivantes :
2•Définir l’économie : la diversité des approches
La présence de différents courants de pensée explique les divergences
entre économistes sur la définition de la science économique.
a – Une définition dominante
Pour Edmond Malinvaud, l’économie est la science qui étudie comment les
ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes
vivant en société. Elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles de pro-
duction, de distribution et de consommation, d’autre part, aux institutions et
aux activités qui facilitent ces opérations.
b – Des regards différents
D’autres économistes montrent que tout fait économique dépend d’un
contexte historique particulier et s’inscrit dans un fait social plus global. Ainsi
selon J.M. Keynes, « il n’y a pas de problèmes économiques, il y a des problèmes
humains ». En effet, dans les activités économiques, les êtres humains ont des
rapports entre eux et avec la nature (d’où le rapprochement possible entre éco-
nomie et écologie). Quant au prix Nobel d’économie 1998, Amartya Sen, il
considère l’économie comme une science morale qui doit être au service du
bien-être de tous.
I
Document 1
1. Recherchez l’ensemble
des facteurs qui influencent
les besoins.
2. Quelle est la conséquence
de l’augmentation des
revenus sur la satisfaction
des besoins ?
3. À partir de l’exemple
du vêtement, montrez en quoi
l’évolution de ce besoin
dépend du progrès technique.
Document 2
1. Pourquoi la notion de bien
économique est-elle
une notion relative ?
2. Recherchez des exemples
de biens libres devenus
récemment des biens
économiques.
Document 3
• La non-satisfaction des
besoins primaires dans les
pays du Sud s’explique-t-elle
seulement par des facteurs
économiques ?
Document 4
1. En quoi l’auteur peut-il dire
que « toute acquisition est
simultanément privation » ?
2. En quoi peut-on dire que
la rareté est créée par le
mode de fonctionnement
même de notre économie ?
?
Produire
Quels biens et services
produire ? En quelle
quantité ? Comment pro-
duire ? Quels facteurs
de production utiliser ?
Répartir
Comment partager
les résultats de la produc-
tion ? Comment fixer
les revenus du capital,
du travail ?
Consommer
Comment utiliser
les revenus distribués ?
Quels types de biens
acheter ?