Intolérance au gluten

Intolérance au gluten
« La santé de votre famille »
Une personne sur cent serait concernée par une intolérance au gluten,
également appelée maladie cœliaque. Mais la plupart l’ignore : seulement
20 % d'entre elles seraient diagnostiquées en raison des manifestations
complexes de cette maladie, surtout chez l'adulte. Cette pathologie est
pourtant lourde de conséquences et le seul traitement actuel consiste en
un contraignant régime sans gluten, qui exclut de manière stricte, et à
vie, blé, avoine, orge, seigle et leurs dérivés.
« Il n'existe pas de traitement médicamenteux de
l'intolérance au gluten. »
..........................................VRAI.........................................
Pour autant, la recherche avance. La description récente
d’enzymes capables de digérer le gluten et d’assurer sa
détoxification dans le système digestif représente un exemple
de piste thérapeutique d'avenir.
« L'intolérance au gluten est sous-estimée en France. »
..........................................VRAI.........................................
Seuls 10 à 20 % des cas seraient diagnostiqués en France, ce
qui nécessite de promouvoir une meilleure détection des
patients atteints auprès des médecins.
« Il faut entamer un régime sans gluten si l’on
suspecte une intolérance. »
..........................................FAUX..........................................
Il s’agit d’ailleurs d’une erreur fréquente, qui participe au
problème de dépistage qui entoure cette maladie. Si vous
suspectez une intolérance au gluten chez vous ou un membre
de votre famille, commencez par aller voir votre médecin. S’il
confirme votre suspicion, il vous prescrira les examens
nécessaires à un diagnostic sûr, qui permettra de juger de la
pertinence ou non d’entamer un régime. En revanche, si vous
commencer par exclure le gluten de votre alimentation, la
présence ou non de la maladie ne pourra pas être vérifiée, car
le régime supprime les manifestations de la maladie, y compris
les taux d’antigènes spécifiques dans le sang.
Vrai/faux
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Les conseils
de la nutritionniste
!
Il existe des aliments naturellement sans gluten (viandes grillées
et non cuisinées, légumes frais, légumes secs, fruits, œufs, lait,
maïs, riz, sarrasin, fécule de pomme de terre, tapioca, quinoa,
soja, etc.), ainsi qu’une gamme de plus en plus large de
produits de base spécifiquement sans gluten (pains sous vide,
farines, biscuits, croissants, pâtes, etc.). Pour aider le
consommateur à reconnaître ces derniers, un logo spécifique a
été créé par l’association AFDIAG sous la forme d'un épi de blé
barré dans un cercle. En outre, certains aliments courants
peuvent également bénéficier d’une mention “sans gluten” s’ils
sont fabriqués dans les mêmes conditions que les produits
diététiques sans gluten. Seul inconvénient : le prix de ces
produits spécifiques, qui reste élevé par rapport aux produits
équivalents avec gluten. En cas de maladie cœliaque avérée,
la Sécurité sociale assure une prise en charge partielle des
produits sans gluten. Dans tous les cas nous vous
recommandons de bien lire les étiquettes des emballages et
en particulier les listes d’ingrédients en faisant les courses.
Exclure totalement le gluten
Qui dit intolérance au gluten dit exclusion stricte, et à vie, du
gluten de l’alimentation, c’est à dire des céréales telles que le
blé, l'avoine, l'orge et le seigle, et de leurs dérivés. Ainsi, exit non
seulement de nombreux aliments de base (pain, gâteaux,
biscuits, pâtisseries, pâtes, pizzas, couscous, hamburgers,
chapelure, etc.), mais aussi les sources de gluten caché,
comme la sauce soja, certaines viandes hachées (non pur
bœuf), saucisses, sauces, certains bouillons-cubes,
assaisonnements, épaississants, etc. Il reste bien sûr de
nombreux aliments autorisés (viandes non cuisinées, légumes
frais, légumes secs, fruits, œufs, lait, maïs…) et de plus en plus de
produits sans gluten sont aujourd'hui proposés dans le
commerce. Mais ces derniers sont souvent chers, et le régime
reste très contraignant. Si bien que, volontairement ou non, il
serait mal suivi par plus de 50 % des patients en France. D'où
l'intérêt de bien établir le diagnostic, et non de commencer le
régime sur une simple suspicion.
Une maladie difficile à dépister
Aussi connue sous le nom de maladie cœliaque, l'intolérance
alimentaire au gluten provoque des dommages de la paroi de
l’intestin grêle, ayant pour conséquence une mauvaise
absorption de certains nutriments, comme le fer, le calcium et
l’acide folique. Problème majeur de cette maladie : la difficulté
du dépistage, qui va croissante avec l'âge du patient. Chez le
nourrisson de plus de six mois, dont les parents commencent à
diversifier l'alimentation, et chez le jeune enfant, les symptômes
sont relativement faciles à identifier pour le pédiatre: diarrhée
chronique, fatigue, anorexie, renfermement, abdomen
ballonné, membres maigres, ralentissement de la croissance.
Chez l’enfant plus âgé, le diagnostic se complique car la
maladie peut être moins typique et les symptômes plus isolés :
petite taille de l'enfant, carence en fer chronique, anomalies de
l’émail dentaire, douleurs articulaires, etc. Enfin, chez l’adulte, les
signes peuvent être parfois évidents (diarrhées fréquentes,
amaigrissement inquiétant), mais très souvent, la maladie peut
ne se révéler que via un seul et unique symptôme (carence en
fer, ostéoporose…) ou être très atypique (crampes musculaires,
aphtes récurrents, irrégularités menstruelles, fausses couches à
répétition…). Difficile donc, face à une telle palette de
symptômes, de diagnostiquer une intolérance au gluten.
Seule et unique méthode pour confirmer d'éventuels soupçons
d'intolérance au gluten : la prise de sang, pour rechercher des
anticorps spécifiques de la maladie. En cas de positivité, votre
médecin fera pratiquer une endoscopie (examen désagréable
mais indolore durant lequel un tube muni d'une caméra est
introduit dans le système digestif), avec prélèvements (biopsies)
sur la partie haute de l’intestin grêle (duodénum).
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