Infection - Learneos

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Agents infectieux,
écologie microbienne
Généralités
Principes fondamentaux
A. Cécille, PH hygiéniste – IFSI 2014-2015
Qu’est-ce qu’un micro-organisme ?
Bactéries
Virus
Champignons
Parasites
ATNC
= agents infectieux
Ecologie microbienne
• Nb bactéries >> nb cellules constitutives du corps humain
Flore cutanée
>1010 bactéries
100 à 1000000 / cm2
A quel niveau du corps sommes-nous
porteurs de bactéries sans être
Effet
malades ?
« barrière »
contre les
agents
pathogènes
Flore digestive
Colon : 1014 bactéries - Terre : 1010 humains
Flore oropharyngée : 1010 bactéries
Micro-organismes :
les différentes « sortes »
Commensal :
vit sur la peau et les muqueuses de l’hôte (homme ou animal)
– au contact des cellules animales et humaines
– équilibre des flores
– effet barrière contre les bactéries pathogènes
Exemple : Staphylococcus epidermidis
Micro-organismes :
les différentes « sortes »
Pathogène :
Provoque la maladie chez l’homme
– pathogène spécifique : provoque une maladie cliniquement
définie (ex : Salmonelles => typhoïde)
– pathogène opportuniste : provoque une maladie seulement
chez des individus dont le système immunitaire est affaibli
(responsable d’infections « opportunistes »).
Ex : infection à Pseudomonas aeruginosa chez le patient sous
chimiothérapie anticancéreuse entraînant une chute des globules blancs
Saprophyte :
Vit dans l’environnement, retrouvé transitoirement sur
l’homme, généralement inoffensif ex : Aspergillus
Une infection, c’est quoi ?
Le diabète est-il une infection ?
Un infarctus, est-ce une infection ?
Infection : définition
Agression d’un organisme par un micro-organisme
=> "Maladie causée par la multiplication d'un microorganisme chez une personne"
Infection : définition
La maladie infectieuse est la conséquence d’une rupture d’équilibre entre
les moyens de défense de l’hôte (homme) qui sont débordés
et la virulence* des microorganismes (bactérie, virus, champignon ou
parasite)
*capacité d’un micro-organisme à déclencher une maladie infectieuse chez un hôte sain (définie par la dose
infestante : plus celle-ci est faible plus le micro-organisme est virulent)
avec le concours éventuel
de facteurs extérieurs.
Moyens de défense
• Barrières anatomiques
– Peau intacte : barrière quasi imperméable
(porte d’entrée si effraction)
– Liquides biologiques :
drainage, élimination des germes
• Substances chimiques : enzymes digestives
• Flore commensale (compétition)
• Rate : rôle dans l’élimination de certaines bactéries
• Réaction inflammatoire
par le système immunitaire
L’infection : facteurs de risques
Diminution des défenses
Effraction de la barrière cutanée : intervention
chirurgicale, cathétérisme, sondage
Traitement antibiotique : déséquilibre de la flore
de barrière
Ages extrêmes
Pathologies associées : aplasie, diabète,
maladie infectieuse
Médicaments : corticoïdes, chimiothérapie anti K
….affaiblissement du système immunitaire
Avant l’infection
La contamination : Phase de transfert de µ-organismes
Exemples :
• Contamination de la peau (transfert du germe de la peau du
patient vers celle du soignant & inversement)
Prévention ?
• Contamination par l’air lors de la réalisation de
prélèvements respiratoires pour rechercher une tuberculose
chez un patient (transfert du BK de l’air contaminé vers les
voies respiratoires)
• Contamination virale par piqûre avec une aiguille souillée
lors de la prise de sang (transfert du virus du sang du patient
vers le sang du soignant)
Voies de contamination
• Endogène : le sujet s’infecte à partir de ses
propres germes (commensaux)
- Exemple d’infection d’origine endogène : infection
urinaire, souvent avec les germes initialement présents
dans le tube digestif
• Exogène : Le sujet s’infecte avec des microorganismes de son environnement (mains des
autres personnes, objets, air, eau, aliments,…)
- Exemples d’infections d’origine exogène :
tuberculose, légionellose, salmonellose, grippe, …
Voies de contamination
Directe
Contact avec un individu (ou un animal) porteur du micro-organisme (malade
ou porteur sain)
– Manuportée +++ (infections digestives, transmission des bactéries multirésistantes)
– Aéroportée (infections respiratoires : rougeole, tuberculose, …)
– Sexuelle (infections sexuellement transmissibles (IST) : VIH, syphilis, ...)
– Sanguine (contamination lors de transfusions ou piqûre accidentelle : hépatites, VIH, …)
– Materno-fœtale (VIH, cytomégalovirus, …)
Indirecte
Transmission par l’intermédiaire d’un vecteur inanimé de l’environnement
(ex : jouet contaminé par un rotavirus) ou d’un vecteur vivant (ex : moustique pour le
paludisme, tique pour la maladie de Lyme).
Modes de transmission
• Le plus courant : infection croisée
Transport de la bactérie
responsable d’une infection
chez un malade (réservoir)
à un autre patient
Transmission directe par manuportage
(attention lors des soins !)
Après la contamination,
mais avant l’infection
Colonisation : Croissance et multiplication de la
bactérie sans symptômes (absence de signes
d’infection sur les examens cliniques,
radiologiques, …) ; ne nécessite généralement pas
de traitement anti-infectieux
Exemples :
• colonisation d’un cathéter par une bactérie
• colonisation respiratoire par le pneumocoque
Du réservoir à l’infection
Réservoir endogène
Patient lui-même
Colonisation
Microorganismes
Nombre
Virulence
Hôte
Défenses locales et générales
Etat immunitaire
Infection
Réservoir exogène
Environnement (eau, air, aliments)
L’entourage familial
Lors des soins :
Matériel médico-chirurgical
Personnel (manuportage)
Attention aux infections
nosocomiales et/ou associées
aux soins !
Facteurs de défense
• Immunité innée
Composants bactériens
=> activation d’éléments de défense immunitaire (globules
blancs, complément, cytokines,...) au siège de l'effraction
bactérienne
=> réaction inflammatoire (afflux au site de l’infection de
cellules sanguines avec vasodilatation et apports de
facteurs hormonaux) - FIEVRE
=> élimination de l'agent pathogène
• Si exagération de cette immunité innée, il y a sepsis (choc septique).
Facteurs de défense
• Immunité spécifique
– Production d’anticorps par les lymphocytes B
activés (plasmocytes)
• opsonisation
• phagocytose
Opsonisation d’une
bactérie par des anticorps
et phagocytose
Infections : définitions
• Infection nosocomiale : infection survenant au
cours ou à la suite d’une hospitalisation et absente
à l’admission à l’hôpital (>48h après admission)
• Infection associée aux soins : infection survenant
au cours ou à la suite d’une prise en charge d’un
patient, ni présente, ni en incubation au début de la
prise en charge dans le système de santé (hôpital,
soins à domicile, cabinet médical, …)
• Infection communautaire : infection survenant
en dehors de tout système de santé
Le diagnostic
d’une infection
• Clinique, radiologique, …
• Biologique :
– diagnostic direct : recherche directe de la présence du
micro-organisme ou de ses composants, (protéines,
génome) dans les produits biologiques => identification
– diagnostic indirect : recherche de l'apparition dans le
sang d'une réponse immunitaire sous forme d'anticorps
spécifiques dirigés contre le micro-organisme
Protection contre la
contamination et l’infection
Précautions « standard »
Protection contre la
contamination et l’infection
Précautions « standard »
Protection contre la
contamination et l’infection
Précautions « standard »
Autres mesures de prévention de
la contamination
• Entretien de l’environnement (surfaces, eau, air)
• Mesures spécifiques au niveau des blocs opératoires
(tenue stérile pour les chirurgiens, filtration de l’air, …)
• Précautions complémentaires = Mesures « d’isolement »
– des patients porteurs de germes hautement transmissibles
(prévention de la dissémination des germes : précautions
septiques) : on fait + que les précautions de type « standard »
– des patients très immunodéprimés (prévention de la
contamination des sujets fragilisés : isolement protecteur)
• Vaccination (tétanos, polio, ROR, grippe, …)
• Immunoprophylaxie (injection d’anticorps)
• …
Mesures curatives
• Antisepsie : si contamination d’une peau lésée
En fonction du produit utilisé
• Diminution de la multiplication des micro-organismes
Ou
• Destruction des microorganismes
Certains produits antiseptiques sont actifs à la fois sur les
bactéries, les virus, les champignons
Mesures curatives
• Chimiothérapie anti-infectieuse
–
–
–
–
contre les bactéries : antibiotiques
contre les virus : antiviraux
contre les champignons : antifongiques
contre les parasites : antiparasitaires
• Action ciblée, spécifique
• Si utilisation inappropriée (antibiotiques) : risque
de déséquilibre de la flore de barrière voire
sélection de bactéries très résistantes
Et les ATNC ?
•
•
•
•
•
•
PRIONS
Susceptibles d’infecter l’homme et animal
Atteintes dégénératives du SNC
Evolution lente
Absence de connaissances précises sur leur structure
Pathologie transmissible expérimentalement =>
modification de structure des protéines
• Virus atypique ? Structure purement protéique ?
• Frontière de l’infectiologie et de la biologie cellulaire
• Exceptionnelle résistance aux agents physiques et
chimiques => Méthodes de désinfection et d’élimination
des déchets spécifiques
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