Etude des mécanismes de contrôle de l'épissage différentiel des
exons 3’ terminaux du gène α-tropomyosine de Xénope.
Agnès Méreau, Caroline LeSommer, Sandra Hamon, Marie-Rose Allo, Hubert Lerivray et
Serge Hardy
UMR6061 CNRS-Université de Rennes1, Génétique et Développement, Faculté de Médecine,
2 Avenue du Pr. Léon Bernard, 35043 RENNES Cedex, France
Le gène α-tropomyosine contient un exon 3’ terminal, l’exon 9A9’, utilisé de manière
alternative dans l’embryon de Xénope. Il est reconnu en tant qu’exon terminal dans les
somites, comme un exon interne dans le cœur embryonnaire et exclu dans les cellules non
musculaires. Des études menées in vivo dans l’embryon et l’ovocyte de Xénope ont conduit à
l’identification d’un élément cis inhibiteur riche en pyrimidine situé en amont de l’exon 9A9’.
Nous avons montré que la protéine PTB était impliquée dans le mécanisme d’inhibition (1,2).
Un élément cis activateur riche en purine a également été identifié. Il contient une séquence
conservée entre le poulet et le Xénope qui correspond à un motif de liaison de la protéine
SC35. La surexpression de SC35 dans l’ovocyte, ainsi que celle de ASF/SF2, augmente
l’utilisation de l’exon 9A9’ et cette activation nécessite la présence de l’élément activateur.
Les deux éléments régulateurs se chevauchent ce qui laisse imaginer une fixation compétitive
de facteurs activateurs et inhibiteurs en amont de l’exon 9A9’. Une étude de la liaison des
protéines SC35 et PTB sur les éléments régulateurs a été entreprise afin de tester cette
hypothèse.
L’utilisation différentielle de l’exon 3’terminal 9A9’ associe des mécanismes d’épissage
et de polyadénylation. Afin de comprendre le mécanisme d’action des éléments régulateurs sur
la réaction d’épissage d’une part et de polyadénylation d’autre part, nous avons utilisé des
extraits nucléaires de cellules HeLa et différents pré-ARNm. Nous avons préalablement
montré que la régulation de l’exon 9A9’ était conservée dans les cellules HeLa : un profil
d’épissage identique à celui obtenu dans les tissus non musculaires est observé et des
mutations dans l’élément inhibiteur permettent d’obtenir un profil d’épissage identique à celui
observé dans les somites. Les résultats obtenus seront présentés dans le poster.
(1) Hamon, S et al, 2004, J. Biol. Chem. 279: 22166-22175
(2) Etude in vivo de l’implication de la protéine xPTB dans la régulation de l’épissage alternatif d’un exon
3’terminal. Présentation de Caroline LeSommer