Identification de fractures en volcanologie
1 Contexte du projet
Le Centre Clermontois de Recherche sur le Volcanisme (ClerVolc) est laboratoire d’excel-
lence (LabEx) démarré en 2012. Il fédère de manière interdisciplinaire plusieurs laboratoires de
l’université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand, en particulier le laboratoire Magma et Volcans
(UMR CNRS 6524), le laboratoire de mathématiques (UMR CNRS 6620) et le Laboratoire
d’Informatique, de Modélisation et d’Optimisation des Systèmes (UMR CNRS 6158).
Le post-doctorat proposé s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre des chercheurs
de ces trois unités.
2 Objectifs scientifiques
Les fractures jouent un rôle majeur dans la croûte terrestre. En contexte volcanique, le
magma se propage vers la surface dans des intrusions, les édifices se forment et se déforment
par le jeu d’intrusions et par des glissements sur des failles, ou d’intrusions cisaillés. Or la
croûte terrestres est complexe : les volcans comme les failles sont associés à des reliefs proémi-
nents, les roches sont constitués de matériaux hétérogènes et ces hétérogénéités induisent des
propriétés mécaniques spatialement variables, les intrusions comme les failles ont des géomé-
tries complexes, les ouvertures et les glissements se font parfois sur des portions de fractures
isolées les unes des autres. Enfin, les failles résistent au glissement grâce à la friction, qui varie
elle aussi spatialement.
La déformation de la croûte terrestre est modélisée par les lois de l’élasticité linéaire (loi
de Hooke). Le problème direct, consistant à simuler ce modèle en ayant connaissance de la
forme et de la localisation de la fracture est un enjeu en soi, du point de vue de la simulation
numérique. Jusqu’à ce jour la méthode numérique employée le plus couramment était basée
sur un code basée sur les équations intégrales. Le défaut de ce code réside dans la nécessité
de réassembler au moins partiellement les matrices du système si la fracture est modifiée.
Dans le cadre de la résolution du problème inverse (i.e. identifier la fracture à partir de la
mesure des déformations de terrain), cela peut poser un problème crucial de temps de calcul.
De plus cette technique ne permet pas de prendre en compte les hétérogénéités du milieu. Une
autre limitation est que les contraintes sur les fractures sont supposées constantes ou variant
linéairement avec la profondeur.
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