
Chapitre 8          Nombres complexes (Partie 1) 
 
I. Introduction historique 
Les algébristes italiens de la Renaissance tels que, au è  siècle, Niccolo Fontana dit Tartaglia 
(1499 1557) et Jérôme Cardan (1501 1576) mais aussi Rafaele Bombelli (1526 1576) 
cherchaient à résoudre des équations provenant de questions arithmétiques d’origine financière ou 
géométriques. 
L’inconnue y était considérée comme une « quantité », la notion de nombre étant encore floue. Ils 
cherchaient donc des solutions positives et évitaient soigneusement l’usage des nombres négatifs. 
En cherchant à résoudre l’équation du troisième degré 315  4 = 0, Bombelli obtint une 
équation intermédiaire à priori impossible : ² = 121 !!! Un  carré devait être négatif, il aurait dû 
donc s’arrêter là. Pourtant, il continua en utilisant un nombre qu’il nota 1 pour signifier que son 
carré est égal à 1. A priori, cela est impossible puisque tout carré est positif. Et pourtant, grâce à cet 
artifice, Bombelli obtint finalement le nombre 4 comme racine de l’équation 315  4 = 0. 
Cette démarche lui permit donc de trouver une solution réelle de cette équation. Très vite, les 
algébristes constatèrent que ces nombres (qualifiés d’imaginaires par René Descartes (1596 1650)) 
fournissent des solutions acceptables, ce qui en légitima l’usage sans pour autant en expliquer ni le 
sens ni l’efficacité. 
Il faudra attendre les è  et è  siècle et les travaux de D’Alembert, Gauss, Argand, 
Cauchy et Hamilton pour qu’une théorie rigoureuse soit établie et qu’une interprétation géométrique 
soit donnée. 
L’écriture 1 n’ayant pas de sens, on utilise la notation , inventée par Leonhard Euler (1707 
1783) en 1777, en remplacement de cette écriture et on écrira à présent ² = 1.  
Le terme nombre complexe sera lui proposé par Carl Friedrich Gauss (1777 1855). 
 
II. Forme algébrique d’un nombre complexe 
1. Définition – Vocabulaire 
Théorème-Définition 1
 :    Il existe un ensemble noté  , appelé ensemble des nombres  
complexes, qui possède les propriétés suivantes : 
    ; 
  est muni d’une addition et d’une multiplication qui 
possèdent les mêmes propriétés que celles dans  ; 
  contient un nombre noté  tel que  ² =  ; 
 Tout nombre complexe  s’écrit de manière unique sous  
la forme  =+  avec  et  réels. 
 
Définition 2
 :   L’écriture =+ est appelé forme (ou écriture) algébrique du nombre  
complexe . 
 
Vocabulaire
 :  Le réel  est appelé la partie réelle de  et se note  =(). 
      Le réel  est appelé la partie imaginaire de  et se note  =(). 
 
Exemples
 :  Pour = 2  3, on a = 2 et =3.  
    2  3=3, 3 + 7= 7 et 15= 0. 
On constate que  et  sont des nombres réels.  pl