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POLY-PREPAS ANNEE 2009/2010
Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux
- Section : i-prépa Audioprothésiste (annuel) -
MATHEMATIQUES 14
NOMBRES COMPLEXES I :
REGLES DE CALCUL DANS
- COURS + ENONCE EXERCICE -
Olivier CAUDRELIER
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1. Notion de nombre complexe :
a) Introduction :
L’équation : =2 n’a pas de solutions dans ,, ; il a fallu créer l’ensemble des irrationnels
(ou nombres réels) : pour pouvoir la résoudre : =−2
 = +2
De la même façon, l’équation : = 2 n’a pas de solutions dans ,,, ; pour pouvoir
continuer à avoir des solutions, on crée un nouvel ensemble de nombres : l’ensemble des nombres
complexes : ; nous verrons que l’équation = 2 y possède alors deux solutions : =
−2  = +2
b) L’ensemble des nombres complexes :
· contient l’ensemble des nombres réels (ou ℝ⊂ℂ)
· Les règles de calcul dans sont les mêmes que dans
·
Il existe un nombre complexe noté
tel que
=
· Tout nombre complexe z s’écrit de manière unique : =+, avec et réels
Autrement dit : si un nombre n’est pas écrit sous cette forme-ci, il faudra essayer de s’y
ramener (par des développements et/ou méthode du conjugué (voir plus bas))
ex : =(12).(31
)=3−16²+2=5−1−6.(1)=51+6=+
· La forme =+ est la forme algébrique du nombre complexe z
est la Partie Réelle de , et l’on note : ()=
est la Partie Imaginaire de , et lon note : ()=
· Conjugué d’un nombre complexe : =
En pratique, lorsqu’un nombre complexe est écrit sous forme d’un quotient, on peut se
ramener à sa forme algébrique en multipliant numérateur et dénominateur par le conjugué du
dénominateur
ex : = 
=().()
().()=²
()(=
²²=
 =


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c) Représentation géométrique :
Les nombres réels, sont des nombres à une dimension et se situent tous sur un me axe : la droite des
réels.
Or, on a vu qu’un nombre complexe possède deux dimensions : elle et complexe. La droite ne
suffira donc pas pour le représenter, il faut passer à une représentation à deux dimensions : le plan.
Les nombres complexes sont donc en quelque sorte des « nombres plans » ou : des nombres dans le
plan. (Remarque : on pourra donc noter que la notion d’ordre (inférieur, supérieur) n’a pas forcément
de sens dans lensemble )
Le plan peut donc être vu comme l’ensemble des nombres complexes (plan d’Argand) et on peut le
munir le plan complexe muni d’un repère orthonormal (;
,) , ; dès lors, on peut associer à tout
nombre complexe =+, le point M de coordonnées (;). On dit que est l’affixe du point
M.
d) Equations complexes du 1er , 2nd , 3e degré…
gles de base :
· un complexe est égal à un autre complexe si et seulement si leurs parties réelles sont égales, et
leurs parties imaginaires sont égales
ainsi, si =+ et =+ :
=′⟺=
=
· Un complexe est nul si set seulement si sa partie réelle est nulle et sa partie imaginaire est
nulle.
= =
=
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Equations du 1er degré :
Ø Si l’équation ne contient que des , on raisonne comme pour les réels : les d’un , les
« chiffres » de l’autre (voir exercices corrigés)
Ø Si l’on a une équation avec d’autres formes que , par exemple des équations avec ̅ ou ||, il
faut poser : =+ (voir exercices corrigés)
Equations du 2nd degré :
Ø Si l’équation ne contient que des , on raisonne comme pour les réels : discriminant, puis
l’obtention des racines : à ceci près que dans , la racine carré&e d’un nombre négatif
existe (ex : 16 =(4=4
Donc, dans , le cas Δ<0 a deux solutions complexes
Ex : é ²++1=0 =−=(
= 1−3
2=−1
23
2
= 1+3
2=−1
2+3
2
éè   è:
" ô   , é ,  
 é)."
Ø Si l’on a une équation avec d’autres formes que , par exemple des équations avec ̅ ou ||, il
faut poser : =+
Equations du 3e, 4e … degré :
Rappel : on appelle racine d’un polynôme un nombre qui annule ce polynôme
Ex : si ()=²+1 , () est une racine de P puisque ()=²+1=1+1=0
Théorème : si est une racine d’un polynôme de degré n, alors
P
est factorisable par () et un
polynôme de degré (1
) : ()()=().()()
Ainsi, si l’on a une racine d’un polynôme de degré 3, on pourra se ramener à l’étude d’un
polynôme de degré 2.
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Méthode-type de résolution d’une équation du 3e degré :
3+(1+6)+2(8+)+32=0
  ()= 3+(1+6)
+2(8+)+ 32
Soit on nous demande de prouver que telle valeur est une racine de , soit –le cas échéant- on cherche
une racine évidente (1; 1; ; ;2 ; 2 ;2; 2 ;…)
Ici, on demande de prouver que (−2) est une racine de
(2)= 3(2)+(1+6)(2)+2(8+)(2)+32=⋯=0
Donc (2) est bien une racine de , et l’on peut factoriser par (+2) et un polynôme de degré 2,
de forme générale (++) : ()=(+2).(++)
()=+²++2²+2+2
()=+(+2)²+(
+2)+2
 ()= 3+(1+6)+2
(
8+)+ 32
Donc, par identification des coefficients :
=3
+2=1+6
(
+2)=2
(
8+)
2= 32
=3
=1
= 16
D’où : ()=(+2).(3++ 16)
Il ne reste plus quà déterminer les racines de ()= (3++ 16)
∆=191 = 191²
z=1−i
191
6=−1
6i191
6
z=1+i191
6=−1
6+i191
6
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