Revue flash Neuro logie . com 2009 ; 1 (1) : 19-22 Le syndrome de Guillain-Barré L’évaluation sur webneurologie.com Guillain-Barré syndrome Gérard Said Fédération de neurologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris <[email protected]> Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 26/05/2017. Mots clés syndrome de Guillain Barré, polyradiculonévrites Key words acute polyneuritis, demyelinating polyneuropathy, neuropathology Pour la pratique on retiendra Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) résulte d’une réponse immunitaire à une agression le plus souvent virale. Le diagnostic repose sur des critères cliniques, sur les modifications du liquide céphalo-rachidien et sur les anomalies électrophysiologiques. Le traitement symptomatique des défaillances respiratoires et des troubles engendrés par les paralysies en a considérablement réduit la mortalité, mais des séquelles sensitivomotrices ne sont pas rares. Les immunoglobulines intraveineuses administrées précocement ont supplanté les échanges plasmatiques, mais restent d’une efficacité modérée. Abstract Guillain-Barré syndrome likely results from an immune response to a viral infection in most cases, without any immunological marker. The diagnosis rests on clinical manifestations, and CSF and electrophysiological changes. Symptomatic treatment of respiratory failure and complications of prolonged paralysis have strikingly reduced the mortality of the syndrome, but residual deficits are common. Early administration of high doses intravenous immunoglobulins is currently preferred to plasma exchanges, but their efficacy remains modest. écrit par Guillain, Barré et Strohl, en 1916 [1], le syndrome de Guillain-Barré (SGB) est considéré comme le résultat d’une réponse immunitaire à une agression le plus souvent virale. Malheu reusement, le ou les antigène(s) en cause n’ayant toujours pas été identifié(s), il n’y a pas de marqueur biologique de l’affection, donc le diagnostic repose sur des critères cliniques, sur les modifications du liquide céphalo-rachidien, et les anomalies de la conduction nerveuse. Les traitements modernes, et en particulier les soins intensifs en cas de besoin, ont permis de réduire considérablement la mortalité du syndrome, dont les séquelles sensitivomotrices sont en fait assez fréquentes. D symptômes de neuropathie. Parmi les agents infectieux les plus souvent identifiés, on rencontre les virus de la famille des herpes virus (cytomégalovirus, virus d’Epstein-Barr, plus rarement zona), le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le mycoplasme surtout chez l’enfant et l’adulte jeune, et le Campylobacter jejuni responsable d’entérites aiguës bactériennes. Dans moins de 2 à 3% des SGB, l’événement prodromique consiste en un acte chirurgical, une sérothérapie ou une vaccination. Certaines affections dysimmunitaires telles la maladie de Hodgkin, les lymphomes non hodgkiniens ou le lupus érythémateux aigu disséminé peuvent s’associer ou se révéler par un SGB. ÉPIDÉMIOLOGIE LÉSIONS NERVEUSES ET PHYSIOPATHOLOGIE DU SGB Le nombre de nouveaux cas est en moyenne d’un par an pour 100 000 habitants. Chez deux tiers des patients on note un antécédent infectieux des voies aériennes supérieures, ou digestives (pharyngite ou diarrhée), une à trois semaines avant les premiers Résumé pour les patients LE SYNDROME DE GUILLAIN-BARRÉ Dans le syndrome de Guillain-Barré, le patient perd progressivement la force musculaire des jambes, des bras, de la face, et parfois même la force d’avaler et de respirer. Ainsi, tous les muscles du corps sont affaiblis. Ce manque de force peut... La suite sur webneurologie.com DOI : 10.1684/NTO 2008 02 La lésion élémentaire du SGB est une démyélinisation aiguë prédominant sur la partie proximale sous-arachnoïdienne du SNP et touchant éventuellement de façon asymétrique et multifocale les nerfs périphériques [2]. Les lésions associent infiltrats lymphocytaires et macrophagiques et démyélinisations segmentaires des fibres nerveuses périphériques (figures 1 et 2). À la démyélinisation complète de l’espace internodal succède la remyélinisation réparatrice. L’axone classiquement respecté peut être lésé en cas de lésion inflammatoire intense. Ces lésions axonales secondaires rendent compte des amyotrophies distales et des séquelles. La remyélinisation devient évidente au 15e jour après une démyélinisation aiguë expérimentale. neurologie.com | vol. 1 n°1 | mars 2009 19 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 26/05/2017. Figure 1. Coupe semi-fine d’une biopsie de nerf musculo-cutané d’un patient présentant un syndrome de Guillain-Barré en phase de plateau très prolongée. Notez les nombreuses fibres démyélinisées (flèches). Échelle : 20 µm. Figure 2. Microscopie électronique. Syndrome de Guillain-Barré atypique. Biopsie de nerf montrant un axone démyélinisé entouré de nombreuses cellules macrophages (M). S : cellule de Schwann ; Ax : axone démyélinisé. M Ax 2µ S Les démyélinisations focales sont à l’origine de blocs de conduction et de déficits neurologiques dans le territoire correspondant. La remyélinisation est un processus de réparation rapide qui fait disparaître le bloc de conduction et le déficit neurologique qui en dépendait. Dans tous les cas, le SGB est limité dans le temps, pratiquement toujours monophasique, mais la récupération des déficits est variable. CLINIQUE Forme typique ▀ Aspects cliniques Des troubles sensitifs subjectifs, comme des engourdissements distaux, souvent asymétriques, et des myalgies surviennent dans près de la moitié des cas, souvent avant l’installation des déficits moteurs qui caractérisent le syndrome [3]. L’intensité du déficit moteur est variable. Les parésies et paralysies s’installent rapidement faisant toute la gravité potentielle du SGB. Le déficit moteur atteint son maximum en moins de deux semaines dans 80 % des cas. Au terme de cette phase de progression des déficits, on entre dans la phase dite de plateau de durée variable, pouvant aller de quelques jours à plusieurs mois, qui va précéder la récupération spontanée. Les déficits touchent à la fois la partie proximale et distale des membres dans la moitié des cas. Ils prédominent à la 20 neurologie.com | vol. 1 n°1 | mars 2009 partie distale dans un tiers des cas, et à la partie proximale chez les autres. Les réflexes ostéotendineux sont abolis dans le territoire correspondant, mais parfois avec retard. Leur conservation ne doit pas faire récuser le diagnostic. L’amyotrophie est tardive. Sa précocité est un argument de mauvais pronostic fonctionnel car elle témoigne d’une atteinte axonale. L’intensité des paralysies est variable, allant d’une simple faiblesse des membres inférieurs gênant la marche et la montée des escaliers, à la tétraplégie complète avec paralysie des muscles respiratoires nécessitant une intubation et une ventilation mécanique d’urgence, paralysie des muscles de la déglutition, diplégie faciale, ophtalmoplégie et aréflexie diffuse. Le nerf facial est affecté dans la moitié des cas, souvent de manière bilatérale et symétrique. L’atteinte des nerfs du carrefour aérodigestif expose à des troubles de la déglutition dans un quart des cas environ. Une ophtalmoplégie externe est relativement rare. Au cours de l’évolution, il est fréquent de noter une hypoesthésie distale avec diminution de la sensibilité vibratoire, des erreurs au sens de position des orteils, astéréognosie et hypoesthésie tactile. Certains signes inhabituels peuvent s’observer comme un œdème papillaire ou la survenue d’un tremblement d’attitude, en rapport avec l’existence d’un déficit moteur mineur agravé par la présence de troubles proprioceptifs. Des cas de SGB ont été rapportés lors de séroconversion VIH, en association à un tableau de virose aiguë avec fièvre, diarrhée, exanthème, polyadénopathie avec syndrome mononucléosique. La séroconversion était observée dans les semaines suivantes. ▀ Liquide céphalo-rachidien (LCR) Une hyperprotéinorachie supérieure à 0,45 g/L, pouvant atteindre des taux de plus de 10 g/L, sans réaction cellulaire est caractéristique, mais fait défaut dans 15 % des cas, même en répétant les vérifications du LCR. La persistance et l’importance de l’hyperprotéinorachie n’ont pas de signification pronostique. On observe parfois la présence de quelques lymphocytes dans le LCR. Chez les patients porteurs du VIH, la réaction cellulaire dans le LCR est habituelle. Variantes cliniques Le SGB est en fait assez polymorphe. ▀ Syndrome de Miller-Fisher Il se définit par la triade ophtalmoplégie, ataxie, aréflexie ostéotendineuse et représente 5 % des SGB [4]. Des paresthésies distales et une faiblesse modérée des muscles proximaux et de la déglutition peuvent parfois s’y associer. Cette forme clinique peut évoluer vers un SGB avec un déficit moteur généralisé et une paralysie des muscles respiratoires, mais elle reste le plus souvent bénigne. Les études électrophysiologiques de ce syndrome ont toutes démontré des signes de neuropathie périphérique. L’ophtalmoplégie est souvent associée à une élévation non spécifique des anticorps anti-GQ1b [5]. ▀ Formes purement motrices Elles représentent environ 3 % des SGB. Les lésions prédominent sur les racines antérieures, ainsi que l’ont confirmé les rares cas anatomiques. L’examen électrique peut montrer des modifications caractéristiques des conductions nerveuses, parfois des blocs de conduction. Un ralentissement de la vitesse de conduction nerveuse peut s’observer sur les nerfs sensitifs, même en l’absence d’atteinte clinique. C’est dans ce sous-groupe que les formes motrices axonales aiguës, dont la variabilité évolutive reflète celles du SGB, ont été individualisées. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 26/05/2017. ▀ Formes purement sensitives Elles sont rares et se caractérisent par des paresthésies distales associées à un engourdissement et une aréflexie ostéotendineuse alors qu’il y a peu ou pas de faiblesse musculaire pendant la durée de la maladie. ▀ Pandysautonomie aiguë idiopathique C’est une forme très rare avec fatigue, vomissements, douleurs abdominales, troubles du transit, hypotension orthostatique avec parfois syncope et pouls fixe, impuissance, troubles de la sudation, de la salivation, et anomalies pupillaires [6]. Les réflexes ostéotendineux sont diminués ou absents. L’évolution est prolongée sur plusieurs mois, voire des années. Cette forme doit être différenciée des perturbations végétatives transitoires des formes sévères de SGB typiques par ailleurs. ▀ Formes axonales de SGB Les formes graves avec lésions axonales prédominantes représentent une extrémité du spectre du SGB, l’autre extrémité étant représentée par les formes démyélinisantes pures, de bien meilleur pronostic, avec entre les deux, des formes plus ou moins graves selon la proportion de lésions axonales. ▀ Manifestations neurovégétatives et générales au cours de l’évolution du SGB Les manifestations végétatives sont nombreuses et polymorphes, mais le plus souvent bénignes avec labilité tensionnelle, et parfois poussées hypertensives préoccupantes. Les troubles vésico-sphinctériens ont été notés dans près d’un quart des cas. Ils régressent en une quinzaine de jours. L’incontinence urinaire est plus rare et résulte le plus souvent de mictions par regorgement. D’autres troubles végétatifs sont également rencontrés de façon transitoire. La plupart des complications générales que l’on rencontre dans l’évolution d’un SGB sont en rapport avec l’immobilisation prolongée, avec en particulier un risque d’embolie pulmonaire, dont la prévention sera un souci constant. ÉLECTROPHYSIOLOGIE Les anomalies les plus évocatrices du SGB sont la baisse des vitesses de conduction nerveuse, l’augmentation de la latence de l’onde F qui témoigne d’une démyélinisation proximale, l’allongement des latences distales, et la présence de blocs de conduction sur les troncs nerveux, en dehors des zones de compression habituelles [7]. L’abaissement des potentiels d’action moteurs et sensitifs a une valeur pronostique, car elle témoigne de la perte axonale associée. La répétition des examens électriques n’est pas utile. Il arrive que toutes les conductions nerveuses restent normales sans que cela ne remette en cause le diagnostic. ÉVOLUTION Forme habituelle Le SGB est caractérisé par une évolution en trois phases : phase d’installation des déficits, puis, phase en plateau de durée variable, et enfin, phase de régression de durée également variable. La première phase ascendante marquée par l’aggravation progressive du déficit moteur et des paresthésies dure généralement 11 à 12 jours en moyenne, mais peut être beaucoup plus rapide avec un risque de défaillance respiratoire précoce. La phase de plateau, pendant laquelle les déficits restent stationnaires, lui succède. Elle dure de quelques jours à plusieurs mois. Une phase de récupération est plus ou moins longue. Certains patients guérissent complètement, mais 10 % gardent des séquelles plus ou moins lourdes. La mortalité actuelle est de l’ordre de 3 %. Formes évolutives atypiques Des rechutes, après guérison complète de la première poussée, sont exceptionnelles. L’intervalle entre les deux poussées est variable. Un SGB marque exceptionnellement le début d’une polyradiculonévrite chronique, dont il existe des formes lentement progressives, des formes évoluant par paliers, des formes monophasiques lentes ou à rechutes, et des formes progressives évoluant par poussées. Facteurs pronostiques Plus l’atteinte axonale associée à la démyélinisation est importante, plus la récupération sera lente, et pourra laisser des séquelles motrices ou douloureuses. On comprend le caractère péjoratif d’une amyotrophie précoce, de signes électriques importants de dénervation, d’un effondrement des potentiels d’action, tous ces signes témoignant de l’intensité de la perte axonale associée. DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL Les difficultés diagnostiques rencontrées au cours des différentes formes de SGB sont très variables. Déficit moteur pur sans modification du LCR Il faut exclure une affection musculaire aiguë acquise comme une polymyosite ou une rhabdomyolyse aiguë par les dosages d’enzymes musculaires, ou une paralysie hypokaliémique par l’ionogramme sanguin. Une anomalie de la jonction neuromusculaire : essentiellement une myasthénie par un test pharmacologique à l’edophronium et les dosages d’anticorps. Le botulisme peut poser des problèmes difficiles quand les paralysies oculomotrices sont au premier plan. LCR normal ou hyperprotéinorachie modérée Une polynévrite alcoolique aiguë ou une polyradiculonévrite de réanimation peuvent se discuter ; mais c’est la porphyrie aiguë intermittente qui est probablement l’affection la plus trompeuse. Lorsque les antécédents familiaux sont connus, le diagnostic est évident, mais lorsqu’ils ne le sont pas il faut y penser devant une atteinte multifocale axonale, neurologie.com | vol. 1 n°1 | mars 2009 21 symétrique ou asymétrique, a fortiori si on peut retrouver la notion d’urines fonçant à la lumière, de douleurs abdominales, et de prise médicamenteuse, barbiturique en particulier. En l’absence de signes pyramidaux francs Une quadriplégie rapidement progressive par lésion aiguë ou subaiguë mécanique, ischémique, hémorragique ou inflammatoire de la moelle cervicale peuvent se discuter et faire réaliser une IRM en urgence. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 26/05/2017. En présence d’une réaction cellulaire dans le LCR Ne pas oublier que la poliomyélite antérieure aiguë existe toujours, associant un déficit moteur périphérique subaigu à une méningite lymphocytaire, avec dissociation albuminocytologique tardive, contrairement au SGB dans lequel cette dissociation est précoce. Dans la maladie de Lyme, l’anamnèse, les signes cutanés, la réaction lymphoplasmocytaire dans le LCR et la sérologie permettront le diagnostic. Les infiltrations malignes des méninges et des racines peuvent en imposer pour une forme subaiguë de polyradiculonévrite. L’identification de cellules malignes dans le LCR et les prises de contraste méningées et radiculaires à l’IRM aideront au diagnostic. Les neuropathies des patients de réanimation surviennent au cours de défaillances polyviscérales chez des sujets infectés le plus souvent, avec défaillance respiratoire ayant reçu des curarisants, difficulté à sevrer les patients du ventilateur [8]. Elles associent un déficit moteur des quatre membres, d’intensité variable, axonal, longueur-dépendant. Le LCR est subnormal. TRAITEMENT Traitement symptomatique Il doit assurer la prévention et le traitement des complications éventuelles des troubles de la déglutition, de la ventilation, des troubles sphinctériens et des complications de décubitus et la prévention des phlébites et des embolies pulmonaires par héparinothérapie. Les douleurs devront être contrôlées par des antalgiques. Les patients présentant des troubles moteurs doivent être suivis en service spécialisé. Les ulcères de stress et les gastrites érosives sont relativement fréquents. Un soutien psychologique est indispensable chez ces patients alités pour des semaines. Le traitement du déficit moteur et la prévention des rétractions tendineuses doivent se faire très précocement. 22 neurologie.com | vol. 1 n°1 | mars 2009 • • • • • POINTS FORTS Le syndrome de Guillain-Barré est une polyneuropathie démyélinisante. Son évolution est généralement monophasique. Il peut entraîner une quadriplégie flasque rapide avec troubles respiratoires. La régression spontanée en quelques semaines est l’évolution la plus fréquente. Plus l’atteinte axonale associée est importante, plus il y a de risque d’évolution prolongée et de séquelles. Immunothérapie dans le SGB Depuis quelques années, des traitements de fortes doses d’immunoglobulines par voie veineuse (IgIV) (0,4 g/kg/j, cinq jours de suite) ont été préconisés. Ce traitement semble donner des résultats supérieurs à ceux des échanges plasmatiques [9]. En pratique, nous recommandons ces traitements immunomodulateurs essentiellement chez les patients en phase de progression des paralysies. Le pronostic du SGB, qui représente une neuropathie démyélinisante aiguë ou subaiguë d’origine probablement auto-immune, a été considérablement amélioré par les méthodes de réanimation modernes, et de façon plus modeste, par les traitements immunomodulateurs. Références 1. Guillain G, Barré JA, Strohl A. Sur un syndrome de radiculonévrite avec hyperalbuminose du liquide céphalorachidien sans réaction cellulaire. Bull Mem Soc Med Hop Paris, 1916 : 1462-70. 2. Asbury AK, Arnason BG, Adams RD. The inflammatory lesions in idiopathic polyneuritis. Medicine 1969 ; 48 : 173-215. 3. Ropper AH, Wijdicks EFM, Truax BT. Guillain Barré syndrome in Contemporary Neurology Series. In : Plum F, ed. Philadelphie : FA Davis Company, 1991. 4. Fisher M. An usnusual variant of acute idiopathic polyneuritis (syndrome of ophthalmoplegia, ataxia and areflexia). N Engl J Med 1956 ; 255 : 57-65. 5. Odaka M, Yuki N, Hirata K. Anti-GQ1b IgG antibody syndrome : clinical and immunological range. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2001 ; 70 : 50-5. 6. Young RR, Asbury AK, Corbett JL, Adams RD. Pure pandysautonomia with recovery. Brain 1975 ; 98 : 613-36. 7. Brown WF, Feasby TE. Conduction block and denervation in Guillain-Barré polyneuropathy. Brain 1984 ; 107 : 219-39. 8. Bolton CF, Laverty DA, Brown JD, et al. Critically ill polyneuropathy : electrophysiological studies and differentiation from Guillain-Barré syndrome. J. Neurol. Neurosurg. Psychiatry 1986 ; 49 : 563-73. 9. Van der Meché FGA, Scmitz PIM, Dutch Guillain-Barré Study Group. A randomized trial comparing intravenous immune globuline and plasma exchange in Guillain Barré syndrome. N Engl Med 1992 ; 326 : 1123-9. Et toujours + sur www. webneurologie.com