CAPES de Mathématiques Université de Cergy Pontoise
TD d’algèbre linéaire 2001/2002
F1 : Espaces vectoriels
Dans toute la feuille, Kest un sous-corps de C, et Eun K-espace vectoriel.
Exercice 1 : Donner des exemples aussi différents que possible de K-espace vectoriel.
Exercice 2 : Soit uun endomorphisme de E. On note u2=uu.
1. En remarquant que si u(x) = u2(y)alors xu(y)appartient à ker u, montrer :
E=im u+ ker uim u=im u2
.
2. Montrer : im uker u={0} ⇐ker u= ker u2.
3. Déduire de ce qui précède une condition nécessaire et suffisante sur upour que :
E=im uker u
Exercice 3 : Soient F, G et Htrois sous-espaces vectoriels . Illustrer à l’aide d’un exemple que la
condition :
FG=FH=GH={0}
ne suffit pas pour affirmer que la somme F+G+Hest directe.
Exercice 4 : Montrer que la somme des sous espaces vectoriels PinEiest directe ssi
i < n, X
j>i
Ej!Ei={0}
Exercice 5 : Soient pun projecteur de E,Get Hdeux sous espaces vectoriels supplémentaires de
E, on appelle projection sur Gparallèlement à Hl’application linéaire qdéfinie par :
xE, !(xG, xH)G×H, x =xG+xH, q(x) = xG
1. Montrer que im pker p=E.
2. Montrer qu’un endomorphisme est un projecteur ssi c’est une projection.
3. Soit Fun SEV de E. Montrer que p1(F) = ker p(Fim p)
4. Ici E=R2rapportée à une base (i, j), on considère le projecteur psur Riparallèlement à Rj;
déterminer p1(R(i+j)).R(i+j)est-il stable par p?
5. Montrer que Fest stable par pssi
F= (Fker p)(Fim p)
.
6. Montrer que pour tout λ /∈ {0; 1},pλId est un automorphisme de E.
1
Exercice 6 : Soient Fun K-espace vectoriel et fune application linéaire de Edans F, si Sest un
supplémentaire de ker f, montrer que la restriction de fàSest un isomorphisme sur im f.
Exercice 7 : Soit fun endomorphisme non nul de E, on note Ef={uf|u∈ L(E)}
1. Montrer que Efest un espace vectoriel.
2. En admettant le résultat suivant : tout SEV de Epossède un supplémentaire (Au programme
du CAPES n’est présente que la version en dimension finie). Montrer que pour tout endomor-
phisme gde E:
gEfker fker g
3. Montrer qu’il existe un projecteur pnon nul, appartenant à Ef.
Exercice 8 : Soient Fun SEV de Eet A={f∈ L(E)|f(F)F}, montrer que Aest une sous
algèbre de L(E).
Exercice 9 : Soient K=R,E=C(R,R)et Ei={fE|f(i)(0) = 0}.
1. Montrer que Eiest un espace vectoriel.
2. Montrer que pour tout i,Rexp est un supplémentaire de Ei.
3. Soit Nun entier naturel, déterminer un supplémentaire Hde G=0iNEi, puis déterminer
la projection de Esur Hparallèlement à G.
Exercice 10 : Soit fun endomorphisme de E, tel que pour tout xde Ela famille (x, f(x)) soit
liée, montrer que fest une homothétie.
Exercice 11 : K=Qet E=R, soit nun entier qui ne soit pas un cube parfait.
1. Montrer que (1,3
n)est une famille libre.
2. Montrer que (1,3
2,3
4) est une famille libre, et que le SEV engendré G, est un sous corps de
R, on pourra considérer ϕx(y) = xy et montrer que pour xnon nul ϕxest un isomorphisme
de G.
Exercice 12 : On suppose Ede dimension finie, soit H1et H2deux hyperplans de Edistincts,
déterminer la dimension de H1H2.
Exercice 13 : On suppose Ede dimension finie et soient Fet Gdes sous espaces vectoriels de E
de même dimension.
1. Montrer que si Fet Gsont distincts alors FG6=E.
2. En déduire par récurrence qu’il existe un supplémentaire commun à Fet G.
Exercice 14 : Soit f∈ L(R3)tel que f2= 0, montrer :
ϕ∈ L(R3, R),aR3,xR3, f(x) = ϕ(x)
Exercice 15 : On suppose Ede dimension finie, soit fun endomorphisme de Ede rang 1. Montrer
qu’il existe un unique élément de K,λtel que f2=λf.
Exercice 16 : On suppose Ede dimension nN, montrer qu’il existe un entier ktel que
rg f > rg f2>rg f3... > rg fk=rg fk+1 =... =rg fN
en déduire que rg fn=rg fn+1
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CAPES de Mathématiques Université de Cergy Pontoise
TD d’algèbre linéaire 2001/2002
F2 : Dimension finie, espace dual, matrice
Dans toute la feuille, Kest un sous-corps de C, et Eun Kespace vectoriel de dimension finie.
Exercice 17 : Soient aet bdeux réels distincts. Montrer que l’ensemble des applications affines f
de Rtelle que f(a) = f(b)forme un espace vectoriel de dimension 1. Montrer que l’ensemble des
polynômes de degré inférieur à net dont la somme des dérivées de tout ordre en 0 est nulle, forme
un espace vectoriel dont on précisera la dimension.
Exercice 18 : Si E=m
i=1Ei,dim Einiet Pni= dim E, montrer que dim Ei=ni.
Exercice 19 : Soit f∈ L(E)on a déjà montré que la suite (rg fk)kétait décroissante, en re-
marquant que rg fk=rg fk+1 + dim(ker fim fk), montrer que la suite (rg fkrg fk+1)kest
décroissante.
Exercice 20 : Caractériser les endomorphismes de R2,R3et R4tels que im f= ker f.
Exercice 21 : Montrer que la famille de fonctions (x7→ cos(xn))nest libre.
Exercice 22 : Soient (u, v, w)un système libre, montrer que (u+v, 2u3v+ 2w, u v+ 2w)est
libre.
Exercice 23 : Montrer qu’il y a équivalence pour un sous espace vectoriel Hentre :
Hest le noyau d’une forme linéaire non nulle.
Il existe anon nul tel que HKa =E.
Si l’une de ces propriétés est vérifiée, on dit que Hest un hyperplan. Quelle est la dimension d’un
hyperplan?
Exercice 24 : Soit uun endomorphisme de Etel que uu=Id pour tout élément anon nul de
Eon note Ea=vect {a, u(a)}, soit Fun SEV stable par u.
1. Calculer dim Ea.
2. Montrer que EaF6={0}=EaF.
3. Montrer que si an’appartient pas à Fla somme Ea+Fest directe.
4. Montrer qu’il existe a1, a2, ...ardans Etels que
E=Ea1Ea2... Ear
Exercice 25 : Soit Bune base de Eet Φil’application qui a un vecteur xassocie la ième coordon-
née de xdans la base B.
1. Φiest-elle linéaire?
2. Quelle est la notation usuelle de Φi?
3. Si e1= (1,2) et e2= (1,1), déterminer e
1.
4. Si e1= (1,2) et e2= (2,3), déterminer e
1.
1
Exercice 26 : E=R3[X], on pose aR,PE, Φa(P) = P(a)
1. Déterminer la base duale Bde la base canonique de E.
2. Déterminer une base de Edont la base duale est 0,Φ1,Φ2,Φ3).
3. PE, Ψ(P) = R1
0P(t)dt, montrer que Ψappartient au dual de E, et déterminer ses
coordonnées dans la base B.
Exercice 27 : Soient xet ydeux vecteurs de Edistincts, montrer qu’il existe une forme linéaire u
sur Etelle que u(x)6=u(y).
Exercice 28 : Pour une partie AE, on définit A={ϕE|;xA, ϕ(x)=0}, c’est un
sous-espace-vectoriel de E. On définit également pour A0E,A0> ={xE| ∀ϕA0, ϕ(x) =
0}, c’est un sous-espace vectoriel de E. soient Fet Gdeux sous-espaces vectoriels de E,Met N
deux sous-espaces vectoriels de E, montrer les propriétés suivantes :
1. E={0},E∗> ={0}.
2. dim A+ dim A= dim E.
3. (F+G)=FG
4. (FG)=F+G
5. (F)>=F
Exercice 29 : Soit fun endomorphisme de Etel que fm= 0 et fm16= 0. (On dit que fest
nilpotent d’ordre m)
1. Montrer en utilisant l’exercice 19 : mdim E.
2. Caractériser les endomorphismes nilpotents du plan .
3. Si dim E=m, montrer qu’il existe un vecteur xtel que (x, f(x), f2(x), . . . , fm1(x)) soit
une base de E, quelle est la matrice de fdans cette base?
4. Caractériser les endomorphismes nilpotents de l’espace.
Exercice 30 : Dans l’espace des polynômes de degré inférieur à n. Quelle est la matrice de la
dérivation, dans la base canonique?
Exercice 31 : Soit A∈ Mn(R), on définit l’endomorphisme φsur Mn(R)par φ(M) = AM.
Quelle est la matrice de φdans la base canonique de Mn(R)? Même question avec ψ(M) = MA ?
Exercice 32 : Soient e1= (2,1) et e2= (3,2) et f(x, y) = (4x5y, 3x4y), déterminer la
matrice de fdans la base canonique de R2puis dans la base (e1, e2). Que peut-on en déduire pour
f?
Exercice 33 : Déterminer la matrice dans la base canonique de R3de la projection sur le plan
d’équation 2x3yz= 0 parallèlement à R(1,1,1).
Exercice 34 : On suppose que dim E= 2n, caractériser tous les endomorphismes fde Epour
lesquels il existe une base, dans laquelle la matrice de fest de la forme :
0 0
0U
Uest une matrice n×ninversible.
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TD d’algèbre linéaire 2001/2002
F3 : Matrices, opérations, trace, rang
Dans toute la feuille, Kest un sous-corps de C, et Eun Kespace vectoriel de dimension finie.
Exercice 35 : Les matrices suivantes sont-elles équivalentes? Montrer qu’elles ne sont pas sem-
blables :
1)
A=1 2
1 1B=1 1
1 1
2)
A=1 2
1 1B=1 3
1 2
Exercice 36 : Soient P∈ Mn(R), et fl’application de Mn(R)dans lui même, définie par
X∈ Mn(R), f(X) = P X +XP
Montrer que fest un endomorphisme puis montrer que sa trace vaut 2ntr P, on pourra pour cela
utiliser la base canonique de Mn(R).
Exercice 37 : Soit Aune matrice de Mn(C)à diagonale strictement dominante c’est à dire telle
que
i∈ {1, ...n},|aii|>X
j6=i|aij |
Montrer que Aest inversible (On pourra considérer un Xtel que AX = 0 et j0tel que |Xj0| ≥ |Xj|).
En déduire que les valeurs propres complexes d’une matrice Msont contenues dans la réunion des
boules de centre mii et de rayon Pj6=i|mij |.
Exercice 38 : Soient Aet Bdeux matrices carrées de Mn(R). Montrer que I+AB est inversible
ssi I+BA est inversible.
Exercice 39 : Soient AGLp(K), B ∈ Mpq(K), C GLq(K),Mla matrice définie par bloc :
M=A B
0C
En faisant une analogie avec le cas ou A, B, C seraient des éléments de K, montrer que Mest
inversible et calculer son inverse.
Exercice 40 : Soit M∈ Mn(K)avec rg M= 1.
1. Montrer qu’il existe U, V ∈ Mn1(R)tels que M=Ut
V
2. Montrer que tr M=t
UV .
3. Pour pentier naturel, exprimer une relation entre Mp, M et tr M.
4. Calculer (I+M)(I+kM), en déduire une CNS sur tr Mpour que I+Msoit inversible.
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